Le temps, l espace, la lumière
314 pages
Français

Le temps, l'espace, la lumière , livre ebook

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314 pages
Français

Description

Après un survol des notions de temps, d'espace et de lumière, Raymond Micoulaut évoque une vingtaine d'hommes qui ont fait évoluer les idées et représentations du temps, de l'espace et de la lumière. Pour l'auteur, trois figures semblent plus particulièrement avoir fait changer en profondeur notre vision de ces notions : Copernic, Newton, Einstein.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 26
EAN13 9782296460867
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LeTemps,L’Espace,La Lumière
DePlatonàEinsteinSciencesetSociété
fondée parAlain Fuchs et Dominique Desjeux
et dirigée parBruno Péquignot
Déjàparus
S. CRAIPEAU, G. DUBEY, P. MUSSO, B. PAULRÉ, La
connaissance dans les sociétés techniciennes,2009.
François LAROSE et Alain JAILLET, Le numérique dans
l’enseignement et la formation. Analyses, traces et usages,
2009.
Martine QUINIO BENAMO, Probabilités et statistique
aujourd’hui. Nouvelle édition 2009,2009.
Sezin TOPÇU, Cécile CUNY, Kathia SERRANO-VELARDE
(dir), Savoirs en débat. Perspectives franco-allemandes,2008.
Jean-David PONCI, La biologie du vieillissement, une fenêtre
sur la science et sur la société,2008.
Michel WAUTELET, Vivement 2050 ! Comment nous vivrons
(peut-être) demain,2007.
Claude DURAND, Les biotechnologies au feu de l’éthique,
2007.
BrunoPINEL, Vieillir,2007.
Régis MACHE, La personne dans les sociétés techniciennes,
2007.
AlainGUILLON, Une mathématique de la personne,2005.
Marie-Thérèse COUSIN, L’anesthésie-réanimation en France,
des origines à 1965. Tome I: Anesthésie. Tome II:
Réanimation. Les nouveaux professionnels,2005.
FernandCRIQUI, Les clefs du nouveau millénaire,2004.
Karine ALEDO REMILLET, Malades, médecins et épilepsies,
une approche anthropologique,2004.è
RaymondMICOULAUT
Le Temps,L’espace,
La Lumire
DePlatonàEinsteinDumêmeauteur:
La Recherche et le Développement en RFA,
LGDJ,1977.
Le Seuil Nucléaire. Stratégie, Prolifération, Contrôle,
ÉditionsUniversitaires,1991.
Tchernobyl, l’histoire d’une désinformation,
L’Harmattan,2006.
© L’Harmattan,2011
5-7,ruedel’École-Polytechnique;75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN:978-2-296-54711-7
EAN:9782296547117Si l’on bannit l’homme de dessus la surface de la terre, ce
spectacle pathétique et sublime de la nature n’est plus qu’une scène
tristeetmuette.L’universsetait;lesilenceetlanuitd’enemparent.
Diderot
Encyclopédie
LaroussedesCitationsPREFACE
Les quelques pages qui suivent n’ont pas pour objectif de retracer
l’histoire de quelques grandes disciplines scientifiques, l’astronomie,
la physique, les mathématiques, disciplines longuement et savamment
traitées dans de très nombreux ouvrages, mais plutôt, après un survol
rapide des notions de temps, d’espace et de lumière désormais
profondément réunies par la science, d’étudier beaucoup plus en détail
les hommes qui, soit se sont trouvés à un moment donné au centre
d’une évolution radicale des faits et des esprits, soit ont fait jaillir de
leurs fortes facultés créatrices des idées et des représentations
totalement nouvelles. Celles-ci ont chaque fois ouvert la possibilité
aux différentes disciplines des sciences de la nature de faire des sauts
décisifsetdepermettreainsiunecompréhensiontoujoursplusfinedes
notions de temps, d’espace et de lumière, notions familières et
pourtant profondément liées à nos existences, à nos sensibilités…
Comment par ailleurs rapprocher l’espace, que seul notre corps est en
mesure d’appréhender, du temps dans lequel seul notre esprit peut
évoluer. Et puis n’oublions pas que depuis les époques les plus
reculées l’homme s’est interrogé, souvent avec crainte et angoisse, sur
9la création du monde, sa structure, son évolution, l’environnement
céleste… mais aussi sur l’origine de la beauté et de l’harmonie que
cette création déployait aux yeux de tous. Il a sans relâche cherché à
percercesmystères.
Par leurs travaux, par leur vision du monde, les témoins choisis,
une vingtaine, ont été à leurs époques des personnalités dominantes
mais ils ont aussi été bien souvent critiqués, incompris et parfois
condamnés, y compris au châtiment suprême. Ces penseurs, ces
érudits,cesphilosophesserontreplacésdansleurs époquesrespectives
ce qui permet de mieux comprendre la pesanteur de leur
environnementetladifficulté debouleverser, deremettre encause des
certitudes bien établies. Ce choix comporte en lui-même
l’inconvénient de laisser de côté d’autres témoins, d’autres penseurs
dont les apports particuliers ont été également importants sans pour
autant marquer une véritable rupture avec les schémas antérieurs et
avec la configuration du monde communément acceptée. Avant
d’aborder ces grands philosophes de la nature, nous évoquerons la
création du monde selon le récit biblique de la Genèse, récit qui fait
appel à un être divin séparant la lumière des ténèbres. Chez les
différents penseurs abordés, de l’Antiquité jusqu’à Newton, nous
retrouverons, sous des noms divers (Dieu, Etre divin, Démiurge,
Intelligence, Esprit…) l’idée d’une création nécessairement liée à un
créateur. Einstein lui-même qui se disait agnostique admettait, dans
1ses Pensées intimes , une humble admiration devant l’esprit
infiniment supérieur qui se révèle dans le peu que nous pouvons
comprendredelaréalité.
Troisfiguresnoussemblentplusparticulièrementavoirfaitchanger
en profondeur notre vision de la nature et de ses lois. D’abord
Copernic qui est certainement, après bien des siècles, le point
d’articulationdecette évolutiondenotreperceptionducosmosdansla
mesureoùilneplacepluslaTerreaucentredenotreuniversalorsque
la tendance naturelle de l’Homme est depuis toujours de considérer
que là où il se trouve se situe le centre de toute chose des
insignifiantes comme des universelles. Ensuite Newton qui avec sa loi
de l’attraction universelle permet de comprendre le mouvement des
corps et des astres et d’en donner une formulation mathématique riche
de prolongements et de perspectives. Enfin Einstein qui dans une
1p.134.
10puissanteréflexion élabore unethéorieglobaledel’espaceetdutemps
avec la constance de la vitesse de la lumière comme pierre
incontournable; théorie réputée d’accès difficile, elle a replacé
l’Homme à sa véritable place dans l’univers. Néanmoins,
l’anthropocentrisme a certainement encore de beaux jours devant lui,
même si, comme l’a mentionné Nietzsche dans son ouvrage Ecce
Homo, «depuis Copernic, l’homme roule du centre vers l’x
c’est-àdire vers l’inconnu».
11INTRODUCTION
Creatio ex officio telle a été pendant longtemps la doctrine de
l’enseignement scolastique, enseignement dogmatique, philosophique
et théologique basé sur l’interprétation, par les théologiens, de la
tradition d’un acte divin de création du monde à partir du néant. Cette
doctrine est traditionnellement caractéristique du Moyen Age qui
s’étend grosso modo du siècle de Charlemagne (742-814) à celui de
Descartes (1596-1650). Impliquant pour l’esprit d’évidentes
contradictions, un tel acte indique dès lors qu’il n’est pas étonnant que
cette représentation de la création de l’univers à partir du néant par les
représentants de la philosophie scolastique, ait soulevé des
interrogations voire la nécessité de certaines modifications de la
doctrine. Parallèlement, simultanément avec la naissance du monde,
Augustin (354-430) bien plus tôt avait évoqué sa vision de la création
du temps afin d’échapper à la contradiction selon laquelle un temps
particulier, un «temps vide» sans support sans substance, aurait du
êtredéfiniavantquelemonden’exista.
Bien avant cette approche d’explication du monde et du temps, les
premiers hominiens, qui subissaient la forte contrainte du milieu
extérieur et qui vivaient une existence quotidienne principalement
13orientée vers l’autodéfense et la recherche de subsistance, au volume
cérébral limité et dont les déplacements s’effectuaient de façon quasi
animale, avaient de l’espace une notion intuitive qui se limitait pour
eux essentiellement à leur environnement immédiat, quant au temps…
Cela neles acertainementpasempêché d’élargir progressivement leur
espace d’acquisition de subsistance puis de partir par des migrations
successive

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