Le Coeur
280 pages
Français

Le Coeur , livre ebook

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280 pages
Français

Description

Le coeur est lié à la vie et est l'objet d'un soin particulier chez les personnes humaines, dans un monde, de plus en plus exposé au stress et au consumérisme. Réfléchir au cœur, c'est réfléchir à la qualité de la vie de l'homme, de sa santé physique et mentale et de ses relations avec les autres.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2016
Nombre de lectures 6
EAN13 9782140021398
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA PALABRE n°2 2016
LE CŒUR
LA PALABRE N°2 2016
LECOEUR
L’Harmattan
LA PAL20ABRE N°2 16
LECOEUR
L’Harmattan
© L'Harmattan, 2016 5-7, rue de 'Écoe-Poytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN :978-2-343-10333-4 EAN :9782343103334
LA TETE, LE VENTRE ET LE CŒUR Dr VOHO SAHI Conseiller Spécial du Président de la République de Côte d’Ivoire, Chargé des affaires culturelles et de l’éducation, PARRAIN DE LA CEREMONIE
Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues,
xGyQ bt 0F%+FGnnt it ^tQ itg* L%gFyItQ it FIjt*A%yr n%y y%n _+gFt Q%gQ bt \A\Ft ig ( 0GFFGAy 4Ggyt 0%QA\A%y RAty iA_^Abt e \tyAFr ^GF QA bt 0GFFGAy tQ\ ^tbgA ;gA 0FIQAit Gg baptême - ce qui donne toute la mesure de la responsabilité ;gtr%gQGrt@ RAtyr%gbgnt ^%y_tF# bt\A\Ft G GgQQAgyt ^%yy%\G\A%y\tFFA_Gy\t;gA ty GA\bt ^6t iZgyFIQtGgr0GQ toujours catholique. Mais vous m’ôtez de tout doute en précisant que mon rôle est de dire un mot d’encouragement, ^%nnt%y bt tFGA\e ^tbgA;gt bZ%y0FIQty\t GgRG0\_ntr0GF bt;gtb Ab0GQQt e bG bgnATFt iZgytrAt y%grtbbt3
Mon mot d’encouragement va donc au groupe de recherche multidisciplinaire de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest,la Palabre, qui fait aujourd’hui son entrée dans la communauté des sociétés savantes. Je salue les responsables de l’UCAO et tous les professeurs ici rassemblés dont la présence place incontestablement l’événement sous de bons auspices. Merci pour l’honneur ;gtr%gQnt GA\tQr ntF^A iZ6%y%FtFbGrAt Ay\tbbt^\gtbbt e bZ!yArtFQA\Ir ntF^A e bZZyQ\A\g\ D%t\6t;gA GRFA\tFG igFGy\ deux jours cette rencontre autour du cœur, merci au Professeur DIBI d’être toujours lui-même.
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Ainsi donc, vous avez choisi de parler du cœur ! Le cœur, organe vital pour l’homme, avec ses ventricules et ses %FtAbbt\\tQr bt ^vgFr Q5nR%bt it bZAy\IFA%FA\I 6gnGAytG^tF\GAyQ l’ont noir, d’autres l’ont blanc, le cœur voie de l’expansion it bZAyiArAig rtFQGg\FgArrtFQbt n%yitG^tF\GAyQbZ%y\iGyQ la main, d’autres sous la plante du pied : le cœur symbole de l’homme au monde et du monde en l’homme.
2ZG5Gy\ 0GQe0FIQty\tF gyt ^%nngyA^G\A%yQgF gy sujet aussi profond, je voudrais demander l’indulgence des spécialistes en anatomie et en physiologie, de mes collègues philosophes et des théologiens pour risquer quelques mots que m’inspire le rapport entre le thème et le contexte dans lequel se tient votre colloque, un contexte qui fait du cœur gyQgLt\it nIiA\G\A%y G00bA;gItr%gG00bA^GRbt e bZG^\gGbA\I3
Rassurez-vous, je n’ai pas la prétention de parler du ( ^vgFit bG ^FAQt Ar%AFAtyyt 4r yA G %F\A%FA iZ5 GbbtF^GFrQAgy tel point problématique existait, nos intelligences conjuguées l’auraient soigné ou arraché. Il n’en demeure pas moins que l’enjeu de notre histoire contemporaine est de rétablir l’unité compromise. La question que le thème de votre colloque nZGnTyt e0%QtFtQ\i%y^ bGQgArGy\t6iGyQ ;gtbbt ntQgFt gyt nIiA\G\A%yQgFbt ^vgF 0tg\#tbbt GAitFe ^%n0FtyiFt bG ^FAQtr e iIGg\it y%gQty +gIFAF (
La question me semble d’autant plus importante que s’agissant de fonder ou de rétablir l’unité parmi les hommes, ce n’est pas d’abord au cœur que nous renvoient les 06Ab%Q%06tQr nGAQe bG\_\trQ5nR%bt it bGFGAQ%y t\Gg rty\Ftr Q5nR%bt itQRtQ%AyQ \FArAGg*3 hZtQ\i%y^0GF FG00%F\e ^tQ deux niveaux de l’homme que nous pourrons situer la part
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du cœur dans ce qui nous arrive de bien ou de mal en société, dans les Etats et les nations.
L’importance de la tête paraît si grande que l’homme, dit-on, est un animal raisonnable. Je n’insiste pas sur l’identité métaphorique entre la tête et la raison. Ne dit-on pas de celui qui n’use pas convenablement de saraisonqu’il a perdula \_\t() HgQQAr tQ\#^t 0GF bG FGAQ%y ;gt bG 06Ab%Q%06At 0%bA\A;gtr avec Thomas Hobbes notamment, explique la naissance, la vie et la chute des Républiques, la paix et la discorde.
La raison, et sur ce point Hobbes est d’accord avec Descartes, est la chose du monde la mieux partagée. De cette I+GbA\IiI^%gbt gytI+GbA\IiGyQ bZtQ0%AF iZG\\tAyiFt y%Q _yQ3 De sorte que dans une situation où chacun est gouverné par sa propre raison, tous les hommes ont en partage un droit de nature sur toutes choses, et même, précise le philosophe, ( QgF bt ^%F0Q itQ Gg\FtQ3 4
{G +gtFFt yZtQ\ i%y^ 0GQ gyt G\GbA\I Gtbbt tQ\ ^%yQ\A\g\Art de l’état naturel de l’homme, elle est impliquée dans la nature rationnelle de l’homme. C’est pourquoi, toutes les fois que plusieurs personnes désirent quelque chose qui ne peut être partagée, si chacun n’écoute que sa propre raison, il y aura la guerre. Or on ne désire une chose que pour la posséder et en jouir. Aussi la raison nous impose-t-elle, en même temps ;gZtbbt %yit y%\Ft iF%A\e\%g\tQ^6%QtQr it y%gQt%F^tFe bG0GA* ty y%gQ Q%gnt\\Gy\e itQ^%yrty\A%yQ+GFGy\AtQ 0GF gyt Gg\%FA\I3 hZtQ\be bt %yitnty\itQ^%yQ\A\g\A%yQr itQ b%AQt\it bZGg\%FA\I 0%bA\A;gtGtygy n%\it ^t;gZ%y G00tbbt le contrat social, un acte de raison résultant d’un calcul des risques sur la vie et les possessions.
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>F btQ 06Ab%Q%06tQ ;gA QZty Ftnt\\ty\ GAyQA e bG \_\tr e bZAy\tbbA+ty^t 6gnGAytr Q%y\ GgQQA btQ n_ntQ ;gA Ft^%yyGAQQty\ bZAyQg_QGy^t itQ +GFGy\AtQ %R\tygtQ 0GF ces moyens pour l’unité et la stabilité des communautés 0%bA\A;gtQ3 ( {tQ ^%yrty\A%yQrQGyQbt +bGArtr y%gQiA\ 1 Hobbes, ne sont que des paroles43 >y ty GFFArt e ^t paradoxe où la paix devrait reposer sur les moyens de la guerre, ce qui instaure un ordre de la précarité, car aucune armée n’est jamais assez forte pour être toujours la plus forte, ni assez cohérente pour être toujours soudée. La moindre division en son sein entraîne un émiettement de la société elle-même avec pour conséquence une situation QtnRbGRbt e ^tbbt iI^FA\t iGyQbtLéviathanoù les hommes, rArGy\AQ%bInty\ %gty (0t\A\tQGnAbbtQ4r\F%grtF%y\ ;gt se voler et se dépouiller les uns les autres, est une profession d’autant moins condamnable que l’on est d’autant plus honoré qu’on a acquis de plus grandes dépouilles. Je pense que nous ne sommes pas passés loin d’une telle situation.
'GAQGb%FQrQA ^ZtQ\e it\tbbtQt*\FInA\IQ ;gt ^%yigA\ une approche rationnelle du vivre ensemble, qu’en est-il de cette part de l’homme qui symbolise les besoins primaires : btrty\Ft(
On retient volontiers de la philosophie politique de Platon, la célèbre formule selon laquelle il n’y aura de cesse aux maux de la cité que lorsque les philosophes seront rois ou que les rois seront philosophes. On oublie alors que ce n’est pas sur la raison que Platon fonde la communauté politique mais sur le ventre. Relisons quelques extraits
1 Léviathanp. 173
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de laRépublique, extraits de l’échange entre Socrate et Adimante : ( ht ;gA i%yyt yGAQQGy^t e gyt ^A\Ir iA\j%^FG\tr ^ZtQ\ bZAn0gAQQGy^t %1 Qt\F%grt ^6G;gt AyiArAigitQtQg_Ft e lui-même, et le besoin qu’il éprouve d’une foule de choses… et la multiplicité des besoins assemble en une même FIQAity^tgy +FGyi y%nRFt iZGQQ%^AIQt\iZGg*AbAGAFtQ Ge cet établissement commun, nous avons donné le nom de 2 cité, n’est-ce pas(4
Au fondement de la société se trouve donc l’économie. Mais l’économie elle-même est un moyen au service d’un besoin fondamental : le besoin de manger.
(et\%yQ 0GFbG0tyQItr0%gFQgA\ j%^FG\tr btQ%yitnty\Q iZgyt ^A\IG^tQ%yitnty\Q QtF%y\G00GFtnnty\r y%Q besoins…Le premier et le plus important de tous est celui de la nourriture, d’où dépend la conservation de notre être 3 et de notre vie.4
C’est autour de ce besoin et en vue de le satisfaire, que la cité est née, et que l’État s’organise. Or, l’homme ne se ^%y\ty\t0GQit nGy+tFr Ab bgA Gg\RAty nGy+tF GAb ytQt ^%y\ty\t0GQigyI^tQQGAFtr Ab bgA Gg\btQg0tFjgr iZGR%Fi 0%gFbgA#n_ntr0gAQ 0%gFbtQ QAtyQ G gytrAt yt bgAQg_\ pas, il lui faut un train de vie, tant et si bien que les besoins ty+tyiFty\it y%grtGg* RtQ%AyQr e bG _yr ( bt0G5Q ;gA LgQ;gZGb%FQ Qg_QGA\e y%gFFAF QtQ6GRA\Gy\Qr itrAtyiFG\F%0 0t\A\t\AyQg_QGy\?iTQb%FQytQtF%yQ#y%gQ 0GQ%F^IQ
2 République369b - 370 b 3 République369b - 370 b
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