La femme selon la vision islamique en Afrique noire
144 pages
Français

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La femme selon la vision islamique en Afrique noire , livre ebook

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Description

L'ouvrage retrace l'image de la femme avant l'Islam, la nature du sexe féminin, et évoque le rôle de la femme au foyer et dans le milieu socio-professionnel en Afrique aujourd'hui. Des femmes saintes ont marqué leur époque dans la société sénégalaise. Elles supportaient les travaux domestiques, fabriquaient du couscous, excellaient dans la lecture et l'écriture du livre céleste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 399
EAN13 9782296709638
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le femme selon la vision islamique
en Afrique noire
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN: 978-2-296-13122-4
EAN: 9782296131224

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Marième Habib DIAGNE


Le femme selon la vision islamique
en Afrique noire


L’Harmattan
Je dédie ce livre à Sokhna Maïmouna Mbacké Bintou Khadimou Rassoul, la servante du Coran dont la vie se confondait avec la Nuit du Destin.
Nous prions que sa mission éternelle soit exaucée par Dieu le Tout Puissant par la baraka de Khadimou Rassoul.
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux
Louange à Allah, le Seigneur de l’univers.
Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
Maître du jour de la rétribution
C’est Toi (Seul) que nous adorons, et Toi (Seul) dont nous implorons secours.
Guide-nous dans le droit chemin,
Le chemin de ceux que tu as comblés de faveurs,
Non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. {1}
« Et quand à ceux qui ont cru et fait de bonnes œuvres, bientôt Nous les ferons entrer aux jardins sous lesquels coulent des ruisseaux. Ils y demeureront éternellement. Il y aura là pour eux des épouses purifiées. Et Nous les ferons entrer sous un ombrage épais {2} . »
« Et quiconque, homme ou femme fait de bonnes œuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût ce d’un creux de noyau de datte {3} . »
Remerciements
Je remercie le Tout Puissant, sans la grâce Duquel cet ouvrage n’aurait pas existé. Qu’Allah le Tout Puissant accorde une longue vie à Serigne Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, khalife général des mourides. Je remercie toute la famille de feue Sokhna Maïmouna Mbacké en particulier son khalife, Cheikh Mouhamed Makhfouz Mbacké, chef religieux à Darou Wahab.
Je prie pour qu’Allah le Tout Puissant accorde une longue vie à Serigne Bassirou Mbacké Anta Niang, l’imam de la grande mosquée de Darou Mouhty.
Je remercie également monsieur Samba Dieng, professeur à l’université Cheikh Anta Diop dont l’appui et le soutien fraternels m’ont permis d’insuffler à ma tâche l’attention qu’elle requiert.
Je remercie toute la descendance de mon grand-père feu Cadi Djibril Diagne, et celle de ma grande mère feue Sokhna Seynabou Ousmane Niang Macodé Ndiawar Mar. Je prie pour que le Seigneur les accueille dans leurs demeures éternelles.
Je prie pour qu’Allah le Tout Miséricordieux réserve une place dans son Paradis à mon défunt père et ma marraine feue Adja Nafissatou Diagne de Santhiaba-Médina. Ils ont toujours prié en faveur du succès de ce travail, ils m’ont soutenue dans mon parcours terrestre et ils ont toujours apprécié mon vécu quotidien.
Je prie pour que Dieu le Tout Puissant accueille dans son Paradis mon défunt père El hadj Abdoul Aziz Diagne qui a choisi le titre de l’ouvrage tout en m’encourageant de continuer sur cette voie noble.
Ma mère, incarnée par sa conviction intime de son attachement à Dieu s’est bien associée dans ce travail tout en magnifiant sa sympathie pour la réussite de cet humble chemin malgré un programme chargé.
Sokhna Arame Kébé Ndoye, directrice de l’agence de voyages Darou Wahab Tours qui a tenu à m’aider dans mes entreprises.
Avant-propos
L’histoire moderne a considérablement méprisé la femme qui constitue cependant la moitié de l’humanité et a été détrônée de son rang véritable. Or, cet être humilié, dont la personnalité a été avilie, a besoin de revenir à sa position première. Certains la trouvaient « impure ». Responsable de l’expulsion d’Adam du Paradis, elle méritait donc de s’éloigner du royaume de Dieu. La femme ne jouissait pas de ses droits élémentaires et de son statut dans la plupart des sociétés. Une société où celle-ci avait été humiliée, au point que la naissance d’une fille plongeait les parents dans de douloureuses réflexions. L’homme, ne pouvant admettre la personnalité de la femme, l’enterrait ou la brûlait vive sous prétexte que l’éducation des filles entraînait des charges appauvrissantes. La naissance d’une fille constituait un stade dangereux dans la vie du peuple de la péninsule arabique. Cette inquiétude était due, au fait que la présence des femmes dans les guerres et les affrontements était un grand ennui pour les tribus qui se déplaçaient sans cesse et pour les hommes du désert.
De plus, l’esclavage dont celle-ci faisait l’objet humiliait sa famille. Bref, la culture et l’état des croyances étaient tels que la naissance d’une fille était une honte pour les parents. Le Coran présente de nombreux passages à ce sujet, et beaucoup de sourates condamnent durement cette pratique: « Ceux-là perdent assurément qui immolent leurs enfants par stupidité et ignorance, et qui interdisent sur la foi des tabous mensongers, ce que Dieu leur a donné pour nourriture! Ceux-là s’égarent et ne suivent pas le droit chemin {4} ».
Le coran a aussi fustigé ces pratiques citées en ces termes: « Si l’on annonce à l’un d’eux la naissance d’une fille, son front se rembrunit et il s’afflige profondément. Il se cache aux siens à cause de la désastreuse nouvelle... {5} . Le coran ajoute ce qui suit de cette malheureuse naissance et du destin de cet être infortuné... que leurs jugements sont déraisonnables {6} ».
Dans une autre sourate, le Coran exprime la même idée, mais d’une manière différente:
« Ne tuez point vos enfants par crainte de misère. Nous leur donnerons de quoi vivre ainsi qu’à vous-même. Les tuer serait un péché énorme. Fuyez le péché de la chair. C’est une turpitude, une voie périlleuse. Dieu considère l’homme comme un assassin, s’il tue son enfant {7} . »
Ceci montre que le problème était alors si grave que le Coran en faisait connaître le danger et sonnait l’alarme. À chaque fois que le Messager de Dieu (PSL) a déclaré ailleurs que la meilleure naissance pour une famille est celle d’une fille, ajoutant que Dieu sauvera du feu de l’Enfer ceux qui ont une fille chaste, pudique. En ce temps-là, les filles ne jouissaient pas d’une situation sociable enviable à cause des soucis qu’elles causaient à leurs parents. C'est pourquoi le Prophète Mouhamed (SAWS) a beaucoup insisté auprès des familles pour changer cette situation déplorable. L’origine de cette conception rétrograde se trouve dans l’impiété et date de l’époque où les hommes vivaient dans l’ignorance et les femmes manquaient de personnalité et de droits. Ils se trompaient, ceux qui s’attristaient, s’énervaient et se sentaient sur des charbons ardents quand ils avaient une fille et non un garçon.
Cette conception de la malédiction qui pesait sur les filles n’est en aucune façon logique. Au début de l’Islam, de grands efforts furent déployés pour faire disparaître ces séquelles.
La femme était vendue pour payer les dettes de son père, elle était sacrifiée aux dieux et aux esprits pour consolider des situations sociopolitiques. Elle était répudiée sans pitié, ou obligée de se prostituer pour enrichir son maître, elle était maintenue de force dans les liens conjugaux, afin de l’empêcher de se remarier.
Le Prophète Mouhamed (SAWS) déclare que la norme des valeurs se trouve dans le bon comportement envers sa femme. Si le Messager de Dieu s’est exprimé de la sorte, c’est pour mieux mettre l’accent sur la personnalité de la femme. Le Prophète Mouhamed (SAWS) a déclaré que l’Ange Djibril lui a beaucoup recommandé, dans chacune de ses visites, de telle sorte qu’il pensait qu’on ne pouvait renvoyer aucune épouse, à moins qu’elle n’eût prévariqué et commis un adultère. Il recommandait le respect, la tendresse et l’affection envers les créatures féminines et insistait pour qu’elles soient honorées.
Concernant l’affection que l’on doit montrer envers les épouses, le Prophète Mouhamed (SAWS) a vivement recommandé aux hommes de chérir leurs épouses à l’occasion de son dernier pèlerinage d’adieu à La Mecque. Le saint homme a voulu dire que la situation d’inégalité qui existait entre les êtres humains devait prendre fin. Ces recommandations et ce comportement exemplaire furent la cause de la personnalité féminine dans la société arabe au cours de la mission du Prophète Mouhamed (SAWS).
L’islam, religion sublime, a élevé la personnalité féminine et l’a honorée dans la sourate quatre portant son nom les Femmes. Relisons-en le premier verset:
« Hommes craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d’un

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