AL-BURDA (Bilingue Arabe-Français)
157 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

AL-BURDA (Bilingue Arabe-Français) , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
157 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« …Tu peux lui attribuer toute la noblesse que tu veux, et honorer son rang et sa grandeur autant qu’il te plaira. / La précellence de l’Envoyé de Dieu est si immense que même la langue la plus éloquente ne saurait l’exprimer et encore moins le décrire. […] Il est comme le soleil qui, de loin, apparaît petit, et qui fait vaciller les yeux et aveugle quand on le regarde de face. / Comment peuvent apprécier sa réalité en ce monde, les gens qui, endormis, se contentent de le rêver ? / Tout ce que l’on sait sur lui, c’est qu’il est un Homme, et la plus parfaite de toutes les créatures de Dieu… » Ainsi s’exprime l’imam des poètes et le poète des imams, al-Busayrî (1211-1295), dans la célèbre hymne à la gloire du Prophète Muhammad, qu’il écrivit avec l’intention d’invoquer la protection de ce dernier et son intercession, justement symbolisées par ce manteau (burda) du Prophète, qui donne son titre à l’ode d’al-Busayrî. Depuis lors et jusqu’à nos jours, la qasîdat al-Burda, qui a traversé les siècles et les continents, continue d’être déclamée à travers le monde. Tous les peuples de l’Islam la connaissent, et son prestige est tel qu’un grand nombre de savants, et non des moindres, l’ont commentée. Depuis plus de sept siècles maintenant, les vers composés par l’imam al-Busayrî continuent de secouer les consciences, et ne cessent de faire vibrer chaque jour les parois des cœurs des amoureux de la « plus parfaite de toutes les créatures de Dieu ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 octobre 2015
Nombre de lectures 1 976
EAN13 9782841616169
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0380€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dar Albouraq©
Face à l’Université d’al-Azhar-Beyrouth
B.P. : 13/5384
Beyrouth-Liban
Tél / fax : 00 96 11 788 059
Site Web : www.albouraq.com
E-mail : albouraq@albouraq.com
Distribué par :
Albouraq Diffusion Distribution
Zone Industrielle
7, rue Henri François
77330 Ozoir-la-Ferrière
Tél. : 01 60 34 37 50
Fax : 01 60 34 35 63
E-mail : distribution@albouraq.com
Comptoirs de vente :
Librairie de l’Orient
18, rue des Fossés Saint Bernard
75005 Paris
Tél. : 01 40 51 85 33
Fax : 01 40 46 06 46
Face à l’Institut du Monde Arabe
Site Web : www.orient-lib.com
E-mail : orient-lib@orient-lib.com
Librairie Albouraq
91, rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris
Tél : 01 48 05 04 27
Fax : 09 70 62 89 94
E-mail : librairie11@albouraq.com
Site Web : www.albouraq.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction par quelque procédé que ce soit, sont réservés pour tous les pays à l’Éditeur.
1433 - 2013
ISBN 978-2-84161-561-2 // EAN : 9782841615612
La perle des odes
Al-Burda al-mubâraka

de l’imâm al-Busayrî
La perle des odes et le diadème des hymnes à la gloire du Prophète 
Qasîdat
AL-BURDA
al-mubâraka
L’imâm al-Busayrî
Sharaf al-Dîn Muhammad al-Sanhâjî
Traduction et commentaire
HASSAN BOUTALEB

DÉDICACE
A tous les ‘ushâq al-nabî, ces amoureux de l’être le plus cher, le bien-aimé, notre seigneur et maître Muhammad b. ‘Abd Allâh, que la Grâce et la Paix divines se répandent sur lui en abondance ainsi que sur ses Proches et ses Compagnons !
A mes parents pour avoir contribué à cet humble effort. Que Dieu leur accorde large pardon, miséricorde et Son Jardin !
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
« Dieu et Ses Anges prient sur le Prophète, ô vous qui croyez, priez sur lui et invoquez sur lui Sa Paix en abondance. »

TITRE ORIGINAL DE L’ŒUVRE
Bien que le titre original de cette œuvre soit « Le resplendissement des astres à travers l’éloge de la plus parfaite des créatures » (al-kawâkib al-durriyya fî madh khayr al-bariyya), cette œuvre sera très tôt connue sous le nom célèbre de « Burda ». Cette ode s'est vue attribuée ce nouveau titre non par l’auteur mais par ceux qui se la transmirent de génération en génération, tel un héritage inestimable, pour honorer son auteur et en raison de sa ressemblance, du moins dans l’intention et le but – à savoir invoquer la protection et l’intercession du Prophète  –, avec la fameuse qasîda « Bânat Su‘âd » que le légendaire poète arabe Ka‘b b. Zuhayr (m. 26 H / 646), fraîchement repenti, composa en l’honneur de l’Envoyé de Dieu  , et qu’il récita devant ce dernier, en présence de ses Compagnons. Selon la tradition, la beauté des vers de Ka‘b était telle que, pour manifester sa gratitude et lui assurer protection, le Prophète  lui offrit son Manteau béni : al-burda.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
« Assurément, les amis de Dieu n’éprouveront pas de peur et ils ne seront pas affligés. A ceux qui croient en Dieu et qui Le craignent, est faite l’heureuse annonce en ce monde et dans l’Autre. Les Paroles de Dieu ne varient point. Voilà le succès suprême. » (Coran, 10, 62-64)
Abû ‘Abd Allâh Sharaf al-Dîn Muhammad b. Sa‘îd b. Hamâd al-Sanhâjî al-Busayrî (ou Bûsîrî), descendant, comme son nom l’indique, de la grande tribu maghrébine des Sanhâja 1 , naquit dans le village de Dilâs en Haute-Egypte en l’an 608 de l’hégire (1211).
On connaît peu de choses de l’enfance de notre auteur, si ce n’est que, à l’instar des enfants de sa génération, il a reçu l’éducation traditionnelle de son époque : mémorisation du Saint Coran, étude de la Tradition prophétique, de la langue et de la grammaire arabes.
On sait qu’il quitte son village natal pour se rendre au Caire où il poursuivra ses études auprès de prestigieux savants, et se familiarisera avec l’histoire, la biographie du Prophète  , la littérature et les sciences religieuses. On connaît aussi son penchant pour la poésie et son aisance naturelle à composer des vers, qualités acquises très tôt qui lui vaudront d’être admis dans la cour des princes friands d’éloges et de prose ; il était craint par leurs adversaires contre qui sa plume pouvait être acerbe.
Outre la poésie, notre auteur avait aussi un don particulier pour la calligraphie, qui lui permettra d’exercer les métiers de scribe, copiste, calligraphe et même de décorateur de monuments funéraires. Il aurait aussi occupé la charge d’inspecteur de marché, fonction qu’il quittera suite à des différends et des rivalités.
C'est après avoir exercé ces différents métiers aussi bien au Caire qu’en Haute-Egypte, et composé un certain nombre de poèmes, certains élogieux et d’autres critiques, que notre imâm est touché par les feux de l’amour du Prophète  . Il est alors envahi d’un désir ardent pour le seigneur des hommes  , une passion irréfrénable qui embrase tout son être, et le mène à renoncer à la prose profane.
Désormais, l’imâm des poètes dédiera son talent inné au seigneur des créatures, à celui-là même qui hantera ses nuits jusqu’à son dernier souffle. Il composera de prodigieux hymnes que d’aucuns considèrent sacrés.
A travers le témoignage poignant qui suit, notre imâm explique les raisons de ce bouleversement qui changera le reste de son existence : « Après avoir rendu visite à un notable de la ville, sur le chemin de retour, je croisai un sage au bel aspect et d’âge mûr près de ma demeure qui m’interpella ainsi : “Serait-ce toi qui as vu l’Envoyé de Dieu  cette nuit en rêve ?” Je répondis : “Non, je n’ai pas vu le Prophète  cette nuit !” Les paroles de ce sage m’émurent et remplirent mon cœur d’amour et de désir ardent pour le Prophète  . Je rentrai me coucher. Je vis alors en songe l’Envoyé de Dieu  en présence de ses Compagnons. On aurait dit le soleil au milieu des étoiles. Je me réveillai le cœur palpitant et comblé d’amour et de joie. L’amour pour cette lumière n’abandonna jamais plus mon cœur, et je me mis alors à composer des hymnes à la gloire du Prophète comme la Hamziyya et la Mudriyya […]. Plus tard, je fus atteint d’un mal terrible qui paralysa la moitié de mon corps et m’empêchait de bouger. Me vint alors l’idée de composer une œuvre qui traitait des mérites du Prophète  , à travers laquelle j’invoquai Dieu de me guérir. Après l’avoir composée et m’être endormi, voilà que m’apparut en songe le Prophète  . Je lui récitai mon œuvre en entier, et il caressa de sa noble main bénie les parties paralysées du corps de l’humble et ingrat serviteur que je suis. A mon réveil, j'étais complètement rétabli et n’éprouvais plus aucune douleur.
Au sortir de chez moi le lendemain matin, je rencontrai le Shaykh Abû al-Rajâ’, un ami, qui, à ma grande surprise, me dit : “Donne-moi la qasîda que tu as composée en l’honneur du Prophète  !” Certain de n’en avoir parlé à personne, je lui rétorquai : “De quelle qasîda parles-tu ? J’en ai tellement composé à sa gloire, laquelle veux-tu ?” Il me dit : “Celle qui commence par amin tadhakkurî ...” Stupéfait, je lui demandai : “Ô Abû al-Rajâ’, de qui tiens-tu cela ? Je ne l’ai encore récitée à personne”. Il me dit alors : “ Je t’ai entendu la déclamer devant l’Envoyé de Dieu  hier soir. Il en était si ravi que son corps s’était animé d’un mouvement semblable à celui des rameaux portant des fruits lorsque la brise les caresse.” Je la lui donnai, et la nouvelle se répandit rapidement parmi la population. » 2
Depuis cette nuit-là et jusqu’à nos jours, cette qasîda qui a traversé les siècles et les continents continue d’être dé-clamée à travers le monde. Tous les peuples de l’Islam la connaissent, et son prestige est tel qu’un grand nombre de savants, et non des moindres, l’ont commentée 3 .
Après avoir consacré le restant de ses jours à chanter et à louer les vertus du Prophète dans ses Hamziyya , Mudriyya , Khamriyya , Dhakhr al - Ma‘âd , Lâmiyya , etc., l’imâm des poètes s’éteint à l’âge de quatre-vingt sept ans, en l’an 695 de l’hégire (1295), à Alexandrie, où son corps repose, près de celui d’Abû al-‘Abbâs al-Mursî (m. 686), cet illustre personnage de la Tradition islamique (et en particulier successeur du shaykh Abû al-Hasan al-Shâdhilî) qui avait avoué à la fin de ses jours : « Cela fait quarante ans qu’aucun voile n’est venu m’empêcher, pas même le temps d’un clin d’œil, de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents