Le conflit entre l oralité et l écriture dans l appropriation de l Evangile
176 pages
Français

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Le conflit entre l'oralité et l'écriture dans l'appropriation de l'Evangile , livre ebook

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Français

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Description

Cette recherche situe l'interaction oralité/écriture comme le lieu d'un questionnement fondamental approprié à la situation de la sortie de l'oralité et, donc, susceptible d'éclairer les problèmes variés que rencontrent les peuples sortant actuellement de l'oralité, aussi bien dans leur projet d'appropriation de l'écriture comme nouveauté technoscientifique, que dans leur projet d'appropriation de l'Evangile comme Parole de Dieu, éclairant et unifiant la vie individuelle et collective.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 36
EAN13 9782296471382
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le conflit entre l’oralité et l’écriture
dans l’appropriation de l’Évangile
Collection EGLISES D’AFRIQUE
Dirigée par François Manga-Akoa

Depuis plus de deux millénaires, le phénomène chrétien s’est inscrit profondément dans la réalité socio-culturelle, économique et politique de l’Occident, au point d’en être le fil d’Ariane pour qui veut comprendre réellement les fondements de la civilisation judéo-chrétienne. Grâce aux mouvements d’explorations scientifiques, suivis d’expansions coloniales et missionnaires, le christianisme, porté par plusieurs générations d’hommes et de femmes, s’est répandu, entre autres contrées et à différentes époques, en Afrique. D’où la naissance de plusieurs communautés ecclésiales qui ont beaucoup contribué, grâce à leurs œuvres socio-éducatives et hospitalières, à l’avènement de plusieurs cadres, hommes et femmes de valeur. Quel est aujourd’hui, dans les domaines économiques, politiques et culturels, le rôle de l’Église en Afrique ? Face aux défis de la mondialisation, en quoi les Églises d’Afrique participeraient-elles d’une dynamique qui leur serait propre ? Autant de questions et de problématiques que la collection « EGLISES D’AFRIQUE » entend étudier.
Dernières parutions
Félicien BODUKA N’GLANDEY, Le Mystère de l’Esprit Saint dans l’œuvre du père Henri de Lubac. Éléments de pneumatologie , 2011.
Antonio MABIALA, L’ontologie du prêtre , 2011.
Lévi NGANGURA MANYANYA, Figures des femmes dans l’Ancien Testament et Traditions africaines , 2011.
Pierre Damien NDOMBE MAKANGA MAYA NGUBA, Néo-colonialismes politique et religieux : les Africains face à leur nouvelle indépendance. Essai d’une théologie pour l’Afrique , 2011.
Joseph MAZOLA AYINAPA, La vie affective et sexuelle du prêtre africain. Le cas de la République Démocratique du Congo , 2010.
Joséphine M. Zibi


Le conflit entre l’or alité et l’écriture
dans l’appropriation de l’Evangile
Éléments pour la théologie fondamentale
Du même auteur


L’ingénierie sociale du développement : à l’école de l’eau , L’Harmattan, 2010


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56543-2
EAN : 9782296565432

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
À mon père Zibi Eyene Paul,
catéchiste et évangélisateur de la première génération
qui a m’a légué en partage, la foi en Jésus-Christ.
Avant-propos
Qu’il me soit permis de remercier ici le révérend frère Ignace Étienne Motte (OFM), ce frère que Dieu m’a donné. Sans lui, je n’aurais jamais pu sortir de ma forêt camerounaise pour réaliser en France mon désir d’étudier de la théologie. Décédé pendant que j’écrivais ce mémoire, c’est probablement depuis la maison du père qu’il a continué de m’apporter son soutien. Je reste convaincue qu’en m’aidant, il aura participé à faire prendre conscience à l’Afrique d’une part non négligeable de son identité culturelle, au travers du présent travail. Que Dieu lui rende au centuple, comme promis.

Qu’il me soit aussi permis de remercier les révérendes sœurs Clarisses de France en général, de Lyon en particulier ainsi que les sœurs de Saint François d’Assise de Lyon. Grâce à leur dévouement à mon endroit, j’ai pu réaliser mes études de théologie dans de meilleures conditions. Un merci tout particulier également au révérend père Bruno Hübsch, d’heureuse mémoire, qui m’a accompagnée dans cette recherche. L’intérêt qu’il lui a accordé, pourtant et seulement, humble mémoire de maîtrise en théologie, pourrait-on dire, a beaucoup contribué à donner une dimension novatrice à ce sujet ; tellement novatrice que le jury établi pour l’évaluer a souhaité que ce travail se prolonge vers une thèse en théologie, au bénéfice de l’Afrique et de toute l’Église. C’est ce travail que j’ai entrepris par la suite, sous la direction du père François Martin (O. P). Mais hélas, cette thèse fut interrompue dans la deuxième année de la recherche par sa mort tragique, me plongeant dans une fatigue intellectuelle qui explique la mise en veilleuse de tout le travail produit depuis plus de dix ans, en attendant le retour d’une énergie nouvelle.

Alors j’avoue qu’il a fallu la pression insistante de François Manga Akoa, responsable du pôle Afrique des éditions de l’Harmattan, pour me donner le courage de plonger à nouveau dans la lecture de ce travail écrit il y a quinze ans, afin d’en préparer une publication le rendant disponible à la communauté des chercheurs sur l’évangélisation de l’Afrique ; et au-delà, à tous ceux qui cherchent à comprendre avec de nouveaux outils explicatifs, la question culturelle, le choc des cultures et les difficultés liées à l’évangélisation des peuples sortant de l’oralité.

Si le présent exposé garde les limites d’un travail universitaire en cours d’élaboration, il permet toutefois de poser les bases d’une problématique jusque-là restée en marge des recherches théologiques fondamentales en direction de l’Afrique. Et c’est cela tout son intérêt. En effet, le sujet présenté ici a été développé par la suite dans ma recherche en thèse. Je prierai donc le lecteur qui restera sans doute frustré par des questions sans réponses et probablement, la soif d’en savoir plus, de recevoir ce préalable sur ce sujet passionnant, en attendant son élaboration ultérieure, si la santé et les moyens le permettent.

Joséphine M. Zibi
Introduction
« Il y a quelques années, les revues missionnaires pavoisaient et parlaient de tornade de l’esprit, tellement les baptêmes se multipliaient en Afrique. Loin de moi l’idée de mettre en question le dévouement des missionnaires de cette époque. Mais les faits sont là. Nous avons assisté avec impuissance ces derniers temps à des luttes fratricides qui avaient déjà eu lieu antérieurement, et dont les causes remontent à une lointaine histoire. Nous avons vu des personnes s’entre-tuer alors que, peu avant, elles se retrouvaient au marché, à l’église, sur les collines pour des réunions et des fêtes de baptêmes. Comment peut-on appartenir à une même communauté, partager les mêmes sacrements et massacrer ainsi sans pitié ? Faut-il en conclure que nous avons échoué dans notre œuvre d’évangélisation ? » {1}
En ces temps de malheurs singuliers pour l’Afrique, ce témoignage de Bernard Ugeux résume le constat des pasteurs et des autres ouvriers de l’Évangile en Afrique : le problème d’une croyance à deux niveaux, conjuguée à un syncrétisme impressionnant. Ce problème a été relaté au synode des Évêques africains du printemps 1994 à Rome, relançant ainsi la problématique de l’inculturation avec un intérêt singulier. {2} Le même problème vient d’être repris à sa manière par le dernier synode pour l’Évangélisation de l’Afrique de 2009, centré sur la réconciliation, la justice et la paix.
En se limitant dans l’espace géographique de l’Afrique subsaharienne, on peut aisément affirmer que les recherches au sujet de l’inculturation n’ont pas manqué. Depuis ce livre référence de 1956 : Les prêtres noirs s’interrogent, jusqu’aux récentes publications, plusieurs approches théologiques se sont succédées. {3} Il en résulte aujourd’hui trois courants principaux : le courant de l’inculturation, celui de la libération et le courant de la reconstruction. L’inculturation préconise un mode d’appropriation de l’Évangile qui tient compte de l’intégration des valeurs africaines. Le courant de la libération prête une attention particulière à la conjoncture socio-économique, politique et sociale de l’Afrique actuelle. La reconstruction est une reprise originale des deux précédents. Elle préconise, entre autres, la création d’un nouvel imaginaire : sou

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