La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Nouvelle Cité |
Date de parution | 14 février 2018 |
Nombre de lectures | 10 |
EAN13 | 9782853139779 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
AVANT-PROPOS
Les Œuvres complètes de Madeleine Delbrêl ont commencé à paraître en mars 2004, année du centenaire de sa naissance. Les deux premiers tomes, formés des volumes 1 et 2 de la Correspondance, ont conduit jusqu’à l’année 1952 incluse.
Il a semblé opportun d’arrêter provisoirement la publication des trois à cinq volumes restants de la Correspondance pour les raisons suivantes. D’une part, le comité d’édition souhaite diffuser largement et rapidement le pan de l’œuvre de Madeleine balisé par les méditations poétiques du présent tome et par Alcide prévu pour le tome suivant. Tous ces textes, dont la moitié au moins est restée inédite, forment en effet le cœur de l’écriture de Madeleine Delbrêl. D’autre part, la publication de la suite de la correspondance bénéficiera de quelques années supplémentaires de recherches.
Fidèle à la démarche annoncée dans l’avant-propos du premier tome, l’équipe responsable de ces publications présente les textes par genres littéraires.
Ce tome III des Œuvres complètes s’ouvre avec les méditations poétiques. Publiées en partie par Madeleine elle-même, puis, après sa mort, en 1966, en 1968, et en 1973, ce sont probablement ses textes les plus connus. Certains d’entre eux ont constitué la matière d’un spectacle, inauguré en janvier 2004, qui continue à se produire selon la demande.
L’une de ces méditations, appelée « Humour dans l’amour » a servi de titre et d’emblème à ce livre.
Car amour et humour se retrouvent dans toutes les pièces qui suivent, regroupées par genres littéraires. Ceux-ci sont assez nombreux : les méditations poétiques, les textes écrits pour célébrer Noël, les prières, les poèmes tardifs, les poèmes et chansons de circonstances qui viennent sous sa plume souvent en fonction de l’actualité, les poèmes pour les jeunes, les brèves réflexions, les textes à parfum biographique, les histoires burlesques, enfin toute une série de petits écrits d’hommages, de remerciements, de vœux.
Chaque genre littéraire est présenté par une introduction. D’autre part, les circonstances de la rédaction d’un texte particulier sont précisées chaque fois qu’il en est besoin.
Dans chaque groupe de textes, on trouvera en tête ceux pour lesquels on n’a pas de date ou qu’aucun élément textuel ne permet de dater, puis les textes suivent selon l’ordre chronologique, reflet partiel de l’évolution de Madeleine.
Pour la présentation matérielle de cette édition, les passages à la ligne qui scandent la pensée de Madeleine et qui figurent dans les manuscrits autographes sont respectés le plus finement possible. Quelques facsimilés permettront au lecteur de juger sur pièce de ce problème difficile. Quant aux différents types de retraits dont Madeleine n’a pas fait un usage très systématique, bien qu’elle les ait multipliés comme par exemple dans le « Noël des pauvres », ils ont été légèrement ajustés pour faciliter la lecture.
D’autres fac-similés sont des reproductions de dessins de Madeleine elle-même. Ces dessins, présents sur les manuscrits, ne peuvent que rendre l’auteur encore plus présent.
Les notations op. cit . se rapportent à la liste bibliographique présentée en tête de l’ouvrage.
Comme pour le précédent tome, a été offerte au lecteur la chronologie abrégée de la vie de Madeleine Delbrêl qu’Agnès Spycket a mise au point. À la fin, on trouvera un index des noms propres, suivi d’une table des matières.
Pour cet ouvrage, les remerciements font mémoire des travaux de Christine de Boismarmin et de Guitemie Galmiche. Les relectures de Suzanne Perrin et de Francette Rodary, membres des Équipes, les conseils vigilants du Père Jean Guéguen, oblat de Marie-Immaculée et du Père Claude Wiener, prêtre de la Mission de France, les indications biographiques données par la famille de Madeleine (famille Mocquet-Junière) nous ont évité nombre d’inexactitudes voire d’erreurs. Sœur Colette Moron, dominicaine, a assuré la saisie d’après les manuscrits. L’Association des amis de Madeleine Delbrêl apporte un soutien indispensable à la pour-suite de l’édition et à ceux qui y travaillent. Enfin que soient remerciées de façon très particulière les éditions Nouvelle Cité.
Gilles François, prêtre du diocèse de Créteil, Cécile Moncontié, au service des archives de Madeleine Delbrêl, Bernard Pitaud, prêtre de Saint-Sulpice, sont les coresponsables de cette édition et forment avec Suzanne Perrin, Agnès Spycket et Henri-Louis Roche le comité d’édition.
CHRONOLOGIE ABRÉGÉE DE LA VIE DE MADELEINE DELBRÊL
par Agnès Spycket
1904 (24 oct.) : Naissance à Mussidan (Dordogne) de Madeleine Delbrêl, fille de Jules et de Lucile, née Junière. Jules, entré aux chemins de fer Paris-Orléans, sera successivement en poste à Lorient, à Nantes et à Bordeaux ; chef de gare à Châteauroux (1911), puis à Mont-luçon (1913-1916).
1915 : Première communion de Madeleine, à Mont-luçon. Santé fragile qui nécessite des leçons particulières. Toute sa vie, elle souffrira d’une mauvaise santé qu’elle négligera trop souvent.
1916 : Jules Delbrêl est nommé chef de gare à Paris-Denfert en septembre. La famille s’installe 3 place Denfert-Rochereau, Paris XIV e . Madeleine (12 ans) étudie le piano et écrit des poèmes depuis 1914.
1920-1921 : Études littéraires et de philosophie à la Sorbonne. Études de dessin et de peinture en atelier rue de la Grande-Chaumière. Madeleine se définit « strictement athée ».
1922-1923 : Rencontre de Jean Maydieu pour lequel elle a une forte inclination, mais qui entrera chez les dominicains en 1925. Elle écrit Dieu est mort… vive la mort (voir les trois versions de ce texte, pp. 29-42 du tome I).
1924 : « Conversion violente ». Son père devient aveugle et doit cesser son activité. La famille s’installe 78 place Saint-Jacques, Paris XIV e , près de l’église Saint-Dominique. Dépression d’une année, soignée dans une maison de santé de la vallée de Chevreuse.
1926 : Ses poèmes reçoivent le prix Sully Prudhomme de l’Académie française. « Épuisement complet » (cf. lettre de l’automne 1926 à Louise Salonne).
Elle rencontre l’abbé Lorenzo, aumônier scout, qui lui propose d’être cheftaine de louveteaux.
1927 : Elle édite ses poèmes en un volume, La Route.
Elle renonce au Carmel pour raisons familiales et décide de travailler pour Dieu dans le monde.
1928-1929 : Mise au repos pour trois mois dans une maison de soins à Chevreuse. Problèmes de santé de sa famille et d’elle-même jusqu’au début 1930.
1931 : Entrée à l’École d’infirmières des Peupliers.
1932 : Élaboration du directoire de la « Charité de Jésus » (cf. lettre du 21 décembre 1936 à une demoiselle inconnue et lettre du 19 janvier 1939 à Louise Salonne).
Diplôme simple de l’École des Peupliers. Entrée à l’École pratique de service social, boulevard du Montparnasse.
1933 (sept.) : Premier voyage à Rome, où est décidée l’installation de la première équipe à Ivry. Madeleine souffre beaucoup de l’estomac.
(oct.) : Engagement dans la « Charité de Jésus » avec Suzanne Lacloche et Hélène Manuel à Saint-Jean-Baptiste d’Ivry pour vivre l’Évangile et au service de la paroisse. Installation dans l’enceinte paroissiale, 207 route de Choisy.
1934 : L’abbé Lorenzo est nommé curé d’Ivry. Premier examen de l’École pratique de service social, mention Très Bien.
Colonie de vacances. Santé déplorable.
1935 (avril) : Installation 11 rue Raspail à Ivry.
1936 : Après des années de mésentente, les époux Delbrêl se séparent. Jules s’installe à Mussidan et M me Delbrêl à Paris. Madeleine continue à veiller sur eux.
Deuxième examen de l’École pratique de service social, mention Très Bien.
1937 : Brevet de capacité professionnelle d’assistante de service social. Sa thèse, Ampleur et dépen-dance du service social, est publiée chez Bloud et Gay.
1938-1939 : Causeries à des publics divers.
1939 (sept.) : Madeleine est nommée assistante sociale à la mairie d’Ivry.
1940 : La municipalité communiste est destituée. Madeleine est