Eloi Paré
84 pages
Français

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Eloi Paré , livre ebook

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Description

Cette biographie rend hommage à Eloi Paré et à travers lui à tous les "catéchistes", humbles ouvriers de la première heure engagés dans le champ de l'évangélisation comme collaborateurs précieux des premiers évangélisateurs et fondateurs des églises d'Afrique. Eloi Paré (1919-1975), fut un pilier parmi ceux qui ont soutenu la construction de la paroisse de Toma en pays Samo au Burkina Faso.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 154
EAN13 9782336261546
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eloi Paré

Pierre Diallo
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairicharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1 @wanadoo.fr
9782296042605
EAN : 9782296042605
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Préface. Préliminaires. PREMIÈRE PARTIE : LES MILIEUX DE VIE D’ELOI PARÉ Deuxième partie : Les activités et la vie de l’apôtre Troisième partie : Souffrances et mort d’Eloi Notes Mise en page et illustration par Mijo Plainecassagne et les membres de Ressource qui ont par ailleurs édité les livres ci-dessous : www.ressource.fr
Préface.
« Le bien ne fait pas de bruit », dit le proverbe. Ils n’ont guère fait de bruit, ces humbles ouvriers de la première heure engagés dans le champ de l’évangélisation comme collaborateurs précieux des premiers évangélisateurs et fondateurs de nos églises.
On les appelle « catéchistes », depuis ceux qui furent de simples répétiteurs de catéchèse aux côtés des prêtres, jusqu’à ceux d’aujourd’hui qui reçoivent une meilleure formation dans les centres diocésains de formation des catéchistes (C.F.C.)
Tous issus de nos milieux traditionnels dont ils ont une solide connaissance des croyances et coutumes, ils furent, dans leur réponse à l’appel du Christ, des instruments privilégiés pour annoncer de façon audible et crédible la bonne nouvelle du salut.
Pouvons-nous oublier que le Christ lui-même a choisi des gens simples et pauvres de son milieu pour en faire ses premiers apôtres, qui allaient allumer le feu de son amour dans le monde entier, selon sa recommandation ? Aussi l’apôtre Paul rappelait-il à ces chrétiens de Corinthe la gratuité de leur vocation à la foi et leur appartenance au Christ : « Frères, il n’y a pas parmi vous beaucoup de sages aux yeux des hommes, de puissants... mais ce qui est folie dans le monde, Dieu l’a choisi, ce qui dans le monde est vil et méprisé, Dieu l’a choisi... ce qui n’est pas, Dieu l’a choisi pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune créature ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. » (1Co 1, 26-29)
Je vous invite à vous émerveiller en lisant dans ces lignes la vie extraordinaire du catéchiste Eloi Paré, un pilier parmi ceux qui soutiennent la construction en pays San de l’Eglise de la paroisse de Toma. Dieu a déployé sa puissance afin que, de l’activité d’un aveugle, la lumière de son mystère caché aux sages et aux savants illumine ses frères et les conduise à la rénovation de vie dans les eaux du baptême.
La présentation de sa vie et de son apostolat de chrétien vient à point nommé en une période de baisse de la foi, de syncrétisme dans certaines communautés chrétiennes et de peur d’un engagement vrai dans l’Eglise et la société.
L’Eglise réalise vraiment sa mission d’évangélisation quand tous ses membres unis dans l’élan du souffle de l’Esprit s’efforcent d’être ferment dans la pâte d’un monde toujours en quête de sa vocation d’éternité.

Monseigneur TOE
Préliminaires.
Le 1 er décembre 1994, Fête de Saint Eloi, orfèvre devenu évêque de Nyon-Tournai et conseiller du Roi Dagobert, je commençai le travail de rédaction de la vie d’Eloi Paré, en invoquant son Saint Patron. Qu’est-ce qui me donna l’occasion d’une telle tâche ?

Une grâce de Saint Pierre et Saint Paul.
Le 21 juin 1993, en la fête des bienheureux apôtres Saint Pierre et Saint Paul, je reçus la visite de deux Pères Missionnaires d’Afrique, les pères Jean Mérien et Henri Francen. Ils venaient de la paroisse de Zaba pour souhaiter la bienvenue au Père Paul Ravestyn qui réside à Tionkuy et, au retour, s’arrêtèrent pour me souhaiter Bonne Fête. Au cours de notre entretien qui précéda le repas de fête organisé par la Communauté Chrétienne de Dédougou, ils me parlèrent de la Session-Retraite de Jérusalem, animée par la Société Missionnaire des Pères Blancs, et me dirent de m’y inscrire. Ce que je fis en adressant une lettre au Père Joseph Hochheimer, Assistant du Régional à Ouagadougou. Celui-ci, le 26 juillet, fête de sainte Anne, m’envoya les documents nécessaires à présenter à mon évêque.

La bonté de mon évêque.
Mon évêque, son Excellence Monseigneur Zéphyrin Toé, accueillit favorablement mon désir par sa signature apposée à ma lettre de demande officielle adressée le 9 octobre 1993 au Régionalat des Missionnaires d’Afrique, avec option de la période de mars à juin 1995. La réponse de la Maison Sainte Anne de Jérusalem fut positive. Ce qui fut une cause de grande joie, dans l’attente et la patience.

Une année sabbatique.
Quelque temps après la fête des apôtres Saint Pierre et Saint Paul, je reçus une carte de souhaits de Bonne Fête, qui m’était adressée de la part du Père Antonio de Molina qui, de mon diocèse où il était mon soutien, fut nommé au Brésil. Il m’invitait en outre à demander une année sabbatique qui me permettrait de lui rendre visite. Ces deux propositions m’ont paru merveilleuses, mais comment les réaliser ?
Au fur et à mesure que s’écoulait l’année pastorale, et que la fatigue des cinq années à Dédougou pesait sur ma santé, je fis entendre timidement à mon évêque, par son vicaire général, l’Abbé Joseph Sama, mon souhait de faire de l’année pastorale 1994-1995 une année sabbatique dont la Session-Retraite à Jérusalem serait le sommet et le temps fort. Quelle ne fut pas ma surprise de savoir par le vicaire général que cela m’était accordé avec avis favorable du Conseil épiscopal ! Il restait alors à déterminer avec l’Evêque le reste du contenu de cette année sabbatique. Ce qui fut fait sur les points suivants : recyclage théologique, visites aux amis de France et d’autres pays d’Europe, pèlerinages.

La grande générosité des familles à Munster en Alsace (France).
Un coup de téléphone à l’Institut Gaudium et Spes à l’abbaye Saint André de Bruges en Belgique, où le recyclage théologique devait se réaliser, me révéla que la liste des étudiants était au complet et qu’il fallait attendre l’année suivante, « à moins que quelqu’un ne se désiste ». Quel choc au cœur ! Je me rappelai alors cette parole d’espérance chrétienne : « Dieu ferme une porte, il ouvre une autre porte ». Je raccrochai le téléphone, et rejoignant l’économe diocésain, M. Maurice Traoré, je l’informai de la réponse de Bruges, ainsi que de ma réflexion. Nous nous mîmes alors à la recherche de cette autre porte.

Par de nombreux coups de téléphone, j’ai frappé aux portes de diverses universités catholiques et facultés de théologie de France et de Belgique. Une lueur d’espoir à Lyon ne tarda pas non plus à s’éteindre. Que faire ? Le Seigneur m’orienta vers l’Alsace où des familles que j’avais rencontrées lors de mon premier pèlerinage à Notre Dame de la Salette (20 septembre 1988), et de mon premier séjour en Alsace (été 1992), mirent tout au point en un seul jour : inscription à la faculté de théologie de Strasbourg, certificat d’hébergement. C’était l’œuvre des familles Meyer, Crotti et plus particulièrement Khun (famille de bijoutiers, rue du 9° Zouaves) qui me reçut en mettant à ma disposition tout ce dont j’avais besoin pour mes études et mon séjour en France (avant et après la Session-Retraite de Jérusalem) ; de même, le soutien spirituel et matériel des pèlerins de France et d’autres pays m’accompagnait. Quelles grâces ! On avait invoqué pour moi Notre dame des Trois Epis (apparue le 4 mai 1491 en Alsace), Sainte Odile, patronne de l’Alsace et tous les saints de l’Alsace. Que le nom du Seigneur soit béni en tous ces saints pour m’avoir conduit en cette belle région de France où l’on dit, selon l’exclamation d’un Empereur d’Allemagne en Alsace : « On vit comme le Bon Dieu en France », et le Roi Louis XIV de s’écrier en contemplant l’Alsace : « Quel beau jardin ! »

Mais quel rapport entre tout cela et Eloi Paré ?
Le centre de formation théologique de Bruges demandait en fin d’année la présentation d’un travail de recherche. Aussi pensai-je à la vie d’Eloi Paré, tout comme en 1992, année de la célébration du cinquantenaire de notre diocèse, où il était demandé parmi les multiples souhaits, d’écrire la vie des personnes qui ont le plus marqué nos paroisses. Mais comment réaliser cela au milieu de tant d’activités paroissiales ?

Cette année sabba

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