L art au risque de la technologie (Volume 1)
262 pages
Français

L'art au risque de la technologie (Volume 1) , livre ebook

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262 pages
Français

Description

Le monde s'appareille et la technologie s'insinue par tous les pores... L'art n'est pas resté à l'abri de cette invasion. Les oeuvres demeurent dynamiques, interactives, algorithmiques, instables. Ce volume porte le projecteur sur le temps de la création de l'oeuvre et sur son existence objectale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 12
EAN13 9782296535381
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ART AU RISQUE DE LA TECHNOLOGIE
Les appareils à l’œuvre
Volume 1
eLa deuxième moitié du  siècle a vu l’explosion de l’ordre des appareils
et de leur milieu, la technologie. Le monde s’appareille – et la technologie
s’insinue par tous les pores…
L’art n’est pas resté à l’abri de cette invasion, et certaines œuvres L’ART AU RISQUE ont, elles aussi, commencé de s’hybrider. Ces œuvres sont dynamiques,
interactives, algorithmiques, instables. Elles s’inscrivent dans une DE LA TECHNOLOGIE
sensibilité nouvelle et ébauchent de nouvelles formes pour l’art et pour
ses fi gures.
Ce tome, Les appareils à l’œuvre, porte le projecteur sur les deux Les appareils à l’œuvre
premiers régimes artistiques : le temps de la création de l’œuvre d’une
part, et celui de son existence objectale d’autre part.
Quel fut l’impact de l’arrivée des appareils dans le processus poïétique ?
Volume 1Quelles nouvelles modalités de fonctionnement ont-ils introduites dans
l’ontologie de l’œuvre ?
Pascal Krajewski est docteur en sciences de l’art. Ingénieur Supaéro de
formation, conservateur de bibliothèque à Toulouse, il o cie depuis dix ans
dans le domaine de l’informatique documentaire.
Pascal Krajewski
En couverture : [montage] Je sème à tout vent
ou Le pissenlit – Edmond Couchot et Michel Bret (1988).
Courtoisie des artistes
ISBN : 978-2-343-00228-6 Volume 1
26,50
OUVERTURE PHILOSOPHIQUE OUVERTURE PHILOSOPHIQUE
L’ART AU RISQUE DE LA TECHNOLOGIE
Pascal Krajewski
Les appareils à l’œuvre



L’art au risque de la technologie I

Les appareils à l’œuvre Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau,
Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot

Une collection d'ouvrages qui se propose d'accueillir des
travaux originaux sans exclusive d'écoles ou de thématiques.
Il s'agit de favoriser la confrontation de recherches et des
réflexions qu'elles soient le fait de philosophes
« professionnels » ou non. On n'y confondra donc pas la
philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée
être le fait de tous ceux qu'habite la passion de penser, qu'ils
soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences
humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de
lunettes astronomiques.


Dernières parutions

Pascal KRAJEWSKI, L’art au risque de la technologie II. Le
glaçage du sensible, 2013.
Thierry GIRAUD, Le désir-temps. Essai sur le temps suspendu,
2013.
Jordi COROMINAS, Joan Albert VICENS, Xavier Zubiri. La
solitude sonore (Tome 2 1931-1940), 2013.
Rémy GAGNON, Phénoménologie de l’individualité, 2013.
Jean-François MELCER, Ethique et rhétorique (d’)après
Chaïm Perelman, ou la raison hospitalière, 2013. MELCER, Justice et rhétorique selon Chaïm
Perelman, ou comment dire le juste ?, 2013.
Jacques STEIWER, Les méandres de la raison impure, 2013.
Philippe RIVIALE, L’éternel dans le fini. Rencontre de Maître
Eckhart et de Simone Weil, 2013.
Norbert HILLAIRE, La fin de la modernité sans fin, 2013.
Jean-Pierre GRES, La démocratie et le vivant. Un système à
l’épreuve des hommes, 2012.
François HEIDSIECK, L’Ontologie de Merleau-Ponty
(réédition), 2012.
María PUIG de la BELLACASA, Politiques féministes et
construction des savoirs, 2012.
Pascal KOLESNORE, Histoire et liberté : éclairages
kantiens, 2012. Pascal Krajewski




L’art au risque de la technologie I

Les appareils à l’œuvre




Préface de Michel Guérin



















Du même auteur

L’art au risque de la technologie II, Le glaçage du
sensible : L’Harmattan, 2013































© L'Harmattan, 2013
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-00228-6
EAN : 9782343 002286
Préface

de Michel Guérin


« Car il ne faut pas se méconnaître, nous
sommes automate autant qu’esprit. »
1Pascal


C’est une question d’allure kantienne que cet ouvrage
articule : à quelles conditions un « art technologique » est-il
possible ? Et de même que la philosophie transcendantale
fait fond sur la révolution copernicienne, poursuivie par
Newton, ainsi la présente synthèse, qui prend à bras le corps
la question de l’art au risque de la technologie, présuppose la
révolution numérique.
Or, le propre d’une révolution, c’est qu’elle transforme
incoerciblement un domaine de réalités extensives en un
ordre – notion qu’il faut entendre à la fois dans sa
signification transitive (un ensemble gouverné de relations)
et dans le sens que lui donne Pascal, c’est-à-dire celui d’une
sphère exclusive d’intelligibilité ne formulant et interprétant
des vérités pertinentes qu’à méconnaître radicalement
d’autres types de vérités. César ignore la langue
d’Archimède, pour qui Jésus et César sont également
2invisibles . Qui s’attendrait à entendre l’écho désinvolte de
cette loi des ordres dans un des tout premiers livres de
Stendhal, l’Histoire de la peinture en Italie ? « Je ne dis pas qu’on
ne puisse être amant passionné et fort mauvais peintre ; je
3dis que Mozart n’a pas eu l’âme de Washington ». Le grand

1 Pascal, Pensées, Br. 252.
2 Ibid., Br. 793. Inutile de préciser que ces emblèmes, ici, sont affranchis
de la chronologie des personnages historiques.
3 Stendhal, Histoire de la peinture en Italie 1817 , Folio, p. 163.
- 5 - mérite de l’ouvrage, en un sens sa radicalité, réside justement
dans la coercition assumée de ce que l’auteur appelle l’ordre
technologique. Cherchant invinciblement à étendre son empire,
non par intention, mais du fait de la tendance qui le constitue
formellement, comment peut-il négocier, passer des
compromis, se marier avec des sphères de phénomènes
obéissant à des motifs ou des règles d’une nature si
étrangère ?
Pascal Krajewski ne se fait pas la partie facile : non
seulement, en effet, les deux termes qu’il rapproche (l’art et
la technologie) sont à tous égards impairs, mais ils paraissent
relever de principes exclusifs, s’il est vrai qu’il y a loin – un
infini, dirait Pascal – entre l’âme de l’art, qui le dédie à la
sensibilité et l’ordre technologique dont la logique n’admet
pas de trous et, une fois lancée, développe froidement ses
conséquences ou plutôt actualise son programme, tout son
programme.
À en croire Stendhal, « l’expression est tout l’art » et
1« chaque artiste devrait voir la nature à sa manière ». « Il faut
avoir une âme », écrit-il encore, du moins si l’on veut être un
artiste. Certes, dira-t-on, l’art romantique n’est pas tout l’art,
il reste qu’il préempte largement un certain profil
transhistorique de l’art en Occident et souligne en lui cette
condition existentielle que les combats des avant-gardes ont
finalement plus confirmée qu’invalidée : la pérennité du lien
entre l’historicité de l’art et la singularité (là où le
dixhuitième disait « génie », le vingtième dira « originalité ») de
la création. Il y a, qu’on le veuille ou non, un héritage de
2l’art . Ces attaches quasi viscérales de l’art au sens de son
histoire s’opposent, en première analyse, au caractère, non
3pas seulement neuf mais inédit de « l’art appareillé » et, plus

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