Nouveau cours de philosophie - Rédigé d après le nouveau programme de philosophie, pour le baccalauréat ès-lettres
117 pages
Français

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Nouveau cours de philosophie - Rédigé d'après le nouveau programme de philosophie, pour le baccalauréat ès-lettres , livre ebook

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Description

La psychologie a pour objet de constater tous les phénomènes de l’âme et d’en découvrir la loi.Ces phénomènes se constatent par l’observation comme les phénomènes du monde physique ; mais le sens qui les saisit n’a point d’organe matériel comme les sens qu’on appelle physiques à cause des appareils organiques à l’aide desquels ils se font jour sur le monde extérieur, et à cause de la nature des objets que l’âme saisit par l’entremise de ces organes.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 52
EAN13 9782346026807
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Eugène Géruzez
Nouveau cours de philosophie
Rédigé d'après le nouveau programme de philosophie, pour le baccalauréat ès-lettres
INTRODUCTION
I
Objet de la Philosophie.  —  Utilité et importance de la Philosophie.  —  Ses rapports avec les autres sciences
OBJET de la Philosophie
L’objet de la philosophie a toujours été la recherche des principes ; dans cette poursuite, l’esprit humain s’est élèvé de la connaissance des faits à celle des causes, il a passé des phénomènes qui frappaient son intelligence, à la substance dont ils étaient l’apparence sensible. Dans l’origine, la philosophie, avant de chercher le principe de l’esprit humain, a tenté d’expliquer le monde. Cette marche était naturelle, puisqu’avant de se replier sur elle-même, l’intelligence de l’homme a dû être absorbée dans la contemplation de la nature. Le spectacle de l’univers, qui se déployait devant ses yeux, appelait les premiers développemens de son activité ; aussi voit-on partout que la philosophie à son début prend pour objet l’explication du système du monde. Thalès et Pythagore, qui en sont les premiers représentans, ont tous deux tenté d’expliquer le système général de l’organisation du monde ; ils ont essayé de remplacer la cosmogonie religieuse par une cosmogonie scientifique. Si leurs efforts eussent été heureux, le premier pas de la philosophie marquait le terme de sa course, car le mot de l’univers aurait donné celui de l’humanité. Mais il n’en fut rien. Plus tard, l’esprit humain se replia sur lui-même, et chercha dans l’étude de sa nature propre la solution du problème de la philosophie. Il fut à lui-même son point de départ, et dès-lors sa marche moins hardie en fut plus assurée. Depuis Socrate, l’homme a cherché dans la connaissance de lui-même le secret de sa nature, et l’histoire de la philosophie n’a été que le développement plus ou moins heureux, plus ou moins incomplet de l’inscription placée au fronton du temple de Delphes : γνωθἰ σεαυτὁν . L’objet de la philosophie est donc la connaissance de l’homme, comme introduction à celle du monde : c’est sur ce point que s’agite la pensée humaine, qui est tout ensemble l’instrument et le but de la philosophie. Le dernier mot de la science dévoilera le secret de Dieu, en donnant raison au bon sens.
Utilité et importance de la philosophie
L’utilité et l’importance de la philosophie ressortent de son objet même. Si l’homme se fourvoie dans sa marche, s’il se consume en efforts impuissans, s’il s’égare dans de folles conceptions, en un mot, si l’erreur et le vice corrompent son intelligence et son cœur, c’est qu’il ne connaît ni les limites ni la portée de ses forces. En exagérant sa puissance ou sa faiblesse, il devient par témérité ou par fausse terreur le jouet des forces qui l’entourent ; s’il agissait dans le cercle de sa force réelle, il y régnerait, tandis qu’il se perd ou s’avilit lorsqu’il s’élance au-delà ou qu’il reste, en-deçà de son but. C’est à la condition de se connaître qu’il peut faire de sa liberté un emploi légitime ; s’il connaît tous les ressorts de la sensibilité, la portée de son intelligence et les limites de sa liberté, il dirigera les puissances de son âme conformément à sa nature ; il éclairera les mouvemens de la sensibilité par les lumières de la raison, et il limitera sa liberté dans l’exercice de ses facultés. Il y a cela d’admirable dans la philosophie, qu’elle est tout à-la-fois une science de théorie et de pratique, qu’elle agit sur les pensées comme sur les actions qui sont la traduction matérielle de l’intelligence ; elle donne à l’homme la conscience de sa grandeur et de ses misères, et elle ennoblit ses misères mêmes en les rattachant à leur principe.
Ses rapports avec les autres sciences
La philosophie étant, dans son acception la plus générale, la science des principes de l’esprit humain et de la nature, il est évident qu’elle se rattache à toutes les autres sciences et qu’elle les domine ; ou plutôt les autres sciences ne sont que les rameaux de l’arbre immense dont la philosophie est le tronc ; elles tiennent toutes à la philosophie par ce quelles ont de plus noble, par leurs principes. Les faits dont elles se composent forment le corps, ou, si l’on veut, la chair de la science, mais ils n’ont point de vie, pris isolément ; ce qui les vivifie, ce sont les principes qui les unissent : or, l’enchaînement de ces principes, c’est précisément la philosophie des sciences ; la philosophie n’est donc pas seulement la science suprême, elle est l’âme de toutes les sciences : aussi une science n’est vraiment complète que par la philosophie. L’histoire, par exemple, qui n’a été long-temps qu’un catalogue de faits ou une fantasmagorie, ne s’est élevée au rang de science que du jour où l’on a cherché et découvert la loi qui préside à la succession des faits. La grammaire est une science en tant que grammaire générale, lorsqu’elle établit les lois du tangage ; elle ne mérite pas ce nom, lorsqu’elle se borne à enregistrer les faits et à les juxta-poser : une bonne grammaire générale né portera pas d’autre nom que celui de philosophie de la grammaire.
II
Des Méthodes différentes qui ont été suivies jusqu’ici dans les recherches philosophiques.  —  De la vraie Méthode philosophique,
Des Méthodes différentes qui ont été suivies jusqu’ici dans les recherches philosophiques
L’histoire des méthodes philosophiques ne serait rien moins que l’histoire même de la philosophie ; car la méthode engendre le système, le système est l’expression de la méthode, puisque le but que l’on atteint est le terme de la marche que l’on a suivie.
Le point de départ et la direction étant donnés, on peut à priori assigner le terme de la route, le point d’arrêt de la méthode ou le système.
La philosophie a pris naissance le jour où la réflexion s’est portée sur les données de la conscience, des sens et de la raison, pour les éclaircir et pour les expliquer.
Les premiers philosophes ont dû tenter d’abord d’expliquer l’énigme de la nature. L’esprit, avant de se replier sur lui-même, devait s’attaquer d’abord à l’objet de ses connaissances. Le spectacle qui se déploie aux regards de l’homme, les forces merveilleuses qui le pressent de toutes parts, et qui éveillent et alimentent l’activité de son intelligence, appelaient naturellement les premiers efforts de la réflexion ; aussi la philosophie, à son début, a-t-elle été physique et non psychologique : ce n’est pas le problème de l’âme, mais celui du monde qu’elle s’est posé.
De la vraie Méthode philosophique
Mais quelle marche la philosophie a-t-elle suivie pour arriver à la solution du problème ? A-t-elle d’abord décomposé le tout en ses parties, pour le reconstruire ensuite par la science : elle ne le pouvait point. Une analyse complète ne saurait être le premier essai de la pensée ; aussi ne pouvant tout décomposer, elle s’est bornée à une analyse partielle, suivie d’une synthèse égale à l’analyse, et, par l’hypothèse, elle a étendu au tout ce qu’elle ne pouvait légitimement appliquer qu’à la partie. C’est ainsi que Pythagore, qui substitua le nom de philosophe à celui de sage que prenaient ses devanciers dans la recherche de la vérité, analysa le nombre, en saisit les rapports divers, et étendit au système du m

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