Temps historique et immanence
684 pages
Français

Temps historique et immanence , livre ebook

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684 pages
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Description

Cet ouvrage vise à explorer l'historicité en tant qu'horizon privilégié de la philosophie. L'auteur procède à un parcours analytique : il commence par caractériser les spécificités du temps historique puis se penche sur l'analyse de diverses philosophies de l'histoire et termine par confronter la notion contemporaine d'événement à ses limites pratiques. Cette réflexion s'achève sur le rapport marxien entre nature et histoire.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 104
EAN13 9782296500518
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Temps historique et immanence Les concepts de nécessité et de possibilité dans une histoire ouverte
La Philosophie en commun Collection dirigée par Stéphane Douailler, Jacques Poulain, Patrice Vermeren Nourrie trop exclusivement par la vie solitaire de la pensée, l'exercice de la réflexion a souvent voué les philosophes à un individualisme forcené, renforcé par le culte de l'écriture. Les querelles engendrées par l'adulation de l'originalité y ont trop aisément supplanté tout débat politique théorique. Notre siècle a découvert l'enracinement de la pensée dans le langage. S'invalidait et tombait du même coup en désuétude cet étrange usage du jugement où le désir de tout soumettre à la critique du vrai y soustrayait royalement ses propres résultats. Condamnées également à l'éclatement, les diverses traditions philosophiques se voyaient contraintes de franchir les frontières de langue et de culture qui les enserraient encore. La crise des fondements scientifiques, la falsification des divers régimes politiques, la neutralisation des sciences humaines et l'explosion technologique ont fait apparaître de leur côté leurs faillites, induisant à reporter leurs espoirs sur la philosophie, autorisant à attendre du partage critique de la vérité jusqu'à la satisfaction des exigences sociales de justice et de liberté. Le débat critique se reconnaissait être une forme de vie. Ce bouleversement en profondeur de la culture a ramené les philosophes à la pratique orale de l'argumentation, faisant surgir des institutions comme l'École de Korcula (Yougoslavie), le Collège de Philosophie (Paris) ou l'Institut de Philosophie (Madrid). L'objectif de cette collection est de rendre accessibles les fruits de ce partage en commun du jugement de vérité. Il est d'affronter et de surmonter ce qui, dans la crise de civilisation que nous vivons tous, dérive de la dénégation et du refoulement de ce partage du jugement. Dernières parutions Anne-Marie DROUIN-HANS (textes rassemblés par),Philosophie de l’éducation, Itinéraires américains, 2012. Alicia Noemí FARINATI,Hegel démocrate, 2012. Diogo SARDINHA,Ordre et temps dans la philosophie de Foucault,2011. Alain ELLOUE-ENGOUNE,Albert Schweitzer et l’histoire du Gabon, 2011.Marie BARDET,Penser et mouvoir, Une rencontre entre danse et philosophie, 2011.Jean-Pierre COTTEN,Entre théorie et pratique, 2011. Jean-François GAVA,Contrariété sans dialectique, 2011. Walter MENON,L’oeuvre d’art. L’expérience esthétique de la vérité, 2010.Lucie REY,Qu'est-ce que la douleur ? Lecture de René Leriche, 2010.
Gustavo CHATAIGNIER GADELHA Temps historique et immanence Les concepts de nécessité et de possibilité dans une histoire ouverte
© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-97037-3 EAN:9782296970373
REMERCIEMENTS Ce texte est l’aboutissement de ma thèse de doctorat en philosophie, réalisée de 2007 à 2010 à l’université Paris VIII. J’ai eu l’honneur d’avoir comme membres de mon jury messieurs les Professeurs Michael Löwy, JeanPaul Thommas, Emmanuel Renault, Marcelo Raffin et Muhamedin Kullashi, dont les questions continuent de contribuer à la nécessaire reformulation de ma pensée en particulier et de la pensée en général. Après la disparition de monsieur Daniel Bensaïd, j’ai rencontré monsieur Patrice Vermeren, qui m’a gentiment aidé à finir la rédaction de la thèse et finalement la soutenir. Je le remercie en outre vivement pour la publication de cette thèse, aussi bien que pour son aide lors de la délivrance de mon diplôme. Je remercie encore à la Fondation Alban, dont le soutien financier a rendu possible cette thèse ; aux membres du bureau de l’École doctorale Pratiques et théories du sens et au département de philosophie de l’université Paris 8 ; à Fanny Dabertrand, dont la générosité a permis la publication de cette thèse, grâce à son travail de révision ; à Miguel Pereira et César Romero (sans oublier Lilian Saback) pour leurs encouragements et pour l’opportunité qu’ils m’ont donnée de rejoindre l'université catholique pontificale de Rio de Janeiro (PUCRio) ; à Leandro Konder et à Katia Muricy ; à ma femme et compagne Juliana, qui est toujours resté à côté de moi à travers les pays, les bouquins et les bouquets ; à Georgiana ; à ma famille, tout spécialement à ma mère, à Zezé et aux tantes Solange et Lucia ; à Charly, Soulise, Karl et Mady ; à Simon Hanrot, Bárbara Duvivier et Nicolas Frette ; auxRobertos, au pluriel, le fils, mais aussi le père, Muggiati, pour leur révisionbritish;Léo Maia, à Norman Madarasz, Roberto Veiga, Afrânio, Anderson, Tavares, Adolfo, Natalia, Denis, Stéphano, Roman, Sara, Simon, Irene, Sameh, Marina, Leandro, Baby, Renata, Liz, João, Luke, Claudan, aux amis et à tous ceux qui ont participé, d’une façon ou d’autre, à ce parcours ; à mes proches disparus ; à Aldair, ancien arrière central de l’équipe de Flamengo et de la sélection brésilienne de foot qui, après un long séjour en Italie, avouait ne pas maîtriser la langue du pays de la botte et avoir oublié le portugais (peu bavard, il n’a jamais cessé de jouer, à sa façon à lui) ; compagnon lointain à Daniel Bensaïd, ce « l’expression» : renvoie à Alain Badiou, mais je me permets d’en faire usage ici. Un peu comme Konder, Bensaïd a construit sa vie d’abord comme militant – marxiste, disonsle, contre les édulcorations académiques qui passent pour être « tolérantes » – puis en tant que « philosophe ». De là découlent, du moins en partie, sa grandeur et le caractère inclassable de sa formation, pourtant extrêmement solide 7
(« organique », diraiton) du fait de son engagement. D’une part, en termes de concept, que l’on retienne l’exploitation des « contretemps » (Marx chez Derrida et chez d’autres auteurs), « l’irruption messianique », issue des lectures de Benjamin, la dialectique entre horizon d’attente et espace d’expérience chez Koselleck, l’historicisation du thème de l’événement, etc. D’autre part, il faut souligner sa fine écriture comme étant ellemême une position philosophique, si l’on ose dire. Personnellement, je l’ai admiré dès le moment où j’ai acheté par hasard, avant de le lire, ce qui est resté pendant des années le seul de ses ouvrages traduit au Brésil (jusqu’à fin 2008),Marx l’intempestif,œuvre majeure du marxisme contemporain, parue en 1999, quatre ans après sa sortie en France. L’effet en a été d’autant plus fort que je venais de soutenir un mémoire sur un « Nietzsche de gauche »  si toutefois cela pouvait jamais exister  en 2005 (plus précisément le premier avril, croyezmoi !). Cordial, mais souvent occupé, voire surchargé, Bensaïd signait tout ce que je lui demandais et suivait son propre parcours : sa figure s’est donc constituée pour moi au fur et à mesure comme celle d’un « compagnon », certes, mais indéniablement celle d’un compagnon « lointain ». Nos deux rencontres les plus significatives ont été, curieusement, la première et la dernière, toujours aux alentours de la rue Oberkampf : la première, chaleureuse, à la fin de 2006, avant le début de mon doctorat, dans un bar où il abordait des sujets aussi variés que Benjamin, les musées parisiens et les révoltes latinoaméricaines du début du XIX° siècle ; ensuite, la deuxième, marquée par la discrétion, dans un autre bar, où il dissimulait mal son extrême fatigue. C’était en août 2009, peu avant sa mort, et il commentait de façon généreuse une partie de ce texte, avec « précision » : je n’ai pu manquer de remarquer son immense disponibilité, face à la douleur, ni du coup sa lutte contre/à la fin. À une distance convenue et/ou créée, je n’avais pas grand chose à lui dire (ou bien étaitce que je ne savais pas quoi lui dire ; je ne l’ai jamais su, d’ailleurs). Je l’ai remercié ; résigné, je le remercie encore une fois ; aux perdants, aux dépossédés, aux parias, aux fous, aux exclus, aux oubliés, aux ratés, aux pauvres, aux sanspapiers, aux sansterre, aux sans domicile : ces lignes n’annoncent point le surhomme, le posthomme ou quoi que ce soit, mais témoignent d’un effort, ne seraitce que trop limité, de compréhension de la réalité qui est la nôtre.
Sommaire
Avant-propos
Première partie
Le(s) temps historique(s) – sa/leur(s) formation(s)
1.1. Histoire d’histoires 1.2. Koselleck : expérience et attente en tant que structures
1.3. Kracauer : les avant-dernières choses 1.4. Ricœur : le récit historique de temps en temps
Deuxième partie
Le(s) philosophie(s) de l’histoire – Entre sociabilité et déterminisme
2.1.
Les philosophies de l’histoire
2.2. Grèce : d’Ithaque à laPolis 2.3. Saint Augustin : « des » Cités ? 2.4. Le collectif singulier 2.5. Machiavel, un stratège 2.6. Avant les Lumières 2.7. Hobbes : leLéviathanou le monstre géomètre
9
p.17
p.31 p.35
p.45 p.55
p.65
p.67 p.75 p.83 p.93 p.115 p.125
2.8. Bossuet et la théologie : l’apocalypse à bout de souffle 2.9. Vico et laScienza Nuova, Montesquieu et les lois 2.10. Le bon Rousseau 2.11. Les trois sources des philosophies de l’histoire  - France : le tableau historique  - Écosse : l’histoire naturelle  - Allemagne : la théodicée de l’histoire 2.12. Kant : un enthousiasme régulé ?
Troisième partie
La philosophie contemporaine – Figures françaises du
déni de l’histoire
3.1. Foucault et le travail du positif 3.2. Pour une intempestivité dans le temps :  Nietzsche et l’histoire 3.3. Deleuze : de la logique à sens unique 3.4. Ce qui revient 3.5. Badiou : la fidélité idéelle 3.6. Des politiques de l’événement en-soi ou le virtuel 3.7. Contribution à une critique de l’événement pur
p.133 p.137 p.149
p.165 p.173 p.176 p.181
p.215 p.239
p.255 p.285 p.305 p.335 p.347
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