Néo-colonialismes politique et religieux : les Africains face à leur nouvelle indépendance
177 pages
Français

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Néo-colonialismes politique et religieux : les Africains face à leur nouvelle indépendance , livre ebook

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Description

La théologie politique en Afrique est confrontée à un problème important : le contraste entre la bonne santé spirituelle et la mauvaise santé temporelle des Africains. Deux facteurs à la base de ce dualisme de vie : le Néo-colonialisme politique et le Néo-colonialisme religieux, qui constituent un frein pour le développement intégral des Africains. Réconcilier leur mauvaise santé temporelle avec leur bonne santé spirituelle est un combat important à mener et constitue l'objectif principal de la théologie politique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 88
EAN13 9782296715974
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Néo-colonialismes politique et religieux :
les Africains face à leur nouvelle indépendance
Collection EGLISES D’AFRIQUE
Dirigée par François Manga-Akoa


Depuis plus de deux millénaires, le phénomène chrétien s’est inscrit profondément dans la réalité socio-culturelle, économique et politique de l’Occident, au point d’en être le fil d’Ariane pour qui veut comprendre réellement les fondements de la civilisation judéo-chrétienne. Grâce aux mouvements d’explorations scientifiques, suivis d’expansions coloniales et missionnaires, le christianisme, porté par plusieurs générations d’hommes et de femmes, s’est répandu, entre autres contrées et à différentes époques, en Afrique. D’où la naissance de plusieurs communautés ecclésiales qui ont beaucoup contribué, grâce à leurs œuvres socio-éducatives et hospitalières, à l’avènement de plusieurs cadres, hommes et femmes de valeur. Quel est aujourd’hui, dans les domaines économiques, politiques et culturels, le rôle de l’Église en Afrique ? Face aux défis de la mondialisation, en quoi les Églises d’Afrique participeraient-elles d’une dynamique qui leur serait propre ? Autant de questions et de problématiques que la collection « EGLISES D’AFRIQUE » entend étudier.


Dernières parutions

Alfred Guy BWIDI KITAMBALA, Les Évêques d’Afrique et le concile Vatican II, 2010.
Sancy Verdi Lenoble MATSCHINGA, Gouverner la cité. Ce que dit la Bible, 2010.
Pamphile AKPLOGAN, L’enseignement de l’Église catholique sur l’usure et le prêt à intérêt, 2010.
Côme KINATA, Histoire de l’Église catholique du Congo à travers ses grandes figures, 2010.
Antoine ESSOMBA FOUDA, Le mariage chrétien au Cameroun , 2010.
Pierre Damien Ndombe Makanga Maya Nguba


Néo-colonialismes politique et religieux :
les Africains face à leur nouvelle indépendance


Essai d’une théologie politique pour l’Afrique
Du même auteur


La notion de la colère de Dieu chez
Hans Urs von Balthasar,
Ed. Peter Lang, Franckfurt am Main, 2009.

Pour un nouveau dialogue intrareligieux entre
L’Afrique et l’Occident chrétiens,
Ed. du centre interdiocésain de Lubumbashi (RDC), 2009.


© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13841-4
EAN : 9782296138414

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Mon peuple meurt à cause de l’ignorance (Os 4,6)
A la défunte Rde Soeur Venantie Kabange qui s’est battue jour et nuit pour la formation des futurs cadres congolais à l’art de réconcilier leur richesse spirituelle avec leur pauvreté temporelle dans les écoles de sa Congrégation (CIMKO), je dédie ce livre.
Préface
Néo-colonialismes politique et religieux : les Africains face à leur nouvelle indépendance. Essai d’une théologie politique pour l’Afrique.
Voilà un ouvrage à la fois original et évocateur que l’abbé Pierre Damien Ndombe Makanga soumet à l’appréciation de ses lecteurs. Il part de trois sources d’inspiration :
- L’ouvrage de Denis Sureau {1} , paru en 2008, dans lequel il examine la question des relations entre communauté religieuse et communauté politique dans le monde occidental moderne, où la sécularisation semble conduire à une inéluctable privatisation de la foi à laquelle le christianisme ne peut consentir. En effet, pour les chrétiens, l’Eucharistie est considérée comme lieu de résistance contre l’imaginaire étatique, alors que la raison séculière est fondée sur la violence entraînant un embarras de choix entre le spirituel et le temporel. Par le biais de l’histoire, cette sécularisation a été transmise à l’Afrique.
- L’article de Bede Ukwuije {2} pose quant à lui la question fondamentale de l’existence d’une théologie politique en Afrique saisie au sens d’une critique sociopolitique de la société et de l’Eglise visant un dialogue constructif entre l’Eglise et l’Etat en Afrique.
- L’ouvrage de William Cavanaugh {3} , Torture et eucharistie , où ce dernier met en exergue le rôle central de l’Eucharistie comme corps du Christ et lieu de résistance, reflète l’idée de la nouvelle théologie des années 50 illustrée par Henri de Lubac qui prônait « l’Eglise corps du Christ » à l’image du corps mystique tel que préconisé au Moyen Age.
Les trois chapitres que compte l’ouvrage de l’abbé Pierre Damien Ndombe Makanga illustrent bien en filigrane le soubassement de ces sources d’inspiration. Considérant le mouvement de l’« Aufklärung » comme lieu de naissance de la raison séculière, l’auteur propose à l’instar du théologien suisse Hans Urs von Balthasar une raison contraire à la logique des Lumières comme pont pouvant réconcilier le théologique et l’anthropologique, l’humain et le divin ou encore la religion et l’Etat : c’est la raison métaanthropologique.
Quelle théologie politique pour l’Afrique noire au regard des réflexions du synode d’octobre 2009 et de différentes tendances théologiques africaines ?
Une Eglise où la communauté ecclésiale et la communauté étatique s’affrontent face à la mauvaise santé temporelle et la bonne santé spirituelle peut-elle être un lieu de résistance ou un modèle de réconciliation du temporel et du spirituel ? Le néo-colonialisme religieux n’est-il pas plus dangereux que le néo-colonialisme politique ? Face à ces questions, l’auteur trouve que la raison métaanthropologique est une réelle source d’une nouvelle théologie politique pour l’Afrique.
En effet, pour lui, l’ecclésiologie mendicitaire et infantilisante caractérisée par l’aide au développement est une colonne vertébrale et une arme principale du néocolonialisme qui maintient le sous-développement de l’Afrique. Mais une ecclésiologie sacramentaire constituerait un chemin vers une nouvelle théologie politique pour l’Afrique. Elle permettrait de faire de l’Eglise d’Afrique une école ou une famille où les Africains pourraient apprendre comment accéder au salut spirituel et temporel. Ceci car « l’Eglise famille de Dieu » est un véritable sacrement de réconciliation du temporel et du spirituel, du théologique et du philosophique, base de la fécondité sociale de cette sacramentalité.
Dans l’ecclésiologie sacramentaire, l’Eglise est considérée non seulement comme « corps du Christ » résistant à l’imaginaire étatique mais aussi et surtout comme une personne qui pense, parle et agit comme on le dit d’une personne responsable de ses actes. Et de ce fait elle devient un modèle à imiter dans la société.
C’est dans cette perspective que l’auteur rejoint la pensée de Hans Urs Von Balthasar pour qui « l’Eglise corps du Christ » est non seulement le lieu spirituel et temporel de résistance, mais aussi un modèle de vie politique à l’exemple du Christ. Il s’agit là du passage de la raison séculière à la raison métaanthropologique que l’auteur conçoit comme un modèle théologico-politique pouvant élaborer la réconciliation du temporel et du spirituel dans l’homme africain. Et c’est dans sa dramatique mission que l’Eglise africaine doit chercher la réconciliation du temporel et du spirituel comme acte de foi dans sa collaboration à l’œuvre de la création. Et dans cette optique, l’homme étant un être imparfait et limité, « ce que l’on attend des chrétiens, c’est donc la résistance et la constance et non la victoire », car la victoire spirituelle et temporelle n’est pas de ce monde. Toutefois, le chrétien africain doit chercher dans sa lutte terrestre pour l’équilibre du spirituel et du temporel dans sa vie à supprimer la raison séculière et la remplacer par la raison métaanthropologique qui exploite tout un imaginaire, fondement de toute cette réflexion.
Et l’imaginaire n’est pas l’illusoire ou le périphérique qui viendrait s’ajouter à une histoire qui serait autarcique. Pour peu qu’on lui donne toute sa force en faisant un détour par d’autres disciplines, l’imaginaire est constitutif d’une culture. Non seulement

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