Théocratie populiste ou séparation des pouvoirs au Maroc ?
258 pages
Français

Théocratie populiste ou séparation des pouvoirs au Maroc ? , livre ebook

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258 pages
Français

Description

Cet ouvrage met la séparation des pouvoirs au coeur du débat politique au Maroc, sans éviter le dialogue avec les islamistes et les défenseurs de l'Etat-Makhzen. Dialoguant avec les islamistes et les défenseurs de Makhzen, l'auteur propose une réforme de la monarchie marocaine. La réflexion accorde une place centrale au droit et à ses déficits : impunité, justice déficiente, corruption. Pour l'auteur, une monarchie véritablement constitutionnelle doit s'appuyer sur des élites libérales et non multiplier les enceintes théologiques de protection.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2014
Nombre de lectures 33
EAN13 9782336336855
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

monarchie marocaine. L’histoire la justiîe pleinement. Le Maroc
à retenir selon M. Hogga qui afîrme que n’est compatible avec la
Cette réexion accorde une place centrale au droit et à ses déîcits au Maroc : impunité, justice déîciente et corruption. En proposant
Ce texte porte également un message d’espoir et passe en revue
Orthodoxie, Subversion et Réforme en Islam, Ghazali et les Seljuqides
Souveraineté, concept et conit en Occident. La Quête inînie
ISBN : 978-2-343-02248-2 26
Mustapha Hogga
Théocratie populiste ou séparationdes pouvoirs au Maroc ?
Histoire et alternativedémocratique
Histoire et Perspectives Méditerranéennes
Théocratie populiste ou séparation des pouvoirs au Maroc ?
Histoire et Perspectives méditerranéennes Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud Dans le cadre de cette collection, créée en 1985, les Éditions L'Harmattan se proposent de publier un ensemble de travaux concernant le monde méditerranéen des origines à nos jours. Déjà parus Mariam MONJID,L’Islam et la modernité dans le droit de la famille au Maghreb, Etude comparative : Algérie, Maroc et Tunisie, 2013. Tahar RADDAD,La naissance du mouvement syndical tunisien, 2013. Geneviève FALGAS,Les Français de Tunisie de 1881 à 1931, 2013. Ismaïl REGRAGUI,:La diplomatie publique marocaine uns stratégie de marque religieuse ?, 2013. Anis BEN ALI,Le rapatriement des Français d’Afrique du Nord dans la presse. Alpes-Maritimes 1955-1962, 2013. Mohamed CHABANE,Heurs et malheurs du secteur agricole en Algérie, 1962-2012,2013 Hosni KITOUNI,La Kabylie orientale dans l’histoire. Pays des Kutuma et guerre coloniale, 2013. Geneviève GOUSSAUD-FALGAS,Les Français de Tunisie de 1881 à 1931, 2013. Jean BISSON,La guerre en Méditerranée 8 novembre 1942-9 septembre 1943. L’histoire revisitée, 2012. Adel BOUSNINA,Le littoral et le désert tunisiens. Développement humain et disparités régionales en Tunisie, 2012.
Mustapha HOGGA
THÉOCRATIE POPULISTEOU SÉPARATION DES POUVOIRS AU MAROC?
Histoire et alternative démocratique
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-02248-2 EAN : 9782343022482
SOMMAIRE Avant-propos ...........................................................................................9 Introduction ...........................................................................................11 I. Les déterminants du Maroc moderne : continuité et ruptures ............15 1. Restauration du Makhzen et instabilité politique ...................15 2. Les difficultés du régime : putschistes et insurgés .................36 II. Synthèse monarchique et lignes de fracture......................................49 1. Reconstitution du front national : une panacée ? .................. 49 2. Potentialités politiques selon l’histoire...................................56 III. Précarité sociale, valeurs religieuses et attitudes anomiques .......... 67 1. Paupérisation et crise des classes moyennes ..........................67 2. Primat du sacré et emprise de la tradition ..............................71 3. Sociopathologie des Marocains..............................................76 IV. Puissance de l’État-Makhzen ..........................................................83 1. Monarchie, Makhzen et imāmat .............................................83 2. Données géopolitiques fondamentales ...................................96 V. L’alternance, une transition démocratique ? ................................. 107 1. L’alternance : succession dynastique réussie ou transition démocratique ?..........................................................................107 2. Les partis politiques : intégration et recomposition permanentes ..............................................................................115 VI. Misère du droit : le déficit majeur .................................................133 1. Les Années de plomb et la question de l’impunité .............133 2. Impunité et répétition ...........................................................146 3. Droits de l’Homme et citoyenneté........................................ 150 4. Une justice en crise ..............................................................154 5. Corruption, subversion de la loi et ambivalence ................ 158 VII. Séparation des pouvoirs, islamisme et Makhzen ........................ 167 1. Islam, islamisme et démocratie.............................................167 2. Autonomie du Makhzen : que peut le despotisme éclairé ? ...........................................................................179 7
VIII. Pourquoi la séparation des pouvoirs ? ........................................189 1. Un débat nécessaire..............................................................189 2. Dangers de la confusion des pouvoirs et bienfaits de leur Séparation.................................................................................201 3. Libéralisation du monde musulman et Occident ................. 215 IX. Une œuvre de longue haleine ........................................................221 1. La construction démocratique en Occident : patience et longueur de temps.....................................................................221 2. L’élite démocratique au Maroc.............................................231 Postface. La haine des intellectuels .....................................................237 1. Clientélisme et désir d’indépendance...................................237 2. Un conflit idéologique..........................................................242 3. « Votre problème sera immédiatement réglé ».....................245 4. Épilogue : que l’injustice perdure ...................................... 248
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Avant-propos Écrit entre 2008 et 2010, cet ouvrage ne commente ni le Mouvement du 20 février ni la nouvelle constitution. Celle-ci, d’ailleurs, voit sa mise en application indéfiniment reportée en l’absence de textes de loi relatifs à l’art. 14 (droit des citoyens de présenter des motions en matière législative !), à l’art. 15 (droit de présenter des pétitions aux pouvoirs publics), à l’art. 29 (modalités du droit de grève) et même à l’art. 75 (sur la loi de finances) etc… Il est clair que la dyarchie largement en faveur du pouvoir royal persiste et le Makhzen continue d’opérer malgré toutes les balivernes au sujet de sa disparition. Sa capacité manœuvrière est manifestement inaltérable. Il peut aussi persuader les partis apparemment les plus antagoniques de gouverner ensemble (USFP, Istiqlal et RNI ; PPS et PJD) ; il peut aussi les utiliser comme des coupe-feu les uns par rapport aux autres au gré de la conjoncture politique. En 2009, le pouvoir préparait une réédition du FDIC (1963) sous l’appellation du Parti Authenticité et Modernité ; se jugeant menacés par le PAM, les plus radicaux parmi le PJD exigèrent que le Roi se tînt à son rôle d’arbitre, les plus modérés protestant contre l’utilisation que faisait Fouad Ali El Himma de sa proximité du Souverain. Le changement politique intervenu en Tunisie, Égypte et Lybie imposa une autre stratégie. Efficace contre le PJD, le PAM ne pouvait désamorcer le Mouvement du 20 février ; il fallait aussi tenir le maximum d’islamistes à distance du Mouvement. Le PJD attaqua celui-ci à outrance. Jouant un rôle stabilisateur, il redevenait très utile. Une fois au « pouvoir », le PJD ne put donner libre cours à son populisme ; il accepta de bonne grâce les directives royales, contestant l’intermédiation du Makhzen, puis faisant amende honorable. Désormais, c’est le Adl Wal Ihsane qui incarne le changement islamiste « véritable ». À l’affût de toutes les opportunités, celui-ci ne veut s’articuler qu’aux nouvelles forces politiques (Mouvement du 20 février) et ne reconnaît ni la séparation des pouvoirs ni le titre califal du Souverain ni la légitimité des autres partis. Sa stratégie révolutionnaire précautionneuse se fonde sur la perspective d’une paupérisation grandissante des classes populaires et moyennes. Tout dépend donc des performances économiques du gouvernement. 9
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