La Genèse autrement
317 pages
Français

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La Genèse autrement , livre ebook

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Description

La rivalité et la traîtrise des acteurs du cycle de Jacob ne doivent pas nous faire oublier que la saga de Jacob et l'histoire de Joseph se terminent toutes deux sur le pardon. Pour l'ordre apparent des choses, rêve et rouerie sont les thèmes principaux, pour l'ordre caché des choses, c'est le pardon le grand thème directeur qui éclaire le récit de la Genèse, racontant l'histoire de l'humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2007
Nombre de lectures 233
EAN13 9782296633605
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rêves, roueries…

et réconciliation


La Genèse autrement
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr


ISBN : 978-2-296-02801-2
EAN : 9782296028012

Fabrication numérique : Socprest, 2012
André Thayse

avec la collaboration de
Marie-Hélène Thayse-Foubert


Rêves, roueries…
et réconciliation

La Genèse autrement


L’Harmattan
Religions et Spiritualité
Collection dirigée par Richard Moreau

La collection Religions et Spiritualité rassemble divers types d’ouvrages : des études et des débats sur les grandes questions fondamentales qui se posent à l’homme, des biographies, des textes inédits ou des réimpressions de livres anciens ou méconnus.
La collection est ouverte à toutes les grandes religions et au dialogue inter-religieux.

Dernières parutions


PAMPHILE, Voies de sagesse chrétienne, 2006.
Domingos Lourenço VIEIRA, Les pères contemporains de la morale chrétienne, 2006.
Francis LAPIERRE, L’Evangile de Jérusalem, 2006.
Pierre EGLOFF, Dieu, les sciences et l’univers, 2006.
André THAYSE, Vers de nouvelles Alliances , 2006.
Philippe LECLERCQ, Comme un veilleur attend l’aurore. Écritures, religions et modernité , 2006.
Mario ZANON, J’ôterai ce cœur de pierre, 2006.
Anne DORAN, Spiritualité traditionnelle et christianisme chez les Montagnais , 2005.
Vincent Paul TOCCOLI, Le Bouddha revisité , 2005.
Jean-Paul MOREAU, Disputes et conflits du christianisme, 2005.
Bruno BÉRARD, Introduction à une métaphysique des mystères chrétiens , 2005.
Camille BUSSON, Essai impertinent sur l’Histoire de la Bretagne méridionale , 2005.
Erich PRZYWARA (Trad. de l’allemand par Philibert Secretan), … Et tout sera renouvelé. Quatre sermons sur l’Occcident suivi de Luther en ses ultimes conséquenses, 2005.
Jean-Dominique PAOLINI, D’Aphrodite à Jésus. Chroniques chypriotes , 2005.
André THAYSE, A l’écoute de l’origine, 2004.
Etienne GOUTAGNY, Cisterciens en Dombes , 2004
1 Introduction
Longtemps la tradition judéo-chrétienne avait attribué la paternité de la Genèse à un seul homme : Moïse, celui que les Juifs considèrent comme le plus grand de leurs prophètes. C’est à partir du dix-huitième siècle que les premières œuvres de haute critique biblique ont ouvert une veine de pensée aujourd’hui adoptée par la quasi-unanimité des exégètes : la Genèse est constituée d’une collection d’écrits qui furent élaborés au cours de l’histoire plus que millénaire du peuple d’Israël. Par voie de conséquence, il existe une relation de réciprocité forte entre la constitution du livre de la Genèse et celle du peuple d’Israël. Autrement dit, la Genèse est un produit, aussi bien de la vie quotidienne des habitants de la Terre Promise, que de leurs échanges avec les autres civilisations de l’Orient ancien. Particulièrement importante à cet égard fut la confrontation des Judéens avec la puissante civilisation babylonienne.
Au moment d’aborder ce troisième et dernier tome de commentaires sur la Genèse, il est sans doute opportun de rappeler le découpage classique qui découle de la lecture du livre, ainsi que les thèmes qui ont été proposés pour les parties déjà traitées dans les premier et deuxième tomes.
La Genèse se subdivise en deux parties principales : l’Histoire des origines (Gn 1-11) et l’Histoire des Patriarches (Gn 12-50). Chacune de ces deux parties s’est constituée séparément et mérite donc un traitement distinct. De toute façon, Genèse 1-11 est composée de récits autonomes, et les liens avec le reste du Livre sont quasi inexistants.
L’Histoire des origines a fait l’objet d’un premier volume ( A l’écoute de l’origine ) . Le thème qui avait été retenu pour guider les commentaires était bien évidemment celui de l’origine, ou encore du commencement. Ce thème rend compte de la correspondance profonde et troublante entre le fait primordial de la Parole créatrice et le phénomène du début de l’Univers sur le fond duquel s’inscrit le discours scientifique. L’Histoire des origines contient un certain nombre de récits qui, du point de vue de l’histoire des formes, s’apparentent à des sagas. Les personnages en sont surtout des figures idéales - des prototypes -, et la naissance de l’Univers où vivent les hommes et les femmes est racontée du point de vue du cultivateur.
Très différente est la partie qui suit, celle où est racontée la vie et l’œuvre des Patriarches ; aucune référence explicite, dans un sens ou dans un autre, ne la lie à l’Histoire des origines.
L’histoire d’Abraham commence de façon abrupte en Genèse 12,1-3. Elle marque un début radicalement nouveau : à partir de l’histoire générale de l’humanité surgit celle d’un peuple dont Abraham est l’ancêtre. Bien qu’associés à des lieux déterminés, les Patriarches sont présentés comme des nomades habitant sous la tente et changeant souvent de pâturage pour leurs troupeaux. Lorsqu’ils quittent leur pays - celui de Canaan -, ce n’est que pour des raisons exceptionnelles, et ils y reviennent toujours par la suite.
Dans l’histoire des Patriarches, (ou des Pères), il faut encore distinguer plusieurs subdivisions. Nous y trouvons successivement le cycle d’Abraham (Gn 12-25), quelques traditions sur Isaac (Gn 26), le cycle de Jacob (Gn 25-35) et l’histoire de Joseph (Gn 37-50). Les deux parties les plus importantes, à savoir le cycle d’Abraham et celui de Jacob, sont fort différentes l’une de l’autre.
Le cycle d’Abraham est constitué de brèves séries narratives et a été composé à partir de récits isolés qui, ultérieurement, ont été fondus en un tout homogène. Ce cycle a fait l’objet du deuxième volume ( Vers de nouvelles Alliances ) . Les thèmes retenus pour ce volume étaient ceux du Dialogue et de P Alliance ou de la Promesse. Abraham est le premier homme auquel Dieu S’est adressé pour le gratifier d’un appel personnel. Cet appel contient une Promesse : une terre lui sera donnée et un fils lui sera accordé. Et cette Promesse -ou Alliance - divine est à l’origine d’une initiative en retour du Patriarche : Abraham va entamer un véritable dialogue qui fera de lui un confident de Dieu, un homme en avance sur Dieu (A. Neher).
Le cycle qui suit, celui de Jacob - auquel on adjoint en général le seul chapitre consacré à Isaac -, est nettement plus unifié que celui d’Abraham. On peut y mettre en évidence, sans beaucoup d’hésitation, un ensemble narratif homogène qui décrit les conflits de Jacob avec son frère Ésaû et avec son oncle Laban. Ce cycle constitue la première partie du présent volume. On y adjoindra encore l’histoire de Joseph - un des fils de Jacob -, qui sera commentée dans la seconde partie. Les thèmes que je retiendrai pour le cycle de Jacob et pour l’histoire de Joseph sont ceux qui découlent directement de la personnalité du troisième Patriarche et des péripéties de sa vie aventureuse.
Jacob est un rêveur, et si - comme tout un chacun -il est sujet à des rêves nocturnes, il rêve également tout éveillé. Jacob rêve de déposséder son frère Ésaiï de son droit d’aînesse, et ensuite de lui ravir la bénédiction à laquelle l’aîné avait droit. Il rêve d’épouser Rachel, sa cousine, et d’accroître ses troupeaux en vue de devenir plus riche et plus puissant que son beau-père. Et, pour réaliser tous ces rêves, Jacob ne regardera pas toujours à la manière : ruses, tromperies et coups fourrés seront ses armes favorites. Ou bien celles de ses alliés ou de ses ennemis.
Mais réussir, ou tromper en vue de réussir, ne va pas sans provoquer l’animosité de ceux que l’on mystifie. Le temps de la ruse, de la rouerie et de la course au pouvoir (à la bénédiction) ou à la richesse, est bien souvent suivi du temps des conflits et de la guerre. Jacob entrera en conflit, tour à tour avec son père, avec son frère et avec son beau-père.
Mais Jacob n’est pas un être qui cultive la rancune. Il saura pardonner à ceux qui l’avaient exploité ou trahi et se faire pardonner par ceux qu’il ava

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