Les sectes ufologiques
145 pages
Français

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Les sectes ufologiques , livre ebook

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Description

Au début des années soixante s'impose au sein du langage populaire français l'expression "Objet Volant Non Identifié" (OVNI), proche cousine du vocable américain UFO. Parallèlement, on verra se former, autour de personnages au charisme important, " de véritables groupes de croyants investissant dans la diffusion d'une philosophie censée provenir des extra-terrestres." On présentera donc, dans le cadre de cet ouvrage centré sur les années 1950-1980, les principaux mouvements sectaires à caractère ufologique nés en France, en Angleterre et aux Etats-Unis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 159
EAN13 9782336256542
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les sectes ufologiques
1950-1980

Cyril Le Tallec
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
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© L’Harmattan, 2005
9782747583671
EAN : 9782747583671
Sommaire
Page de titre Questions Contemporaines Page de Copyright INTRODUCTION CHAPITRE 1 - “ACCUEILLIR LES EXTRA-TERRESTRES” CHAPITRE II - L’ESPACE COMME TOILE DE FOND CHAPITRE III - LES GROUPES D’ÉTUDES CHAPITRE IV - HORS DE L’HEXAGONE CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE Questions contemporaines à l’Harmattan
INTRODUCTION
Le mardi 24 juin 1947, un aviateur américain, Kenneth Arnold, rencontra dans le ciel de l’Idaho “neuf rondelles volantes qui se déplaçaient, selon ses approximations, à plus de 2 000 km/h”. Deux journalistes de l’Oregon, bien inspirés en cette période de début de guerre froide, devaient publier peu après un “papier” sur cette troublante affaire. L’expression “flying saucers” (“soucoupes volantes”) allait, semble-t-il, être ainsi popularisée de manière officielle auprès d’un vaste public 1 . Elle y détrôna aisément les appellations de “foo fighters” — “bolides de feu” — et de “fusées fantômes” héritées de la Seconde guerre mondiale.
Pourtant, si l’on en croit le psychologue Carl Gustav Jung. la réalité de ces objets volants inconnus ne serait, parfois, “qu’une « rumeur visionnaire » se développant depuis l’année 1947 en raison de l’inadaptation de l’homme au monde moderne 2 ”...
De plus, au mois d’août 1947, apparaîtront au Brésil de très timides (mais cependant très journalistiques) relations de péripéties liées à un “enlèvement extra-terrestre”. Il n’avait donc pas fallu plus d’un mois pour que se mettent en place “les virtualités imaginaires contenues dans le témoignage de Kenneth Arnold”.
Depuis cette date, et jusque durant l’année 1969, diverses commissions officielles américaines ne cessèrent de se succéder.
Dès la fin des années quarante, les soucoupes faisaient ainsi “partie de la culture occidentale” et l’on pouvait dire qu’elles étaient devenues un phénomène “de société”... puisque ce dernier se nourrissait, sans cesse, des découvertes scientifiques les plus récentes.
Puis, à l’issue de l’année 1953, le phénomène allait cesser de hanter uniquement le continent américain (et de se jouer de ses avions de chasse) pour toucher la vieille Europe et, en particulier, la France et les pays limitrophes.
En 1954, de Bruxelles à La Haye, se créèrent alors, au plus vite, “des Comités de réception pour les Martiens” 3 . De même, de manière presque simultanée, et “en marge des simples rapports d’observation”, allaient émerger de troublantes figures de “contactés”, lesquels se disaient assurés d’être en relation serrée avec des intelligences — ou simplement des mondes — extra-terrestres et allaient tenter de mettre en place des structures aptes à assurer, sur le plan purement humain, la diffusion de leur propre “message”.
De plus, dès l’année 1957, de malheureux témoins, les “ravis”, semblèrent avoir été traînés à bord de machines volantes pour y vivre de nombreuses, et parfois pénibles, expériences.
Cette thèse des enlèvements extra-terrestres sortira ensuite de la clandestinité durant les années soixante pour gagner un statut à peine plus enviable, car qualifié de “marginal”.
C’était l’époque durant laquelle, lorsque le commandant Cousteau explora le lac bolivien Titicaca à bord de soucoupes plongeantes, des “soucoupistes enracinés” prétendirent que ces plongées avaient principalement pour but “de rechercher des bases de soucoupes volantes” ! La revue Planète , très bien diffusée au sein de l’Hexagone, ne pouvait elle-même que constater avec ironie et dépit, en 1963, que le problème des soucoupes volantes se présentait alors de la façon “la plus simple du monde” : les soucoupes volantes étaient une fumisterie, ceux qui en voyaient étaient des farceurs et, de toutes les façons, le problème n’existait pas... C’est pourtant à ce moment, c’est-à-dire au début des années soixante, que l’expression “OVNI” s’imposa paradoxalement dans le langage populaire.
Enfin, les années 1973-1980 furent ensuite marquées, en Occident, par “une augmentation considérable du nombre des rapports”. D’autant que le président américain “Jimmy” Carter aurait dit être, lui-même, “interpellé” par l’étrangeté du phénomène OVNI.
Le milieu cultuel et sectaire posa alors, dès cette époque, un vaste problème d’ordre quantitatif, car il n’était plus constitué seulement de “contactés” ou de “ravis”, mais aussi, trop souvent, de nombreux disciples “espérant d’une intervention extra-terrestre le salut de l’humanité et vouant à ces puissances sidérales un culte quasiment religieux”. En effet, et de tous temps, l’homme avait eu tendance “à diviniser ce qui le dépassait”, d’autant que les OVNI n’étaient alors, en général, plus perçus comme foncièrement agressifs et que le courant ufologique était en pleine expansion.
Quant aux “ufologues orthodoxes”, tels ceux qui animaient à ce moment — en France — la revue intitulée Lumières dans la nuit, ils tenaient, pour leur part, ce milieu cultuel dans un profond mépris...
Ce sont ces chercheurs indépendants qui constituèrent, durant l’année 1980, l’ossature de la très rigoureuse (et très offensive) Fédération française d’ufologie, laquelle expliqua immédiatement que chaque mouvement cultuel soucoupiste possédait à sa tête “un « prophète » à la culture généralement étriquée, affirmant, sans jamais pouvoir fournir de preuves, être en contact avec des extra-terrestres qui l’avaient choisi pour diffuser leur message propre à sauver l’humanité”. En effet, les sectes ufologiques (également appelées, on l’a dit, soucoupistes) désiraient entrer en contact avec les extra-terrestres, “soit pour les accueillir sur la Terre, soit pour préparer le départ de disciples sur une autre planète”.

On présentera donc au fil de ce premier inventaire — fut-il incomplet — des mouvements cultuels animés par des personnages, ou des “prophètes”, aussi différents que le très médiatique George Adamski (le

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