Synthèse du transformisme - Description élémentaire de l évolution universelle
106 pages
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Synthèse du transformisme - Description élémentaire de l'évolution universelle , livre ebook

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Description

CYCLE DES TRANSFORMATIONS ASTRONOMIQUES ET MÉCANIQUES DE LA MATIÈREI. Pour démontrer l’unité de la matière et son évolution nous avons recours à des preuves tirées de l’astronomie, de la physique, de la chimie, de la géologie et de la mécanique.Nous prendrons, dans chacune de ces sciences, des vérités positives prouvées expérimentalement, nous les comparerons entre elles et nous en tirerons notre conclusion, c’est-à-dire la preuve de l’évolution mécanique de la matière.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346033249
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
A LA MÉMOIRE DE MON PÈRE
 
VICTOR COULON
 
Mon premier Maître et mon meilleur Ami.

RAIMOND COULON. Val-de-la-Haye, 1 er mai 1892.
 
 
Etres chéris dont la mort a touché le front, il nous plaît de penser que vous pouvez ressentir encore l’affection que nous vous gardons au fond de nos cœurs et que votre. pensée radieuse ne s’est pas éteinte pour jamais, alors que se conservent éternellement dans l’éther infini les vibrations de l’étoile qui luit aux cieux. » — Edm PERRIER.
Raimond Coulon
Synthèse du transformisme
Description élémentaire de l'évolution universelle
PRÉFACE

*
* *
Une chose frappera certainement le lecteur de ce livre : c’est sa forme.
Elle est une conséquence des circonstances particulières qui lui ont donné la vie. Aussi, croyons-nous devoir en dire quelques mots.
Cette entrée en matière aura l’avantage de faire connaître immédiatement le but de l’ouvrage, et de montrer, une fois de plus, qu’il ne faut jamais introduire la passion religieuse dans les questions scientifiques.
Nous traversons une époque d’inquiétude physique et morale dont le caractère devrait imposer à tous une extrême prudence. Les confusions de pouvoir, entre les trois grandes provinces du savoir humain qui s’appellent la Science, la Philosophie et la Théologie, amènent promptement des conflits regrettables. Les hommes qui les provoquent habituellement feraient mieux de se rappeler que, si on doit laisser à Dieu ce qui est à Dieu, il n’est ni juste ni prudent pour eux d’essayer d’enlever à César ce qui appartient à César.
La théorie de l’évolution de la matière ou le transformisme, pour la désigner par un mot universellement adopté, a toujours été poursuivie par ceux qui se sont donnés la mission de défendre le trône et l’autel.
Tant que la science s’est bornée à enregistrer des faits et à les cataloguer sans commentaires, elle est demeurée à peu près libre ; mais aussitôt qu’elle a voulu utiliser ses connaissances en établissant des comparaisons, dès qu’elle a voulu unifier ses principes et rechercher les lois primordiales de la matière, alors s’est dressée en face d’elle la formidable coalition de tous les représentants du droit divin.
Bientôt sont venus se grouper autour d’eux les gens qui ne veulent à aucun prix laisser restaurer le vieil édifice où ils s’abritent. Ils préfèrent sans doute être prochainement écrasés sous ses ruines.
Entre la science progressive et l’autorité théocratique immuable, la lutte prit rapidement, mais à tort selon nous, un caractère de violence qui s’accentue de plus en plus.
Aujourd’hui, on croirait que tout essai de vulgarisation est immédiatement signalé à de certains centres qui, suivant les circonstances, l’étouffent sans bruit ou le font réfuter comme ils peuvent.
Il eut été extraordinaire que notre œuvre, malgré sa modeste sphère d’action, échappât aux limiers noirs. Un beau jour (ou plutôt un certain mercredi soir), ils nous découvrirent et la poursuite commença.
Il existe à Rouen une Société qui, depuis son origine (elle est actuellement centenaire), a toujours tenu à honneur de figurer au premier rang du progrès. Trois de ses membres risquèrent leur vie pour protéger la science sous la première République. Un demi-siècle plus tard, tous, sans exception, payèrent de leur personne et de leur bourse, pour développer notre industrie régionale par une tentative hardie. Elle fonda des cours publics et gratuits alors que l’instruction publique était profondément, négligée en haut lieu. Ensuite, elle ouvre un musée industriel, elle encourage les inventeurs, décerne des prix aux auteurs de travaux d’utilité publique. Ses membres sont partout où il y a du bien à faire ; aussi, est-elle partout respectée.
Le secret de sa grande force et de sa jeunesse, sur lesquelles les années n’ont pas de prise, c’est la parfaite union de ses membres sur le terrain scientifique. Aucune tempête religieuse ou politique n’agite ses réunions que Minerve couvre de son égide. C’est une ruche où chacun travaille au bien de tous. C’est un vaste atelier où la science guide l’essort de l’art et de l’industrie.
Par les travaux personnels de ses membres, par la parole de ses professeurs, elle répand autour d’elle les bienfaits matériels de l’instruction ou les jouissances de l’esprit.
Chargé par elle d’un cours de cosmographie générale, nous exposions, chaque année, devant un petit groupe d’auditeurs, les progrès les plus récents de la science ; nous développions, sans parti-pris, les théories évolutionnistes appliquées à la constitution de l’espace céleste et des globes qui le peuplent.
Personne ne songeait à s’en offenser. Nos auditeurs nous présentaient même quelquefois des objections et il s’en suivait des controverses extrêmement intéressantes et toujours courtoises. Adversaires et partisans du transformisme étaient heureux de se rencontrer le mercredi soir, car le cours, vu l’âge et la qualité des auditeurs, était devenu en fait une suite de conférences ne répondant à aucune des matières exigées pour l’obtention des grades universitaires.
Tout à coup éclata une dénonciation contre notre enseignement. Nous étions accusé de corrompre la jeunesse en enseignant des doctrines subversives.
Malheureusement, quelqu’un se fit, dans la Société, le porte-parole du dénonciateur anonyme. Une enquête fut ouverte. Sommé par nous-même de faire la preuve des faits allégués ou de se rétracter, celui qui n’avait pas craint de soulever un pareil conflit, se déroba, après avoir épuisé, pendant quatre mois, tous les moyens dilatoires qu’il put trouver dans les règlements et les statuts.
Il reçut le châtiment qu’il méritait.
Puis la Société décida qu’elle entendrait, de la bouche même du professeur, l’exposé sommaire de ces fameuses théories, si dangereuses soi-disant pour la jeunesse.
Alors naquit la présente synthèse du transformisme.
Les conditions de son origine expliquent sa forme concise et essentiellement descriptive.
Elle devait réunir, sous un petit volume, la substance de la doctrine ; de là la nécessité d’éliminer tout ce qui n’était pas absolument nécessaire pour lier solidement la charpente générale ; de là aussi la nécessité de supprimer, ou de rejeter en note, les preuves connues de tout le monde, ou que chacun peut aisément trouver dans les traités scientifiques élémentaires. Enfin, cette synthèse s’adressant à des personnes de professions diverses, elle ne devait pas contenir de parties trop spéciales, trop techniques pour ne pouvoir être comprises à première audition.
Elle était un plaidoyer pour notre propre défense et n’était en aucune façon destinée à la publicité.
Plus tard, quelques amis nous engagèrent à la publier en la développant un peu, mais sans en changer le plan qu’ils jugèrent bon. En outre, une Critique des théories évolutionnistes, spécialement composée pour réfuter notre synthèse, nous a montré qu’il fallait enserrer beaucoup plus vigoureusement que nous l’avions fait tout d’abord la partie relative à la fixité des espèces organiques.
Notre synthèse, ainsi modifiée, s’adresse non aux savants, mais aux gens du monde. Elle peut être comprise par quiconque possède les notions élémentaires des sciences physiques et naturelles. C’est une suite de causeries cosmogéniques et rien de plus.
Aujourd’hui, il n’est plus permis d’ignorer ce que c’est que le transformisme. A chaque instant on peut en entendre parler et être fort empêché pour répondre ; car tout le monde ne peut pas consacrer temps et argent à l’acquisition et à la lecture de l’immense bibliothèque transformiste.
C’est pourquoi nous avons cherché à condenser dans un volume, ne demandant que quelques instants d’attention, tout ce qui compose essentiellement le système scientifique de l’évolution univers

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