Saint Yves de Tréguier
274 pages
Français

Saint Yves de Tréguier , livre ebook

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274 pages
Français

Description

Saint-Yves est un prêtre breton du XIII e siècle; il a été canonisé en 1347. L'enquête de canonisation de saint Yves est la source principale à laquelle tous les historiens de saint Yves ont puisé. Elle forme un récit de la vie et des miracles du saint par des personnes qui l'ont connu. Elle constitue également un riche témoignage de la vie quotidienne au Moyen Age. Ce texte, dont il n'existe plus qu'une copie manuscrite en latin et datant de 1887 est conservée à la bibliothèque municipale de Saint-Brieuc et traduit ici en français pour en faciliter l'accès.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2015
Nombre de lectures 22
EAN13 9782336390086
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Paul Le Guillou (traducteur)
Saint Yves de Tréguier
Enquête canonique sur la vie et les miracles d’Yves Hélory de Kermartin qui fut instruite à Tréguier en l’an 1330
Saint Yves de Tréguier Enquête canonique sur la vie et les miracles d’Yves Hélory de Kermartin qui fut instruite à Tréguier en l’an 1330
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-06586-1 EAN : 9782343065861
Jean-Paul Le Guillou (traducteur)
Saint Yves de Tréguier Enquête canonique sur la vie et les miracles d’Yves Hélory de Kermartin qui fut instruite à Tréguier en l’an 1330
Préfaces de Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier et de M. Yves Avril, ancien bâtonnier du barreau de Saint-Brieuc
Avant-propos de M. Patrice Delcourt, président du Fonds Saint-Yves
L’Harmattan
Religions et Spiritualité fondée par Richard Moreau, Professeur émérite à l’Université de Paris XII, dirigée par Gilles-Marie Moreau et André Thayse, Professeur émérite à l’Université catholique de Louvain.
La collectionReligions et Spiritualité rassemble divers types d’ouvrages : des études et des débats sur les grandes questions fondamentales qui se posent à l’homme, des biographies, des textes inédits ou des réimpressions de livres anciens ou méconnus. La collection est ouverte à toutes les grandes religions et au dialogue interreligieux.
Derniers titres parus:
Jean-Marie Vernier,De l’homme à Dieu et retour : propédeutique à la foi chrétienne, 2015. Jacques-Yves Pertin,Justice et gouvernement dans l’Eglise d’après le Registrum Epistularum de saint Grégoire le Grand, 2015. Robert Culat,Méditations bibliques sur les animaux, 2015. Stanislas Longonga,Saint Paul, un apôtre contre les femmes ?, 2015. Han Hyung-Mo,Déconstruction d’une image de Jésus : l’historicité et la nature, 2015. Philippe Beitia,Pour vivre son couple dans la foi, 2014. Jacques Assanvo Ahiwa,Jésus et la maladie dans l’évangile de Jean. Préface de Michèle Morgen, 2014. Rodolphe de Borchgrave,De veritate : vérité et langages de la foi, 2014. Albert Rey,Henri Reymond (1737-1820), évêque constitutionnel de l’Isère (1793-1802), évêque concordataire de Dijon (1802-1820). Préface de Mgr Guy de Kerimel, postface de Mgr Roland Minnerath, 2014. Gérard Leroy,A la rencontre des Pères de l’Eglise, 2014. Véronique Gay-Crosier,Plongée dans l’enseignement social de l’Eglise. Préface du frère Tanguy-Marie Pouliquen, 2014. Martine Digard,Lettre à tous ceux qui cherchent Dieu. Préface de Marguerite Léna, sfx, 2014. Francis Lapierre,L’Evangile oublié (nouvelle édition), 2014. Don-Jean Belambo,La réception de la théorie de l’évolution dans la théologie catholique du XXe siècle. Préface de François Euvé, 2014. Francis Weill,Le jour où Dieu pleurera, 2014. Stanislas Longonga,Pour lire et comprendre les épîtres de Saint Paul, 2014. Fr. Sameer Maroki (o.p.),Les trois étapes de la vie spirituelle chez les Pères syriaques : Jean le Solitaire, Isaac de Ninive et Joseph Hazzaya. Préface de Mariette Canévet, 2014. Anne-Claire Moreau,Peuples, guerres et religions dans l’Amérique du Nord coloniale, 2014. François Orfeuil,Approches de la Bible : un orthodoxe lit des textes. Préface de l’archiprêtre Jean Breck, 2014. Francis Weill,Dictionnaire alphabétique des versets des douze derniers prophètesvol.), (2 2014. Bruno Florentin,La révélation de Dieu et de sa dispensation dans l’évangile de Jean, 2014. Emmanuel Pisani, o.p.,Le dialogue islamo-chrétien à l’épreuve, 2014. Philippe Beitia,Le culte local des Papes dans l’Eglise catholique, 2014. Ataa Denkha,L’imaginaire du paradis et le monde de l’au-delà dans le christianisme et dans l’islam. Préface de François Boespflug, 2014. Fr. Etienne Goutagny (moine de Notre-Dame de Cîteaux),: petitLa manne du désert dictionnaire des noms communs bibliques à la lumière des Pères du désert, 2014.
Saint Yves et le pauvre
Image extraite de Bouchart (Alain),Les grandes croniques de Bretaigne, Paris : Galliot Du Pré, 1514, folio 146 bis
Avant-Propos
1  Nous connaissons tous saint Yves et pourtant il n’a rien écrit et aucun écrivain de l’époque ne nous a transmis quelque chose sur lui. La procédure entamée moins de trente ans après sa mort, en vue de sa canonisation, a permis de recueillir les témoignages de ceux qui l’avaient connu de son vivant. C’est ce manuscrit, en latin, dont une copie nous est parvenue, qui est à la source de tous les ouvrages sur saint Yves.  Né au Minihy près de Tréguier sous le règne de saint Louis, d’une famille d’ancienne noblesse, Yves Hélory de Kermartin y est mort cinquante ans plus tard. Au manoir familial de Kermartin, il reçoit l’enseignement de Jean de Kerc’hoz, son précepteur qui l’accompagne à l’université à Paris. Il a alors environ 14 ans et commence à étudier les lettres et les sciences, la théologie et le droit canon. Déjà il se fait remarquer par sa vie de privation en faveur des pauvres. Il parachève ses études à la prestigieuse faculté de droit civil d’Orléans.  Dix ans plus tard, revenu en Bretagne, il suit à Rennes des cours sur la bible et les sacrements. Remarqué pour ses talents et ses connaissances, l’archidiacre de Rennes lui propose la charge d’official (juge ecclésiastique). Il y restera jusqu’en 1284 puis sera appelé par l’évêque de Tréguier, Alain de Bruc, pour tenir la fonction d’official dans son diocèse d’origine. L’évêque l’ordonne prêtre et lui confie successivement les paroisses de Trédrez et de Louannec. Il reste ainsi au contact des petites gens et va à leur rencontre à pied, ce qu’il affectionne particulièrement.  La charité et la pauvreté sont ses vertus, partageant avec les pauvres tout ce qu’il possède ou ce qu’on lui offre. Comme prêtre, Yves Hélory est un modèle pour les pasteurs. Prédicateur infatigable, il parcourt les campagnes,prêche en breton et permet ainsi à ses paroissiens de comprendre le message de l’Evangile. Il se consacre aussi à l’étude et à la prière. Comme juge, il a à cœur de concilier les parties, réglant les deux tiers des affaires sans jugement avec un sens de la justice sans faille. Comme avocat, le sens de l’équité et la charité dont il fait preuve le conduisent à défendre les pauvres, mettant tous ses talents pour faire triompher leur juste cause.
1 Yves Hélory, prêtre du diocèse de Tréguier, est né un peu avant 1250 au manoir de er Kermartin, à une demi-lieue de la ville de Tréguier. A cette époque, le duc Jean I règnait sur la Bretagne et le roi saint Louis sur la France. 7
 Yves Hélory s’éteint le 19 mai 1303 et ses obsèques à la cathédrale de Tréguier sont l’objet d’une ferveur populaire extraordinaire. Moins de cinquante ans après sa mort, le 19 mai 1347, le pape Clément VI le proclame Saint et déjà ses mérites sont honorés en Bretagne et bien au-delà.  Aujourd’hui, saint patron des professions de la justice et du droit, sa renommée est mondiale et depuis plus de sept siècles, sa mémoire est toujours aussi vivante et vénérée.  Par la traduction de l’enquête de canonisation, Jean-Paul Le Guillou donne la possibilité au plus grand nombre de connaître saint Yves, de prier et méditer à partir des beaux témoignages de ses contemporains sur sa vie et les miracles qui lui sont attribués, dans le contexte de l’époque.  Nous lui exprimons toute notre gratitude.
Patrice Delcourt, président du Fonds Saint-Yves.
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Première préface
 L’enquête de canonisation d’Yves Hélory de Kermartin est un document exceptionnel. Dans son introduction, Jean-Paul Le Guillou en décrit le devenir, sous ses différentes formes : le rouleau présenté au pape ème Jean XXII, le 4 juin 1331, le manuscrit du 14 siècle déposé aujourd’hui à la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc, la première publication du texte latin en 1887 par les éditions Prud’homme et enfin, un siècle plus tard en 1989, la première traduction en langue française réalisée par Jean-Paul Le Guillou, à la demande du père Yves Thomas, alors curé de Tréguier, et imprimée aux frais de la paroisse de Tréguier en peu d’exemplaires.  Réimprimée en 2003, cette traduction est plus que jamais recherchée, non seulement par tous les amis de saint Yves mais aussi par les historiens et tous ceux qui veulent mieux connaître la vie des Bretons ème du Trégor à la fin du 13 siècle. C’est pourquoi il faut rendre hommage à Jean-Paul Le Guillou d’avoir pris l’initiative de cette nouvelle édition en 2015.  On peut multiplier les regards sur saint Yves : personne n’est de trop puisque lui-même a largement ouvert sa porte et admis tant de pauvres en sa compagnie et à sa table. C’est comme évêque de Saint-Brieuc et Tréguier que je peux donner moi-même quelques échos de ma fréquentation d’Yves Hélory de Kermartin.  L’expérience du grand Pardon de saint Yves est fondatrice de cette profonde amitié avec le saint Patron des Bretons. Chaque année, le ème 3 dimanche du mois de mai, des milliers de personnes se pressent sur le passage du reliquaire portant le chef de saint Yves. Certains, suivant la tradition, sont venus à pied de toutes les contrées du Trégor. C’est le regard des gens qui en dit long, même dans un temps « sécularisé » où les événements religieux suscitent parfois une distance convenue, voire une dérision affichée. Rien de tout cela ici, mais plutôt l’intensité du regard au passage du « Saint » et un silence respectueux et même recueilli.  La ferveur populaire ne s’est donc pas démentie depuis ce jour du 19 mai 1303 où l’on conduisit le corps de Dom Yves depuis sa maison de Kermartin, au Minihy, jusqu’en l’église de Tréguier :« Il y avait une grande affluence de gens qui touchaient et baisaient avec une très grande dévotion les pieds et les mains du défunt ». 9
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