Cinq questions disputées sur les vertus
411 pages
Français

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Cinq questions disputées sur les vertus , livre ebook

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Description

Les Cinq Questions disputées sur les vertus sont une des oeuvres de la maturité de saint Thomas d'Aquin. Il y traite successivement des vertus en général, de la charité, de la correction fraternelle, de l'espérance et des vertus cardinales. Le texte en latin est mis en parallèle au texte français, afin de faciliter une lecture scientifique.

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2008
Nombre de lectures 229
EAN13 9782296281196
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les éditeurs remercient très vivementArnaudDumouch, initiateur du
projet www.docteurangelique.free.fr.
Éditions duSandre
57, rue duDocteurBlanche
75016ParisSAINT THOMASD’AQUIN
LESCINQQUESTIONSDISPUTÉESSURLESVERTUS
De virtutibus
TOME I
TraductionparleProfesseur JacquesMénard, le pèrePhilippe Dupont, osb,
AnneMichel,Marie-LouiseEvrard etRaymondBerton, sous la direction de
DominiquePillet
Éditions duSandrePRÉFACE
parMaximeAllard, op
Une préface possède une fonction d’exposition. Encadrant
un texte, du coup, elle l’expose. Elle offer une perspective pour
le regarder, assigne un point de vue au lecteur.À tout le moins,
elle en désigne unparmi d’autres possibles.Pour ce faire,elle doit
jouerdecontrastesetdelumières.Pouruntexteancien,ilimporte
qu’elle fase surgir quelque chose du contexte de rédaction et de
réfexion.Mais celanesufftpas.Ellesignaleaussil’actualité de ce
qui se joue dans le texte.
Vertus à la mode
Les« vertus»reviennentàlamode.Danslemondephilosophique
anglophone,certainement,depuis lestravaux dePhilippaFoot ily a
près de quarante ans et ceux plus récents d’AlasdairMacIntyre, les
«éthiques de la vertu» (virtueethics) se sont multipliées*.Et, grâce à
destraductions,ces discussions récentes nourrissent désormais des
*PhilippaFoot,VirtueandVicesand otherEssays inMoralPhilosophy,Oxford
UniversityPress, 2003, 232 p. ;AlasdairMacIntyre, AfterVirtue.AStudy in
eMoralTheor y,University of NotreDamePress, 3 édition, 2007, 321 p. ;S.L.
Danwall (ed.),VirtueEthics,BasilBlackwellPubs., coll. “BlackwellReadings
in Philosophy”, 2002, 272 p. ; J. Oakley, “Varieties of VirtueEthics”, in
Ratio, 9\2 (1996), p. 128-152 ; M. Alvarez Mauri, “Perspectivas actuales
sobre la virdud. Estudio bibliografco”, in Pensamiento, 198\48 (1992), p.
459-485 ; S.M. Gardiner (ed.), Virtue Ethics Old and New, Ithaca, Cornell
UniversityPress, 2005 ;G.E.Pence, «Recent Works on virtue », inAmerican
PhilosophicalQuarterly 21 (1984), p. 281-298 ;K.M.Staley, “ThomasAquinas
andContemporaryEthics of Virtue”,inTheModernSchoolman, 66 (1989), p.
285-300 ;LSentis,De l’utilité des vertus.Ethique et alliance,Paris,Beauchesne,
2004, 404 p..
5discussions dans le mondefrancophone. Pour différnetes raisons,
dans divers milieux catholiques, le mot« vertu»et ceà quoiil ferait
référence reviennentaussien force surle devant de la scène.Dans
plusieurs de ces cas, le nom deThomas d’Aquin est utilisé comme
garant,commeautorité.Ilaurait structuré une de ces éthiques d e la
vertuou desvertus.J’écris ceci au conditionnel carl’écartmesembl e
parfoistel entre la négociation théologique thomasienneet les
entreprisesactuelles que son patronage risquefort de porterà faux
ou d’entraîner dans desquiproquosmalheureux.
Retour donc à une doctrine thomiste, à l’autorité du docteur
commun.Mais attention, les pensées du « retour » sont souvent
dangereuses et les retours plus imaginaires et fantasmés qu’autre
chose. Il serait peut-être mieux et à long terme plus fructueux
encore, de parler d’un tour par les textes signés «Thomas
d’Aquin »pour les découvrir : d’un tour de leur diversité, de
leurs parallèles, d’une découverte de leurs écarts, voire de leurs
tensions,selonla diversitépossible des herméneutiques inventées
pour ces lectures.
La présente traduction des questions disputées De virtutibus
in communi participe de ce mouvement car elle offrela première
traduction complète de ces questions peu fréquentées. Elle
facilitera la tâche de qui voudra plonger dans les dynamiques
des négociations et traitements, philosophiques et théologiques,
du thème thomasien de la vertu et de sa place importante dans
l’économie de l’agir humain tendu parDieu versDieu pour que
l’être humain, contemplantDieu, jouisse deDieu.
Ilfautl’avouer,cesquestionsdisputéesavaientétépeuprésentes
explicitement dans la discussion, même entre thomistes, jusqu’à
présent dans les lieux classiques francophones, pourtant elles les
hantaient.Ainsi, par exemple, le P.Bernard leur faisait une belle
place dans ses notes explicatives et dans ses notes « doctrinales »
à la fn des deux volumes sur la vertu dans l’Édition dite de la
«Revuedesjeunes »de1933-1934.Maisalors,s’agissantd’éclaircir
ou de prolonger desaperçus de laSumma theologiae, ces questions
6disputées n’étaient pas travaillées en et pour elles-mêmes ; leurs
économies propres n’étaient pas nécessairement respectées et la
mise en discours particulière de leurs déterminations aisément
escamotée.On les pillait pour construire une « doctrine », pour
produire un système, jamais énoncé et impensable à l’époque
de la rédaction des questions disputées et de laSumma theologiae.
Heureusement, on remarque un lent changement dans cette
pratique grâce à quelques publications récentes sur un point ou
l’autre de ces questions elles-mêmes*.
Une collection de questions
De virtutibus in communi est unassemblage relativement brefde
questions théologiques parmi les « questions disputées »
signées
Thomasd’Aquin.Seulementcinqquestionspouruntotaldetrentesixarticles.Par contraste, leDe malo, par exemple, en compte 15
avec un total de 96articles ou leDe veritateavec ses 27 questions
et 253 articles, dans un contexte historique particulier, ou le De
potentia,avec dix questions.Mais plus long que leDeAnimaavec
son unique question de 21 articles ou le De unione verbi incarnati
*L.E.Corso deEstrada, «Antropologia en laQ.d. de virtutibus in communi
de Santo Tomás », Sapientia, 46 (1991), p. 99-110 ; M.F. Johnson, «St.
Thomas, Obediential Potency, and the InfusedVirtues : De Virtutibus in
Communi,a.10ad13”,inRecherches de théologieancienne et médiévale,supplementa
I, 1995 ; J. Leirens, La théorie des vertus dans la Question Disputée De virtutibus
in communi de saint Thomas d’Aquin, Rome, Pontifcia Universitas Santa
Crucis, Facultas Filosofa, 2002, 322p. ; J Inglis «Aquinas’s Replication
of theAcquired moral virtues : Rethinking the Standard Philosophical
Interpretation of MoralVirtue inAquinas”, inJournal of ReligiousEthics 27\1
(1999), 3-27.Un mémoire de maîtriseauCentrePierreAbélard,
parMarieAlix Vandevoorde a proposé une «Traduction et commentaire des articles
10, 11 et 13 duDe virtutibus in communi deThomas d’Aquin » en 2005 sous la
direction deR.Imbach.La traduction d’un monumental «On the virtues »
de J.Capreolus en 2001, préfacéparPinckaers et traduit parK.White etR.
Cessario (CatholicUniversity of AmericaPress, xxxv + 395 p.) seraitaussi à
mettreau compte de cet intérêt pour la vertu parmi les thomistes.
7avec seulement cinqarticles en une question.Pour expliquer ces
différences, il fautrecourir, entre autre, à la distinction entre les
disputes « privées » et les « publiques » et à la distinction entre la
dispute ayant eu lieu effectivement et la « rédaction » à laquelle
elle donna lieu par la suite.De plus, à propos de certaines pièces
du texte de la première question disputée portant sur les vertus
en général, les éditions existantes signalent un «ajout » signé de
«Vincent de Castel novo », dominicain, qui s’étend de l’ad 9
jusqu’à la fn du deuxièmearticle*.
Tousles cataloguesancienslessituentexplicitement àl’époque
du second enseignement parisien deThomas d’Aquin, dont on
pourra lire les enjeux philosophiques et théologiques ainsi que
leur complexité dans les ouvrages du P. Wéber sur l’« homme »
et la « personne » et dans les mises en contexte par Alain de
Libera de la querelle anti-averroïste sur l’unité de l’intellect à
cette période**.Les recherches les plus récentes, enattendant la
publication de l’édition critique par la Commission léonine, les
datent de la fn de ce second séjour, soit entre 1271 et 1272***.
* Il faudra attendre l’édition critique de la Commission léonine pour
savoir ce qu’il en est de cet «ajout » de ce dominicain.
**E.Wéber,La controverse de 1270 à l’Université deParis et son retentissement
sur la pensée deS.Thomas d’Aquin,Paris,Librairie philosophique J. Vrin, coll.
e«Bibliothèque thomiste » 40, 1970 et id., LaPersonne humaine au XIII siècle,
Paris, Librai

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