Violences des dieux
306 pages
Français

Violences des dieux , livre ebook

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306 pages
Français

Description

Troisième volet d'une série sur la philosophie de la violence, consacré à la violence engendrée par les croyances religieuses. Les disputes religieuses, appuyées sur des dimensions éthiques, constituent des prétextes pour justifier une violence. Cette violence repose sur la certitude de posséder la vérité. Après une revue des violences polythéistes, et monothéistes, l'ouvrage tente une réconciliation par un argument épistémologique. L'ouvrage, est également un ouvrage de paix qui s'inscrit dans une quatrième révélation ; celle des hommes de volonté devenant des prophètes.

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Informations

Publié par
Date de parution 02 avril 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782140118296
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gérard Gouesbet
VIOLENCES DES DIEUX
Préface de Keith Moser Postface de Thierry Murcia
OUVERTURE PHILOSOPHIQUE DÉBATS
Violences des Dieux
Collection « Ouverture philosophique » Série « Débats »  dirigée par Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques. Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
La série « Débats » réunit des ouvrages dont le questionnement et les thématiques participent des discussions actuelles au sujet de problèmes éthiques, politiques ou épistémologiques.
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GérardGouesbet
Violences desDieux Préface de Keith MoserPostface deThierry Murcia
Du même auteur Morphôses, Editions Saint-Germain-des-Prés, 1980.
Manifêtes, Editions Saint-Germain-des-Prés, 1984. Generalized Lorenz-Mie theories, avec G. Gréhan, Springer Verlag, 2011. Seconde édition, 2017. Préface de James A. Lock (Cleveland State University) Hidden worlds in quantum physics, Dover Publications, 2013. Préface de J. Bricmont (Université catholique de Louvain) Violences des hommes, L’Harmattan, 2016. Violences de la nature, L’Harmattan, 2016.
© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-16228-7 EAN : 9782343162287
AVERTISSEMENT
Un mot, un syntagme, une proposition, une phrase, un texte... italiqué dénote une citation fidèle, pas ou peu altérée (c’est-à-dire altérée éventuellement de manière mineure, comme par le retrait ou l’adjonction d’une virgule, l’omission de points de suspension censés représenter des lacunes modestes, la modernisation d’une orthographe ou d’une syntaxe, le remplacement de lettres minuscules par des lettres majuscules emphatiques...). J’utilise aussi des guillemets, par paires identiques, une paire ouvrante et une paire fermante, sans blanc entre les guillemets et le texte encadré. Les guillemets possèdent la même fonction que les italiques mais cherchent à dissimuler davantage le texte cité, à le fondre en quelque sorte dans le texte principal, à lui refuser, pour diverses raisons, l’emphase visuelle provoquée par des lettres inclinées. Il peut aussi arriver que les textes cités soient altérés ou très altérés, par exemple par la concaténation de portions de textes épars dans un même ouvrage, ou même dans plusieurs ouvrages, ou modifiant profondément les syntaxes ou les styles, tout en permettant cependant la reconnaissance de textes originaux, de même que l’on peut reconnaître une source vive, bondissant en amont, dans les eaux calmes et plates de l’aval, par l’analyse détaillée d’organismes microscopiques ayant survécu le long du cours. De telles citations sont dénotées par un double jeu de guillemets, deux paires ouvrant l’encadrement, et deux paires le fermant, ou par un triple jeu, le double jeu dénotant une altération plus légère que le triple jeu. À y réfléchir, ces guillemets sont des signes de reconnaissance, dans deux sens du terme, c’est-à-dire en tant que signes distinctifs permettant de reconnaître l’existence de références, et en tant que signes degratitudeenvers les auteurs cités, même morts. Mais, de manière péjorative,ce ne sont que des marques,des étiquettes superflues, de simples indicateurs, en ceci qu’ils n’ajoutent rien à la signification du texte. Et donc, en toute rigueur, ils n’appartiennent pas au texte. Alors, de quel droit s’arrogent-ils le droit, le cas échéant, de fermer une phrase, quand bien même ces guillemets seraient des guillemets fermants ? Aussi, je révoque, en toute certitude, leBon usagequi sanctifie la prétention des guillemets à terminer une phrase. Cette fonction est dévolue au point final conformément à son statut d’êtrefinal, ce qui en fait également le point introductif d’une éventuelle phrase subséquente. Je laisse
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au lecteur le soin de s’adapter à des variantes de cette règle basique en les découvrant au hasard du texte. Au demeurant, l’auteur est maître, même avant Dieu, de sa ponctuation. Finalement, je souhaite prendre part au débat qui appelle à une évolution de la langue française afin qu’elle efface la prééminence du masculin sur le féminin. Dans cette matière, je rejette toute action impulsive, voire "inclusive", toute révolution de celles qui dévorent leurs enfants, et leurs géniteurs. J’en appelle à une transition pondérée et patiente. En ce qui me concerne, je me contenterai d’introduire dans la langue française le genre "neutre" qui lui manque cruellement. Ainsi le mot "homme" dans un syntagme tel que "les violences des hommes... ", où le mot "homme" se réfère aux êtres humains en général, et donc aussi bien aux hommes qu’aux femmes, appartient au genre "neutre" par le contexte. La "neutralisation d’un genre par le contexte" est une façon implicite de résoudre élégamment et économiquement un des problèmes soulevés par l’usage du genre masculin dans la langue française.
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PRÉFACE deKeith Moser, Ph.D. Docteur ès lettres, Mississipi State University
Dans ce troisième volume de sa tétralogie transdisciplinaire examinant les "victoires de la violence" et la "défaite des doux" (Violences de la Nature, p. 9), Gérard Gouesbet tâche de découvrir les racines historiques, théologiques, philosophiques, et sociopolitiques des formes d’agression mortelle liées à la religion organisée. Dans ce livre ambitieux, provocateur et courageux, le physicien renommé renforce sa réputation en tant que philosophe des sciences, épistémologue, et humaniste de premier ordre. Faisant écho aux mêmes soucis éthiques que d’autres penseurs contemporains tels que Michel Serres et Edgar Morin concernant les menaces "damocléennes" sans précédent constituées par la technologie moderne, Gouesbet postule qu’"apprendre à vivre ensemble" est devenu une nécessité dans "le monde religieux de notre temps (qui) est saisi d’une immense tectonique des plaques". Le philosophe est pleinement conscient que l’éradication complète de la violence n’est pas un but réaliste. Néanmoins, il comprend qu’il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de minimiser ce carnage déplorable dans la mesure du possible. En termes simples, jamais les enjeux n’ont été si élevés qu’aujourd’hui. Gouesbet montre qu’il est temps de confronter la dissension religieuse qui continue d’être l’une des plus grandes sources de l’agitation politique à travers le monde. Étant donné que l’annihilation de notre espèce et du reste de la biosphère est une possibilité réelle à cause de la sophistication de nos inventions militaires, le scientifique affirme : "Car ce qui attend le monde à propos du destin de la violence humaine, cela se révélera dans l’avenir, par la disparition de la violence au sein de l’humanité, ou par la disparition de l’humanité même". Malgré les difficultés et les échecs rencontrés sur le chemin de la paix dans le paysage politique actuel dans lequel des gens de fois différentes semblent être plus polarisés que jamais, Gouesbet nous pousse à faire face à tous les obstacles qui empêchent la réalisation d’un monde meilleur. En révélant ses motivations humanistes d’avoir abordé le sujet sensible et controversé de la violence associée à la religion, Gouesbet déclare : "Le philosophe, aujourd’hui comme toujours, écrit parce qu’il crie". Dans Violences des Dieux, il devient apparent que Gouesbet est un humaniste avant
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