Géographie et Histoire de Tournus et de son canton
71 pages
Français

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Géographie et Histoire de Tournus et de son canton , livre ebook

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Description

Tournus et ses environs occupent une position très favorable sur la grande voie naturelle Saône-Rhône, par où, depuis la plus haute antiquité, les peuples du Nord et ceux du Midi se sont pénétrés. Ce coin de Bourgogne, coupé par le 46° 1⁄2 de latitude nord, est sensiblement à égale distance de Mâcon et de Chalon, de Lyon et de Dijon, de Marseille et de Paris. Il est abrité à l’ouest par les monts du Mâconnais, à l’est par le Jura. Au nord de Tournus les villages ont les toits fortement inclinés du nord ; au sud, ils ont les toits plats en tuiles creuses du midi.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 1
EAN13 9782346089765
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
E. Trezenem, Ch. Dard
Géographie et Histoire de Tournus et de son canton
INTRODUCTION

*
* *
Cette monographie s’adresse à toutes les personnes de la région qui s’intéressent au sol où elles vivent, aux grands faits qui s’y sont produits et n’ont pas le temps de lire sur cette matière les longs travaux des spécialistes.
 
Elle s’adresse surtout aux enfants de nos écoles à qui nous voudrions faire connaître leur beau pays pour qu’ils l’aiment et pour qu’ils y restent.
 
Entre les mains de nos collègues, qui sauront, suivant les circonstances, compléter ou élaguer, ce petit livre peut, malgré ses imperfections, rendre quelques services dont le mérite revient beaucoup moins aux auteurs qu’aux personnes qui les ont encouragés, conseillés, secondés : MM. Martin, conservateur du Musée et archiviste de la ville de Tournus ; G. Jeanton, conservateur adjoint du Musée ; A. Bernard, secrétaire de la Société des Amis des Arts ; Ed. Lex, de Mâcon, et A. Millon, dessinateurs.
 
LES AUTEURS.
BIBLIOGRAPHIE
TOURNUS
 
XVI e s. — Saint-Julien de Balleure : Antiquités de Tournus.
XVII e s. — Machoud, P. Chifflet, Juénin : Histoires de Tournus.
XIX e s. — Meulien : Histoire de Tournus. — Martin (J.), Jeanton (G.), Bernard (A.) : Études historiques et archéologiques sur Tournus et sa région. — Curé (H.) : l’Abbaye de Saint-Philibert. — Virey (Jean), idem. — Guironde, 1814-1815.
 
CANTON DE TOURNUS
 
Jeanton et Ravenet : Histoire de Préty en Mâconnais. — Bernard (A.) : le Prieuré des Bénédictines du Villars.  — Lequin, Bazin, Virey : Histoire du château de Brandon.  — Rameau : Histoire de la ville et baronnie de Romenay.
FIG. I . — VUE DE TOURNUS EN 1914.

De droite à gauche on distingue le pont, l’abbaye, les quais plantés de platanes, l’église de la Madeleine.
A l’arrière-plan, la montagne de la Garenne et Boiry.
Cliché Bourgeois frères, à Chalon-sur-Saône.
FIG. 2 . — Carte générale du canton. En bas, on voit la coupe générale depuis la Grosne jusqu’à la Bresse.
GÉOGRAPHIE
I
VUE D’ENSEMBLE
Tournus et ses environs occupent une position très favorable sur la grande voie naturelle Saône-Rhône, par où, depuis la plus haute antiquité, les peuples du Nord et ceux du Midi se sont pénétrés. Ce coin de Bourgogne, coupé par le 46° ½ de latitude nord, est sensiblement à égale distance de Mâcon et de Chalon, de Lyon et de Dijon, de Marseille et de Paris. Il est abrité à l’ouest par les monts du Mâconnais, à l’est par le Jura. Au nord de Tournus les villages ont les toits fortement inclinés du nord ; au sud, ils ont les toits plats en tuiles creuses du midi. Les villages du nord parlaient des patois de langue d’oïl ; ceux du sud, des patois de langue d’oc. Les premiers étaient régis par le droit coutumier, les seconds par le droit écrit. Tournus servait de lien entre les uns et les autres.

FIG. 3. — Tournus sur la grande voie Seine, Saône, Rhône.
Ce rôle de transition, Tournus le joua longtemps (et le joue encore à certains égards) non seulement entre le nord et le sud, mais aussi entre l’est et l’ouest. La Saône fut pendant des siècles la frontière difficilement franchissable entre le royaume de France et l’empire d’Allemagne (rive de riaume, rive d’empi 1 ). Il n’y avait de contact entre les peuples des deux rives que là où la traversée était rendue possible par un resserrement du fleuve. Tournus occupe l’un de ces points.

FIG. 4. — Tournus dans le département de Saône-et-Loire.
Ainsi, d’une part, mélange des éléments septentrionaux aux éléments méridionaux ; d’autre part, rôle de « marche » ou frontière de l’est, tels sont les traits les plus généraux de la géographie et de l’histoire de cette région. Leur réunion explique la beauté, la richesse du pays, l’attrait qu’il exerça toujours sur l’étranger, et aussi la vigueur de la race, dont le sang fut souvent renouvelé.
II
MILIEU PHYSIQUE
Si restreinte que soit la région qui fait l’objet de cette étude, elle présente cependant une grande variété : à l’ouest, se dressent les derniers chaînons des monts du Mâconnais ; à l’est, s’étend la riche plaine de la Bresse. D’un côté, le vignoble ; de l’autre, le pays des céréales et de l’élevage. La Saône les sépare ; le pont de Tournus les réunit. Aux grandes foires d’automne, les gens et les produits des deux régions se mélangent dans les rues de la vieille cité, et par leur contraste, lui donnent un intérêt tout particulier.
1° Relief
Pour bien comprendre la formation et le relief de la région, il faut les rattacher, à la formation et au relief du couloir Saône-Rhône tout entier.

FIG. 5. — Avant le soulèvement alpestre. Le massif central, très vieux déjà, est usé, à peu près uniformément élevé.

FIG. 6. — Après le soulèvement des Alpes et du Jura. Le rebord du massif central est relevé.
Quand le soulèvement des Alpes se produisit, il se heurta contre le massif central, très ancien déjà et très résistant, et en releva le bord oriental. Entre les deux groupes de montagnes, il se forma une dépression nord-sud, qu’envahirent les eaux. Leur retrait laissa une riche nappe de limon reposant sur un fond d’argile, avec, de loin en loin, des étendues de sable, que recouvrent aujourd’hui les forêts. Cette plaine fertile, à la surface fortement ondulée, eut pour limites, à l’est, les Alpes et, le Jura ; à l’ouest le rebord oriental du massif central.
Dans la région de Tournus, la plaine s’appelle la Bresse ; le rebord du massif central est constitué par les monts du Mâconnais.
Ces monts, compris entre la Saône et la Grosne (qui les sépare du Charollais), se découpent à l’ouest de Tournus comme les doigts d’une main. Leur sol, calcaire en général, leur disposition en chaînons parallèles séparés par des vallées, et orientés du sud-ouest au nord-est, font penser aux vals et aux voûtes du Jura. (Voir Fig. 2 ).
Ils sont constitués par quatre chaînons principaux qui viennent se terminer entre Tournus et le confluent de la Grosne. Le premier est le chaînon du Villars, entre la Saône et la Dolive. La Saône l’a rongé et s’y est frayé un passage, laissant sur sa rive gauche la colline qui porte Lacrost et Préty.
Le deuxième repli est compris entre la Dolive à l’est et la Natouze à l’ouest. Sa ligne de faîte, qui s’élève à 312 mètres au bois de la Garenne, porte plusieurs affaissements utilisés par les routes : col de Beaufer où passe la route d’Ozenay ; col de la croix Léonard qu’utilise la route de Saint-Gengoux.
A l’ouest de la Natouze, se dresse le chaînon le plus important. La vallée du Grison le limite à l’ouest. La ligne de faîte s’élève à 582 mètres au mont Saint-Romain, point culminant du Maçonnais, et 483 mètres à la Roche d’Aujoux dans le bois de Mancey. Elle s’affaisse aussi en plusieurs endroits : col du Pont aux Chèvres, col de Brancion, où passent les routes qui ont déjà franchi le chaînon précédent.

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