Journal ou notes descriptives du voyage en Italie fait par P.-N. Dagnet - Parti de Paris le 16 mars 1828 à midi
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Journal ou notes descriptives du voyage en Italie fait par P.-N. Dagnet - Parti de Paris le 16 mars 1828 à midi , livre ebook

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Description

1828Mars.Le 16. FONTAINEBLEAUParti de Paris à midi (sa population est de 890,431 habitants), et arrivé ce même jour à Fontainebleau, à cinq heures et demie (15 lieues et demie de Paris). Logé et soupé à l’hôtel de la Sirène. Très bien traité ; mais fort cher.La population est de 7,400 habitants.Le 17.Parti le matin de Fontainebleau à 9 heures.Après Nemours, j’aperçus sur la gauche de la route un rocher remarquable par sa forme, une petite cascade basse assez agréable.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346027606
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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P.-N. Dagnet
Journal ou notes descriptives du voyage en Italie fait par P.-N. Dagnet
Parti de Paris le 16 mars 1828 à midi

A mes Parents
 
ET
 
A mes Amis.
J’avois depuis long-temps formé le projet d’aller voir l’Italie ; le 8 mars dernier, me trouvant dans une société où il en fut question, ce voyage fut arrêté de suite. Les réflexions qu’il m’occasiona me déterminèrent à n’instruire de mon départ ni mes parents ni mes amis.
La cause de ce silence étoit que je n’aurois pu me détacher de leurs bras sans éprouver de trop fortes émotions, songeant à l’amitié et à l’attachement qu’ils n’ont jamais cessé de me témoigner.
Aussi dès qu’en arrivant près de Paris j’aperçus ses dômes, mon cœur, ivre de joie, pensoit au bonheur de revoir tous ceux à qui je porte la plus tendre affection ; heureux si en leur dédiant cette foible esquisse de mon voyage, ils peuvent en trouver la preuve !

DAGNET.
Nota. J’aime à croire qu’en leur offrant cet itinéraire de mon voyage, ils n’y verront que le desir que j’ai de leur être agréable, et non la prétention de leur donner un ouvrage digne d’être mis dans une bibliothèque ; je n’en possède pas les moyens ; je n’ai fait que rassembler les notes que j’avois prises au crayon.
VOYAGE EN FRANCE, EN ITALIE, ET RETOUR PAR LA SUISSE
1828
Mars. Le 16. FONTAINEBLEAU 1
Parti de Paris à midi (sa population est de 890,431 habitants), et arrivé ce même jour à Fontainebleau, à cinq heures et demie (15 lieues et demie de Paris). Logé et soupé à l’hôtel de la Sirène. Très bien traité ; mais fort cher.
La population est de 7,400 habitants.
Le 17.
Parti le matin de Fontainebleau à 9 heures.
Après Nemours, j’aperçus sur la gauche de la route un rocher remarquable par sa forme, une petite cascade basse assez agréable. Les sites sont fort beaux.
A Fontenay on voit un vieux pont de César, et un vieux portique à une ferme, ouvrage de l’antiquité romaine.
Montargis, ville laide ; mais les environs sont fort jolis. On passe le canal de Briare, et on y trouve le vieux château de Charles V, qui est presque entièrement détruit ; il se trouve sur une hauteur dans une belle position.
C’est dans cet endroit que les reines de France venoient faire leurs couches.
Le canal qui joint la Seine à la Loire est fort beau et large. Les sites du canal et de la Loire sont charmants.
On a pratiqué une promenade sur le bord de la Loire, qui est très bien.
Il y a une gare considérable qui a trois embranchements.
BRIARE.
Arrivé à Briare à 7 heures du soir, et couché à l’hôtel du Loiret où j’ai été très bien traité. Cette ville est située sur le canal du même nom, et à 40 lieues de Paris. Sa population est de 2,218 habitants.
Le 18.
Parti de cette ville à 10 heures du matin.
Passé à Cosne, où j’ai vu sur le port une grande quantité d’ancres de marine fabriquées avec le minerai qui se trouve dans le pays ; une gare assez considérable sert à les charger dans les embarcations.
A la Charité, petite et vilaine ville qui n’a de beau qu’un très grand pont sur la Loire et hors la ville.
Les routes depuis Briare sont très belles et bien entretenues, les sites admirables, joint à ce que l’on ne perd jamais de vue la Loire.
Arrivé à Pougues presque à la nuit.
En sortant de cette ville on perd de vue la campagne. J’ai aperçu de loin une fontaine d’eau minérale. En sortant de Pougues il y a une montagne qui ressemble beaucoup à celle de Saint-Germain près Paris, de laquelle on a une étendue de vue agréable.
NEVERS.
Nevers. Couché dans cette ville, à 60 lieues de Paris ; sa population est de 15,782 habitants : évêché. J’y suis arrivé à 8 heures du soir, et y ai trouvé une bonne auberge. Cette ville est sale et mal pavée ; à l’entrée il existe un arc de triomphe bâti sous Louis XV, avec des inscriptions françoises et latines en l’honneur de ce roi. Le bâtiment qui sert d’hôtel-de-ville et aux tribunaux n’est pas beau, mais assez régulier ; il servoit de palais aux anciens ducs de Nevers ; il est situé devant une grande place appelée Ducale. La promenade est assez grande et mal tenue. Il y a un très beau Christ de la mission planté dans un demi-fer à cheval, d’un très bel effet.
Le 19.
Je suis sorti de cette ville à 6 heures du matin, en traversant la Loire sur un pont provisoire en bois : l’on est en train de reconstruire celui qui doit faire le service.
De Nevers à Moulins les sites n’ont rien de remarquable.
MOULINS.
Moulins. Y être arrivé à 5 heures du soir par un temps affreux, beaucoup de pluie ; je me suis logé à l’hôtel des diligences, où j’ai été bien traité.
Le 20.
Séjour à Moulins.
Cette ville est située à 73 lieues de Paris. Elle compte 14,525 habitants.
Elle est passable, un peu triste. La coiffure des femmes du peuple est extraordinaire ; elles portent de petits chapeaux de paille qui forment un cul de poule tout-à-fait relevé. Le pont sur l’Allier date de 60 ans ; il a treize arches et est fort beau. Au bout de ce pont à droite, au bord de l’Allier, est une belle caserne de cavalerie.
L’église, qui sert aujourd’hui de collège ; est un superbe monument ; c’est l’ancien couvent de la Visitation, où s’étoit retirée madame de Montmorency pendant 36 ans ; elle fit élever un tombeau à la mémoire du duc, son époux, qui a été décapité : six personnages de grandeur naturelle ornent ce mausolée ; ils sont en marbre et d’un bon effet, entre autres un Hercule qu’on présumé avoir appartenu à l’antiquité ; le tout est magnifique.
Moulins n’a pas de jardin public, mais cependant ses boulevarts et la levée sur le bord de l’Allier forment des promenades assez agréables. Il y a peu d’églises. La cathédrale n’est pas bien, ni grande ; elle ressemble à Saint-Séverin de Paris ; elle est évêché.
L’on construit en ce moment des bâtiments pour un hôtel-de-ville et une bibliothèque publique ; ils auront leurs entrées par deux rues ; la façade sera garnie de colonnes, et le fronton sera surmonté de huit statues allégoriques. de grandeur plus que naturelle ; cette, façade ressemblera à une, salle de spectacle.
Le 21.
Parti de Moulins pour aller coucher à Roanne.
Dans la route, rien de remarquable dans les sites, si ce n’est le pont nommé de Lavallée, composé de trois arches, et qui fait un bon effet ; ce pont se trouve à un quart de lieue avant d’arriver à la poste de Droiturier.
Un peu avant d’arriver à Roanne, sur la hauteur, la vue s’étend très au loin sur la gauche, et l’horizon n’est borné que par des montagnes qui. sont très éloignées : on aperçoit dans l’espace de deux à trois lieues une quantité de maisons éparses dans la campagne.
ROANNE.
Arrivé à Roanne à 5 heures et demie du soir, et logé à l’hôtel du Renard : assez bien traité.
Roanne, petite ville sur la gauche de la Loire, est distante de 101 lieues de Paris ; elle compte 8,916 habitants. La Loire passe auprès, et on a construit un très beau pont en pierre de sept arches. L’ancien en bois existe toujours et communique avec celui en pierre ; mais on a l’intention de le supprimer, parceque l’on change un peu le lit de la Loire.
Roanne n’a rien de remarquable ; cependant les deux principales rues sont très droites, et les maisons basses ; les églises fort laides : il y a une petite halle au blé nouvellement bâtie.
Le 22.
Parti de Roanne à 9 heures et demie du matin ; de cette ville à Saint-Germain-de-Laye l’on côtoie une petite rivière appelée le Petit-Rhin.
Les sites sont délicieux et d’un effet tout-à-fait pittoresque ; beaucoup de montagnes et de descentes. On voit dans le lointain sur la droite de hautes montagnes encore couvertes de neige ; on aperçoit dans le bas du vallon un superbe couvent appartenant au

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