Enquête sur la naissance de l' Islam

Georges Collombat

Description

Cet essai écrit par un catholique, décrit les cheminements de ses découvertes et de ses interrogations sur l'islam. Il explique pourquoi l'origine surnaturelle du Coran lui paraît vraisemblable et pourquoi Muhammad a été pour l'essentiel animé d'une quête spirituelle authentique. Mais le surnaturel vient-il toujours de Dieu ? Cette enquête mi-historique, mi-métaphysique, fait apparaître comme possible un autre éclairage.

Sujets

• Catholicisme
• Islam
• Religion
• Philosophie et théologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 août 2015
• Nombre de lectures: 51
• EAN13: 9782336388762
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Georges Collombat












Enquête sur la naissance de l’Islam
Dédicace



Je dédie ce livre à celui et à celle qui cherche
Copyright




















© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail]
EAN Epub : 978-2-336-73887-1
Citation


Le savoir est armoire, ses clefs sont dans le questionnement. Questionnez, Dieu vous bénisse !

Hadith attribué à Muhammad
SOMMAIRE
Couverture
4 e de couverture
Titre
Dédicace
Copyright
Citation
Sommaire
PARTIE I – Présentation
PARTIE II – L’enquête
CHAPITRE I – Première approche biblique
CHAPITRE II – Le pays de la révélation coranique
CHAPITRE III – Un homme pétri d’idéal
CHAPITRE IV – Une nuit et une journée bien chargées
CHAPITRE V – Les phénomènes qui accompagnaient la descente du Coran
CHAPITRE VI – Les étapes de la descente du Coran
CHAPITRE VII – Première approche du Coran
CHAPITRE VIII – Le voyage nocturne
CHAPITRE IX – Les Djinns
CHAPITRE X – Les hadiths de la fin des temps
PARTIE III – Interrogations
CHAPITRE I – Le Diable et le Bon Dieu
CHAPITRE II – Directions de recherche
CHAPITRE III – Confiance !
CHAPITRE IV – Pourquoi ?
CHAPITRE V – Une infinie patience
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
Religion aux éditions L’Harmattan
Adresse
PARTIE I Présentation

LA GENESE DU LIVRE
Quand on utilise le mot Islam, et cela est fréquent aujourd’hui, on ne sait pas toujours s’il s’agit de la religion au sens strict, c’est-à-dire du Coran, du peuple qui a adopté cette religion, c’est-à-dire les musulmans, ou encore de ce que les musulmans ont tiré du Coran, c’est-à-dire l’histoire et la culture. Ce livre est une enquête de discernement spirituel sur la genèse de l’Islam, sur les circonstances qui ont entouré la révélation du Coran à Muhammad. Cette enquête se situe donc sans équivoque dans le premier des trois registres évoqués précédemment.
Qu’est-ce qui m’a motivé pour entreprendre ce travail ?
Je ne crois pas que l’on puisse clarifier de façon totale le pourquoi de son œuvre. Mais on peut se souvenir de quelques interrogations, de quelques évènements qui ont précédés à son action. Il y en eut trois.
Il y eut d’abord un paradoxe.
Je suis né en Tunisie et j’ai vécu dans ce pays jusqu’à l’âge de dix-sept ans. Grâce, peut-être, à l’attitude de mon père, favorable à l’indépendance de ce pays, j’ai pu nouer des relations amicales avec des musulmans, après mon retour en France. J’ai pu ainsi mieux connaitre ce que beaucoup de pieds-noirs ignoraient : la vie du prophète Muhammad. Cela ne fit qu’accentuer en moi un immense paradoxe que je reléguai au rang des interrogations qui me dépassent et tout au long de ma vie adulte, je n’y pensais plus. Il faut vivre, n’est-ce pas ?
Ce paradoxe constitue peut-être le terreau sous-jacent et inconscient au besoin d’éclaircissement qui, plus tard, donna lieu à cette enquête. Ce paradoxe tient plus à ce que j’ai ressenti dans mon enfance, au passé, qu’à ce qui est aujourd’hui car, au moins en ce qui concerne le Maghreb, je suis étonné et rendu confiant en l’avenir par l’évolution du monde musulman.
Voici, très grossièrement comment on pourrait présenter ce paradoxe.
Il y a d’un côté le fondateur de l’Islam, Muhammad, qui, pour ce qui concerne l’ensemble de sa vie, n’a pas fait preuve de la tolérance et de la sainteté que l’on s’attend à trouver chez le fondateur d’une nouvelle religion. A première vue, ce n’est pas un modèle d’humanité. Il y a une parole, le Coran, dont certains aspects sont inacceptables pour un chrétien, et même pour le simple honnête homme qui veut respecter la liberté de conscience de son prochain. Il y a une culture et une histoire dont les fruits sont équivoques. Certes, toutes les cultures ont leur zone d’ombre mais il y a des degrés. Le proverbe qui affirme qu’ on juge l’arbre à ses fruits énonce une vérité universelle. Au moins pour le passé, les pays soumis à l’Islam n’ont pas accédé à une réelle autonomie économique et la vie sociale en pays musulman ne plaide pas toujours en faveur d’une vérité de cette religion. Il y a enfin, hier et aujourd’hui, variables selon les pays ou les époques, mais souvent sous-jacents, l’intolérance religieuse, la violence et l’oppression de la femme.
A qui se donne la peine de dépasser cette zone d’ombre, apparaît une réalité plus lumineuse, ou, en tout cas, une réalité qui interroge.
Il y a d’un autre côté, un fondateur, Muhammad qui apparaît plus désintéressé, plus humain, plus tolérant qu’on se l’imagine, quand on s’approche de son histoire. L’épopée de Muhammad est extraordinaire.
Il y a une parole, le Coran, dont certains aspects – les plus nombreux pourrait-on dire – sont proches du message biblique.
Il y a une culture marquée par un humanisme certain. Pour ne parler que du 20 ème siècle, la référence islamique semble avoir fait barrage aux idéologies qui ont tant meurtri le monde occidental, comme celle de l’idolâtrerie de l’homme produite par le marxisme et celle de l’idolâtrerie de la race produite par le nazisme.
Il y a enfin une impressionnante fidélité dans le temps et dans l’espace d’une communauté forte de près d’un milliard d’êtres humains aujourd’hui. De l’Afghanistan à l’Anatolie, de l’Irak au Maroc, que de villages, que de cités qui, à l’ombre des minarets, ont su ménager un certain art de vivre… en paix.
Pour celui qui se plonge dans des rapports personnels avec des musulmans, soit en France, soit dans leur pays d’origine, pour celui qui arrive à s’abandonner à la confiance en l’homme, ce paradoxe s’approfondit encore. On découvre une richesse en profondeur, richesse sur le plan des valeurs. Nous voyons l’hospitalité, le sens du partage, la confiance et la gratitude envers la Providence. Nous voyons moins peut-être la sollicitude envers les vieillards, le respect de la pudeur, l’aversion de la démesure, le goût des petits métiers faits avec art, l’attachement à la différence entre les sexes – peut-être aussi important que l’égalité pour éviter de se déshumaniser… Nous voyons ce qui infirme l’Islam, nous voyons moins ce qui le confirme.
Il y eut ensuite un évènement dérisoire.
Nous étions à la fin du mois de Mars 1989. Ce printemps-là, avec mon épouse, nous avions rendu visite à des cousins qui habitaient près de Montauban. Lorsque le repas du soir est très copieux, et c’était le cas, il me faut sortir marcher pour atténuer la pesanteur tant spirituelle que physique que je ressens. Me voilà donc dehors, seul sous un ciel extraordinairement étoilé, comme savent l’être ceux du mois d’août dans le midi. Je quitte le village et m’enfonce dans la campagne. C’est alors que, regardant le ciel, je reste stupéfait par une étoile filante qui, au lieu d’avoir une trajectoire rectiligne ou légèrement courbe, dessina dans le ciel la lettre M en majuscule. Les trois virages requis étaient quasi instantanés. Etait-ce vraiment une étoile filante ? Je n’y pensais plus.
Le second petit évènement se passa à Chambéry.
Comme sans doute dans bien d’autres villes de France, il existe en Savoie des associations qui s’efforcent de maintenir, contre vents et marées, l’échange culturel entre les deux rives de la Méditerranée. Animés tantôt par des musulmans, tantôt par des chrétiens, toujours par des hommes empreints d’un idéal humaniste, ces associations organisent conférences, débats, voyages, parrainages, accueils d’enfants, de cadres et de sportifs… autant que leur permettent leurs moyens. Par-dessous tout, elles entretiennent un réseau d’amitiés entre personnes de cultures différentes. C’est dans l’une de ces associations qu’il m’est advenu de feuilleter un livre sur le rayo