Pensées pour vivre au quotidien

Danièle Geoffrion

Description

Qui ici dit Aphorisme en appelle à la pensée en équilibre, sagesse et réflexion, avec un goût évident d’espérer en l’humanité, parfois malgré elle.
Sur les murs familiers de ma vie au jour le jour sont épinglés comme des papillons-penseurs. Lis. Écoute l’esprit. Il te parlera.
C’est bon de lire ces réflexions libres et généreuses, toutes et chacune à l’écoute de notre humanité en recherche de bonheur.
Des bons mots, des intuitions sur la politique, la vie à partager, l’apprentissage de la liberté.
L’avantage avec Danièle Geoffrion est qu’elle obéit à son instinct d’entraide, et ce sans brusquer, sans argumenter. Plaisir de la pensée partagée.
C’est la liberté des mots en orbite.
Extrait du texte de couverture du Père Benoît Lacroix.

Sujets

• Pensées philosophiques

Informations

• Publié par: Éditions du CRAM
• Date de parution: 01 juin 2012
• Nombre de lectures: 21
• EAN13: 9782897210045
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Les éditions du CRAM Montréal

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Geoffrion, Danièle
Pensées pour vivre au quotidien
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-923705-16-3
1. Vie - Philosophie. 2. Relations humaines. 3. Bonheur. I. Titre.

BD431.G462 2011 113'.8 C2010-942178-7
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Dépôt légal - 1 er trimestre 2011 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISBN Imprimé: 978-2-923705-16-3 ISBN PDF: 978-9-237056-13-3 ISBN EPUB: 978-2-89721-004-5
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Du même auteur :
Philosopher pour vivre au quotidien : du sens et des mots (CRAM), 2008
À tous ceux et celles qui m'ontinspirée…
Écrire, c'est une façon de parler sansêtre interrompu.
Jules Renard
AVANT-PROPOS
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui m'ont incitée à colliger ces réflexions et qui ont rendu possible l'écriture et la publication de ce recueil de pensées.
Je suis reconnaissante à Adèle Chené qui, grâce à sa lecture attentive et méticuleuse, m'a permis d'approfondir ces aphorismes et d'en améliorer la syntaxe. Je remercie Hélène Bard pour la révision du manuscrit et pour ses suggestions avisées. Je tiens également à remercier Pierre Jacques Guay pour sa lecture du texte et ses commentaires.
Enfin, merci aux Éditions du CRAM pour leur aimable soutien, particulièrement à mon éditeur Pierre Lavigne, et à Alain Cournoyer qui a su avec justesse embellir la présentation de ce recueil d'aphorismes.
PRÉFACE
Pensées pour vivre au quotidien traduit la prédilection de Danièle Geoffrion pour la réflexion. En amont de l'écriture, une recherche personnelle se décèle, c'est-à-dire une observation soutenue des personnes et des choses; une vigilance à l'endroit du monde, où de multiples intérêts se croisent et où les conflits ne manquent pas; une attention au registre des émotions, des épreuves et de la souffrance, des désirs et des aspirations; enfin, une quête de sens. L'activité réflexive pour sa part, renvoie l'image, c'est son rôle. Elle prend ses distances, privilégie l'unité du propos, établit les repères; elle soupèse et rajuste le point de vue, compare et classe les éléments, façonne l'ordre et impose la consistance, écarte les idées reçues et en génère de nouvelles, cherche les compromis et donne les raisons aux solutions incontournables. Le raisonnement, le bon sens et les mots viennent à sa rescousse.
Personne n'est intéressé à penser pour penser, bien sûr. On peut aussi s'inquiéter que la réflexion coupe court si, comme l'avancent les postmodernes, la distance entre la pensée, ou le langage, et les êtres concrets est infranchissable. Mais les prémisses de Danièle Geoffrion sont autres. Avec confiance, elle indique des pistes pour se comprendre, comprendre le monde et appuyer des choix. En conséquence, Pensées pour vivre au quotidien peut aussi s'entendre comme une invitation à préserver par la sagesse un pouvoir sur son existence.
Adèle Chené Ph.D.

En regardant vers le passé on est astigmate car il se déforme, en se tournant vers le futur on est myope car on l'aperçoit difficilement et en examinant le présent on est presbyte car même là il faut du recul.
Plus une personne est patiente, plus son impatience risque d'avoir une grande portée.
La vie est merveilleuse, malgré la souffrance ; même quand elle nous révolte, nous y tenons encore.
Plus on a failli perdre gros, plus on savoure les heureux événements qui paraissaient alors inespérés.
Le sens du sacré agrandit l'espace intérieur et nous réconcilie avec la pensée d'un espace extérieur infini.
Les désirs et les passions poussent l'instant présent vers l'avenir en nous y projetant.
Plus on a changé, plus le passé paraît irréel, même si l'on en porte encore les traces.
Le souvenir de l'état d'innocence continue de nous faire rêver, même si nous n'échangerions pas l'expérience pour l'innocence. Le sens de la vie, c'est la vie elle-même ; la mort fait partie du perpétuel renouvellement de la vie.
L'expérience est un trésor unique accumulé avec le temps ; l'espoir, un clin d'œil à l'avenir et le présent ne peut s'en passer.

Parmi les possibles qui s'offrent à lui, l'homme est libre de choisir ce qu'il veut ; il est libre aussi de ne pas vouloir, même s'il peut.
Tout en étant le propre de l'homme, l'humour rebute l'extrémiste qui, pour le demeurer, s'interdit d'abandonner sa rigidité.
On a le sens du sacré quand on est sensible à ce qui nous enveloppe, nous dépasse et nous élève.
À force d'être centré sur nous-mêmes, nos propres banalités peuvent même nous paraître grandioses.
C'est l'ironie de la vie qui se manifeste, quand la vie ponctue inopinément l'existence par ses tours, ses détours et ses retours.
La force morale sert de roc quand une vague de fond déferle.
L'invincible n'est pas assez fort pour contrer l'erreur qui le guette ni le coup qu'il n'a pas vu venir.
À se laisser trop envahir par l'ego, on risque de se perdre dans ses remous et de ne plus pouvoir remonter à la surface.
On accomplit des choses et le temps fuit ; on s'ennuie et le temps piétine ; on souffre et c'est déjà l'éternité qui commence.
Quand le plus dur est que cela dure encore, il reste la pensée que cela aussi passera.
Le comble de l'ennui est d'y sombrer à force de ne penser qu'à soi-même.
Apprendre est une clé incomparable et on ne peut l'égarer.
On a parfois besoin de solitude pour entendre enfin notre voix intérieure.
L'adversité frappe tout un chacun et notre manière personnelle d'y faire face peut l'atténuer, l'empirer ou parfois même la neutraliser ; on reconnaît les forts à leur réaction.
Plus on s'emploie à repousser la réalité, plus l'affrontement qu'elle nous réserve risque d'être difficile.