Le souci du monde
206 pages
Français

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Le souci du monde , livre ebook

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Description

La mondialisation est présentée ici comme une philosophie de l'histoire - un projet philosophique qui change radicalement le regard que l'homme porte sur le monde. L'esprit de la mondialisation qui est aussi celui du capitalisme mondial est mis en lumière à travers la longue marche de la ruse et du désir.
Mais alors à quelles conditions la mondialisation actuelle pourrait déboucher sur une véritable civilisation de l'universel, sur un rendez-vous planétaire?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2006
Nombre de lectures 235
EAN13 9782336259581
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
Jacques RAYMOND, Comprendre les crises alimentaires , 2006.
Raymond MICOULAUT, Tchernoby l, 2006.
Daniel ARNAUD, La Corse et l’idée républicaine , 2006.
Jacques DUPÂQUIER, Yves-Marie LANLAU, Immigration/ Intégration. Un essai d’évaluation des coûts économiques et financiers , 2006.
Olivier ESTEVES, Une histoire populaire du boycott, tome 1 1880-1960 L’armée du nombre, 2006.
Olivier ESTEVES, Une histoire populaire du boycott, tome 2 1989-2005 La mondialisation malheureuse, 2006.
Cyril LE TALLEC, Les sectes politiques. 1965-1995 , 2006.
Allaoui ASKANDARI, L’évolution du marché foncier à Mayotte , 2006.
Samuel PELRAS, La démocratie libérale en procès , 2006.
Gérard KEBADJIAN, Europe et globalisation , 2006.
Alice LANDAU, La globalisation et les pays en développement : marginalisation et espoir , 2006.
Vincenzo SUSCA, A l’ombre de Berlusconi. Les médias , l’imaginaire et les catastrophes de la modernité , 2006.
Francis PAVÉ (sous la direction de), La modernisation silencieuse des services publics , 2006.
C. COQUIO et C. GUILLAUME (Textes réunis par), L’intégration républicaine des crimes contre l’humanité , 2006.
Le souci du monde
L'Universel à l'épreuve de la mondialisation

E. H. Ibrahima Sall
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296005389
EAN : 9782296005389
A la mémoire de Yves Cattin .
Sommaire
Questions Contemporaines Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface L’esprit du monde La déconstruction du monde La connexité du monde L’avenir du monde
Préface
Le temps présent est celui de la mondialisation. Espérée ou redoutée, elle est bien là et redessine notre rapport au temps, à l’espace, à l’autre et à nous-mêmes. Ce phénomène aux implications multiples et équivoques, au sens propre du terme, ne se laisse pas aisément circonvenir. Le thème a pourtant fait florès, les ouvrages qui s’y rapportent abondent et son évocation est devenue presque automatique et quasi-incantatoire pour expliquer les réalités actuelles.

Mais si nous percevons plus ou moins la « mondialité », c’est-à-dire le fait mondial, les clefs nous manquent pour l’expliquer et en appréhender l’essence. C’est ce que nous propose Monsieur El Hadji Ibrahima Sall dans un ouvrage où il s’attache à dépasser les manifestations empiriques ou sporadiques de la mondialisation pour en découvrir l’esprit et en saisir les ressorts et la logique intime.

Cette remontée aux sources est assurément salutaire. Il est d’abord réconfortant de voir un jeune Africain, ayant exercé des responsabilités dans son pays puis à l’international, intervenir dans ce débat mondial et très actuel. Mais au-delà du symbole, qui nous conforte dans la confiance que nous avons en ces générations montantes, c’est le pari exigeant que l’auteur s’est fixé qu’il importe de saluer.

En montrant comment les premières manifestations du désir anthropologique de se rendre, selon la célèbre formule de Descartes, « comme maître et possesseur de la nature », ne tardent pas à susciter un élan productiviste et une logique d’accumulation fondée sur la ruse, l’ouvrage nous livre le « fil d’Ariane » de la mondialisation. Il s’attache ensuite à le suivre à travers les temps dont il propose une lecture où, dans la plus grande tradition humaniste, l’analyse -empreinte d’une rigueur héritée d’une formation pluridisciplinaire des plus exigeantes- articule avec bonheur les approches historienne, philosophique et économique.
Pour nous aider à saisir le phénomène de la mondialisation au-delà de l’impression de chaos qu’il inspire souvent, El Hadji Ibrahima Sall nous invite à relire l’œuvre de penseurs majeurs pour lesquels la trajectoire de l’Histoire et du monde devait mener inexorablement à l’unification du globe.

Mais l’auteur est aussi un homme d’action riche d’une expérience professionnelle à de très hauts niveaux de responsabilité : cela aussi le prédisposait à ce travail et cela a aussi contribué à sa réussite, ne serait-ce qu’en l’incitant à une attitude de prudence face au phénomène divers et ondoyant qu’il aborde.

On apprécie enfin que Ibrahima, économiste, gestionnaire, ayant une expérience concrète des aspérités de l’action quotidienne, privée comme publique, se soit attaché, au-delà de son effort de décryptage des données immédiates de l’Histoire, à penser l’alternative.

En effet, la mondialisation n’est pas un défi seulement pour les Etats, si longtemps imbus de l’infaillibilité de leur « imperium ». En un mouvement paradoxal, l’unification du monde suscite des replis identitaires et la production de richesses semble devoir générer fatalement des pauvretés, des marginalités, des exclusions. Le « fait mondial » n’emporte pas nécessairement une « conscience mondiale ». Avec l’arrivée en masse des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’humanité se trouve confrontée à des virtualités d’intégration inouïes et jamais contexte n’a été plus favorable à des échanges de toutes sortes. Encore faut-il que l’homme travaille à ne pas perdre le contrôle des outils qu’il a lui-même forgés et se rende de nouveau pleinement « maître et possesseur » de ce qui n’est jamais que le prolongement de sa présence au monde.

Cette préface est pour moi l’occasion d’exprimer ma solidarité intellectuelle avec la démarche qui a présidé à cet ouvrage et l’esprit qui le traverse. A l’auteur comme à nous, il est clair que la mondialisation ne doit pas être subie, mais façonnée, réorientée dans la mesure du possible. Il est notamment exclu de se résigner à une uniformisation des cultures, c’est-à-dire, en fait, à une disparition de certaines d’entre elles. Au-delà de tous les slogans et de toutes les déclarations de principe, la sauvegarde de la diversité culturelle s’impose à nous tous comme la version la plus urgente et la plus vitale de notre « souci du monde ».

Loin de toute attitude défensive ou frileuse, il s’agit de saisir l’opportunité de l’intensification des échanges pour réaliser ce que le Président Léopold Sédar Senghor, auquel l’auteur du présent ouvrage a du reste déjà consacré un brillant essai, appelait le « rendez-vous du donner et du recevoir ».

Ce qui vaut pour la culture s’impose évidemment pour l’économie. La mondialisation ne peut pas, ne doit pas, sceller la fatalité de l’inégalité entre le Nord et le Sud. En marquant l’avènement du « village planétaire », elle consacre la communauté de destins et surtout de desseins, de ceux qui le peuplent. Il ne suffit pas de relever l’interdépendance des événements, il faut encore saisir, derrière elle, celle des hommes et des peuples. L’auteur ne se contente pas de le proclamer, il le démontre et propose des pistes pour l’action collective de demain.

Qu’il me soit permis, pour finir, d’ajouter une note plus personnelle. En lisant l’ouvrage d’El Hadji Ibrahima Sall, il m’a semblé être invité à entrer dans le cercle de ces « honnêtes hommes » dont les conversations ont fait les plus belles heures du siècle des Lumières. L’ambition du programme intellectuel est à la mesure de l’objet qu’il se donne et la pensée se nourrit aux deux sources de la science et de l’action. C’est un voyage auquel l’auteur nous invite : un voyage au pays de l’intelligence lorsqu’elle ne se contente pas du spectacle de sa propre marche mais prend le risque de s’aventurer hors d’elle-même et de s’avancer dans le monde pour en affronter

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