François Arago
26 pages
Français

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François Arago , livre ebook

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Description

Le bourg d’Estagel, dans les Pyrénées-Orientales, revendique l’honneur d’avoir abrité le berceau du plus illustre de nos savants modernes.François-Dominique Arago vint au monde le 26 février 1786.Il était l’aîné d’une famille nombreuse, dont il se montra le constant protecteur. Certains biographes aiment le merveilleux. On a prétendu que François, à l’âge de quatorze ans, n’avait pas encore ouvert sa croix de par Dieu, et que, trois ans plus tard, il entrait à l’École polytechnique, le premier de sa promotion.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346078387
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
FRANÇOIS ARAGO
Eugène de Mirecourt
François Arago
DEUX MOTS AU PRINCE DES CRITIQUES
Décidément, Janin, vous devenez incorrigible.
A qui en avez-vous, grand Dieu ! pourquoi toutes ces déclamations poussives, chargées d’épithètes grossières et d’ignobles insultes contre les biographes ?
La rancune vous étouffe, pauvre ami ! le fiel vous monte à la gorge ; vous avez un catarrhe de haine, et vraiment les Débats ont le plus grand tort de vous laisser expectorer de semblables périodes.
On ne salit pas de la sorte le rez-de-chaussée d’un journal.
Vous écrivez d’une façon malhonnête, Janin ; votre style n’a pas d’éducation, Chacune de vos phrases est une vilaine petile fille qui se fourre les doigts dans le nez et se mouche sur la manche, sans compter le reste.
Fi ! osez-vous bien avouer ces enfants malpropres ! Nous plaignons sincèrement le malheureux journal obligé de les prendre en sevrage.
Mais tâchons d’éclairer un peu votre intelligence rétive et de glisser un rayon sous le sombre nuage de colère qui vous aveugle.
Que nous reprochez-vous ? Votre biographie.
Cette biographie a été écrite en toute vérité, avec une plume loyale, que personne au monde ne se flatte, Dieu merci, de faire dévier de la ligne droite.
Nous avons dit que vous étiez un critique sans bonne foi, un saltimbanque littéraire ; que vous dansiez éternellement sur la corde du caprice, sans tenir en main le balancier de la raison. Nous vous avons démontré que vous êtes jaloux de toutes les gloires, que l’éclat du génie offusque vos prunelles ; nous avons soutenu, et nous soutiendrons sans cesse, que, depuis trente ans, vous faites le métier d’insulteur derrière le char de triomphe qui passe.
Or, que pouvions-nous dire autre chose, à moins d’en imposer effrontément à nos lecteurs ?
Écrivons-nous, oui ou non, l’histoire contemporaine ? est-ce notre droit de l’écrire ? Fallait-il encourager vos écarts, louer vos sauts périlleux, nous émerveiller devant chacune de vos contradictions, applaudir vos impertinents mensonges ? Devions-nous, envers et contre tous, affirmer que vous êtes l’écrivain le plus consciencieux de notre siècle ?
Ahl Janin, cela nous était vraiment impossible, à moins de faire éclater do rire la France entière.
Des milliers d’auteurs dramatiques eussent crié au scandale.
Il n’en est pas un seul, ô vieux loup du feuilleton, qui n’ait été mordu par toit ! Tu tiens encore dans ta gueule, et l’on trouve attachés à tes crocs les lambeaux de leur renommée saignante.
Et ces malheureux comédiens que vous avez égorgés dans votre abattoir hebdomadaire, ô critique ! et ces jeunes talents dont vous avez tari la sève, et toutes ces victimes de votre phraséologie haineuse et brutale, pouvions-nous les laisser sans vengeance ?
Non, Janin.
Plus vous nous accablerez de sottises, plus vous ramasserez d’épithètes outrageantes pour les jeter sur nous, plus vous achèverez de nous convaincre et de convaincre le public que l’offense, dans votre bouche, est un éloge.
Croyez-vous avoir sali Balzac, le jour où vous prononciez, au sujet de ses œuvres, des mots analogues à ceux-ci :
« Quel entassement d’ordures !..... Mettons, puisqu’il le faut, des bottes de cureur d’égout, et descendons dans cette fange. »
Ah ! Janin, malheureux Zoïle, vous n’avez sali que vous-même !
 
EUGÈNE DE MIRECOURT.

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