Le chasseur de Braconniers
152 pages
Français

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Le chasseur de Braconniers , livre ebook

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Description

Comme l’'explique André Germain, “depuis 1951 j'’étais tenu de noter chaque jour le compte-rendu de mes activités journalières jusqu'’en 1988 date de mon départ en retraite ”. Quelle bonne idée il a eu là ! Grâce à cela voici un livre qui nous livre la vie de la Sologne, de la chasse, des grandes propriétés, le caractère des hommes, truffés d'’histoires, toutes vraies, d'’anecdotes, d'’interventions courageuses, -il s’est fait tirer dessus-, de personnages hauts en couleur: Mimile le roi du collet qui revendique la légion d'’honneur, les fesses d'’Adèle, Albert et les renards, reçu à coups de gourdins amuit par des bravos, un empereur en Sologne (Bokassa), pour la quatrième fois j’'essuie un coup de feu…, et bien d'’autres encore. Plus de trente ans dans les forêts solognotes, ça vaut le détour de lecture ! “ Nous étions un certain nombre de chasseurs dignes de ce nom à reprocher à Monsieur Germain son intransigeance concernant la réglementation de la chasse. Suite à son départ à la retraite, nous l'’avons regretté car un vide s’est produit concernant le respect de la chasse et des propriétés. Malgré son grand âge, continuellement, il est dans la nature, celle qui a toujours été son domaine. ” (Serge Duvoux)


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 décembre 2012
Nombre de lectures 23
EAN13 9782365729864
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mes débuts chez les Saint-Hubert, ma première sortie
À la démobilisation, présenté au directeur de la fédération des chasseurs du Loir-et-Cher, on m’avait demandé d’attendre mes vingt-cinq ans, âge minimum requis pour pouvoir être assermenté, condition indispensable pour exercer cette profession. La promesse faite cinq ans auparavant fut tenue, je rentrai en fonction en juillet 1951. La fédération me demanda de mettre un terme à la boxe. Je refusais donc quatre combats professionnels : un à Paris, deux en Belgique et un au Luxembourg. La sagesse fut-elle bonne conseillère ?
Ce choix me fit parcourir les bois et les plaines à la recherche des braconniers plutôt que les rings. Le début fut dur, le sport me manquait et j’eus la tentation de regagner Courbevoie pour retrouver le ring. Mais le rêve que je nourris sais depuis de si longues années s’était concrétisé: Je serais un Saint-Hubert digne de ce nom !
Ma première mission…
Dès mes débuts de garde fédéral, je suis devenu trè s méfiant. Il me fut raconté que des gardes fédéraux se trouvaient de mission en Sologne . Invités à prendre un café chez un propriétaire, l’un deux raconta que le lendemain il avait un braconnier à prendre à la première heure sur la commune de Oucques, en Bauce en précisant le lieu. Coïncidence, ce propriétaire qui recevait les gardes était ami avec le propriétaire du lieu où étaient tendus les pièges, Après le départ des gardes fédéraux le téléphone fonctionna pour prévenir le braco. Cela a été pour moi une leçon de méfiance que je n’ai jamais oublié!
Les Saint-Hubert avaient une réputation qui inspirait plutôt la crainte. Je craignais de ne pas être à la hauteur. Je fus rassuré dès ma première surveillance nocturne…
Je me trouvais donc en surveillance de nuit en forê t domaniale de Montrichard en compagnie d’un collègue qui exerçait depuis une dizaine d’années.
Soudain vers 23 heures, un coup de feu…
C’est en direction du Chêne au Loup ! dis-je au collègue.
Cette forêt n’avait pas de secret pour moi, enfant je l’avais parcourue de long en large avec mon grand-père et mon père. Nous nous dirigeâmes vers l’endroit en provenance du coup de feu et restâmes postés en observation en bordure de forêt. Il y avait du côté du chemin forestier la ferme dite du « Chêne au Loup » exploitée par un braconnier notoire et une aitre ferme: « la Verrerie ». Or, à cet endroit, se trouvait une immense plaine bordée par la forêt domaniale, riche en grands animaux : cerfs, biches, chevreuils et sangliers. Dans la plaine qui abritait la ferme de « la Verrerie » était impl antée une longue haie très fournie en végétation. À 23h30, une deuxième détonation, nous la localisâmes à l’extrémité de la haie. Le collègue n’avait aucune réaction, je lui proposais de nous séparer et de longer la haie de
chaque côté.
T’es fou ! On va se faire flinguer comme des lapins, faut pas bouger » répondit- il.
Très vite je réagissais et lui lançais
Moi j’y vais !
Il ne bougea pas et resta planqué dans le fossé. Je longeais la haie à pas comptés avec la conviction que j’allais surprendre les bracos qui d evaient se trouver à l’affût, embusqués dans la haie. Arrivé à l’extrémité je perçus la faible lueur d’une cigarette. Novice que j’étais... un braco ne fume pas la nuit !
Tête baissée je fonçais sur la lueur, autrement dit dans les épines noires, j’en ressortis avec un cordon de mèche qui brûlait à petit feu sur lequ el étaient fixés des pétards destinés à effrayer les animaux qui se rendaient au gagnage* d ans les récoltes. Mais j’avais aussi la tête et les mains ensanglantées…
De retour vers le collègue je le vis très gêné, il ne savait que dire. C’était ma première sortie nocturne, j’avais eu peur de ne pas être à la hauteur mais à l’issue de cette première sortie je fus rassuré, je savais que je serais apte à exercer cette profession sans complexe.
En mission dans le Vendômois
Résidant à Vineuil, non loin de Blois, on m’envoyai t à bicyclette faire des contrôles de permis dans le Vendômois. Plus tard j’ai été nommé pour y exercer. Le secteur était constitué de douze communes. Étant célibataire à ce tte époque, j’habitais rue Sanitas à Vendôme chez les beaux-parents du Directeur de la Fédération des Chasseurs. Je me suis employé à mettre de l’ordre en ces lieux et bien sûr tout le monde n’a pas apprécié. Il y avait autour d’Épuisay une bande de dangereux bracos qui « chassaient » sans respecter, ni les territoires, ni les animaux. Les propriétaires gard aient le silence de peur de représailles : incendies, vaches tirées au fusil, etc.
Lorsque je me suis présenté aux adhérents de la Fédération des chasseurs je leur ai assuré qu’ils pourraient compter sur moi. J’ai tenu mon engagement !
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