Lettres au Pape
273 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lettres au Pape , livre ebook

-

273 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Mgr Antonio Ferreira Gomes eut la charge pastorale du diocèse de Porto de 1952 à 1982. Sa vie a marqué toute l'Eglise portugaise du fait de sa grande fidélité à l'Evangile, qui lui valut un exil de 10 ans infligé par le gouvernement de l'époque (1959-1969). Avant sa mort, Mgr Antonio a crée la fondation Spes. Il a proposé ce nom comme signe d'espoir en vue de l'implantation de la civilisation de l'amour préconisée et souhaitée par le pape Pie XII.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2007
Nombre de lectures 76
EAN13 9782336251813
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Religions et Spiritualité
Collection dirigée par Richard Moreau
La collection Religions et Spiritualité rassemble divers types d’ouvrages : des études et des débats sur les grandes questions fondamentales qui se posent l’homme, des biographies, des textes inédits ou des réimpressions de livres anciens ou méconnus.
La collection est ouverte à toutes les grandes religions et au dialogue inter-religieux.
Dernières parutions
Étienne OSIER-LADERMAN, Sources du Karman , 2007.
Philibert SECRETAN, Essai sur le sens de la philosophie de la religion , 2006.
Émile MEURICE, Quatre « Jésus » délirants, 2006.
PAMPHILE, Voies de sagesse chrétienne, 2006.
Domingos Lourenço VIEIRA, Les pères contemporain de la morale chrétiennes, 2006.
Francis LAPIERRE, L’Evangile de Jérusalem, 2006.
Pierre EGLOFF, Dieu, les sciences et l’univers, 2006.
André THAYSE, Vers de nouvelles Alliances , 2006.
Philippe LECLERCQ, Comme un veilleur attend l’aurore. Écritures, religions et modernité, 2006.
Mario ZANON, J’ôterai ce cœur de pierre, 2006.
Anne DORAN, Spiritualité traditionnelle et christianisme chez les Montagnais , 2005.
Vincent Paul TOCCOLI, Le Bouddha revisité, 2005.
Jean-Paul MOREAU, Disputes et conflits du christianisme, 2005.
Bruno BÉRARD, Introduction à une métaphysique des mystères chrétiens , 2005.
Camille BUSSON, Essai impertinent sur l’Histoire de la Bretagne méridionale, 2005.
Erich PRZYWARA (Trad. de l’allemand par Philibert Secretan), ... Et tout sera renouvelé. Quatre sermons sur l’Occcident suivi de Luther en ses ultimes conséquenses, 2005.
Jean-Dominique PAOLINI, D’Aphrodite à Jésus. Chroniques chypriotes , 2005.
Lettres au Pape
Regard de l'évêque de Porto sur l'Église et sur 1'Histoire

Antonio Ferreira Gomes
www.librairiehannattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2007
9782296026742
EAN : 9782296026742
Sommaire
Religions et Spiritualité Page de titre Page de Copyright Avant-propos 1 - Lettre préface 2 - Écrire des Mémoires ou exiger la mémoire et la responsabilité ? 3 - Dialogue de l’Église avec la Culture 4 - Le Prêtre, le Philosophe et le Poète face à Dieu 5 - La Collégialité Épiscopale et le Royaume de Dieu 6 - La Collégialité Episcopale et le Mouvement pour un Monde Meilleur 7 - La Collégialité Episcopale et les vents de l’histoire 8 - La Collégialité Episcopale et la vie civique 9 - Collégialité Episcopale et armes nucléaires 10 - Collégialité Episcopale et diplomatie ecclésiastique 11 - Collégialité Episcopale et dispense religieuse 12 - Sainteté de l’Église et canonisation des saints 13 - La Réconciliation et la Pénitence dans la mission de l’Église 14 - Lettre ultime 15 - Collégialité Episcopale et Théologie
Avant-propos
L’évêque de Porto est une figure remarquable de l’Eglise, non seulement parce que son amour de la Vérité et son attachement à la Doctrine Sociale de l’Eglise lui ont valu un exil de 10 ans, mais aussi parce qu’il a été un grand penseur, qui a fait une lecture innovatrice de la tradition portugaise.
En liant le témoignage vivant à la réflexion, il a atteint un profil moral hors du commun. Il a enseigné pendant près de 40 ans, prenant différents sujets selon la réalité du moment, et toujours à partir des références du renouvellement de la doctrine chrétienne depuis Pie XII jusqu’au Concile, depuis Saint Thomas jusqu’à Rahner. Ils ne sont pas nombreux ceux qui réfléchissent comme lui sur l’aspect éthique de la recherche de la vérité, en dialogue et en confrontation avec les maîtres du soupçon tels que Nietzsche, Marx et Freud.
En homme libre, configurant la liberté par rapport à l’Absolu, il a défendu les droits de l’homme avec une tonalité prophétique, avec une intransigeance de génie. Enthousiaste de Vatican II, il a compris les résistances intérieures au changement de perspective, que la chute de l’époque constantinienne exigeait. La dimension sociopolitique de sa pensée s’insère parfaitement et uniquement dans la mission pastorale de l’Eglise. Poussé par son devoir d’évêque il a entamé un dialogue avec la culture contemporaine, comme un observateur conscient et attentif aux manifestations concrètes de la vie de la société. Le dialogue critique qu’il a entamé avec la modernité prend ses racines dans la nouveauté de l’évènement Jésus Christ, faisant le lien entre l’histoire et la Révélation dont il est porteur. En avançant vers une histoire d’amour et de liberté, comme but à atteindre par l’histoire, il avait une parfaite conscience du monde oecuménique et pluriel, et il bâtissait des ponts entre la culture et la transcendance.
L’évêque de Porto, Mgr António Ferreira Gomes, est né le 10 mai 1906 à Milhundos, un petit village proche de Penafiel. António était le quatrième d’une famille de neuf enfants, et ses parents étaient de riches laboureurs. Il reçoit une éducation ferme, soudé par la discipline et guidée par l’honneur. Le fait d’avoir un oncle chanoine l’encourage à suivre une vie de service à l’Eglise. Il fait ses études de philosophie et de théologie à Rome, à l’Université Grégorienne, entre 1925 et 1928. À 22 ans il est ordonné prêtre (le 22 septembre 1928) et est nommé, tout de suite après, éducateur et responsable de discipline au séminaire de Vilar. En 1936 il est nommé vice-recteur, avec la fonction de recteur. En Juin 1936 il devient chanoine de la cathédrale de Porto. Il devient alors un professeur de philosophie exigeant, ancré dans sa pensée imperturbable, que les élèves suivent avec crainte et étonnement... On lui doit les phrases écrites sur les murs du Séminaire: À genoux devant Dieu, debout devant les hommes et encore : C’est à grand prix que vous avez été rachetés, ne devenez pas esclaves des hommes ! (1 Cor. 7,23)
L’arrivée à Porto de Mgr Agostinho de Jesus e Sousa, au mois d’août 1942, après les graves problèmes survenus dans le diocèse, fut l’occasion de tisser de très bonnes relations entre le directeur du séminaire de Vilar et le nouvel évêque. Le 15 janvier 1948, année de la proclamation de la Déclaration des droits de l’Homme, dont il était un défenseur acharné, le Pape le nomme évêque coadjuteur de Portalegre avec le droit de succession. Il est ordonné le 2 mai 1948, fête de St Athanase d’Adrie, coïncidence imprévisible d’exilés !
Il a pris possession du diocèse le 25 mai. Après la mort de Monseigneur Domingos Frutuoso, le 6 juin 1949 il est nommé évêque de Portalegre où il prend contact avec la réalité de l’Alentejo. En réalité, l’expérience en Alentejo sera de courte durée. Il est fortement touché dès les premiers moments par les problèmes sociaux et le prolétariat de l’Alentejo. Il rêve de fonder une association rurale d’inspiration chrétienne basée sur la doctrine sociale de l’Église pour présenter des réponses aux graves problèmes qui touchent la région, et, conjointement aux besoins économiques, répondre aux attentes morales.
En 1951 il fonde l’Action Catholique Rurale, et forme une fraternité ouvrière avec les ouvriers du diocèse. Le peu de temps passé en Alentejo, aura été suffisant pour développer en lui une tendresse et un profond respect envers autrui.
Le 13 juillet 1952 il est nommé évêque de Porto. De 1952 à 1958 il est remarqué par son attention à la misère sociale du peuple portugais, par la critique du corporatisme d’Etat, par l’exigence de la liberté d’expression et l’action politique (restent célèbres les discours aux journalistes le jour de la fête de St François de Salles).
Après la campagne électorale du Général Humberto Delgado, pour les élections présidentielles, il écrit à Salazar un pro-mémoire pour préparer la rencontre que celui-ci lui avait proposé. Il est connu, à tort, sous le nom de : lettre à Salazar . À la fin du pro-mémoire, préparatoire de cette rencontre, l’évêque de Porto lui pose 4 questions, en rapport avec les possibles objections que l’Etat pourrait éventuellement soulever à l’action de l’Eglise et des catholiques. Avec ces questions il ne prétend aucun privilège et il déclare : Je crois plutôt que v

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents