La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 16 août 2019 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782851136558 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Jean-Baptiste De Gandt
À trottinette
Vers notre vie en 2050
Essai
© Lys Bleu Éditions—Jean-Baptiste De Gandt
ISBN : 978-2-85113-655-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Remerciements
« Ecrivain », ce n’est sans doute pas un « travail » mais une passion, et une compétence qui ne s’improvise pas. Écrire mon premier livre était une expérience enthousiasmante mais impossible sans l’aide précieuse de « buddies » experts en la matière : Amy Huttington pour la traduction en anglais et le coaching en publication dans cette langue. Boris Martin pour la réécriture appliquée de chaque page, et Aline Duriez qui savait que Boris serait le meilleur pour m’aider dans cette tâche. Merci à Benoît Couzi et aux Éditions du Lys Bleu de m’avoir fait confiance pour cette publication et de communiquer avec les auteurs avec respect et sympathie pour les aider à réaliser leur projet d’édition de livre.
Durant l’écriture de mon livre, j’étais heureux de partager ce projet avec mes amis et la famille. Davantage qu’un « comité de lecture », vous étiez mon conseil des sages, en accord ou non avec les idées du livre mais toujours très engagés pour me conseiller utilement et m’aider. Merci, Frédérique Lamoureux, Antoine De Gandt, Dominique Vasseur, Marie Duriez, Mathieu Ducatez, Olivier Bauchart, Marie De Gandt, Mariette Ducatez.
Merci à certaines femmes qui m’ont aidé à développer des visions différentes du monde de demain : Laurence Verkinder, Karima Delli, Linda Watson, Joëlle Lacroix-Desmazes, Anne Leroux, Marianne Moermann.
Axel, Cécile et Alice, mes enfants, vous aurez une bien meilleure pêche que moi en 2050. Et passée cette date encore, dans la deuxième moitié du 21ème siècle, peut-être lirez-vous à haute voix à vos petits-enfants, ce livre de leur ancêtre qui avait une vision si anxieuse de ce bonheur que vous vivez.
Point de départ
Ce matin-là, je pars de chez moi à trottinette. J’habite Lille et je vais en Hollande.
Au moment d’emprunter ce moyen de transport incongru pour la distance, cette phrase tourne en boucle, comme une ritournelle dont je suis l’interprète encore incrédule : je vais en Hollande à trottinette.
Parmi les membres du Grand Huit, d’autres ont déjà réalisé de beaux exploits. Florent a bouclé le tour du Japon à vélo et Claude a réalisé la traversée de la France sur les canaux en Stand Up Paddle : mille cent cinquante kilomètres du Nord au Sud. Mon périple n’est rien en comparaison de leur aventure sportive. Je suis simplement heureux de m’offrir une vraie coupure, d’entamer cette petite expédition en immersion dans le plat pays : La Belgique flamande et les Pays-Bas. Mon plaisir est de montrer par ce voyage qu’on peut facilement patiner, des kilomètres durant, à trottinette, un mode de déplacement simple, perçu encore comme un jeu d’enfant. Et c’est tant mieux.
Lentement, je vais trottiner sur les routes de campagne. Et le rythme va progressivement imprimer sa cadence à mon esprit. Dans ma tête aussi, cela va trottiner ! à raison de quatre heures de progression par jour, j’ai tout le loisir de réfléchir ; et le reste du temps, j’écrirai ces lignes.
Car dans le mois de mars vivifiant de Flandre, dans une mobilité douce vers le nord, je laisse mes pensées flâner, mon esprit vagabonder et me projeter vers notre futur. Le regard portant loin, bien au-dessus du guidon de ma trottinette, je plisse les yeux et j’imagine. J’essaie de visualiser à quoi ressemblera ma vie et ce que pourrait être l’avenir du monde. Cela peut sembler étrange à beaucoup de mes contemporains. Se livrer à un tel exercice de prospective ne manque pas d’ambition, voire de présomption. Et pourtant. S’interroger sur ce qu’il adviendra de soi, des siens et de la collectivité ne devrait-il pas être la préoccupation de chacun, à sa mesure, sans pour autant s’improviser Nostradamus d’opérette ? Comment vivrons-nous demain ? Que puis-je prévoir et imaginer au vu des tendances actuelles ? Comment nos enfants, nos petits-enfants, et nous-mêmes, allons-nous vivre ce monde de demain ? Bref, vers quoi allons-nous ? Se poser ces questions, n’est-ce pas aussi donner du sens à ce que nous vivons aujourd’hui ?
Cet hiver, comme chaque année, j’ai lu le Bilan du monde , ce hors-série de notre « grand quotidien du soir » qui revient sur l’année écoulée dans chaque pays et résume les perspectives géopolitiques pour celle qui s’annonce. Mais cela ne me suffisait pas ; je voulais porter mon regard au-delà des douze mois à venir. J’ai donc cherché de quoi lire davantage sur le monde de demain… et je suis, là encore, resté sur ma faim. Rien de ce que j’ai lu ne me donnait une idée de la manière dont nous vivrons vraiment au quotidien ni ne m’offrait une vision globale des actions que les hommes vont mettre en place pour essayer de faire réussir notre vie.
J’ai donc choisi de m’assigner cette tâche et d’en livrer le résultat dans cet ouvrage, d’imaginer l’évolution que le monde pourrait connaître dans le futur. Sans prétention – puisque je ne suis ni chercheur ni expert –, sinon celle que m’offrent mon expérience, mes observations et mes lectures. À hauteur d’homme, à la mesure de ce que je suis, je veux prendre le temps de me poser, de faire le point et d’améliorer ma compréhension de l’environnement dans lequel je vis pour me sentir citoyen de ce monde, et non plus un être égaré dans un univers que, comme beaucoup de mes contemporains, je ne comprendrais plus.
Nous sommes trop souvent nostalgiques du passé et inquiets pour l’avenir. Je veux avoir envie de demain, le préparer, l’imaginer, en être acteur. Je ne veux plus rester seulement abreuvé de l’actualité immédiate servie par les médias. Je veux, au-delà des faits divers qui ponctuent nos journées, suivre l’évolution réelle du monde, ressentir ses changements les plus profonds qui sont rarement les plus médiatisés.
Si les écrits que j’ai pu trouver sur le thème du monde de demain m’ont déçu, c’est parce qu’on y retient principalement deux thèmes de prédilection. D’abord celui de la réalité virtuelle, de l’intelligence artificielle et des robots qui seront, dit-on, plus intelligents que nous. Les experts admettent pourtant ignorer ce qui pourrait se produire précisément dans le futur, et donc les conséquences sur nos habitudes de vie. L’autre thème abondamment traité est celui des big data et, ce faisant, du pouvoir que pourront exercer à notre insu les possesseurs de toutes les informations de nos communications numériques, en d’autres termes les fameux GAFAM (Google Apple Facebook Amazon et Microsoft). C’est ce thème qu’aborde, par exemple, le film The Circle dans lequel Emma Watson interprète une salariée de Google contrainte par ses employeurs de rester en communication permanente et à être transparente dans sa vie quotidienne. Le sujet de l’exploitation de nos données est certes d’une actualité brûlante, comme l’a bien montré l’affaire Snowden qui, comme des millions de personnes, m’a beaucoup interpellé. Cette peur que se réalise la prophétie orwellienne d’un Big Brother a le mérite de nous rendre vigilants, mais je regrette qu’elle dissimule mal le goût sulfureux des théories du complot