L Islam et le monde moderne
213 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'Islam et le monde moderne , livre ebook

-

213 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'auteur dans ce livre rappelle que cette religion n'est pas uniquement un recueil de pratiques cultuelles mais qu'elle est aussi un code de moralité, de civilité insistant sur la tolérance, la paix et l'ouverture au progrès. Aussi le monde musulman, avec ses immenses richesses et son potentiel humain, doit-il sortir de sa torpeur, lutter conter les divisions, le fanatisme, l'intolérance et l'obscurantisme qui le minent et freinent son développement, culturel et scientifique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 407
EAN13 9782296709461
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ISLAM ET LE MONDE MODERNE
Du même auteur :
La grande débrouille nationale , L’Harmattan, 2003.


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13103-3
EAN : 9782296131033

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Alassane WADE


L’ISLAM ET LE MONDE MODERNE


Préface des Pr. Momadou DIOUF et Ismaïla DIAGNE


L’Harmattan
Collection « Croyances du monde »,
dirigée par Babacar SALL


Aussi longtemps que l’on remonte dans l’histoire, les croyances ont toujours permis aux sociétés humaines de faire face à l’incertitude et à l’angoisse existentielle. Elles ont fini par construire des identités fortes autour desquelles des groupements ont forgé des communautés de destin à partir desquelles ils pensent le monde et bâtissent des fraternités universelles.
Les croyances sont aussi l’objet d’identités conflictuelles qui génèrent des formes de violences aux conséquences multiples et tragiques sur l’actualité et le devenir des sociétés. Lues à travers les exigences de la modernité, elles présentent bien des questions qui montrent toute l’acuité de les replacer dans la problématique contemporaine du monde.
Cette présente collection contribue à la meilleure connaissance de ces phénomènes et de leur rôle dans le développement du genre humain.


Déjà paru
Sidi Mohamed Mahibou, Abdullahi Dan Fodio et la théorie du gouvernement islamique , 2010.
Dédicaces
A mon grand-père maternel Tafsir Ndiaga Guèye (1840-1910). Eminent érudit des sciences islamiques, la quête du savoir et sa diffusion ont été son crédo durant tout son magistère. Enseignant hors pair, il a professé un Islam tolérant et ouvert au monde moderne. La parution de cet ouvrage à l’orée du centenaire de son rappel à Dieu est une belle façon de lui rendre hommage.

A mes parents
Leur éducation m’a permis de rendre ma foi raisonnable et ma raison croyante à l’instar de Jean Guitton.

A mon épouse, à mes enfants et à mes belles-filles
Continuons d’œuvrer à une symbiose harmonieuse de la tradition, de la spiritualité et de la modernité.

Au patriarche Mamadou Dia (1910-2009)
Premier Président du Conseil et Chef du Gouvernement du Sénégal indépendant. Je suis fier d’avoir occupé une place privilégiée dans le cercle d’amis de ce grand homme d’une piété et d’une rigueur morale sans égal.

Au Professeur Amadou Macktar MBow
Ancien Directeur Général de l’UNESCO. Pour son action inlassable en faveur de la tolérance, de la paix, du dialogue des cultures et civilisations.

A El Hadj Bassirou Diagne
Grand Serigne de Dakar, Chef suprême de la Collectivité Lébou. Son soutien ne m’a jamais fait défaut. D’une générosité sans bornes, son foyer est ouvert à tout le monde.

A son Excellence Momadou Diouf, ancien Ambassadeur, Professeur à la Faculté d’Appel Islamique Mondial. Sa parfaite maîtrise de la culture islamique, son humilité et son ouverture d’esprit impressionnent toujours dès le premier contact.

Au Professeur Ismaïla Diagne
Docteur es Lettres, ancien membre de la Commission de Réforme de l’Enseignement du Français au Sénégal. Son dévouement à l’enseignement et à la société est exemplaire.

A Monsieur Massamba Wade
Sentiments amicaux et fraternels. Ta sagesse et ta générosité font de toi un patriarche de la famille.
Préface
Au cours de ces deux derniers siècles, le monde a connu une telle accumulation de richesses matérielles, de connaissances scientifiques et techniques, qu’on peut légitimement se demander si tous ces progrès enregistrés ont apporté à l’Humanité le bien-être qu’on serait en droit d’attendre d’avancées aussi spectaculaires.
Malgré les professions de foi des Etats maintes fois réitérées et les résolutions énergiques des Organismes Internationaux, l’insécurité, les iniquités et les scandales de toutes sortes se multiplient. Ils sont devenus d’autant plus prégnants et préoccupants qu’à travers le monde, plus de deux milliards d’êtres humains vivent en-dessous du seuil de pauvreté absolue.
Les cris de détresse ou de révolte que poussent ces affamés d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine dont le nombre ne cesse de s’accroître troublent bien des consciences. Des économistes aussi réputés que l’américain Joseph Stigliz, Prix Nobel, ex Vice-Président de la Banque Mondiale et conseiller de l’ancien Président des Etats-Unis d’Amérique, Bill Clinton, ainsi que le sociologue et économiste suisse Jean Ziegler et tant d’autres célébrités mondiales dans les domaines politiques, culturels et scientifiques ont sonné le tocsin pour dénoncer ces travers de l’économie ultra-libérale et sa mondialisation.
Aux Etats-Unis, en Europe, au Japon et en Chine considérés comme les géants de ce monde, des gens meurent de froid quand ils ne succombent pas aux affres de la chaleur ou encore sous les décombres de leurs maisons emportées comme fétus par des torrents d’eau ou des vents déchaînés. Qui ose encore parler de puissance humaine quand devant l’ampleur puis la fréquence des calamités et autres cataclysmes, ceux qui sont en fait les plus forts se soumettent aux caprices de la nature, pliant sous les effets dévastateurs d’une volonté manifestement supérieure à la leur.
Pour en revenir à ce qui dépend de l’homme, la crise que nous vivons s’avère profonde parce que multidimensionnelle. Elle est surtout d’essence morale et spirituelle. Elle perdurera tant que nous demeurerons engoncés dans nos égoïsmes. Comment en est-on arrivé à ce constat amer, largement partagé par les plus grands spécialistes, comme par les profanes ? Pourtant, nous reconnaissons tous que les religions ont grandement contribué à l’émergence de brillantes civilisations. Mieux, des milliards de personnes se réclament avec fierté de l’une ou de l’autre d’entre elles, avec la claire conscience que fondamentalement toutes visent à réconcilier l’Homme avec lui-même d’abord, avec ses semblables ensuite, enfin avec son environnement naturel, en vue d’un parfait équilibre, source de bonheur sur terre comme dans l’au-delà.
Pourquoi s’obstiner dès lors à vouloir bâtir un monde où Dieu serait mis entre parenthèses voire totalement exclu ?
L’auteur de cette présente étude est un éminent scientifique, doublé d’un croyant pratiquant avec une grande conviction sa religion, l’Islam, tel qu’il a appris à la connaître et à la comprendre. Son entendement et sa pratique rejoignent ceux du pakistanais Mohamed Abdul Salam, Prix Nobel de physique en 1979, de l’égyptien Ahmed Hassan Zuwail, lui aussi Prix Nobel de chimie en 1999 et tant d’autres musulmans réputés.
Membre de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal et de plusieurs sociétés savantes internationales, il a fait toutes ses humanités à Dakar, capitale du Sénégal, un pays de 90 % de musulmans. Il s’est donc imprégné très tôt de cette dernière religion révélée en s’abreuvant à la source vivifiante de la spiritualité africaine tonifiée par le Coran, une prose poétique d’une beauté sublime.
Comme l’ont bien attesté des historiens et géographes arabes dont Al Bakry (11 ème siècle), Ibn Batouta et Ibn Khaldoum (14 ème siècle), très tôt, l’Afrique Occidentale a connu des centres intellectuels de grande renommée à Boutlimit (en Mauritanie), Pire, Thilogne, Coki (au Sénégal), Tombouctou (au Mali) etc. qui rivalisaient avec ceux du Maghreb. A ces foyers ardents à partir desquels ont essaimé les dahra, les zawiya (écoles coraniques, établissements islamiques) sont rattachés de grands érudits tels que Tafsir Ndiaga Guèye (1840-1910) de Yoff à Dakar. Les plus brillants intellectuels de la fin du 19 ème et du début du 20 ème siècle disaient avec une profonde humilité, chaque fois qu’un disciple pointilleux les interpellait :
Adresse-toi à Ndiaga ; sur ce chapitre, il en sait un peu plus que moi, d’où la fameuse expression Ouolof (la pri

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents