Paléontologie
17 pages
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Description

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La paléontologie, terme créé en 1834 par le zoologiste français Henri Marie Ducrotay de Blainville, a pour objet l'étude des êtres (ontologie) qui ont vécu à la surface du globe terrestre avant les temps actuels (palaios en grec signifie «ancien»). Ces êtres sont connus grâce aux fossiles ...

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Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782341007122
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

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ISBN : 9782341007122
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Paléontologie
Introduction
La paléontologie, terme créé en 1834 par le zoologiste français Henri Marie Ducrotay de Blainville, a pour objet l’étude des êtres (ontologie) qui ont vécu à la surface du globe terrestre avant les temps actuels ( palaios en grec signifie « ancien »). Ces êtres sont connus grâce aux fossiles (du latin fossilis , « qu’on tire de la terre ») qui représentent leurs restes ou leurs traces conservées dans les formations géologiques antérieures à notre époque.
Exposés à l’air libre après leur mort, les corps des êtres vivants, animaux ou végétaux, ne tardent pas à se désagréger, à se décomposer et à disparaître complètement. Pour qu’ils puissent se conserver, ils doivent être soustraits à l’action des organismes nécrophages et des agents atmosphériques, c’est-à-dire enfouis dans des sédiments et y subir l’action d’un ensemble de phénomènes qui constituent la fossilisation (cf.  FOSSILES ).
La paléontologie comprend la paléontologie animale, ou paléozoologie, qui traite des animaux (elle prend le nom de paléontologie humaine quand il s’agit de l’homme), et la paléontologie végétale, ou paléobotanique, qui concerne les végétaux. Celle qui traite de tous les types de fossiles microscopiques est appelée micropaléontologie (cf.  MICROPALÉONTOLOGIE ).
Toutes ces disciplines ont fourni de multiples preuves du renouvellement des faunes et des flores au cours des âges, par suite de la disparition de certaines espèces, puis de l’apparition de certaines autres. La paléontologie démontre ainsi que le monde vivant a évolué (cf.  ÉVOLUTION ).
La conséquence majeure de ce phénomène est que les fossiles (beaucoup d’entre eux du moins) ont permis aux géologues de dater les sédiments qui les contiennent. Comme différentes espèces animales et végétales se sont succédé au cours des temps, les fossiles jouent le même rôle que celui des monnaies antiques pour l’archéologue. « Les fossiles, a-t-on dit, sont les médailles de la création. » On peut encore les comparer aux chiffres de la pagination d’un livre dont les feuillets sont les couches sédimentaires. La chronologie ainsi obtenue est relative. Elle est complétée par une chronologie dite absolue, mais qu’il convient plutôt d’appeler isotopique ou radiochronologique. É tablie selon des méthodes physiques, cette dernière fournit des rapports isotopiques qui sont interprétés en termes d’âges chiffrés qui permettent d’évaluer des durées de l’histoire de la Terre et de ses périodes successives en milliers ou millions d’années. L’essentiel est que les fossiles permettent de dater des dépôts sédimentaires les uns par rapport aux autres : ils sont indispensables à la stratigraphie, ayant servi à établir les découpages de l’échelle des temps géologiques.
Certains d’entre eux n’ont qu’un intérêt stratigraphique limité, car ils n’ont pas varié rapidement au cours du temps ; en revanche, ils caractérisent souvent un « milieu » particulier, littoral par exemple, et permettent de reconnaître l’existence de « faciès » pétrographiques révélant des conditions spéciales de sédimentation. La reconstitution des « milieux » de vie est délicate ; il est en effet nécessaire de transposer dans le passé les phénomènes actuellement observés dans la nature, en en corrigeant parfois les données physico-chimiques. Ainsi a pris naissance une nouvelle branche de la paléontologie, la paléoécologie, qui s’intéresse aux ensembles fossiles et s’efforce d’en reconstituer les conditions écologiques, comme s’il s’agissait d’associations d’organismes actuels ; les organismes marins, en particulier les Invertébrés, en sont le matériel de choix. Ainsi va se constituer une histoire des associations animales et végétales, depuis les premiers fossiles jusqu’à aujourd’hui, qui sera aussi une voie d’approche de l’étude de l’évolution.
1. Histoire de la paléontologie
• La signification des fossiles
Les restes d’animaux invertébrés sont répandus dans toutes les roches sédimentaires. L es ossements de Vertébrés, beaucoup moins fréquents, se trouvent aussi dans la plupart des roches sédimentaires, mais les formes terrestres sont en principe confinées dans les dépôts lacustres ou fluviatiles. Leur existence semble avoir été constatée dès l’ A ntiquité, mais pendant longtemps on n’en comprit pas la nature, ou plutôt les opinions furent divisées quant à leur interprétation.
L’Antiquité ne s’est guère occupée de fossiles. Strabon rapporte que Xanthus (env. 500 ans av. J.-C.) prétendait avoir trouvé, en des endroits fort éloignés de la mer, des espèces de conques, des moules et des pétoncles pétrifiées. Il était persuadé que ces terres alors émergées avaient été autrefois recouvertes par la mer. Empédocle ( V e  s. av. J.-C.), ayant observé en Sicile des os d’hippopotame fossilisés, les a considérés comme des restes de géants disparus, interprétation qui se retrouve dans plusieurs auteurs latins et se poursuit jusque dans les Temps modernes. D’autres auteurs, grecs ou latins, parlent des fossiles, mais toujours de façon vague et sans en chercher la signification véritable.
Pendant tout le Moyen Âge et la plus grande partie des Temps modernes, on émet des opinions contradictoires sur les fossiles, tenus pour des monuments de l’histoire du monde ou de simples jeux de la nature.
Avicenne, le représentant le plus éminent de la science arabe, les regarde comme des ébauches d’êtres vivants ; Albert le Grand admet que des restes de plantes ou d’animaux peuvent être transformés en pierre sous l’influence d’agents pétrifiants. Léonard de Vinci (1452-1519) déclare que les coquilles fossilisées ont vécu sur le lieu même que la mer occupait autrefois. « Un potier de terre, qui ne savait ni latin ni grec, fut le premier, dit Fontenelle, qui, vers la fin du XVI e  siècle, osa dire dans Paris, et à la face de tous les docteurs, que les coquilles fossiles étaient de véritables coquilles déposées autrefois par la mer dans les lieux où elle se trouvait alors, que des animaux, et surtout des poissons, avaient donné aux pierres figurées toutes leurs différentes figures ; et il défia hardiment toute l’école d’Aristote d’attaquer ses preuves. » Ce potier était Bernard Palissy, (1510-1590), « aussi grand physicien que la nature seule en puisse former un ».
Les vues générales de Palissy trouvent quelques adeptes au XVII e  siècle. Le Danois Nicolas Stenon (1638-1686) s’en inspire pour jeter les bases de la stratigraphie ; Robert Hooke (1635-1703), en Angleterre, pense que les fossiles peuvent révéler le passé de la Terre ; Leibniz (1646-1716), dans son livre Protogée , décrit des pétrifications et déclare que les fossiles ne sont pas des jeux de la nature, mais les restes d’anciens êtres vivants : « Dans des temps très reculés, les mers qui nous avoisinent ont eu des animaux et des coquillages qu’on n’y trouve plus aujourd’hui [...] Dans les grands changements que le globe a subis, un grand nombre de formes animales ont été transformées. »
En France, les conceptions de Palissy n’ont pas de succès ; l’étude des fossiles ne fait aucun progrès au cours du XVII e  siècle et pendant la plus grande partie du XVIII e , époque à laquelle se développe le goût des collections. On leur attribue parfois des dénominations leur supposant des vert

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