Excursions dans Toulouse et le département de la Haute-Garonne
104 pages
Français

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Excursions dans Toulouse et le département de la Haute-Garonne , livre ebook

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Description

Quelle que soit l’origine du nom Tholosa, toujours est-il qu’il ne faut pas la voir sur la pierre trouvée, en 1719, dans l’aqueduc souterrain de la fontaine Saint-Etienne, et sur laquelle était gravé le mot Tholus. Cette découverte avait rempli de joie les archéologues de l’époque ; mais on ne fut pas longtemps à s’apercevoir que ce mot ne signifiait autre chose qu’entrée ou clef de voûte, comme était, en effet, la pierre en question.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346025343
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Justin Jourdan
Excursions dans Toulouse et le département de la Haute-Garonne
PROPRIÉTÉ DE L’AUTEUR
APERÇU
PHYSIQUE ET GÉOLOGIQUE DU DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE
Le département dont nous avons à faire connaître en détail la ville qui en est le chef-lieu, tire son nom de sa position sur le cours supérieur de la Garonne ; il en est traversé dans toute sa longueur du sud-ouest au nord-ouest. Il a pour limites : au nord, le département de Tarn-et-Garonne ; au nord-est, celui du Tarn ; à l’est, celui de l’Aude : au sud-est, celui de l’Ariége ; au sud, les monts Pyrénées qui, sur une longueur de 20 kilomètres, le séparent de l’Espagne ; à l’ouest, enfin, les départements des Hautes-Pyrénées et du Gers.
Aspect général.  — Dans les neuf dixièmes de son étendue, le sol est entrecoupé presque partout de coteaux d’une longueur inégale et d’une médiocre élévation qui le coupent en divers sens, et cependant à d’assez grandes distances. pour que les parties unies présentent au voyageur des plaines spacieuses, fertilisées par de belles rivières et par un grand nombre de ruisseaux ; presque tous ces coteaux sont couverts de vignes qui donnent des vins de médiocre qualité. A l’extrémité orientale du département, le sol prend un certain exhaussement aux abords de la Montagne-Noire, située dans le département de l’Aude. Au sud, il est hérisse de hautes montagnes appartenant à la chaîne des Pyrénées, entre lesquelles s’ouvrent des ports ou cols plus ou moins accessibles. La Maladetta (montagne maudite), dont le sommet est en Espagne, et qui a sa base au pied du revers méridional du port ou passage de la Picade ; le Pic Quaïrat pic Equarri), le mont Crabère, semblent des bornes placées sur les confins du département, pour marquer la séparation de la France et de l’Espagne 1 .
La partie supérieure de ces montagnes offre les scènes les plus pittoresques et les plus magnifiques. Là sont suspendus, au-dessus des forêts qui couvrent les premières zones, des lacs glacés d’une profondeur inconnue. Plusieurs lacs profonds se trouvent enfermés entre ces montagnes ; d’affreux précipices et d’affreux rochers nus se voient assez souvent près de beaux pâturages, d’épaisses forêts et de riantes vallées ; des sommets des montagnes d’Oo, de Venasque et de Crabere, jaillissent des cascades et tombent des torrents qui vont former des rivières, dont le bruit étonne au milieu de retraites profondes et solitaires. La grandeur et la variété infinie des aspects et des points de vue, le mélange de paysages charmants et d’une nature sauvage, produisent les sites les plus pittoresques que l’on puisse imaginer, et jettent le spectateur dans un espèce d’enchantement.
La pente des montagnes est d’environ 30 ou 40 degrés ; en quelques endroits, elles sont à pic et droites comme un mur ; quelques-unes même surplombent. Il en est ainsi principalement dans celles de granit et de calcaire primitif et à l’exposition du sud ; leurs sommets paraissent généralement accessibles, excepté ceux des montagnes d’Oo, de Quaïrat et de Charabide, couvertes de glaces et de neiges éternelles. La direction des pentes et des vallées est généralement du nord au sud.
Les vallées les plus prolongées, les plus directes, et qui offrent les passages les plus faciles ou les plus fréquentés, sont celles de Luchon, dans laquelle on entre par le port de Venasque, celle d’Oo, et celle qui ouvre un passage à la Garonne, par l’endroit appelé le Pont du Roi 2 .
Le département de la Haute-Garonne est justement renommé par sa grande fertilité, avantage qu’il doit autant a l’industrie de ses cultivateurs qu’à la bonté de son sol. Les récoltes en grains y sont ordinairement prodigieuses, surtout dans les parties à l’est et au sud de Toulouse. Celle qui est arrosée par le Petit-Gers est continuellement ensemencée, et donne des récoltes de la plus grande beauté. Les environs de Toulouse forment une des plus belles et des plus fertiles plaines qu’on puisse voir ; les terres des environs de Rieux sont si fertiles, qu’il y a des cantons où l’on fait deux récoltes par an. Quoique sillonnées par une multitude de rivières et de ruisseaux, il y a peu de prairies naturelles dans la Haute-Garonne, les bords des cours d’eau étant presque tous affectés à la culture des grains qui en est la plus considérable, et après elle vient celle de la vigne ; les prairies artificielles n’y sont pas non plus très-multipliées, mais l’étendue des terrains qu’on y affecte devient d’année en année plus considérable.
Climat.  — Le bassin de la Haute-Garonne appartient a la région climatoriale, dite du climat girondin, qui généralement est doux et tempéré ; le thermomètre y descend rarement à moins de 12° centigrades. En été, il ne s’élève guère à plus de 32 à 36°. Mais la partie pyrénéenne du département, quoique au sud, est plus froide et beaucoup plus sujette à de brusques changements de température, en été surtout, par suite des vents qui arrivent des sommets glacés. Cette variation se fait moins sentir à Toulouse où on en éprouve cependant quelques effets. Les pluies sont assez fréquentes dans le pays en automne, en hiver et au printemps ; elles arrivent le plus ordinairement par les vents de l’ouest et du nord-ouest. Dans le Bas-Languedoc, au contraire, c’est le vent du sud, de l’est et du sud-est qui les y amènent. La Montagne-Noire est, en effet, entre les deux régions, une ligne de démarcation, une barrière naturelle qui des deux côtés arrête les nuages.
Voies navigables.  — La Garonne, dans son parcours dans le département, reçoit tant à droite qu’à gauche un grand nombre d’affluents ; les trois principaux sont : le Salat, qui s’y jette près Mancioux, entre Saint-Martory et Martres : l’ Ariége, qui s’y jette près de Vieille-Toulouse, et le Tarn, qui s’y joint au-dessus de Moissac. Ces rivières, dans leur parcours sur le département de la Haute-Garonne, sont aussi navigables.
Le Canal du Midi et le Canal Latéral de la Garonne, commencent tous les deux à Toulouse. Le canal du Midi est dû au génie de Pierre-Paul Riquet, qui l’exécuta sur les plans de l’ingénieur Andréossi ; commencé en novembre 1667, il fut livré à la circulation en mai 1681. On évalue le coût du canal à 34 ou 35 millions. Pendant les quinze années que dura sa construction, on exécuta des travaux dont l’immensité étonne l’imagination. Il fut déblayé 14,800,000 metres cubes de terre, 3,700,000 mètres cubes de rochers, et bâti 3,000,000 de mètres cubes de maçonnerie. Ce canal commence à la Garonne, à 1,500 mètres environ de distance ouest de Toulouse ; il contourne cette ville et passe même dans plusieurs de ses faubourgs au nord et à l’est. Il passe ensuite la Baziége, près de Villefranche-Lauragais, à Castelnaudary, ou se trouve un très-grand bassin, à Carcassonne où il y en a aussi un autre servant de port, puis à Capestang, à Beziers, et enfin à Agde, après laquelle ville il entre dans l’étang de Thau qui en est à 5 kilomètres environ, et arrive jusqu’à Cette ; de là, le canal cotoye les plages de la Méditerranée, et en suivant dans les étangs qui s’y trouvent, il arrive jusqu’au Rhône, par lequel les embarcations remontent jusqu’à Beaucaire. Le canal est alimenté par les eaux de la Montagne-Noire, que des rigoles et les réservoirs de Lampy et de Saint-Féréol réunissent, pour les faire arriver par les mille sinuosités de la grande rigole jusqu’au bief ou point culminant du canal 3 . Son versant, du côté de l’Océan a, jusqu’à la Garonne, une longueur de 51,690 mè

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