Les Lumières et l Idéalisme allemand
290 pages
Français

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Les Lumières et l'Idéalisme allemand , livre ebook

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Description

Ces travaux, sans prétendre couvrir exhaustivement le champ "idéalisme allemand" et "lumières, Aufklärung" abordent les thèmes essentiels où ces deux moments de la culture européenne se sont confrontés : la métaphysique, la raison, la logique, la liberté, l'histoire, la religion et la foi, l'esthétique, le sujet. De d'Alembert à Foucault, de multiples trajets sont empruntés passant par Kant, Fichte, Hegel, Schelling, via Leibniz, Rousseau, Hume, Lessing, Voltaire, les matérialistes français, jusqu'à Kierkegaard et Hofmannsthal.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2007
Nombre de lectures 26
EAN13 9782336258478
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Philosophie en commun
Collection dirigée par Stéphane Douailler, Jacques Poulain, Patrice Vermeren

Nourrie trop exclusivement par la vie solitaire de la pensée, l’exercice de la réflexion a souvent voué les philosophes à un individualisme forcené, renforcé par le culte de l’écriture. Les querelles engendrées par l’adulation de l’originalité y ont trop aisément supplanté tout débat politique théorique.
Notre siècle a découvert l’enracinement de la pensée dans le langage. S’invalidait et tombait du même coup en désuétude cet étrange usage du jugement où le désir de tout soumettre à la critique du vrai y soustrayait royalement ses propres résultats. Condamnées également à l’éclatement, les diverses traditions philosophiques se voyaient contraintes de franchir les frontières de langue et de culture qui les enserraient encore. La crise des fondements scientifiques, la falsification des divers régimes politiques, la neutralisation des sciences humaines et l’explosion technologique ont fait apparaître de leur côté leurs faillites, induisant à reporter leurs espoirs sur la philosophie, autorisant à attendre du partage critique de la vérité jusqu’à la satisfaction des exigences sociales de justice et de liberté. Le débat critique se reconnaissait être une forme de vie.
Ce bouleversement en profondeur de la culture a ramené les philosophes à la pratique orale de l’argumentation, faisant surgir des institutions comme l’École de Korcula (Yougoslavie), le Collège de Philosophie (Paris) ou l’Institut de Philosophie (Madrid). L’objectif de cette collection est de rendre accessibles les fruits de ce partage en commun du jugement de vérité. Il est d’affronter et de surmonter ce qui, dans la crise de civilisation que nous vivons tous, dérive de la dénégation et du refoulement de ce partage du jugement.

Dernières parutions
Jean-Edouard ANDRE, Heidegger et la politique , 2006.
Shirani TAKASHI, Deleuze et une philosophie de l’immanence, 2006.
Gabriel NARDACCHIONE, Contester en infériorité en Argentine, 2006.
Béatrice HAN (KIA-KI), Lignes d’erres, 2006.
Philippe SERGEANT, Du principe espérance à l’éternel retour, 2006.
Roberto FREGA, John Dewey et la philosophie comme épistémologie de la pratique, 2006.
Les Lumières et l'Idéalisme allemand

Jean-Claude Bourdin
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296022683
EAN : 978-2-296-02268-3 9782296022683
Remerciements
L’occasion lointaine de ce recueil fut la tenue à Poitiers les 5- 6 et 7 Mai 2004, d’un colloque international organisé par le Centre de Recherche sur Hegel et l’Idéalisme Allemand (CRHIA - EA 2626), Lumières, Aufklärung, Enlightenment et Idéalisme Allemand. Les textes de ce recueil ne représentent pas la totalité des communications, certains textes n’ont pas fait l’objet d’une présentation orale. Que tous soient ici remerciés pour leur participation et leur contribution à ce qui fut un exceptionnel échange.
Cette entreprise et cette publication n’auraient pas été possibles sans un certain nombre d’aides et de soutiens auxquels va notre reconnaissance :
À Jean-Louis Vieillard-Baron, directeur du CRHIA qui a soutenu et encouragé la tenue de ce colloque,
À Claire Gérard, directrice de la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société qui a accueilli nos travaux,
À la Région Poitou-Charentes qui, par son programme Com ’Sciences, a soutenu financièrement le colloque et promu le rayonnement scientifique du CRHIA,
À l’Université de Poitiers et à l’UFR des Sciences humaines et des Arts qui ont soutenu cette action,
À Patrice Vermeren qui a accepté de publier ce volume dans la collection qu’il dirige,
À Chantal Vincelot, enfin, qui n’a pas ménagé sa peine et son talent pour la saisie, la mise en pages et la réalisation de ce volume.
Sommaire
La Philosophie en commun Page de titre Page de Copyright Remerciements PRÉSENTATION I - MÉTAPHYSIQUE ET RAISON
Le problème de la métaphysique comme problème des Lumières « Mythologie de la raison » : un thème des Lumières ? Le concept de grandeurs négatives chez Kant et d’Alembert La fécondité de la méthode syllogistique de Leibniz à Hegel
II - HISTOIRE, POLITIQUE, LIBERTÉ
La philosophie de l’histoire de Voltaire à Herder Du législateur au public éclairé : l’histoire du progrès politique chez Rousseau, Kant et Fichte
III - HEGEL ET LES LUMIÈRES
Le manuscrit de Hegel sur Hume comme historien Hegel, critique du rapport foi-entendement dans la philosophie des Lumières selon la Phénoménologie de l’Esprit Lumières et « Sécularisation » française selon Hegel
IV - FIGURES EN DIALOGUE
La religion de l’esprit. Schelling face à la « figure sublime » de Lessing Figures de Spinoza : de Mendelssohn à Kierkegaard en passant par Lessing, Jacobi et Hegel Le moi multiple de Diderot à Hofmannsthal
V - SENSIBILITÉ, GOÛT, JUGEMENT ESTHÉTIQUE
Culture de la sensibilité et esthétique de l’énergie. L’héritage de la théorie des passions chez Schiller De Diderot à Schelling via Goethe : La chair et la peinture Goût et jugement esthétique : des Lumières à l’idéalisme allemand Shaftesbury, Hume : le goût définit-il une esthétique ?
VI - LES LUMIÈRES - DE KANT À FOUCAULT
Qu’est-ce que les Lumières ? fois deux : quand Foucault réécrit Kant
LES AUTEURS
PRÉSENTATION
Jean-Claude Bourdin

Les études qui composent ce recueil appartiennent au genre académique de l’histoire de la philosophie. Si les études philosophiques d’histoire de la philosophie doivent, en principe, justifier philosophiquement l’intérêt de leur objet en montrant, par exemple, qu’il concerne ce qui est encore vivant pour l’esprit présent - sans quoi elles appartiennent à un passé mort qui ne relève que d’approches historiennes d’antiquaires -, alors le thème de ce recueil exige d’abord qu’on réponde à une objection préjudicielle élevée contre sa pertinence. N’y a-t-il pas quelque artifice à rapprocher formellement, par la conjonction paresseuse d’un « et » les Lumières « et » l’Idéalisme Allemand ? Que signifie ce rapprochement ? Quels résultats est-il permis d’en attendre ?
Deux objections de principe peuvent être élevées contre une telle entreprise. Ainsi que le révèle l’état institutionnel de la recherche, si Lumières et Idéalisme allemand n’ont pas donné lieu à des confrontations fructueuses, autrement que sur le terrain de la mise au jour d’influences ou d’héritage, c’est que la teneur philosophique des unes est incommensurable avec celle de l’autre. En second lieu, c’est de façon trompeuse que les Lumières et l’Idéalisme allemand peuvent être comprises ensemble comme des philosophies ou des courants philosophiques : en réalité, leur incommensurabilité provient du fait que les premières représentent essentiellement un moment de la culture européenne et le second une philosophie au sens plein et relevant de la pure histoire de la philosophie. Et si l’on peut aujourd’hui encore se rapporter aux Lumières, c’est le plus souvent dans un contexte de polémique politique, religieuse ou culturelle, afin de rappeler des principes dont notre présent aurait besoin. Toutefois, la gêne que nous pouvons ressentir devant un pathos de la raison, de la tolérance, d’une certaine forme de critique, montre que nous n’appartenons plus tout à fait à la même constellation philosophico-culturelle des Lumières. Alors que l’Idéalisme allemand conserve, comme toute philosophie, indépendamment des conditions de son temps, la force d’une pensée avec laquelle, par rapport à laquelle et contre laquelle, il est possible et loisible de continuer à philosopher.
On se demandera quand même si la réticence à tenter de pratiquer un va et vient des Lumières à l’Idéalisme allemand, et retour, n’a pas sa source dans une idéologie historiciste de l’histoire de la philosophie. On essaiera moins de critiquer cette idéologie que de montrer qu’un mode non historiciste de lecture est possible et fécond.

En effet, considérés comme des objets d’étude en histoire de la philosophie, les Lumières et l’Idéalisme Alleman

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