Mythologie positiviste et cancérisation épistémologique
214 pages
Français

Mythologie positiviste et cancérisation épistémologique , livre ebook

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214 pages
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Description

Les thuriféraires positivistes occultent si cyniquement la compréhension herméneutique du sens qu'ils rendent le cheminement des sciences humaines aussi linéaire que le calcul arithmétique ou un récit homérique. Aussi s'ensuit-il la cancérisation épistémologique des sciences humaines et la transmutation de la méthodologie en métrologie au prix de la promotion d'une connaissance sans concepts, symptomatique du phénomène de la langue de bois.

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Publié par
Date de parution 01 septembre 2016
Nombre de lectures 15
EAN13 9782140016639
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

20,50 €
es Luné Roc Pierre Louis tions contemporaines MQEETVISTÉRISCANCNPÉTAOIOMOLSIÉTEQUGIOHTYIGOLOPEITIS
Une archéologie des impostures méthodologiques
Avec additamentum : une rélexion sur la norme de référence bibliographique ISO 690 Z 44005,
Questions contemporaines
εythologie positiviste et cancérisation épistémologique
Questions contemporaines Collection dirigée par B. Péquignot, D. Rolland et Jean-Paul Chagnollaud Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. δe pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective. Dernières parutions Philippe εASSOT-BORDENAVE,Le travail est-il encore porteur de valeurs ?,β016. Hamdou Rabby SY,La Révolte de l’Universel. Pour une autre vision de la mondialisation,β016 Nicole PERUISSET-FACHE, La Vraie Vie est absente. Regard anthropologique sur notre monde,β016. Bernard SABY et Dominique SABY, Compétitivité, mercantilisme et guerre économique, β016. Jacques CROIZIER,De quoi Dieu est-il le nom ? Les fièvres religieuses actuelles et l’esprit du capitalisme, β016. Koffi εartin YAO,Famille entre Contradiction et Espérance, Situation contemporaine de la famille en Europe, β016. Jean-François SIεONIN,Anticiper à l'ère de l'anthropocène,β016 Stéphane CAδANDRA, Les natures des Calanques. Représentation de la nature dans les Calanques, β016 δuc DAUDONNET, εax εEεεI,Pour un nouvel humanisme. Cette France dont nous rêvons, β016 Roger BENJAεIN,La gauche, une notion incertaine ; le socialisme, un idéal dévoyé, β016. Elysée SARIN,Un demi-siècle de syndicalisme en France suivi de La voie judiciaire. État des lieux, β016. Hervé PIERRE, Le Désenchantement américain, de l’aube républicaine au crépuscule impérial, la fin du mythe,β016
δuné Roc PIERREδOUISεythologie positiviste et cancérisation épistémologiqueUne archéologie des impostures méthodologiques avec additamentum: Une réflexion sur la norme de référence bibliographiqueISO 690 Z 44-005
À Marc LITS © δ’Harmattan, β01θ 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris www.harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN :λ7κ-β-γ4γ-0λκκ4-5EAN :λ7κβγ4γ0λκκ45
Du même auteur Communication et espace public. Une reconstruction à travers l’espace public politique haïtien,δouvain-la-Neuve, Presses universitaires de δouvain, β01β Habermas et Haïti. Prolégomènes à une sémantique politique, Port-au-Prince, εédia-Texte, β014 Archéologie du tragique haïtien. La reconnaissance sur la pierre tumulaire du bonapartisme, (coord. par), Port-au-Prince, εédia-Texte, β014 Oralité et récit médiatique. Les dédales du personnage Duvalier dans les méandres du kairos, Port-au-Prince, εédia-Texte, β015
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Introduction ωonsidérations propédeutiques sur des repères épistémologiques δe présent ouvrage s’intéresse à une sédimentation des lésions, des cicatrices, des stigmates, des entorses, des ulcérations et des verrues que la cancérisation de la mythologie positiviste d’une science unitaire lègue aux modi cognoscendisciences humaines et sociales, que des nous appellerons mieux les sciences herméneutiques. En faisant prévaloir le mythe du monisme épistémologique, le cas échéant celui de la science unitaire derrière laquelle sied l’exactitude des calculs, le positivisme se trahit sous les visages typhonesques de la sclérose, de l’ankylose et de l’atrophie de la réflexion et de la pensée elle-même. δe positivisme est une imposture, il promeut lamimesis des sciences de la nature que nous appellerons mieux les sciences physico-mathématiques dans la juridiction des sciences herméneutiques. Sous les visages de Janus de l’imposture et de lamimesis, il se révèle,in fine, un mythe. Aussi est-il ἀτЦμ (atopos),atopique, en ce sens qu’il ne trouve guère de place dans une quelconque région du savoir et ce, pour au moins deux raisons simples. Vouloir infliger la méthodologie des sciences physico-mathématiques, plus précisément le calcul eu égard à son aprioril’exactitude voire toute la systématique de la de métrologie aux sciences herméneutiques n’est qu’un
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préjugé, et comme fausse prétention, il est question, phénoménologiquement, d’un non-lieu, d’une ἀτЦέα, d’une présomption péremptoire. Tandis que le calcul, et le cas échéant tous les postulats y afférents, restent et demeurent légitimes dans la juridiction des sciences physico-mathématiques et il ne s’appelle point positi-visme. Par conséquent, l’on retrouve Alan Sokal et Jean 1 Bricmont qui voient dans le positivisme la source d’impostures intellectuelles. Ce faisant, ils n’aperçoivent nul sens dans la cynique transplantation desmodi cognoscendi des sciences physico-mathématiques sur le sol des sciences herméneutiques. Néanmoins, le positivisme parvint, par effraction, à s’infiltrer dans les sciences herméneutiques et il lui inflige une suite de métamorphoses linéaires.Per fas et nefas. Aussi s’ensuit-il le double visage de Janus auquel convient l’épithète de scientisme. δe positivisme prétend, d’une part, supprimer la théorie de la connaissance au profit de celle de la science. δe positivisme, rappelle εarie-Dominique Philippe, « cherche à faire de la science un absolu, en affirmant que la recherche du "pourquoi" est inutile et dépassée et que le "comment" est la clé de la vie β humaine ». D’où l’idéologie de la science unitaire. Et, d’autre part, réduire la théorie de la connaissance à la seule méthodologie. Pour autant, la méthodologie ne se trouve pas perçue comme étant un cheminement heuristi-que où il s’agirait de l’analyse des mécanismes de la recherche, de la reconstruction de la logique des méthodes requises pour les différentes catégories du savoir ou de la fondation de la légalité propre à chaque région distincte de la connaissance au regard d’une spécificité du domaine
1  Cf. Alan SOKAδ et Jean BRICεONT,Impostures intellectuelles, Paris, Odile Jacob, 1λλ7. β εarie-Dominique PHIδIPPE,Retour à la source. Tome I : Pour une philosophie sapientiale, Paris, Fayard, β005, p. 1β.
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d’objet. Elle se veut être à la fois tantôt un corps étranger revendiquant une autonomie par rapport à la connaissance, tantôt elle se trouve réduite à la métrologie. D’où le méthodologisme. Ce faisant, le mythe scientiste de la science est l’autre nom de la mythologie positiviste. εéthodologisme. Scientisme. Positivisme. Ce qui portera ε.-D. Philippe à surligner que « le positivisme, c’est la γ connaissance scientifique transformée en idéologie ». Et à se référer notamment à ce verset duCatéchisme positivisteselon lequella foi positive"écarte comme radicalement « oiseuse toute recherche sur les causes proprement dites, 4 premières ou finales" » conclura : « δ’idéologie positiviste passe donc, dans une sorte d’universalisation, d’une démarche scientifique qui se développe indépen-damment de la finalité de l’homme et qui a sa propre objectivité, à une position philosophique et à une éthique : tout peut se ramener à la science, à l’intelligibilité que donnent les lois scientifiques ; par le fait même, tout ce qui est scientifique est éthique et est bon pour l’homme. En réalité, on ne regarde plus du tout l’homme mais uniquement le progrès scientifique. δe positivisme en arrive donc, non seulement à nier l’être existant qui se trouve devant nous, mais aussi à commander des positions pratiques extrêmement dangereuses, tout ce que la science peut sauver est digne de respect et vaut la peine d’être
γ εarie-Dominique PHIδIPPE,Retour à la source. Tome I : Pour une philosophie sapientiale,op. cit., p. 1κ. 4 Auguste COεTE cité par εarie-Dominique PHIδIPPE,inRetour à la source. Tome I : Pour une philosophie sapientiale, op. cit.,1λ. p. ε.-D. Philippe lui se réfère à Auguste COεTE,Catéchiste positiviste, Paris, Garnier-Flammarion, 1λ66, p. 65. Attendu que ε.-D. Philippe ne nous a pas permis de comprendre s’il ne réduit pas tout ce que nous mettrons à l’actif du positivisme au positivisme primitif de Comte, il ne s’avère pas incongru de lui attribuer,ac pro merito,ce qu’il a surligné chez Comte, quoique nous eussions l’ouvrage à notre disposition.
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