La Dictature démocratique
106 pages
Français

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La Dictature démocratique , livre ebook

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Description

La question aura de quoi provoquer une levée de boucliers, mais R. Dessens ne saurait transiger ou démissionner face à la doxa. Aussi, la démocratie moderne – celle dans laquelle nous évoluons actuellement et que nous citons en modèle – est-elle démocratique? Que reste-t-il vraiment de l’idéal démocratique lorsque l’on constate que la politique n’est plus que coquille vide, que l’individualisme et le consumérisme sont érigés en piliers? Quelles sont ces valeurs qui ont noyauté et dévoyé la démocratie? À quel moment ont commencé la chute de la démocratie et l’avènement du marché? Une autopsie critique s’impose… Iconoclaste et forcément dérangeant, cet opus de Richard Dessens met en évidence la mutation – avec tout ce que ce terme peut avoir de terrible et d’effrayant – dont a été victime le terme démocratie, et n’hésite pas à corroder les symboles qui lui sont attribués. Essai allant à rebours des discours bien-pensants, plaçant ceux-ci face à leurs propres impasses et dérives, sondant tous leurs présupposés et implications, La Dictature démocratique passe au crible de la critique politico-philosophique un système qui tient peut-être aujourd’hui du mythe.

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Publié par
Nombre de lectures 44
EAN13 9782748352887
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Dictature démocratique
Du même auteur
Culture générale : Histoire et formation de la pensée politique, 2009 Histoire politique du monde depuis 1943, e les grands enjeux du XXI siècle, 2010
Richard Dessens La Dictature démocratique
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114824.000.R.P.2010.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
Prologue Le premier objectif, ambitieux, de cet ouvrage est de montrer l’extraordinaire puissance et la réalité concrète des idées politiques. Nos institutions, nos sociétés, nos comportements quotidiens, notre manière de nous voir nous-mêmes, la nature des relations humaines, sont tous la résultante de quelques idées fondamentales choisies comme étant les meilleures, à partir d’un choix toujours et forcément arbitraire. Selon que l’on est un défenseur du droit naturel ou du droit positif, nos réactions devant les faits de société pourront être diamétralement opposées. Prenons l’exemple concret de l’avortement légalisé en 1974. Pour les tenants du droit naturel, l’avortement est contraire à tous ses principes. Pour ceux du droit positif, prenant en compte le libre déterminisme des hommes et des sociétés, l’avortement est une avancée de la modernité. Mais qui se préoccupe du choix séculaire et de la bataille que se sont livrés les partisans de l’un ou l’autre droit ? Ainsi, tous nos comportements sont guidés par les grandes idées de la philosophie politique ou du droit. Aucune atti-tude n’est spontanée ni une révélation brutale de la modernité triomphante. Le deuxième objectif se fonde sur un constat : depuis les origines que l’histoire connaît, les régimes politiques n’ont pas varié. Les monarchies existent depuis toujours, tyrannies et dictatures aussi jusqu’à aujourd’hui, et dans des formes similaires. La seule innovation que l’humanité ait connue remonte à 2 500 ans et c’est la Démocratie. Le cours de l’Histoire ne nous montre qu’une succession de monarchies, dictatures ou tyrannies de toutes sortes, repo-sant toutes finalement sur le principe d’un pouvoir personnel plus ou moins discrétionnaire. Avec toutefois
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e deux parenthèses : la première au V siècle avant notre ère à Athènes notamment. Elle durera moins d’un siècle jus-qu’à l’arrivée de Philippe de Macédoine puis d’Alexandre le Grand, son fils. La seconde depuis 1871 en France, et de e e manière plus générale dans le courant des XIX et XX siècles dans les pays occidentaux. Ces parenthèses sont les deux moments de la Démocratie : régime exceptionnel ou régime d’exception qui est le plus aléatoire et le plus rare dans l’histoire et la réalité politique du monde. La démo-cratie revient donc environ tous les 2 000 ans… mais dans quel état ! La démocratie moderne a-t-elle un rapport sé-rieux avec la Démocratie originelle de Périclès ? Sinon, pourquoi alors en usurper le nom ? Le troisième objectif est une inscription en faux politi-que. A tous ceux qui regardent comme un « retour en arrière », condescendant et incompatible avec l’augmentation de l’intelligence humaine, la référence à Platon ou Aristote, méprisant un passé négligeable face aux avancées humaines, je leur oppose leur propre pas-séisme, mais cette fois-ci volontairement manipulateur. Le mot même de « démocratie » n’est-il pas attaché à Péri-clès ? Pourquoi la moderne intelligence humaine n’a-t-elle pas su inventer un autre régime et un autre nom, plus ap-propriés à une époque distante de 2 500 ans de ses origines revendiquées ? Plus encore, les nouvelles références de la modernité s’appellent John Locke, Montesquieu, les Lumières, la Révolution, autant d’hommes ou d’événements vieux de trois ou quatre siècles. Dans ces conditions, personne ne peut tenir une accusation de « retour en arrière ». C’est seulement une question de liberté d’examen et de choix politique. Enfin un dernier point découlant de ces trois objectifs. Je récuse préventivement l’argument qui prétend que les sociétés se modifient peu à peu par elles-mêmes et doi-vent, à ce titre, adapter leurs institutions et leurs comportements à leurs prétendues nouvelles exigences. La société secréterait ainsi ses propres règles en fonction des
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