Les Mines de la région Canala
508 pages
Français

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Les Mines de la région Canala , livre ebook

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Description

Vingt ans après le début de la colonisation de la région de Canala, les activités minières se développent avec une incroyable rapidité. Si cobalt, chrome, antimoine, cuivre sont convoités, c'est surtout le nickel qui attire ; la région est débordée de demandes d'autorisation de miner dès 1874. Au final, un siècle et demi d'exploitation des ressources sans contrepartie pour la commune et ses habitants. L'heure est au bilan.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9782336352701
Langue Français
Poids de l'ouvrage 30 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
France Girard





Les Mines
de la région Canala

Étude historico-architecturale en Nouvelle-Calédonie
Du même auteur, aux éditions L’Harmattan
L’ancienne gendarmerie de Tomo, 2014
L’ancien tribunal militaire de Nouméa et ses bâtiments annexes, 2014
La Mission catholique de Nakéty, 2014
La « Maison Mayet » et la « Station Laurie » à Canala, 2014
La conception et la construction du pont de la Dumbéa, 2014
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70281-0
AVANT-PROPOS
Cette troisième étude relative à l’histoire des mines en région Canala fait suite à la première menée autour des deux propriétés agricoles de la « Maison Mayet » et de la « Station Laurie » et à la seconde menée autour de la « Mission de Nakéty ». La première a permis de comprendre l’importance du développement économique agricole sur le secteur durant les trente premières années de la colonisation, et la seconde l’influence de l’œuvre des missionnaires maristes dans la conversion des populations locales au catholicisme et à l’éducation.
Cette étude retrace l’épopée de la mine surgie en 1874 dans la région et qui depuis ne s’est jamais arrêtée. Elle débute avec les premiers « permis de miner » déposés par les Européens vivant ou non sur le secteur et s’achève en cette année 2012, tandis que le territoire est en pleine expansion industrielle avec l’Usine du Nord et celle de Goro, qui s’ajoutent à la SLN.
Elle est donc le troisième marqueur de consignation patrimoniale à dévoiler à travers l’activité minière la richesse et la diversité de l’histoire de la région. Mais elle a été redoutablement difficile à réaliser, d’une part en fonction de son périmètre géographique qui n’a cessé de se modifier au moment même où les premières demandes de « permis de miner » commençaient à affluer, et d’autre part en raison de l’énorme complexité inhérente aux titres miniers qui n’ont cessé au fil du temps d’être ouverts, sondés, transférés, morcelés, éclatés, fermés, pour être souvent ré-ouverts plus tard, sous d’autres formes avec d’autres superficies et d’autres dénominations. A la difficulté issue des titres proprement dits, il convient d’ajouter celle issue de la transformation profonde que traverse la colonie d’abord, le territoire ensuite avec la naissance de micro et macro sociétés et de leurs filiales, qui se distinguent, s’affrontent, se rejoignent, se mêlent et finissent par s’absorber les unes les autres. L’autre difficulté provient du refus émis par la SLN et la SMT de nous autoriser à consulter leurs archives.
La plus grande partie des recherches consacrées à l’étude des contenus consultables retrouvés à la DIMENC et aux ANC, nous a permis de comprendre l’évolution des titres, le plus souvent à partir de l’analyse des plans. Un déplacement à l’Ecole des Mines de Paris a complété notre connaissance sur les prémices de l’exploitation minière à partir des lectures des ouvrages les plus anciens sur le sujet, dont certains datent de 1556. Enfin les visites sur place très pédagogiquement expliquées par les Chefs de Centre ont été une aide majeure pour visualiser le contexte de l’activité minière et ses impacts environnementaux.
REMERCIEMENTS
Que soient donc remerciés toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faciliter ces recherches, et en premier lieu bien évidemment :
Monsieur le Maire de Canala et toute son équipe, dont la grande curiosité intellectuelle à travers la découverte des pans successifs de l’histoire de leurs terres est ainsi retransmise à tous les Canaliens et les Calédoniens,
Son interprète et guide toujours si présent et efficace sur le terrain, Daniel NOHIEUX,
Ses conseillères municipales, Charline TIUYENON, Aïna BERONON, Yolande KASOVIMOIN, femmes de terrain avides de connaître les avancements de l’étude et de découvrir sur place l’activité proprement dite.
Monsieur BARRETEAU, Chef de Centre du « Groupe Edouard » travaillant pour la NICKEL MINING COMPANY qui nous a si bien montré et expliqué les points et les phases essentiels de l’activité sur le site.
Arnaud et Nicole BOENE qui vivent sur une ancienne exploitation d’antimoine et qui nous ont reçus chez eux si agréablement à Nakéty puis guidés sur le site aujourd’hui envahi par les brousses mais sur lequel nous avons pu voir les infrastructures de l’époque et les restes de concasseurs.
Les sociétés minières Georges MONTAGNAT et la NICKEL MINING COMPANY qui nous ont permis d’accéder à leurs archives récentes.
Monsieur SERRES du Service Topographique dont les listings se sont recoupés avec les informations des archives territoriales.
Messieurs JEGOT et MORISOT pour tous les renseignements annexes relevant de leurs compétences en matière de mines et de géologie.
Toute l’équipe des ARCHIVES DE NOUVELLE CALEDONIE, pour leur concours dans des recherches personnelles à ce sujet, pour la numérisation des cartes anciennes, pour la communication des photos de l’album Serge KAKOU.
Monsieur HAYNES, scientifique australien, chercheur, avec lequel j’ai beaucoup échangé par mails, lui-même intéressé par l’histoire des mineurs australiens de la fin du XIXème, venus travailler en région Canala.
Je terminerai ces remerciements en les dédiant à l’extraordinaire équipe de Jean-Sébastien BAILLE, Chef de Service à la DIMENC, tous si efficaces, attentifs, disponibles, sans lesquels je n’aurais rien trouvé toute seule, et je veux leur témoigner à tous ma reconnaissance, et plus particulièrement à Madame BIERLEY qui s’est mise à ma disposition pour sortir pendant des mois consécutifs les moindres éléments des dossiers communicables, susceptibles d’alimenter mon corpus.
Cette étude, comme les précédentes, exploite donc de façon authentique et chronologique toutes les archives consultées pour retracer l’épopée de la mine au sens le plus large de la région et s’inscrit à son tour comme un autre pan fondamental de l’histoire de Canala, Capitale Historique et Culturelle de toute la Province Nord.
PREMIÈRE PARTIE
I. INTRODUCTION
A. La pierre et les autochtones
Outre les fabuleuses potentialités agricoles qu’offre la fertilité de sa terre, la région Canala possède depuis toujours un sous-sol riche en minerais divers qui ont fait l’objet dès le début des années 1870 d’explorations particulières suivies plus tard d’exploitations minières qui se poursuivent plus que jamais aujourd’hui. Toutefois la région Canala ne se décline pas de façon identique au plan de sa superficie, donc de ses sites d’explorations et exploitations diverses, selon qu’elle est appréhendée en 1874, au XX ème siècle et à l’orée du IIIème millénaire.
En conséquence il serait réducteur d’engager une étude historique approfondie sur ce sujet en concentrant exclusivement nos investigations sur l’état géographique actuel de la commune de Canala.
Car lorsque se propage dans la jeune colonie la nouvelle d’éventuelles richesses minières, après que Jules GARNIER ait effectué ses premiers prélèvements en 1864-1865 aux Monts Khogi, que Pierre COSTE ait décelé des filons aux allures prometteuses en 1873 au Mont d’Or, et que les analyses des échantillons prélevés se soient avérées fructueuses, il est bien évident que tout colon part à l’assaut de la veine miraculeuse, en remplaçant la pelle et le râteau du jardin par le pic et la pelle de la mine afin de sonder le moindre lopin de terre de la Grande Terre.
Du moins est-ce là la projection et la perspective des Européens, ces nouveaux venus d’abord d’origine anglo-saxonne qui se sont installés sporadiquement dès les années 1840, puis de tous ceux qui arrivent de métropole après la prise de possession française en 1853. Une vingtaine d’années plus tard, tous fantasment sur les trésors que renferment les entrailles de cette terre qu’ils ont pour beaucoup déjà défrichée, amendée, semée, plantée et ce depuis une première génération, alors

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