L usage de mes pensées
77 pages
Français

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L'usage de mes pensées , livre ebook

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Description

Tous les humains pensent et usent de leurs pensées pour confirmer leur existence. C'est l'usage de nos pensées qui fait de nous les bons ou les méchants, les riches ou les pauvres, les travailleurs ou les paresseux. Comment le monde moderne aurait-il existé sans l'usage des pensées des savants ? C'est toujours par l'usage de leurs pensées que les hommes ont conçu l'esclavage, la colonisation, l'apartheid, les génocides, le sionisme, le communisme, le capitalisme, le terrorisme...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 224
EAN13 9782296714359
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’USAGE DE MES PENSÉES
Thomas Noah Mvogo


L’USAGE DE MES PENSÉES
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13633-5
EAN : 9782296136335

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Avant-propos
Rire sans raison s’apparente à de la folie.
Parler sans sujet s’identifie à elle.
Que doit faire l’homme quand il atteint son comble ?
S’il veut pleurer, il doit provoquer le chagrin.
Et quand il pense, où puise-t-il la sagesse ?
Ainsi, les hommes cherchent, pensent et parlent sans peser le poids de leurs mots.
Quand ils ont tout dit et le jour de leur mort, ils semblent n’avoir rien dit ; n’avoir rien entendu ; n’avoir rien vu, n’avoir rien laissé.
Le silence semble être leur œuvre
Même s’ils ont construit les maisons, bâti les châteaux, bourré les comptes bancaires de fric,
Rien de ces choses ne répond à la question de savoir qu’avez-vous bâti.
Seule la plume du corps qu’il produit, les enfants et la plume du papier qui produit les écrits témoignent à leur place.
Parlent quand ils ne peuvent plus.
Ni le grade, ni les titres n’agissent quand certains meurent pour toujours et d’autres meurent quand même tout en restant immortels.
Et cela est aussi un don de Dieu, celui d’user de ses pensées pour vivre toujours et jamais.
L’usage de mes pensées a plusieurs sujets que vous allez découvrir par leurs titres et leurs contenus.
Dédicace
Il y a des services qu’on ne peut payer,
Il y a des situations qu’on ne peut changer,
Ainsi, à quel prix l’enfant peut-il payer la maternité à sa mère ?
Comment le mort peut-il évaluer les honoraires à ses croque-morts et à ses fossoyeurs ?
Et si le créateur exigeait des humains un prix pour ses bienfaits, quelle en sera l’estimation ?
C’est pour cela qu’étant dans l’impossibilité de payer un prix à ceux qui m’ont soutenu dans mes malheurs,
Je leur témoigne ma reconnaissance à travers ces lignes.
Je parle bien ici de Bomba Annie Marie
Qui a marqué toute ma vie par sa présence indéfectible à mes côtés.
Inlassable, increvable, dévouée et affective ; elle sait être ce qu’il faut être quand il faut l’être.
Mais, hélas le temps a ses aléas.
Par ailleurs, même si l’Ecclésiaste dit que la mémoire des morts est oubliée,
Moi je te demande cher défunt petit frère
De trouver dans ces lignes la reconnaissance du sacrifice
Que tu as fait pour moi
Allant jusqu’à perdre ta vie, tes ambitions et tes objectifs
Pour défendre ma cause.
La Bible ne dit-elle pas que : « Dieu au dernier jour jugera les vivants et les morts pour leurs œuvres » ?
Qu’il te donne la couronne que tu mérites.
Et à vous chers lecteurs
Que ces mots qui font couler mes larmes chaque jour
Allument plutôt en vous une joie intime et une joie de vivre.
L’homme et la prison
La loi est faite par tous et pour tous,
Pendant que la prison est faite pour certains et non pour les autres.
Et à l’heure où elle vous surprend
Le comble et le désespoir s’installent :
L’homme qui jadis fut l’homme des hommes, l’ami des amis, l’amant des amours, le parent de la famille
Se retrouve parfois abandonné par les siens, les amis et la société.
Seuls le cachot, les badauds, et les gardes prennent la relève.
Ceci vous conduit au désastre, à la dérive au point où si l’homme pouvait se refuser, il le ferait peut-être.
Seuls les souvenirs et la lugubre réalité de la prison hantent son esprit.
Il ignore les cris d’amour,
Il ignore les couacs des enfants.
Le luxe et ses attraits s’effacent de sa mémoire.
Une nouvelle existence différente de la vie décente prend le pas tant qu’on est dans cet enfer des vivants,
Où la description dépasse l’entendement humain,
Et ne peut se faire au mieux que par ceux qui ont vécu.
C’est ainsi, qu’ayant été victime,
J’ai gardé deux intimes,
De sexes opposés :
L’un était mon frère ;
Et l’autre mon amie.
Ils ont bien après,
Suivi les destins distincts.
L’un a fait un voyage sans retour,
L’autre a changé de direction.
Benjamin Nomo est parti pour toujours,
L’autre quant à elle est allée en aventure.
Mais aucun des deux
N’effacera mes souvenirs innombrables.
Qui ont marqué ma vie.
À ces instants précis
Le désespoir m’a habité
La douleur s’est installée, le doute a agi
et le pouvoir est fini
Pour laisser la place au chaos.
Chaos où se confondent le jour et la nuit.
Ainsi se vit la prison.
Ainsi vit le prisonnier.
Prisonnier des idées,
Prisonnier des actes,
Prisonnier des pensées,
Comme Nelson Mandela
Qui pour ses idées seulement a gagné le cachot du bagne d’Island
Pour y séjourner vingt-sept ans durant
Comme Diallo Telli qui pour ses idées a péri au camp Boiro
Comme Olesegun Obassanjo
Qui est sorti du cachot.
Pour faire rêver à nouveau les Nigérians de démocratie,
Comme Dakollé Daïssala qui est sorti du cachot pour servir l’avancée de la démocratie au Cameroun.
Comme Titus Edzoa, Mounchipou Seidou, Engo Pierre Désiré.
Victimes de la démagogie politicienne au Cameroun où règlements de compte,
Obscurantisme idéologique, sectes et coups bas,
Font la loi du milieu.
Ainsi beaucoup vont au cachot pour une raison et pour une autre
Et rentrent tous avec une histoire,
L’histoire des sans honneurs.
Pendant que les autres ont droit à l’hymne d’honneur.
Hymne à un homme d’honneur
Au soir du 12 février 2000,
À l’heure où le jour s’en va.
Tu es parti telle une feuille qui tombe,
Dans un silence profond,
Un silence sans murmure,
Un silence sans débat,
Un silence sans rancœur.
Tu es parti comme un héros,
Un héros qui quitte la scène,
Sans achever son rôle.
Un rôle qu’il aimait pourtant
Un rôle qu’il jouait vraiment
Il le jouait sans état d’âme.
Il le jouait tout naturellement
Il le jouait comme un ouvrier.
Un ouvrier sans salaire,
Un ouvrier fidèle,
Un ouvrier docile,
Un brave ouvrier et rare en son genre.
Genre différent du nôtre
Notre genre mesquin
Notre genre méchant
Notre genre mauvais
Notre genre pourri.
Pourri dune puanteur insupportable
Une puanteur inqualifiable
Nauséabonde et destructive
Destructive à tout bout de champ.
Destructive en folie
Folie sans égards et ménagement
Folie absolue et corrompue
Folie destructrice et meurtrière
Meurtrière des justes et braves
Meurtrière des espoirs absolus.
Meurtrière de brave frère.
Nomo Benjamin,
Nomo Benjamin le vainqueur,
Général dans ton pseudonyme.
Tu faisais tout en vainqueur
Vainqueur dans tes pensées
Vainqueur dans tes paroles
Vainqueur dans tes actes.
Actes d’une bravoure inqualifiable

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