Production vivrière et sécurité alimentaire en Côte d Ivoire
272 pages
Français

Production vivrière et sécurité alimentaire en Côte d'Ivoire , livre ebook

272 pages
Français

Description

En Côte d'Ivoire, la disponibilité des produits vivriers dans les centres urbains n'est pas toujours garantie. Celle-ci se heurte aux questions des moyens de transport, aux facteurs de risques d'altération des produits, à la distribution et également aux systèmes mondiaux de régulation du vivrier. L'accent est mis aussi sur l'invasion des centres urbains par des produits alimentaires importé à bas prix, au détriment d'une production locale.

Découvrez toute la collection Harmattan Côte d'Ivoire en cliquant ici !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 3 893
EAN13 9782296476653
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PRODUCTIONVIVRIÈRE
ETSÉCURITÉALIMENTAIRE
ENCÔTED’IVOIRE©L’Harmattan,2011
5-7,ruedel’École-polytechnique;75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f
ISBN:978-2-296-55925-7
EAN:9782296559257Sous la direction de
CélineYolandeKOFFIE-BIKPO
etAxelDésiréDabiéNASSA
PRODUCTIONVIVRIÈRE
ETSÉCURITÉALIMENTAIRE
ENCÔTED’IVOIRE
Préface de Jean-Louis CHALEARDComité scientifique
AKIBODEAyechoroAntoine,Professeur titulaire de géographie, université
deLomé
ALOKO N’GUESSAN Jerôme, Professeur titulaire de géographie,
Université d’Abidjan-Cocody,
CHALEARD Jean Louis, Professeur titulaire de géographie, Université de
ParisIPanthéon-Sorbonne,
KOBY ASSA Théophile, Maître de conférences de géographie, Université
de cocodyAbidjan
Réalisation des figures et harmonisation graphique de l’ouvrage par
KONAN Kouadio Eugène, Institut de Géographie Tropicale, Université de
Cocody-Abidjan
― La population de l’année 2007 en Côte d’Ivoire a été obtenue par le
calcul du taux d’accroissement moyen annuel 75-88 et 88-98. La moyenne
des résultats de ces deux périodes a été considérée comme le taux
d’accroissement moyen annuel de 1998 à 2007.
― 665,957FCFA égale à 1 euro
Liste des auteurs
KOFFIE-BIKPOCéline Yolande
NASSADabiéDésiréAxel,
KOUMANKoffiMouroufié
ANOHKouassiPaul etOuataraOumar
DOUKAAnneMarcelle
GOGBE Téré etATTAKoffi
TAPEBidiJean
KONANKouadioEugène
KOFFI–DIDIAAdjobaMarthe
KASSI-DJODJOIrène
HAUHOUOTAsseypoCélestinPaulPréface
Jean-LouisCHALEARD
Professeur titulaire de géographie
UMRPRODIG
UniversitéParis 1Panthéon–Sorbonn e
Il faut saluer l’initiative de Céline Yolande Koffié-Bikpo et d’Axel
Désiré Dabié Nassa qui ont dirigé cet ouvrage sur«Sécurité alimentaire et
approvisionnement des produits vivriers en Côte d’Ivoire », et auquel ont
participé de nombreux collègues de l’Institut de Géographie Tropicale de
l’université deCocody-Abidjan.Si j’ai accepté l’honneur qu’ils m’ont fait en
me demandant cette préface, c’est en raison de l’intérêt de l’ouvrage qui
aborde un thème important et d’actualité en Afrique subsaharienne,
particulièrement enCôte d’Ivoire.
Certes, les questions de sécurité alimentaire et de ravitaillement des
villes ont été déjà longuement débattues dans le sous-continent. Mais si les
tendances de fond demeurent, ces questions ont pris une singulière acuité
avec la crise alimentaire mondiale de 2007-2008.À cela s’ajoutent, dans le
cas de la Côte d’Ivoire, les conséquences des troubles politiques qui
affectent le pays depuis presque une décennie.Ces bouleversements récents
nécessitent autant de revisiter un certain nombre de thèmesanciens que de
s’interroger sur la capacité des populations à réagir aux «crises » qu’elles
subissent, que ces dernières viennent des effets de la mondialisation, comme
la hausse des denrées vivrières sur les marchés mondiaux, ou de conflits
internes.
J’ajouterai que ce livre témoigne aussi de la vitalité de la recherche
géographique en Côte d’Ivoire, en dépit des difficultés matérielles que
peuvent connaître les chercheurs et enseignants-chercheurs sur le terrain, et
que ce n’est pas un de ses moindres intérêts.
L’ouvrage est un recueil d’articles où chaque auteur traite un sujet à
l’échelle nationale ou locale. Des questions sont abordées plusieurs fois,
sous des angles différents et avec parfois des opinions divergentes.Mais ces
répétitions et ces divergences ne doivent pas dérouter le lecteur, car elles
témoignent de la complexité des sujetsabordés et apportent des pièces à des
débats qui ne sont pas clos.Aussi, me garderai-je de faire un résumé du texte
ou d’en reprendre les parties, qui sont présentées en introduction.Je relèverai
plutôt quelques lignes de force qui à mon avis se dégagent et qui témoignentd’une volonté de la part des auteurs d’aborder toutes les facettes de la
question alimentaire, de faire le point sur la situation actuelle mouvante et
d’apporter des éléments d’information aux décideurs pour qu’ils agissent en
connaissance de cause.
On sait que la Côte d’Ivoire, pays longtemps peu urbanisé, se
singularise par la rapidité de la croissance du nombre de ses citadins depuis
les années 1950. Alors que la décennie 1980 et le début des années 1990
avaient vu le mouvement se ralentir, les événements de la décennie 2000 ont
eu pour effet, semble-t-il, une reprise très nette de la croissance urbaine, en
particulier àAbidjan qui approcherait les 5 millions d’habitants.Dès lors, la
question du ravitaillement des villes devient particulièrement aiguë et
difficile à résoudre, tant à cause de la rapidité de l’urbanisation que du poids
de la métropole abidjanaise. Certes, on peut redouter l’insuffisance de la
production.Mais plusieurs auteurs font observer que les difficultés viennent
moins de la disponibilité en aliments que de l’accessibilité de ceux-ci, soit
que les réseaux de transport ne permettent pas d’aller chercher les denrées
qui pourrissent dans les champs, situation ancienne et qui perdure, soit que
les populations urbaines appauvries par des années de chômage et de baisse
des revenus n’aient pas les moyens de les acheter.C’est ainsi souligner que
la situation actuelle dépend d’une multitude d’éléments à analyser et que les
évidences sont à reconsidérer.
Les auteurs confirment, contrairement à certaines idées reçues, que
l’alimentation dans les villes ivoiriennes est, au moins en partie, à base de
produits nationaux. Si plusieurs textes insistent sur le poids de la
consommation croissante de riz, certains soulignent l’importance du manioc,
de l’igname, de la banane plantain dans les repas des citadins.Au demeurant,
le riz est une céréale produite et consommée dans les campagnes ivoiriennes,
singulièrement dans la moitié ouest du pays. Les producteurs connaissent
ainsi les plantes à cultiver pour les villes, qui font partie de leur stock
familier. La principale question est celle des importations massives de riz
depuis plusieurs années. Cela justifie qu’un article entier y soit consacré et
que plusieurs autres l’abordent, tous soulignant le rôle du politique en ce
domaine. Depuis la fin des années 1970, la Côte d’Ivoire a choisi de
développer ses cultures d’exportation (et au premier rang le cacao), au
détriment des cultures vivrières, en important des céréales achetées très peu
chères sur les marchés mondiaux, en raison des cours déprimés. Cette
politique délibérée avait certes sa logique : approvisionner à bas prix les
citadins et assurer ainsi la paix sociale en ville ; fournir des devises grâce
aux taxes prélevées sur ces denrées à l’importation ; et sans doute d’autres
causes, dont certaines relèvent du clientélisme ou sont difficiles à démêler
comme le suggère la communication sur le riz. Mais ce choix a provoqué
une augmentation massive des importations de la céréale et une dépendance
forte à l’égard des marchés extérieurs, dont les effets catastrophiques se sont
8fait sentir en 2008 après la flambée des cours mondiaux des denrées
alimentaires de début 2007 à 2008. Dans ce contexte, l’intérêt des articles
présentés est double : d’abord mettre en évidence les conséquences des choix
politiques et le poids des marchés internationaux sur la sécurité alimentaire ;
ensuite, et peut-être surtout, montrer les capacités de production
considérables du pays et la réponse des consommateurs qui ont reporté leurs
achats sur d’autres productions vivrières locales comme l’illustre clairement
l’évolution de la consommation de nourriture en 2008 àDivo.
En dépit de la concurrence des importations, comment les agriculteurs
ivoiriens arrivent-ils à produire pour les villes ? La tonalité des réponses
varie selon les articles, reflet de la diversité des situations analysées. Si
certains auteurs soulignent les handicaps et les faiblesses techniques de la
production, plusieurs relèvent aussi le dynamisme des agriculteurs qui ont su
développer des cultures pour les marchés urbains. C’est particulièrement le
cas autour d’Abidjan où la culture du manioc est devenue plus rentable que
celle du café o

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents