C est possible ?
175 pages
Français

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C'est possible ? , livre ebook

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Description

"Bien vivre dans un pays qui n'est pas le sien, c'est souvent très douloureux, mais c'est possible" : en acceptant de mettre au jour une intimité qui n'a d'autre justification que notre foi en Dieu et l'intention de dire seulement à tous les croyants, quelle que soit leur couleur, que vivre ensemble les grâces de l'Esprit au-delà des appartenances religieuses, c'est possible.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2005
Nombre de lectures 78
EAN13 9782336281414
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection Cheminements spirituels
dirigée par Noël Hily
Toutes réflexions théologiques, spirituelles,
Toutes expériences mystiques, religieuses, qu’elles se situent au sein ou hors des grandes religions méritent d’être connues.
C’est pourquoi nous favorisons leur édition dans cette collection « Cheminements Spirituels » chez l’Harmattan.
Vous pouvez nous envoyer vos écrits , même les plus personnels. Nous vous répondrons.
12, rue de Recouvrance 45000 Orléans Tel : 02 38 54 13 58
Déjà parus
BERNABEU A. Laissons les enfants grandir
BOMBLED J.P. Quand la modernité raconte le salut ....
CONTE A. M. L’ivre de vie
DESURVIRE Dire vrai ou Dieu entre racisme et religions
GALLO J.G. La fin de l’histoire ou la Sagesse chrétienne
GARBAR F. Chasser le mal
GENTOU A.. Invités à vivre
HARRIS J.P. Ste Bernadette
KIRCHNER D. Dieu, Créateur ou biblique
ROCHECOURT G. La cigale
SANTANER P. M-A. Qui est Croyant ?
SCIAMMA P. Dieu et l’homme - Méditations
C'est possible ?

Mohamed Khouttoul
http://www.librairieharmattan.comharmattan 1 @wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747591690
EAN : 9782747591690
Sommaire
Collection Cheminements spirituels Page de titre Page de Copyright Introduction Première partie : - Les jours et les années que Dieu m’a donnés
Chapitre I : Le contexte villageois : terre de mon enfance Chapitre II : L’histoire familiale qui bascule Chapitre III : Partir ! En France Chapitre IV : La France : mes refondations L’école : échec ou réussite ? Chapitre V : Les études : ça coûte ! Chapitre VI : Le problème de mon jeune frère Hamid
Deuxième partie : - Les rencontres sont signes de Dieu
Chapitre I : Les rencontres premières Chapitre II : Les rencontres avec les croyants de Jésus Chapitre III : La rencontre avec moi-même
Troisième partie : - Les convictions dont Dieu m’a fait la grâce
Chapitre I : L’expérience professionnelle Chapitre II : Le dialogue interreligieux Chapitre III : Intégration ? Chapitre IV : L’islam, je le vis au quotidien Chapitre V : L’islam et la France Chapitre VI : Au sujet de l’intégrisme
Notes de Bernard Neveu et autres Conclusion
• A mon père, Omar, « l’homme de fer », qui m’a donné l’envie de vaincre.
• A ma mère, Tamimount, « visionnaire », qui a su par l’amour me transmettre le courage et la patience.

« SOIS 1 »
Il a écrit la Perfection Il a chanté la Création Il a dit « Sois » et la lumière fut Il a dit « Sois » et l’eau fut J’ai dit « sois » et rien ne fut Miséricorde, oh ! Seigneur des mondes
Introduction
Mohamed désire témoigner des choses merveilleuses qu’il a vues s’opérer en lui 2 . A l’âge de quatorze ans, par exemple, vous le noterez : en France depuis quatre ans et ne parlant français que depuis trois ans, il demande à voir l’inspecteur d’Académie. Il est reçu par sa secrétaire et voit ses désirs exaucés. Cela n’arrive pas tous les jours ! Cela et le reste. Il ne le raconte pas pour se mettre en valeur, mais uniquement pour témoigner de Dieu et dire à tous les migrants : « Bien vivre dans un pays qui n’est pas le sien, c’est souvent très douloureux, mais c’est possible . »
Mohamed me donne une grande place dans son parcours. Je n’en suis pas étonné, car, c’est vrai, je le vis avec lui, mais je n’ai pas pour autant l’intention de me mettre personnellement en valeur. A quoi bon d’ailleurs à quatre-vingt-quatre ans ? Mais en acceptant de mettre au jour une intimité qui n’a d’autre justification que notre foi en Dieu, Miséricordieux, et l’intention de dire seulement à tous les croyants, quelle que soit leur couleur, que vivre ensemble les grâces de l’Esprit au-delà des appartenances religieuses, c’est possible .
Mohamed a toujours eu, en lui, le désir d’aller à la rencontre des gens les plus divers et de se lier avec eux. Les lecteurs le verront comme moi fréquenter des évêques, des rabbins, des prêtres, de hauts fonctionnaires, tout en restant disponible et proche des pauvres comme le sont encore ses parents. Lisez bien, il veut vous dire, spécialement à vous chrétiens, « ce n’est pas moi ! C’est le don de Dieu. Et vivre le don de Dieu dans quelque religion que ce soit, c’est possible . »
Bernard Neveu
Première partie :
Les jours et les années que Dieu m’a donnés
Chapitre I : Le contexte villageois : terre de mon enfance
« Si l’on peut rêver, c’est sur l’avenir, pour ce futur déjà présent  : l ’ enfant »
M. Verret

1. Le village
Tamchat, c’est le village où je suis né en 1971, où j’ai grandi jusqu’à l’âge de onze ans. Tamchat signifie en dialecte berbère « peigne ». Les maisons de ce village, situé dans le Rif marocain, sont regroupées autour d’une ancienne mosquée dont il ne reste que des ruines. C’est en ce lieu que se rencontrent, au milieu des pierres éparpillées, les jeunes et certains « chibanis » (les vieux, les parents) pour discuter, écouter de la musique ou jouer aux cartes. Du haut de la colline, on aperçoit la vallée, on y devine la rivière plus lointaine, source bienfaisante pour les cultures qui s’étalent devant nos yeux. Petits champs de maïs, de pommes de terre, d’oignons, de piments, de courgettes, etc. Quelques arbres fruitiers grandissent au bord de la rivière et les figuiers de barbarie servent de haies aux jardins des maisons.
Plus loin, des champs de blé et de seigle sont labourés par des chevaux ou des ânes qui seuls peuvent permettre de mettre en valeur ces terrains accrochés aux pentes.
Deux saisons rythment cette vie rurale : si les céréales, les fruits et les légumes se récoltent en abondance à la fin de l’hiver, les chaleurs de l’été brûlent ensuite ce qui subsiste de végétation, le paysage devient aride, et seuls quelques figuiers survivent.
A Tamchat, environ deux cents personnes vivent leur vie au rythme du village, soumises aux changements des saisons et des cultures, occupées aux soins des animaux : chèvres, moutons, poules et quelques vaches. Les femmes prennent largement part à ces travaux. Elles assurent par ailleurs la vie de la maison ; loin de l’isolement fréquent dans les villes, elles s’entraident dans les tâches quotidiennes : aller chercher de l’eau à la source ou au puits, laver et étendre le linge, préparer les repas... sont des activités partagées par toute la communauté familiale, et chacune y contribue tout naturellement. La femme, contrairement aux pensées véhiculées en Europe, est présente au même titre que l’homme dans la société villageoise berbère.
De ma mémoire d’enfant surgit cet endroit idyllique, hors des villes, loin du goudron, des voitures, des immeubles, des lumières, du téléphone... Dans mon cœur d’enfant, la terre et le ciel ne font qu’un. A Tamchat, tout est naturel et pur. Le village reste le village ; comme l’exprime ce poème intitulé Terre lointaine 3 écrit par mon jeune frère Hamid.

De montagne en montagne, je te saluerai Cher compagnon (village), toi qui es donneur de blé A chacune de leur semence, tu fais leur bonheur Terre des bergers, ta patience les touche au cœur
Protecteur de biens, tu fais partie de leur vie Des siècles entiers, tu as porté des dynasties Ta richesse et ton éclat ne sont rien à côté D’une beauté qu’un être peut aimer
La terre est un lieu de pélerinage Où errent en liberté nos peines les plus sages Ton unique beauté est aussi belle que celle de l’Eden Et plus rares que les plus beaux phénomènes
T’ayant pour guide je te composerai des vers Ensemble nous irons briser la solitude Dans chaque âme nous mettrons ta lumière Et de village en village, nous irons dans le sud.

2. L’école coranique
Sur la colline se dresse une maison blanche, seule, au style bien particulier : la nouvelle mosquée, lieu de la prière et de la récitation du Coran. Elle est sacrée et consacrée. Les voix et les chants divers s’entendent au loin. Assis par terre, des enfants, des jeunes, chacun à son rythme, s’épuisent devant la tablette de bois, répétant indéfiniment la parole révélée. Encore et encore, du matin jusqu’au soir. Quelques bruits parviennent par l’ouverture du toit, comme des chants d’oiseaux, ou des bruits d’animaux, et l’eau de la rivière sur les rochers s’unit à cette mélodie villageoise. Chaque élève boit jusqu’à plus soif la succession des versets, sans toujours bien en comprendre le sens, mais animé par la foi, l’amour, l’obéissance, car seul Dieu existe qui nous livre sa parole.
L’imam, par l’appel à la prière, marque les moments de la j

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