L écologie ou La passion du vivant
293 pages
Français

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L'écologie ou La passion du vivant , livre ebook

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Description

Ce livre retrace la réflexion en constante évolution d'un homme de terrain que son attachement à la terre et son amour des autres ont progressivement amené à lutter pour la sauvegarde du patrimoine de son pays, tout en s'engageant en politique pour la souveraineté de la Martinique et la libération de son peuple.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 96
EAN13 9782336253718
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de Copyright Page de titre Remerciements Préface Avant-propos UNE ENFANCE MARQUÉE PAR LA TERRE ET LES EXPLOITS GUERRIERS PREMIÈRE PARTIE - DE LA CONSCIENCE NATIONALE MARTINIQUAISE À LA CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE
Chapitre premier - UNE IMPLICATION LOCALE EN SYNERGIE AVEC MES ACTES ET MA VISION MAOÏSTE DE LA LUTTE Chapitre 2 - UN ENGAGEMENT NATIONALISTE BASÉ SUR LA TERRE ET L’ÉCOLOGIE Chapitre 3 - UNE CONCEPTION RÉDUCTRICE DU NATIONALISME EN OPPOSITION AVEC MA VISION D’ÉCOLOGISTE
DEUXIÈME PARTIE - MES GRANDS COMBATS ÉCOLOGIQUES
Chapitre premier - L’AS SAUPAMAR, UN OUTIL DE LUTTE MAJEUR POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE MARTINIQUAIS Chapitre 2 - L’AS SAUPAMAR, UN ESPACE DE SOUVERAINETÉ, DE RÉFLEXION ET D’ÉDUCATION
TROISIÈME PARTIE - VERS L’ÉCOLOGIE POLITIQUE
Chapitre premier - UNE VISION CARIBÉENNE ET PLANÉTAIRE DE L’ÉCOLOGIE POLITIQUE Chapitre 2 - DE L’UTOPIE À LA RÉALITÉ : LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET SOLIDAIRE DE SAINTE-ANNE
QUATRIÈME PARTIE - L’ÉCOLOGITUDE
Chapitre premier - UNE NOUVELLE CONCEPTION DU MONDE Chapitre 2 - DANS LA PRATIQUE : EN MARTINIQUE ET DANS LE MONDE
Épilogue ANNEXES
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296050549
EAN : 9782296050549
L'écologie ou La passion du vivant

Garcin Malsa
Remerciements
Je remercie mes compagnons politiques Marcel Bourgade, Marcellin Nadeau et Claudette Duhamel qui, grâce à leurs conseils et leur soutien, m’ont permis de retracer dans ce livre le long cheminement qui m’a conduit à faire de l’écologie la pierre angulaire de ma vision du monde que j’exprime dans le concept d’écologitude.

Merci aussi à toutes celles et à tous ceux qui ont toujours été à mes côtés dans mes luttes et sans lesquels rien n’aurait été possible.
Préface
Écologie d’une conscience par Patrick Chamoiseau, prix Goncourt 1992

Aucune analyse rationnelle ne saurait expliquer pourquoi, dans l’année 1913, sur une habitation du Nord de la Martinique, surgit un négrillon qui, quelques temps plus tard, deviendrait Aimé Césaire. Même dimension quasi-miraculeuse pour les surgissements que représentèrent Fanon, Glissant ou Saint-John Perse.
L’éclat de conscience et de vision qui va caractériser Garcin Malsa est du même ordre dans le champ politique. C’est pourquoi cet ouvrage est précieux : il décrit le cheminement inattendu d’une conscience, les conditions de sa cristallisation, ses assauts contre les ombres, ses doutes féconds, ses combats incessants, sa lente maturation...
La conscience n’a jamais été la plus grande part de l’esprit. Elle en est au contraire la plus tardive, la plus petite, surtout la plus fragile. Ce qui est vrai pour un esprit humain l’est aussi de l’esprit collectif. Notre part de lucidité et de conscience est constituée par ceux qui se battent pour une Martinique souveraine, capable de décider de ses interdépendances et de vivre en plénitude son équation singulière au monde ; par ceux qui, sans trembler, sont capables de la voir exister souveraine dans le monde et de croire sans hésiter en elle. C’est pourquoi ceux-là sont les moins nombreux tout en étant les plus précieux. C’est pourquoi ils sont les plus puissants tout en étant les plus fragiles. Et c’est pourquoi ils sont miraculeux car le poids des aliénations et des dominations silencieuses est tel, que le plus petit éclat de lucidité ou de conscience dans notre situation relève de l’impossible. Ainsi, par sa trajectoire même, Garcin Malsa témoigne d’un impossible.
Et c’est la vie de cet impossible que décrit cet ouvrage. J’ai pris plaisir à le lire non comme une simple biographie politique ou des mémoires d’un grand militant, mais comme on se pencherait sur un donner-à-voir des équilibres d’un écosystème. Comme on tenterait de deviner l’écologie d’une conscience en pays dominé. Les écosystèmes (ceux de la nature comme ceux de l’esprit) sont tellement complexes, composés d’une interaction de tellement de forces complémentaires et antagonistes, qu’ils représentent toujours de petits miracles inexplicables, non maîtrisables, dont il nous faut tenir compte et que nous devons apprendre à connaître, comprendre et respecter. Ce livre qui nous permet de mieux connaître et mieux comprendre Garcin Malsa devrait nous amener à mieux le respecter, c’est-à-dire : à mieux nous respecter nous-mêmes, notre pays et les valeurs auxquelles nous ne devons ni ne pouvons renoncer.
Le parcours de Garcin Malsa, de sa naissance à Sainte-Anne jusqu’à son action politique d’aujourd’hui, de la création de l’Assaupamar 1 à celle du Modemas 2 , est le fruit d’une interaction aussi complexe que celle d’un écosystème. Il nous donne à voir l’esprit d’un Martiniquais qui d’emblée s’est placé du côté de la conscience, qui jamais n’a fréquenté un quelconque renoncement à la dignité et à la liberté, et qui, dans le même balan, a su se montrer visionnaire. Son combat pour l’identité, la responsabilité et, finalement, la liberté de notre peuple, s’est d’emblée placé sous le signe d’un rapport attentif, respectueux, visionnaire à la nature. En précurseur, il a d’emblée articulé sa conscience sur un rapport écologique, donc ouvert et complexe, à la nature. Il s’est donc d’emblée situé dans ce qui devient aujourd’hui le combat commun de tous les peuples, de toutes les nations, de toutes les identités de la terre : s’accorder à l’environnement. Il ne s’est ainsi jamais isolé mais tout de suite situé dans ce qui allait être le lieu de partage et de rassemblement majeur et ultime. Car si la nature est le socle de tout ce qui est vivant, le vivant (la vie même) est au principe ultime et fondamental de la nature.
Garcin Malsa l’a toujours su.
La liberté réclamée pour le peuple martiniquais s’est donc faite à travers lui au nom de la liberté de tous les peuples et au nom de ce que la liberté a de plus fondamental, de plus ouvert et de plus généreux.
Sauver le socle naturel, sauver la terre aujourd’hui menacée, sauver l’espèce humaine qui devra se trouver une plus juste place dans de nouveaux écosystèmes, est aujourd’hui l’urgence de tous. Les peuples du monde rejoignent par là le peuple martiniquais qui, depuis tant d’années, lutte et cherche sa juste place dans l’écosystème des dominations libérales et des usures identitaires. La trajectoire de Garcin Malsa nous enseigne que le combat est le même.
Et voici ce qu’il nous a appris :
Que là où les cultures et les identités sont respectueuses de leurs équilibres et de leurs échanges, il ne peut y avoir d’atteinte majeure à la nature. Que là où la nature est offensée, où les biotopes sont déraillés par des vues mercantiles, il ne peut y avoir le moindre respect des peuples, de l’humain, ni même d’une maille d’attention pour ce qu’est vraiment la liberté. Que là où l’écologie devient un souci secondaire, la liberté dégénère en libéralisme. Que là où les peuples sont dominés, bafoués, plongés dans des syndromes d’assistanat et de dépendance, la terre elle-même n’a plus d’avenir. Et le vivant non plus.
Tout est lié.
Garcin Malsa l’a su d’emblée.
Il l’a su dans l’intuition, il l’a su dans l’action, dans l’action qui devine, dans la pensée-action qui cristallise une démarche politique. L’urgence a toujours été telle, qu’il a fallu agir sans cesse, sauvegarder rapidement, protéger sans attendre, faire des choix, se tromper, mais en fin de compte, garder le juste cap : celui qui dit qu’on ne peut faire l’économie de la dignité ou de la liberté d’aucun peuple, d’aucune culture, d’aucune identité, et qu’une mangrove saccagée, une rivière offensée, saccage et offense l’univers tout entier, et offense tous les peuples, et offense chaque personne, et menace chaque conscience. Garcin Malsa l’a su là même et bien mieux que nous tous.
Avant-propos
À l’heure où les idéologies classiques s’effritent, où la violence et la peur s’installent sur la planète, prenant le pas sur l’espoir en un monde meilleur, où l’humanité se trouve sans repère dans un monde en plein désarroi, y a-t-il encore des raisons d’espérer en l’avènement d’une société fondée sur une association entre la justice sociale et le respect de tous les écosystèmes de la planète ?
Qu’attendre désormais de ce monde sans boussole, qui, tel un bateau ivre, génère jour après jour exclusions, haines, famines, guerres et destructions de toutes sortes ? Un monde qui, depuis quelques décennies, est invité à se plier aux exigences du modèle de développement occidental, à cette pensée unique qui uniformise, transforme tout en

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