Etoiles dans la nuit des temps
206 pages
Français

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Etoiles dans la nuit des temps , livre ebook

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Description

Peut-on parler d'astronomie préhistorique ? Les Magdaléniens avaient-ils repéré la course du soleil de l'un à l'autre solstice ? Les mégalithes sont-ils en relation avec le ciel ? Quels ont été les débuts de l'astronomie en Chine ? Ces questions ont longtemps donné lieu à des spéculations hasardeuses. On peut maintenant les aborder scientifiquement, comme le font ici les meilleurs spécialistes qui contribuent à une discipline en plein essor : l'archéoastronomie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 211
EAN13 9782336251851
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION EURASIE
La collection EURASIE regroupe des études consacrées aux diverses traditions culturelles des peuples du continent euro-asiatique et à leurs mutuelles relations. D’inspiration principalement ethnologique, elle est largement ouverte aux spécialistes d’autres disciplines : historiens, géographes, archéologues, spécialistes des mythes et des littératures.
La collection EURASIE est publiée, au rythme d’un volume annuel, par la Société des Etudes Euro-Asiatiques, dont elle reflète les travaux.
Directeur de collection : Yves VADÉ
Secrétariat de rédaction : Muriel HUTTER
Comité de lecture : Jane COBBI, Bernard DUPAIGNE, Jeanine FRIBOURG, Christian PELRAS, Xavier de PLANHOL, Christiane MANDROU, Rita H. RÉGNIER, Daniel ROSE, Yvonne de SIKE, Fanny de SIVERS, Solange THIERRY
Volumes précédemment parus :
1 - Nourritures, sociétés, religions. Commensalités (1990)
2 - Le buffle dans le labyrinthe

1. Vecteurs du sacré en Asie du Sud et du Sud-Est (1992)
3 - Le buffle dans le labyrinthe

2. Confluences euro-asiatiques (1992)
4 - La main (1993)
5 - Le sacré en Eurasie (1995)
6 - Maisons d’Eurasie. Architecture, symbolisme et signification sociale (1996)
7 - Serpents et dragons en Eurasie (1997)
8 - Le cheval en Eurasie. Pratiques quotidiennes et déploiements mythologiques (1999)
9 - Fonctions de la couleur en Eurasie (2000)
10 - Ruptures ou mutations au tournant du XXI e siècle. Changements de géographie mentale ? (2001)
11 - La Forge et le Forgeron.

1. Pratiques et croyances (2002)
12 - La Forge et le Forgeron.

2. Le merveilleux métallurgique (2003)
13 - Sentir. Pour une anthropologie des odeurs (2004)
14-15 - Ethnologie et Littérature (2005)
Nouvelle série :
16 - Europe-Asie. Histoires de rencontres (2006)
17- Oiseaux. Héros et devins (2007)
Ce volume est le 18 ème de la collection
RÉDACTION : Musée du quai Branly, 222 rue de l’Université, 75007 Paris
La Rédaction laisse aux auteurs la responsabilité des opinions exprimées.
Illustration de la couverture  : Miniature des figures zodiacales illustrant le Jamnapattra (plus ancienne carte d’étoiles connue au monde, trouvée à Dunhuang sur la Route de la Soie). © British Library (réf. Or.8210/S.3326).
Etoiles dans la nuit des temps

Yves Vadé
© L’Harmattan, 2008 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296070349
EAN : 9782296070349
Sommaire
COLLECTION EURASIE Page de titre Page de Copyright INTRODUCTION L’observation des phénomènes célestes dans les cultures pré- et proto-historiques
PALÉOASTRONOMIE À COMMARQUE MÉGALITHES EUROPÉENS DE LA PRÉHISTOIRE ET ORIENTATIONS REMARQUABLES À PROPOS D’UNE ÉCLIPSE SOLAIRE ANNULAIRE ÉQUINOXIALE À L’ÂGE DU BRONZE ANCIEN LES CONNAISSANCES ASTRONOMIQUES DES ANCIENS CELTES LA CRUCHE STELLAIRE DE BRNO
Des premiers témoignages écrits aux premiers observatoires scientifiques
NAISSANCE ET DIFFUSION DU ZODIAQUE MÉSOPOTAMIEN LES OBSERVATOIRES ASTRONOMIQUES DE L’EMPIRE DU MILIEU L’OBSERVATION DES ÉTOILES NOUVELLES EN EXTRÊME-ORIENT... ET AILLEURS ULUGH BEG ET L’ÉCOLE D’ASTRONOMIE DE SAMARKAND (XV e SIÈCLE) LES OBSERVATOIRES DE JAI SINGH
INTRODUCTION
Par Yves VADÉ

Les études qui constituent ce volume appartiennent, pour certaines d’entre elles au moins, à un ordre de recherches considéré longtemps comme aventureux. Si les observations astronomiques pratiquées par de grandes cultures anciennes — babylonienne, chinoise, alexandrine, arabe, indienne... — sont des chapitres de l’histoire des sciences, il n’en va pas de même des rapports entre l’astronomie, fût-elle la plus élémentaire, et des cultures proto-, voire pré-historiques ignorant l’écriture et qui n’ont donc pas laissé sur leurs savoirs de documents constituant une base irrécusable. Les seules données sont celles de l’archéologie et leur interprétation est toujours sujette à débat. Les archéologues sont rarement astronomes. Ils notent avec soin l’orientation exacte des vestiges, notamment des tombes, qu’ils mettent au jour, et l’on peut en tirer déjà bien des informations ; mais certaines connexions avec la course du soleil ou de la lune, avec telles constellations ou le lever héliaque de telle étoile ne font pas forcément partie de leurs préoccupations. On connaît depuis longtemps l’importance du lever héliaque de Sirius pour les anciens Egyptiens parce que ce lever, qui marquait le début de l’inondation bienfaitrice du Nil, était le premier repère de leur calendrier et que d’innombrables textes nous en parlent. Mais il a fallu attendre ces dernières années pour qu’on s’aperçoive que les anciens Celtes n’observaient pas avec moins d’attention le lever héliaque d’Antarès, qui marquait pour eux le début de la saison sombre, et celui d’Aldébaran au début de la saison claire. Encore n’est-il pas sûr que tous les spécialistes du monde celtique aient été atteints par cette découverte, que l’on doit aux astronomes italiens A. Gaspani et Silvia Cernuti. On trouvera plus loin dans l’article que S. Cernuti a bien voulu nous donner quantité d’autres d’informations sur l’observation des astres par les Celtes.
Si les archéologues ont longtemps marqué indifférence ou désintérêt à l’égard des données astronomiques, c’est aussi que les premières études en ce domaine ont été mêlées de trop de spéculations douteuses qui ont longtemps contribué à déconsidérer l’étude des savoirs astronomiques aux époques anciennes. Ne parlons pas des erreurs manifestes ou des élucubrations les plus indéfendables, libéralement diffusées sur internet et reprises avidement par les tenants de l’idéologie new age . On pense plutôt à des études conduites par des esprits passionnés dont le seul défaut est d’avoir voulu aller trop vite et de tenir pour des certitudes ce qui n’était qu’hypothèses de départ. Encore n’est-il pas sûr que tout soit à rejeter dans ces recherches intuitives.
Ces spéculations ne datent pas d’hier. Il faudrait avoir le temps d’examiner par exemple celles du savant abbé Lebeuf (1687-1760), géographe et historien, qu’on a pu qualifier de « précurseur de l’archéoastronomie » au XVIII e siècle. En l’an III de la République, le citoyen Charles Dupuis proposait avec intrépidité, dans son ouvrage sur L’Origine de tous les cultes, une interprétation astronomique des mythes et divinités. La lecture de cet ouvrage fut, à l’en croire, une révélation pour le grand érudit Giorgio de Santillana, persuadé que dès le néolithique l’astronomie fut le premier savoir et le point de départ des développements intellectuels à venir (voir l’essai qu’il écrivit en collaboration avec Hertha von Dechend sous le titre Hamlet’s Mill, 1969, non encore traduit en français),
Plus près de nous, ce sont surtout les monuments mégalithiques qui ont suscité les enquêtes les plus ardentes. Certaines étaient vouées à l’échec, comme les études menées sur les cupules creusées dans certaines pierres mégalithiques où l’on tenta vainement de repérer des constellations. D’autres étaient plus prometteuses. On pense en particulier aux recherches sur les orientations solaires des alignements de Carnac, menées par le commandant A. Devoir en collaboration avec l’astronome britannique sir Norman Lockyer, entre 1906 et 1909. Mais c’est surtout dans les années 1960 et 1970 qu’une étape fut franchie, avec la publication des travaux de l’astronome Gerald Hawkins sur Stonehenge (où il affirmait avoir repéré pas moins de vingt-sept orientations astronomiques significatives !) et de l’ingénieur écossais Alexander Thom. Ce dernier tenta de déchiffrer les orientations solaires et lunaires de Stonehenge et de nombreux autres sites des îles britanniques ( Megalithic Lunar Observatories, Oxford, 1971), ainsi que des alignements de Carnac qu’il mettait en rapport avec le Grand Menhir de Locmariaquer ( La Géométrie des alignements de Carnac, Université de Rennes, 1977). L’un et l’autre affirmaient le rôle d’observatoire de ces grands ensembles mégalithiques et même leur fonction de calculateur, permettant de prévoir les éclipses. Il fallut en rabattre. Des recherches ultérieures, en précisant les dates, ruinèrent cer

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