L expérience et la nature suivi de l expérience et la méthode philosophique
364 pages
Français

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L'expérience et la nature suivi de l'expérience et la méthode philosophique , livre ebook

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Description

Sans doute la synthèse parfaite de la pensée de Dewey qui, ici, se libère du pragmatisme. " Qu'entend-on par expérience ? " - à la lumière d'une praxis repensée, il répond à la question, limite les prérogatives de la philosophie et ouvre un champ illimité à la raison critique. Ce texte fondamental reste fidèle à un objectif de lisibilité chez l'auteur et son traducteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 27
EAN13 9782336360041
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique
Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot

Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
Vincent TROVATO, Lecture symbolique du livre de l’Apocalypse, 2014.
Pierre CHARLES, Pensée antique et science contemporaine, 2014.
Miklos VETO, La métaphysique religieuse de Simone Weil, 2014.
Cyril IASCI, Le corps qui reste. Travestir, danser, résister !, 2014.
Jean-Michel CHARRUE, Néoplatonisme. De l’existence et de la destinée humaine , 2014.
Sylvie PAILLAT, Métaphysique du rire, 2014.
Michel FATTAL, Paul de Tarse et le logos, 2014.
Miklos VETO, Gabriel Marcel. Les grands thèmes de sa philosophie, 2014. Miguel ESPINOZA, Repenser le naturalisme, 2014.
NDZIMBA GANYANAD, Essai sur la détermination et les implications philosophiques du concept de « Liberté humaine », 2014.
Auguste Nsonsissa et Michel Wilfrid Nzaba, Réflexions épistémologiques sur la crisologie , 2014.
Pierre BANGE, La Philosophie du langage de Wilhelm von Humboldt ( 17671835 ) , 2014.
Marc DURAND, Médée l’ambigüe, 2014.
Sous la direction d’Aline CAILLET et Christophe GENIN, Genre, sexe et égalité, 2014.
Benoît QUINQUIS, L’Antiquité chez Albert Camus, 2014.
Catherine MONNET, La reconnaissance. Clé de l’identité, 2014.
Jean PIWNICA, L’histoire : écriture de la mémoire, 2014.
Jacques ARON, Theodor Lessing, Le philosophe assassiné, 2014.
Titre
John DEWEY







L’EXPÉRIENCE ET LA NATURE

suivi de

L’EXPÉRIENCE ET LA MÉTHODE PHILOSOPHIQUE



Traduction de Michel Guy GOUVERNEUR
Copyright


Michel Guy GOUVERNEUR a traduit Principia Ethica (G.E. Moore, P.U.F.) et est également chargé d’édition de Derrida et l’Architecture (Richard Coyne, éd. Dominique Carré).


Note du traducteur : les numéros indiqués entre crochets dans le corps du texte rappellent la pagination du texte de l’édition originale ( Southern Illinois University Press, 1984 )


Le lecteur peut se reporter à l’Index des mots traduits (deux entrées : par page, et par ordre alphabétique) sur notre site www.harmattan.fr








© L’HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71015-0
PREFACE DE L’AUTEUR
[p 3] La publication de cette nouvelle édition a permis une réécriture complète du premier chapitre et quelques corrections mineures dans la totalité de l’ouvrage. Le premier chapitre était prévu comme une introduction mais il n’a pas atteint son objectif ; car il était d’une lecture globalement plus technique et plus difficile que les chapitres qu’il était supposé introduire. Il était également confus dans son mode de présentation et il l’était aussi sur un point important du contenu. Nous espérons que cette forme nouvelle est plus simple et qu’en même temps elle a acquis davantage de continuité. Si l’objectif de départ est maintenant mieux réalisé, ceci est dû largement à l’aide de critiques bienveillantes. Je tiens à dire à cet égard tout ce dont je suis redevable au professeur M.C. Otto de l’université de Wisconsin et à M. Joseph Ratner de l’université de Columbia.
Outre la révision complète du premier chapitre, cette nouvelle édition me fournit l’occasion d’insérer parmi ces remarques préliminaires ce qui ne se trouvait pas dans le texte précédent ; à savoir un résumé du contenu de ce livre dans l’ordre de son développement. Le déroulement des idées et déterminé par un désir d’appliquer au domaine plus général de la philosophie la pensée qui trouve son efficacité dans le traitement de toute question authentique quelle qu’elle soit, depuis les problèmes complexes de la science jusqu’aux délibérations pratiques de la vie quotidienne, importantes ou futiles. La tâche constante de cette pensée est d’établir des connexions actives entre les sujets anciens et nouveaux. Nous ne pouvons pas saisir ce qui est nouveau, nous ne pouvons même pas le garder présent à l’esprit, et encore moins le comprendre si ce n’est en se servant d’idées et d’un savoir que nous possédons déjà. Mais du simple fait que le nouveau est nouveau, il n’est pas une simple répétition de quelque chose qui a déjà été possédé et maîtrisé. Ce qui est ancien prend une couleur et un sens neufs en étant employé dans la saisie et l’interprétation du nouveau. Plus le fossé ou la disparité se creuse entre ce qui est devenu une possession familière et les caractères qui sont présents dans un sujet nouveau, plus le fardeau imposé à la réflexion est lourd ; [p 4] la distance entre l’ancien et le nouveau est la mesure de l’extension et de la profondeur de la pensée requise.
Il y a des ruptures et des incompatibilités qui surviennent dans la culture collective autant que dans la vie individuelle. La science, l’industrie et la politique modernes nous ont offert une quantité immense de matériel étranger à l’héritage intellectuel et moral le plus prisé du monde moderne, et souvent sans cohérence avec lui. C’est ce qui cause aujourd’hui nos diverses formes de perplexité et de confusion intellectuelle. Cela pose le problème particulier qui est celui de la philosophie aujourd’hui et pour beaucoup de jours encore. Chaque philosophie significative est une tentative pour le traiter ; et les théories pour lesquelles cet énoncé semble s’appliquer le moins sont des tentatives pour réunir les deux extrêmes par 1a fuite ou le refuge. Je ne me suis pas efforcé dans ce volume de réconcilier l’ancien et le nouveau. Il est à mon avis probable que ce genre de tentatives coûtera cher à la bonne foi et à la franchise. Mais en me servant, ce que l’on doit faire, d’un corpus de croyances et d’idées anciennes pour appréhender et comprendre les nouvelles, j’ai aussi gardé présentes à l’esprit les modifications et les transformations qui sont exigées de ces anciennes croyances.
Je crois que la méthode du naturalisme empirique qui est présentée dans ce volume fournit le moyen, et le seul moyen – bien qu’il ne se trouve évidemment pas deux penseurs pour s’en servir de la même façon – par lequel on peut accepter librement le point de vue et les conclusions de la science moderne : le moyen par lequel nous pouvons être authentiquement naturalistes et cependant maintenir certaines valeurs qui nous sont chères, à condition de les clarifier et de les renforcer de manière critique. La méthode naturaliste, lorsqu’elle est suivie de façon cohérente, détruit de nombreuses choses que nous avons autrefois appréciées ; mais elle les détruit en révélant leur incohérence avec la nature des choses – carence qui les a toujours accompagnées et privées d’efficacité pour quoi que ce soit sinon la consolation sentimentale. Mais sa teneur essentielle n’est pas destructrice ; le naturalisme empirique est plutôt un crible. Il n’y a que l’ivraie qui disparaît, bien qu’à un moment donné on ait peut-être attaché de la valeur à cette ivraie. Une méthode empirique qui reste fidèle à la nature n’"épargne" rien ; ce n’est pas un procédé d’assurances ni un antiseptique mécanique. Mais elle insuffle l’esprit de courage et de vitalité pour créer de nouveaux idéaux et de nouvelles valeurs en face des perplexités d’un monde nouveau.
Le nouveau chapitre d’introduction (chapitre I) traite donc de la question de la méthode, particulièrement en ce qui concerne la relation existant entre l’expérience et la nature. [p 5] Il suggère d’avoir foi en l’expérience quand on se sert intelligemment de celle-ci comme d’un moyen de révéler les réalités de la nature. La conclusion à laquelle il aboutit est que, l’une pour l’autre, la nature et l’expérience ne sont ni des ennemies ni des étrangères. L’expérience n’est pas un voile qui fermerait à l’homme tout accès à la nature ; c’est un moyen de pénétrer de façon continuelle jusqu’au cœur de la nature. Il n’y a rien dans le caractère de l’expérience humaine

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