Du vouloir-vivre au consentement à la vie
335 pages
Français

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Du vouloir-vivre au consentement à la vie , livre ebook

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Description

Pour conquérir sa place dans le monde, l'homme occidental peut lutter jusqu'à l'épuisement. Sa défaite peut être sa chance s'il rencontre la parole lui révélant que son vouloir vivre camoufle un refus de recevoir d'un Autre le don de la vie. L'auteur interroge ce qui, en tout humain, fait obstacle ou adhère au don de la vie. Par son approche de la cure psychanalytique et par les personnages bibliques qu'elle présente, M.-R. Mezzarobba parcourt ce qui conduit l'humain en impasses et répétitions, et peut l'amener à sa relation à Dieu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 95
EAN13 9782336263410
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du vouloir-vivre au consentement à la vie
Répondre à Celui qui m'appelle

Marie-Reine Mezzarobba
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Hommage Préface Introduction Première partie - L’expérience analytique
Introduction Chapitre 1 - Pourquoi lier Bible et psychanalyse ? Chapitre 2 - La prise en compte de l’inconscient Chapitre 3 - Denis Vasse
Deuxième partie - Révélation de Dieu et de l’homme
Introduction Chapitre 4 - Adam, figure de l’humain Chapitre 5 - Abraham, archétype du croyant Chapitre 6 - Le Christ, nouvel Adam
Troisième partie - Vivre par la foi
Introduction Chapitre 7 - Vocation de Paul Chapitre 8 - Judas et Pierre : trahison et pardon Chapitre 9 - Marie-Madeleine
Conclusion Bibliographie
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296540972
EAN : 9782296540972
Hommage
À Denis Vasse et Paul Beauchamp, hommes de parole.
Avertissement
Cet ouvrage est une présentation allégée de ma thèse de doctorat en théologie, soutenue en janvier 2009 sous le titre « Du vouloir-vivre au consentement à la vie. Répondre à l’appel d’un Autre. » La tâche du théologien est d’annoncer, à frais nouveaux, dans la culture de son temps, le message de foi transmis par les croyants auteurs et lecteurs des Écritures. Je me suis attachée, en m’appuyant sur l’œuvre de deux jésuites, le psychanalyste Denis Vasse et l’exégète Paul Beauchamp, à rechercher les repères anthropologiques dont la Bible est porteuse, repères que le croisement de leurs travaux permet de mettre en évidence. Pour l’homme occidental, tenté et épuisé par la volonté d’auto-construction au point d’en arriver parfois au suicide, la parole — qui lui rappelle qu’il est né et qu’il naît chaque jour du désir d’un Autre et qu’il advient à son identité véritable en répondant à cet appel — est de nature à le sauver de l’errance ou de la dépression.
La thèse dont provient cet ouvrage, doit beaucoup, dans sa phase de recherche, aux échanges avec mon époux. Elle a été menée à son achèvement grâce à la collaboration efficace de Mme Esthelle Béjaud : le dialogue avec elle et son aide décisive pour le nécessaire travail de structuration ont permis à ces recherches de parvenir à leur aboutissement. Qu’elle soit ici chaleureusement remerciée. L’expérience des fruits de cette collaboration m’a permis de reconnaître que l’on ne fait jamais rien tout seul . Il s’agit pour chacun d’apprendre à être seul avec les autres. Ce qui apparaît comme l’œuvre d’une seule personne est toujours le fruit des relations dont elle est nourrie. Rien n’est sans importance. Cela me donne aujourd’hui de risquer une parole, dans mon dénuement. À charge pour les lecteurs de suppléer eux-mêmes à ce qui manque, non pour clore, mais pour aller plus loin, vers la Source.
Préface
Ce livre arrive comme une démarche singulière qui ne se laisse pas enfermer dans un discours théologique ou psychologique et n’est pas davantage un assemblage après-coup, une collection de savoirs universitaires, un mélange savant de psychologie et de spiritualité comme une certaine mode y participe.
Il témoigne de l’Homme.
La rencontre avec Denis Vasse et Paul Beauchamp autorise un cheminement à la recherche de la question de l’Homme en suivant les éclairages de la psychanalyse et en parcourant la Bible.
La clef de ce travail pourrait résider dans cette affirmation faite au début du parcours auquel nous sommes invités : en quoi les écrits de Thérèse de Lisieux et Thérèse d’Avila témoignent-ils de ce qui, en tout humain, fait obstacle ou adhère au don de la vie ? En suivant Denis Vasse dans la lecture qu’il fait de la vie et de l’œuvre de ces deux saintes, mais aussi en le suivant pas à pas dans son enseignement écrit et oral, nous sommes mis en recherche de ce que nous apprennent les autres de notre humanité. Entre psychanalyse et Bible, nous sommes conduits à nous poser la question : est-ce que nous restons enfermés dans ce que nous connaissons ou comprenons ou est-ce que nous sommes ouverts à la révélation de la vérité en nous ?
La première partie de ce livre conduit à nous interroger sur la place privilégiée qu’occupe la psychanalyse aujourd’hui. Elle ne vise pas les bons ou mauvais comportements de l’homme, elle ne le réfère pas à une norme : le psychanalyste est un témoin. Il reconnaît les erreurs, les mensonges d’une histoire singulière qui conduisent à des impasses et des répétitions, mais en même temps il reconnaît le don de la vie, don auquel il croit souvent pour deux !
Le psychanalyste ne se cantonne pas dans la découverte des symptômes ou dans l’étiquetage des pathologies dans une visée de bon fonctionnement ; il témoigne de ce don de la vie en tous, même et surtout s’il est dénié, refusé. Il écoute un sujet humain dans une histoire singulière, mais ce faisant, son attention est toujours portée sur l’universel du don de la vie. Quand bien même dans la réalité de l’histoire, cette vie a été objectivement niée, rejetée, meurtrie.
Le déni du don, nous pouvons le reconnaître à la suite de Denis Vasse, là où on l’attend le moins : dans le vouloir vivre. Et c’est bien vrai que le psychanalyste écoute cette affirmation qui lui est souvent apportée : « je veux vivre, je veux m’en sortir, je veux guérir » comme une dénégation et non comme un point d’appui à partir duquel un chemin pourrait s’amorcer mais, au contraire, porte son attention, au delà de l’affirmation consciente, à la vie empêchée qui est pourtant toujours-déjà une vie donnée. C’est là que réside son point d’appui.
Le psychanalyste se situe sur cette crête vive pour chaque homme qui est tout à la fois le lieu de l’ouverture au don de la vie — du fait même de sa naissance — et de sa possibilité de refus. Nous sommes des refusants ! Nous refusons la vie, nous refusons l’amour même si dans les apparences nous dépensons beaucoup d’énergie pour paraître le contraire, pleins de vitalité et débordants de générosité.
Cette volonté de vivre est comme le verrou qui interdit l’accès au désir qui nous habite au plus intime. L’homme dans sa quête doit renoncer à la volonté de vivre et consentir à demander ; ce qui dans notre monde s’avère une difficulté majeure et met cette génération dans l’errance : elle ne demande plus. La consultation médicale et psychanalytique est marquée profondément de cette difficulté. Il n’y a plus de demande de guérison à proprement parler mais une exigence de réparation, de bon fonctionnement.
Parler de ce qui se vit dans cette génération n’est pas la mettre en opposition avec ce qui se passe depuis toujours dans l’humanité. Il suffit de lire les histoires singulières de la Bible dès la Genèse pour y retrouver les traces de l’homme en errance mais aussi comment il y rencontre la vérité de la vie.
Marie-Reine Mezzarobba nous offre une lecture originale — ni psychanalytique ni exégétique — des différents personnages de la Bible à partir de l’anthropologie de Denis Vasse et de l’éclairage qu’en faisait Paul Beauchamp. Nous sommes pris par la main avec une grande simplicité mais non sans rigueur, à la recherche de ce qui fait leur humanité dans toute leur complexité. De l’ancien testament au nouveau se dessinent des figures bibliques qui sont autant de figures de notre humanité. Chaque personnage est lu hors des stéréotypes dans lesquels on les met trop souvent. Ils sont des humains qui nous ressemblent, qui disent quelque chose de notre humanité.
Nous prendrons deux exemples : Adam et Abraham. Le lecteur poursuivra naturellement l’itinéraire des autres figures exposées dans la suite du propos à la recherche de ce qui fait leur humanité dans la résonance de ce qu’il pourra lire en lui.
Ainsi Adam. Il ne se réduit pas à être le premier homme qui a fauté et qui a donc conduit l’humanité à sa perte. Avec lui l’homme, à travers le cheminement qui est le sien, apprend à reconnaître son Dieu et à faire alliance avec lui en se laissant détacher de la tentation de la convoitise et de la jalousie.
De ce rendez-vous manqué

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