Eléments d histoire agricole et forestière
217 pages
Français

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Eléments d'histoire agricole et forestière , livre ebook

217 pages
Français

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Description

Ce livre est un précis d'histoire agricole française. Il étudie l'évolution de l'agriculture en France depuis les origines jusqu'au vingtième siècle, les périodes pré et postrévolutionnaires, les progrès agricoles des dix-neuvième et vingtième siècles, la création de l'enseignement agricole et le rôle de la femme dans l'agriculture. Un "panthéon" des agriculteurs est aussi proposé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 250
EAN13 9782296934924
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eléments
d’histoire agricole
et forestière
Acteurs de la Science
collection dirigée par
Richard Moreau, professeur émérite à l’Université de Paris XII,
Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille I,

La collection Acteurs de la Science comprend des études sur les acteurs de l’épopée scientifique humaine, des inédits et des réimpressions de textes écrits par les savants qui firent la Science, des débats et des évaluations sur les découvertes les plus marquantes et sur la pratique de la Science.

Titres parus

Anne-Claire Déré, La science pour le meilleur et contre le pire. Maurice Javillier, 1875-1855. Note de l’édition, par Richard Moreau. – Préface de Philippe Kourilsky, 2010.
Claude Brezinski, Les images de la Terre. Cosmographie, géodésie , topographie et cartographie à travers les siècles , 2010.
David Hanni, Rencontres avec des guérisseurs. Magnétiseurs, radiesthésistes et rebouteux en Champagne-Ardenne . Préface de Richard Moreau, 2010.
Richard Moreau, Pasteur et Besançon. Naissance d’un génie. Préface de Jean Defrasne, 2010.
Yvon Michel-Briand, Une histoire de la résistance aux antibiotiques. A propos de six bactéries. Avec une lettre de Yves A. Chabbert, 2009.
Thomas de Vittori, Les notions d’espace en géométrie. De l’Antiquité à l’Age Classique , 2009.
René Vallery-Radot, La Vie de Pasteur. Préface de Richard Moreau, 2009.
Jean Dominique Bourzat, Une dynastie de jardiniers et de botanistes : les Richard. De Louis XV à Napoléon III , 2009.
Nausica Zaballos, Le système de santé Navajo. Savoirs rituels et scientifiques de 1950 à nos jours , 2009.
Roger Teyssou, Une histoire de l’ulcère gastro-duodénal. Le pourquoi et le comment , 2009.
Robert Locqueneux, Henri Bouasse. Réflexion sur les méthodes et l’histoire de la physique , 2009.
Etienne Mollier, Mémoires d’un inventeur. De la photographie 35 mm au rétroprojecteur (1876-1962). Préface et épilogue, par Suzanne Séjournant-Mollier, 2009.
Jérôme Janicki, Le drame de la thalinomide. Un médicament sans frontières (1956-2009) , 2009.
Yves Delange, Plaidoyer pour les Sciences naturelles. Dès l’enfance, faire aimer la nature et la vie. Introduction : Pro natura , par Richard Moreau, 2009.
Suite des titres de la collection à la fin du livre
Jean Boulaine, Richard Moreau, Pierre Zert


Eléments
d’histoire agricole
et forestière


L’Harmattan
Aux agronomes et aux forestiers inconnus


© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12054-9
EAN : 9782296120549

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Présentation
L’évolution de l’agriculture en France s’est étalée sur des siècles, au cours de phases longues, comme l’établissement des paysages et des règles de culture de l’Ancien Régime (bocage et openfield, rotations biennale et triennale), ou brèves (quelques années à quelques décennies), au cours lesquelles se produisirent des innovations rapides comme l’introduction de végétaux d’origine américaine au seizième siècle (maïs, pomme de terre), le renouveau forestier après 1820, l’introduction de la faucheuse tractée en 1855…, sans oublier la Révolution de 1789 ! Les mauvaises années climatiques entraînèrent des disettes, dont la dernière intervint en 1846.
La première partie de l’ouvrage, générale, traite de l’évolution de l’agriculture dans l’histoire de la France. Une seconde partie s’intéresse avec plus de détails aux périodes pré-révolutionnaire et post-révolutionnaire. La dernière examine l’accélération des progrès en matière agronomique au dix-neuvième siècle, la création de l’enseignement agricole en France, le rôle de la femme dans l’agriculture et ce que l’on peut appeler une « mise en gloire » des agriculteurs. Le livre s’achève par des éléments d’histoire forestière. Certains chapitres sont repris d’anciennes publications, d’autres sont nouveaux. Le texte des premiers a été refondu pour éviter les redondances et assurer la cohérence éditoriale du tout. Certains chapitres comportent en annexe des « lectures », pour reprendre un terme et une présentation utilisés autrefois dans les ouvrages pédagogiques. Elles sont consacrées à des thèmes peu connus ou à des anecdotes le plus souvent inédites {1} . La participation de chaque auteur est indiquée par des notes. L’ensemble a été révisé et mis en page par Richard Moreau, directeur de la collection.
R.M.
Première partie Essai sur l’histoire agricole de la France {2}
De la Préhistoire à l’arrivée des Romains

On peut fixer arbitrairement le début de l’exploitation organisée de la nature vers l’an – 8.000. Dès ce moment, on trouve des squelettes de chien avec ceux d’hommes dans les gisements archéologiques. La France devait compter un peu plus de dix mille habitants et la forêt occuper environ 90 pour cent du territoire. Les cinq à six millénaires qui précédèrent la période historique furent marqués par des événements considérables.
1 – Stockage des productions : il était nécessaire pour conserver les semences et répartir la consommation entre les récoltes. L’invention de la poterie fut déterminante pour les liquides qui devaient fermenter, pour la cuisson des viandes et la fabrication des fromages. Ces événements, impossibles à dater et à situer dans le temps, eurent des inventeurs anonymes. Le salage et le traitement par la fumée furent des solutions techniques pour le stockage des viandes. Beaucoup de procédés inventés à ces époques reculées sont encore en usage.
2 – L’araire et l’attelage : les gravures rupestres du mont Bégo, à la frontière italienne, attestent que le travail du sol était déjà pratiqué avec un attelage de boeufs sous un joug. C’est le boustrophédon. Il permettait de travailler des terres relativement lourdes, de le faire vite et de couvrir tout le champ.
3 – Le bétail : les bovidés et les ovins accompagnaient le porc et le chien, animaux utiles. Les volatiles étaient peu diversifiés.
La colonisation, dans l’Est, la transmission de techniques agricoles sur les côtes sud, se firent sans doute sporadiquement. Localement, ce fut un bouleversement du monde rural, mais rien ne permet de dire qu’il fut général. Les premières traces d’élevage remontent à – 6.500 au moins. Vers – 4.500, des cultures étaient pratiquées dans la vallée du Rhin sur les sols sablonneux et sur des sols peu épais, sur calcaires comme sur les sols plus légers des rebords des plateaux du Bassin parisien. Le défrichement par le feu était relativement facile : des peuples colonisateurs venus de la vallée du Danube et pratiquant les techniques du croissant fertile, s’installaient et brûlaient la végétation quand elle était suffisamment sèche. Les sols libérés et sommairement défrichés étaient cultivés quelques années de suite en céréales : avoine, orge, épeautre, blé et millet, jusqu’à épuisement de leur fertilité. C’était l’assolement celtique décrit par Gasparin (1843), avec déménagement des lieux et installation plus loin quand la production baissait trop. Sur les côtes méditerranéennes au contraire, un transfert de technologies se fit par l’intermédiaire de navigateurs commerçants. Venus du Proche-Orient, ils initièrent les peuples locaux aux techniques agricoles. Les céréales et les légumes étaient appréciés par ces populations adonnées à l’élevage et pratiquant la chasse et la pêche. A l’Age du Bronze (vers – 2.500), apparurent la charrue primitive (araire), l’attelage des boeufs qui permit la mise en culture de terres relativement riches en éléments fins (limons et argiles), donc plus fertiles et plus capables de retenir l’eau. L’élevage pour la laine et le lait se développa ainsi que celui des animaux de basse-cour. Le porc était domestiqué depuis longtemps. Le chou, le millet, le pois, l’oignon étaient cultivés. Les céréales se perfectionnaient et le blé était

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