Précis d histoire naturelle
271 pages
Français

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Précis d'histoire naturelle , livre ebook

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Description

1. Distinction entre les corps bruts et les corps organisés. — L’ensemble des corps répandus à la surface de la terre et composant la matière, se divise naturellement en deux grands groupes :. d’une part les corps bruts, regnum minerale ou lapideum ; d’autre part les corps organisés : corps vivants on qui ont vécu. Entre ces deux groupes de corps il n’y a aucune transition, aucun passage : les uns naissent, se reproduisent et meurent ; les autres se forment de toutes pièces, ne se reproduisent pas et n’arrivent pas comme terme fatal à la mort.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 2
EAN13 9782346085927
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Alphonse Milne-Edwards
Précis d'histoire naturelle
ZOOLOGIE
NOTIONS PRÉLIMINAIRES
Définition du règne animal. — Distinction entre les corps bruts et les corps organisé. entre le règne animal et le règne végétal. — Principaux tissus animaux
DÉFINITION DU RÈGNE ANIMAL 1. Distinction entre les corps bruts et les corps organisés. —  L’ensemble des corps répandus à la surface de la terre et composant la matière, se divise naturellement en deux grands groupes :. d’une part les corps bruts, regnum minerale ou lapideum ; d’autre part les corps organisés : corps vivants on qui ont vécu.
Entre ces deux groupes de corps il n’y a aucune transition, aucun passage : les uns naissent, se reproduisent et meurent ; les autres se forment de toutes pièces, ne se reproduisent pas et n’arrivent pas comme terme fatal à la mort.
Les corps bruts doivent leur existence à la réunion de molécules soit élémentaires, soit composées, et animées par les seules forces de l’affinité. Ainsi le chimiste peut à coup sûr, en unissant sous certaines influences de l’hydrogène à de l’oxygène, produire de l’eau.
Les corps vivants, au contraire, naissent toujours de corps également vivants, plus ou moins semblables à eux, et il n’est pas au pouvoir des naturalistes d’en produire aucun.
Les corps bruts sont formés par la réunion d’un certain nombre d’atomes semblables et homogènes. On peut les diviser à l’infini sans rien changer à leur nature ; leur forme et leur masse n’ont pas de terme fixe, et ils peuvent s’accroître indéfiniment par la juxtaposition de nouvelles particules semblables qui viennent s’ajouter aux premières. Les corps vivants sont constitués par la réunion de parties hétérogènes et dissemblables qui, par leur mode de groupement, forment les organes. On ne peut rien y ajouter, rien y retrancher, sans altérer l’individu. Ils s’accroissent toujours pendant un certain temps de leur existence par intussusception, c’est-à-dire que les particules surajoutées sont introduites dans l’intérieur de leurs tissus qui. tout en augmentant de volume, conservent la même forme. Enfin ce volume est contenu dans certaines limites.
Les corps bruts peuvent se conserver indéfiniment ; ils ne se détruisent que par accident, lorsqu’une cause quelconque vient disperser leurs molécules ou les engager dans d’autres combinaisons.
Les corps vivants, au contraire, ont une durée comprise entre certaines limites ; ils produisent des êtres semblables à eux, et meurent lorsque le mouvement vital s’arrête en eux.
Tels sont les principaux caractères qui séparent le monde organisé du monde inorganique, et toutes ces différences sont dues à une seule et même cause, à l’absence ou à l’existence de la vie. 2. Différence entre le règne animal et le règne végétal  — Les corps organisés se partagent naturellement en deux catégories. L’une a pour type l’animal, l’autre la plante. Ils se divisent donc en deux règnes : le règne animal et le règne végétal. C’est par l’existence du mouvement et de la sensibilité que l’animal diffère essentiellement du végétal.
Les animaux se meuvent volontairement ; leurs mouvements sont autonomiques et non automatiques. Quelques végétaux peuvent, dans certains cas et sous des influences diverses, exécuter quelques mouvements ; mais ceux-ci sont automatiques. C’est ainsi qu’à l’approche de la nuit certaines feuilles se redressent ou s’abaissent ; qu’à l’époque de la fécondation les étamines s’inclinent parfois sur le pistil. Les animaux seuls ont conscience des mouvements qu’ils exécutent. Or, l’idée de mouvement implique nécessairement la perception des sensations ; en un mot, la sensibilité. Un animal n’ayant aucune conscience de lui-même n’exécuterait pas de mouvements volontaires. Les végétaux sont dans ce cas : chez eux les phénomènes de sensibilité proprement dite paraissent ne pas exister. En effet, on n’y trouve aucune trace du système nerveux qui, chez les animaux, régit tous les actes de mouvement et de sensation.
Les animaux, de même que les végétaux, croissent et se nourrissent par intussusception ; mais le mode de nutrition diffère complètement. Tandis que les animaux sont pourvus d’un tube digestif destiné à la préparation et à l’absorption des matières nutritives, les végétaux n’ont pas besoin de préparer ces matières ; mais, à l’aide de leurs racines, ils pompent dans le sol les sucs qui doivent les nourrir ; et à l’aide de leurs feuilles ils dépouillent l’atmosphère des principes qu’ils fixent ensuite dans leurs tissus.
Les animaux, étant plus parfaits et mieux doués que les végétaux, ont une structure plus complexe et sont pourvus d’un plus grand nombre d’organes.
Les tissus des animaux n’offrent pas la même composition chimique que les tissus végétaux. En effet, presque toujours ils sont composes d’oxygène, d’hydrogène, de carbone et d’azote ; tandis que chez les plantes ces tissus ne contiennent que peu ou point de ce dernier principe.
En résumé, on peut donc dire que les végétaux sont des êtres organisés qui se nourrissent et se reproduisent, mais qui ne sentent et ne se meuvent pas volontairement ; tandis que les animaux sont des êtres organisés qui se nourrissent, se reproduisent, sentent et se meuvent.
Quoique cette définition paraisse ne rien laisser à désirer, elle est quelquefois d’une application difficile. Il est en effet des végétaux qui simulent les caractères des animaux, et des animaux dont les fonctions s’exécutent d’une façon si obscure, qu’ils présentent les apparences de la vie végétative. — Complètement distincts l’un de l’autre par leurs types, le règne végétal et le règne animal paraissent sur le point de se confondre par leurs représentants les plus imparfaits ; et ce n’est qu’à l’aide d’une attention soutenue et d’une critique sévère que l’on peut, dans certains cas tracer les limites qui les séparent. 3. Différentes fonctions des animaux. —  Le règne animal se compose donc de tous les êtres organisés qui se nourrissent, se reproduisent, sentent et se meuvent volontairement.
Le nombre des animaux est immense ; leurs formes varient à l’infini. On en voit d’une organisation tellement simple, qu’ils ressemblent à un morceau d’une gelée tremblante, tandis que d’autres, tels que l’homme, offrent une structure des plus complexes. C’est par conséquent aux animaux supérieurs qu’il faut s’adresser de préférence pour étudier l’ensemble de l’organisation animale.
Les phénomènes de la vie se divisent en deux grandes classes : les premiers doivent assurer la conservation de l’espèce et celle de l’individu : ce sont ceux de reproduction et de nutrition ; les seconds ont pour but de mettre l’individu en relation avec le monde extérieur : ce sont les phénomènes de mouvement et de sensibilité.
On a désigné les premiers sous le nom de phénomènes de la vie organique ou végétative, les seconds sous le nom de phénomènes de la vie animale ou de relation.  »
Nous commencerons d’abord par l’étude des fonctions de nutrition, pour arriver ensuite à celles de relation.
Dans cette étude, nous examinerons d’abord : 1° La structure et la disposition des organes dont la réunion produit l’animal ; en un mot, son anatomie. 2° Le jeu de ces différents organes et les phénomènes qui en sont la cause ou leur physiologie. 4. Tissus animaux.  — Les différents tissus qui composent les corps animaux se composent d’un petit nombre d’éléments chimiques : les plus répandus sont le carbone, l’oxygène, l’hydrogène et l’azote. On peut citer aussi, mais en seconde ligne, le soufre et le phosphore. De la combinaison et du groupement de ces différents éléments résulte ce que l’on nomme les principes immédiats formant la substance des tissus ; les principaux sont la fibrine et l’albumine, qui, unis à de l’eau, à de la graisse, constituent à eux seuls presque tout le corps, en af

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