Un art pour l autre
133 pages
Français

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Un art pour l'autre , livre ebook

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Description

Est-il possible de reparcourir l'histoire de l'art à la lumière d'un paradigme inédit, concernant le rapport homme-animal ? Voilà le défi que Leonardo Caffo et Valentina Sonzogni lancent aux lecteurs, par cette correspondance très dense, où ils analysent la question animale à travers les notions clés de la philosophie et de la culture occidentale. Ce recueil de lettres aborde donc un thème complexe et délicat, en offrant une lecture originale de la pensée contemporaine de la différence...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782336381602
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Leonardo Caffo, Valentina Sonzogni









UN ART POUR L’AUTRE
L’ANIMAL
DANS LA PHILOSOPHIE ET DANS L’ART

Préface de Steve Baker










L’Harmattan
5-7 rue de L’École Polytechnique – 75005 Paris
Remerciements
* * *
REMERCIEMENTS

Les auteurs remercient tous ceux qui ont lu, commenté et corrigé ce travail pendant la phase de rédaction.
Les auteurs remercient en outre ceux qui ont octroyé les droits de reproduction des images contenues dans ce livre et qui les ont aidés à les repérer : Associazione Gallinae in Fabula, Sophie Bassouls, Francesco Boerio, le Castello di Rivoli – Museo d’Arte Contemporanea (Rivoli, Turin), Maurizio Cattelan, Galleria Massimo De Carlo, Fondazione Prima Spes, Paolo Pellion, Diego Perrone, Tiziana Pers, Federica Saibene, Gerd Zillner, Kiesler Foundation (Vienne), Zeno Zotti, Archivio Cattelan.
Les auteurs remercient Mario Mancini et l’équipe de goWare (édition numérique originale de cet ouvrage), ainsi que Roberto Russo et l’équipe de Graphe.it Edizioni pour leur enthousiasme vis-à-vis du projet qui démarre de ce livre pour continuer ensuite.
Les auteurs remercient enfin l’équipe de L’Harmattan Italia et de L’Harmattan (Paris) pour avoir partagé l’idée qu’il faut, désormais, aborder la question de « l’animalité » même en langue française.
* * *
Publication en langue française effectuée dans le cadre du projet de recherche « Divulgare l’etica animalista : scuole, università e traduzioni di testi (Diffuser l’éthique antispéciste : écoles, universités et traductions d’ouvrages) » de l’association de volontariat Gallinae in Fabula (www. gallinaeinfabula.com ) avec le support de Fondazione Prima Spes Onlus.
* * *
Traduction de l’italien au français et mise en page réalisées par L’Harmattan Italia

© pour cette édition, L’Harmattan sas, Paris, 2015

© pour l’édition originale italienne intitulée Un’arte per l’altro. L’animale nella filosofia e nell’arte , Graphe.it Edizioni, Perugia, 2014 (édition numérique originale : goWare, Pisa, 2013)
SOMMAIRE
Couverture
4 e de couverture
Titre
Remerciements
Sommaire
PRÉFACE
SOMETHING BEAUTIFUL
INTRODUCTION
1. LES MÉTAMORPHOSES. DES ANIMAUX HUMAINS ET NON-HUMAINS, ET DE QUELQUES HYBRIDATIONS
2. DE LA MÉTAMORPHOSE À L’HYBRIDATION
3. LE JEU. CHOISIR LES RÈGLES
4. L’IMPOSSIBLE INDISTINCT
5. TAXIDERMIES
6. L’ABERRATION SINGULIÈRE, ET LES BÊTES UNIQUES QUE NOUS SOMMES
7. « LOSING MY RELIGION ». RÉVEILS
8. COMME DES LUCIOLES
9. MILITANTISME ET RÉVOLUTION
10. LA PHILOSOPHIE MILITE, POURVU QUE LE PHILOSOPHE N’HÉSITE PAS
11. PETITE HISTOIRE DU CENTRE COMMERCIAL (ET DE L’ABATTOIR, SON ARRIÈRE-BOUTIQUE)
12. L’ABATTOIR COMME GYMNASE
13. NATURE MORTE
14. INSCRIT L’AUTRE EN TOI-MÊME OU LE « GROOMING » HUMAIN
15. « CAREFUL WITH THAT AXE, EUGENE »
16. UN PEU DE COMPASSION
17. « HISTORIA DE UN AMOR »
18. L’EMPLOI EST LE PREMIER CRITÈRE DE DISCRIMINATION
19. FOURRIÈRE
20. JE ME REGARDE, TU ME REGARDES…
21. LES ÉLÉPHANTS N’AIMENT PAS TOURNER EN ROND
CONCLUSION. « ANIMAL MUNDI »
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PRÉFACE
S teve B aker 1
(auteur de The Postmodern Animal et de Artist / Animal )
Écrit en guise de conversation entre ses auteurs, deux chercheurs, cet ouvrage offre un plaisir susceptible de surprendre, étant donné la pénibilité de ses préoccupations principales : le poids de l’oppression exercée sur les animaux nonhumains et la manière à travers laquelle cette oppression se manifeste. Cependant, dans les échanges de missives entre Valentina Sonzogni, historienne de l’art, et Leonardo Caffo, philosophe, il y a la conviction joyeuse que l’art peut jouer un rôle crucial dans l’exposition et la dénonciation d’un tel assujettissement, à la fois énorme et douloureux.
L’art, la pensée et le langage. La valeur d’ Un art pour l’autre réside dans sa forme distinctive et dans sa reconnaissance du « travail » stylistique, soit du « travail » de l’écriture. Dans les toutes dernières années, j’ai noté que, dans le domaine des animal studies , un grand nombre de textes sérieux et engagés a trouvé une limite dans sa conformité excessive aux critères d’un discours académique conventionnel, où les écrivains se questionnent rarement sur l’autorité, le bien-fondé et la sagesse de leurs voix stridentes et individuelles. Avant de lire ce livre, je ne savais pas que Leonardo Caffo avait fait le même constat, en définissant, de façon parlante, ces écrivains comme ceux qui ont adopté « une rigueur qui est, bien évidemment, propre de l’humain », pour invoquer, de son côté, « la quête d’une forme d’expression différente et moins humaine ».
Face à tout cela, l’échange de ces 21 lettres – assez longues et rédigées par les auteurs au cours de l’été 2012 – ne paraît pas, pour autant, « peu humain » ou spécialement original. Plusieurs exemples d’une multiplication de voix se levant en faveur des animaux sont repérables dans d’autres textes consacrés aux animal studies : voire, en particulier, les interviews réalisées par courriel électronique qui sont publiées par des revues comme Antennae . La discussion qui conclut le livre Killing Animals de l’Animal Studies Group est, par ailleurs, l’exemple de comment plusieurs voix peuvent se mettre en jeu. Le monologue qui ouvre le texte de Paola Cavalieri intitulé The Death of the Animal (auquel d’autres auteurs ont répliqué) nous fournit un énième cas de figure. Mais ces comparaisons « académiques » n’enlèvent rien à ce qu’il y a d’inusuel dans le recueil Un art pour l’autre . Il s’agit d’une correspondance inédite, calme, pleine de surprise et de vie. Les auteurs parlent à la première personne, discutent entre eux comme des amis et emploient leur prénom réciproques : Cher Leonardo / Chère Valentina .
Ces lettres suivent les traces de « l’expérience parallèle de leurs auteurs, aux prises avec la douleur », mais aussi avec ce qu’ils définissent comme la « légèreté » de l’insouciance humaine face à la souffrance des animaux. La structure de ces missives passe avec adresse de l’expression de convictions intimes en termes provocateurs (« le philosophe militant ne correspond pas à une classe précise de philosophes, mais à la seule façon possible de philosopher »), au travail patient de la pensée (« voilà ce que nous cherchons à prospecter, mais il est encore trop tôt pour donner une réponse ») et, enfin, à l’engagement stratégique (« constant, rapide, sans relâche »). Puis, il y a aussi les détails liés à la vie de tous les jours ; une lettre commence par : « Je suis à la mer »…
Dans un courriel d’il y a quelques mois, Sonzogni me décrivait son livre comme « structuré à la manière d’une promenade le long de plusieurs thèmes ». J’ai apprécié cette observation car elle capture quelque chose d’important autour de l’allure de cet ouvrage, sur le plaisir qu’il apporte et le sens de sa créativité. En ce qui me concerne, ce livre m’a évoqué les mots d’Hélène Cixous dans Three Steps on the Ladder of Writing : « la marche, le plaisir et la danse accompagnent l’acte poétique. Je me demande quel genre de poète n’use pas ses chaussures ou n’écrit pas avec sa tête. Le vrai poète est un voyageur… Mais écrire ce n’est pas arriver ; la plupart du temps, on n’arrive nulle part. On avance à pied, avec tout son corps ».
J’ai souvent pensé à Cixous, plutôt qu’à Derrida, en lisant Un art pour l’autre . Hélène Cixous a reconnu à fond la force politique d’une écriture authentiquement imaginative. Alors qu’ Animot , la revue que Sonzogni et Caffo publient en Italie, prend son titre des élaborations théoriques de Derrida, autour de la notion complexe d’« animot », on se souvient rarement que ce fut Hélène Cixous qui, en premier, a forgé, dans la joie et de manière artistique, le terme suggestif « animots ». Cela au milieu des anné

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