Pouvoir et résistance
247 pages
Français

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Pouvoir et résistance , livre ebook

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Description

L'ouvrage propose une réinterprétation des théories structuralistes (Foucault, Deleuze/Guattari, Althusser, Derrida) du pouvoir et de leurs apories, en soulevant le problème de la résistance au pouvoir. C'est également une réponse aux pensées anglo-américaines des années 1990 (notamment Judith Butler et Slavoj Zizek) développées sur ce même thème.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 82
EAN13 9782336260594
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ouverture philosophique
Collection dirigée par Dominique Chateau, Agnès Lontrade et Bruno Péquignot

Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu’elles soient le fait de philosophes “professionnels” ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou... polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Déjà parus
Nizar BEN SAAD, Machiavel en France des Lumières à la Révolution , 2007.
Paul SERENI, Marx : la personne et la chose , 2007.
Simon BYL, Les Nuées d Aristophane. Une initiation à Éleusis en 423 avant notre ère , 2007.
Sylvie COIRAULT-NEUBURGER, Le roi juif. Justice et raison d’État dans la Bible et le Talmud , 2007.
Nicole ALBAGLI, Descartes et les fondements de l’anthropologie , 2007.
Christophe LAUDOU, La mythologie de la parole , 2007.
Dominique CHATEAU, Sémiotique et esthétique de l’image , 2007.
Ramsès BOA THIEMELE, N ietzsche et Cheikh Anta Diop , 2007.
Arno MÜNSTER, Sartre et la morale , 2007.
Aubin DECKEYSER, Michel Foucault. L’actualité de la vérité , 2007.
Miklos VETÖ (sous la dir.), Historia philosophiae , 2007.
G. W. BERTRAM, R. CELIKATES, C. LAUDOU, D. LAUER (coord.), Socialité et reconnaissance , 2007.
Michèle AUMONT, Ignace de Loyola. Seul et contre tous , 2007.
Xavier ZUBIRI, Intelligence et logos (Inteligencia y logos) trad. Philibert SECRETAN, 2007.
Pierre V. ZIMA, La déconstruction. Une critique , 2007.
Pouvoir et résistance
Foucault, Deleuze, Derrida, Althusser

Yoshiyuki Sato
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296032958
EAN : 9782296032958
Sommaire
Ouverture philosophique Déjà parus Page de titre Page de Copyright PRÉFACE - par Étienne Balibar INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE - TOPIQUE ET ÉCONOMIQUE
CHAPITRE PREMIER - TOPIQUE I CHAPITRE II - ÉCONOMIQUE CHAPITRE III - TOPIQUE II, OU PENSÉE DE L’HÉTÉROGÈNE
DEUXIÈME PARTIE - DEVENIR DE LA STRUCTURE
CHAPITRE IV - PULSION DE MORT, CONTINGENCE, ET RÉSISTANCES CHAPITRE V - IDÉOLOGIE CHAPITRE VI - STRUCTURE
CONCLUSION - QU’EST-CE QUE LA RÉSISTANCE ? BIBLIOGRAPHIE
PRÉFACE
par Étienne Balibar
Le livre que publie Yoshiyuki Sato sous le titre de Pouvoir et résistance est issu d’une thèse brillante sur « Le structuralisme et le problème de la résistance » soutenue à l’Université de Paris X Nanterre devant un jury composé, outre moi-même, de Judith Butler, Pierre Macherey, Catherine Malabou et Bertrand Ogilvie. Il témoigne avec éclat de l’acuité, de la profondeur et de l’originalité des lectures de la philosophie française du XX e siècle qui sont opérées aujourd’hui par les JEUNES philosophes étrangers, et notamment japonais. A travers elles, c’est une nouvelle fraicheur, une remise en perspective et en question, et donc ce sont les conditions d’une relance de débats naguère passionnés qui nous parviennent au moment opportun. Comme participant, avec quelques autres, de ces débats dont je croyais — bien à tort — avoir parcouru toutes les avenues, c’est avec un immense plaisir que je salue ce retour critique et cette relance.
Le livre de Yoshiyuki Sato se caractérise à la fois par l’intérêt de son contenu et par ses qualités de forme. La condensation extrême est ici signe de maîtrise. Elle va avec la clarté, mais surtout la rigueur de l’argumentation et la force de l’architectonique. Dans cette rédaction, pas un gramme n’est de trop. Tout y est-il dit? Tout ce qu’il faut, à coup sûr, pour poser et instruire une question, peut-être la question fondamentale que soulève le « structuralisme » (au sens large, incluant le « post-structuralisme », que Yoshiyuki Sato donne à ce terme, raisons à l’appui), qui court tout au long de son existence et qui continue de faire son actualité. La connaissance des textes et de leur arrière-plan philosophique est parfaite. D’emblée, Sato énonce l’idée de la double comparaison — Foucault avec Deleuze, Althusser avec Derrida — qui forme le fil conducteur de son travail, mais cette idée pivote et se renouvelle autour de deux questions paradoxales surgies en cours de route : celle de « l’immanence de la résistance à la domination » et celle de la contradiction du concept freudien de la « pulsion de mort », clé du rapport de tous les « structuralismes » à la psychanalyse. On échappe ainsi à toute banalité, et surtout on s’assure que la notion fondamentale, celle de « résistance », soit effectivement problématisée.
Le schéma construit par Sato a lui-même de remarquables propriétés structurales : il suscite des questions plutôt qu’il ne se contente de récapituler et de classer des réponses. Parmi ces questions, formellement repérables, certaines concernent le groupement des discours. Sato n’ignore pas l’insistance dans le discours critique contemporain d’un groupement Derrida-Deleuze (philosophies de la « différence ») en face de Foucault-Althusser (philosophes du « pouvoir » et du « conflit »). Mais il lui préfère un groupement transversal : Foucault avec Deleuze (et Guattari), Althusser avec Derrida. C’est par ce biais notamment qu’il fait surgir la place singulière du discours de Lacan : l’autre du structuralisme, à moins qu’il ne soit plutôt son représentant le plus « typique », au sens d’un discours qui semble annuler toute possibilité de penser la résistance. Sato tient bien compte du fait que cette thèse peut être articulée à deux niveaux différents : d’un côté celui, historique et psychologique, d’un pessimisme politique (« en tant que révolutionnaires, vous cherchez un maître : eh bien, vous l’aurez ! »), de l’autre celui, transcendantal, d’une « philosophie du destin », comme dira Althusser, où « l’excentration du centre » (à propos de laquelle Lacan forge le néologisme : « extimité », qui fait nécessairement penser à Saint-Augustin) marque à tout jamais l’impossibilité de dégager le sujet de l’emprise de l’Autre. Cette démonstration s’ouvre sur une extraordinaire lecture des rapports antithétiques de Derrida et de Lacan aux textes de Freud, laquelle contient à son tour la clé du rapport entre l’assujettissement à la structure et l’assujettissement au pouvoir, ou même de leur identification, comme c’est le cas en particulier chez Foucault à qui Sato emprunte ses formulations de départ. Enfin le même schéma formel, par le parallélisme qu’il induit entre les relations Deleuze-Foucault et Althusser-Derrida, amène à se demander si, dans ce second cas également, on a affaire à une sorte de « seconde position » médiée par la confrontation entre les discours à la fois proches et irréductibles des deux philosophes. Il n’est pas impossible que les clés de cette grande analogie soient à rechercher en particulier dans la philosophie de Judith Butler ici longuement utilisée. C’est ce qui explique l’intérêt que celle-ci, au cours de la soutenance de Yoshiyuki Sato, a manifesté pour ses analyses, en particulier sur le point du rapport entre la problématique de la pulsion de mort et la question de la contingence des structures, entendue comme une rupture incontrôlable de leurs effets d’assujettissement. Un dialogue s’est esquissé là qui, probablement est appelé à se poursuivre.
Parmi les nombreuses questions d’interprétation et de doctrine discutées dans l’essai de Sato auxquelles, pour ma part, je voudrais continuer à réfléchir en élargissant à de nouveaux participants le cercle du débat, j’en mentionnerai deux en particulier. Elles communiquent justement entre elles par l’intermédiaire de l’idée profonde de la « nouvelle antinomie », spécifiquement liée à la pulsion de mort en tant qu’elle est à la fois nécessité et indétermination, destruction et conservation de la vie, et qui vient ici au sens fort relever l’antinomie classique (kantienne) de la causalité et de la liberté.
La première concerne la relativisation de l’opposition entre « extériorité » et « intériorité », et l’importance centrale acquise par la problématique de l’activité et de la passivité dans le développement du structuralisme et de ses élaborations critiques. La possibilité paradoxale d’une « passivité active », ou mieux, d’un au-delà de la passivité par le moyen

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