Adoption et évolutions sociétales
151 pages
Français

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Adoption et évolutions sociétales , livre ebook

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Description

Progressivement, le législateur a oeuvré pour faire de l'adoption une institution destinée à donner à un enfant une famille qui lui permette de se construire. Les évolutions actuelles de la société contribuent à renouveler un champ de questionnements déjà complexes. Qu'en est-il de la construction des liens familiaux dans les cas d'adoptions internationales ? Comment se pose en France la question de l'adoption par des couples homosexuels ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 223
EAN13 9782296682931
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Adoption et évolutions sociétales
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISSN : 1279-7766
ISBN : 978-2-296-09838-1
EAN : 9782296098381

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
La revue internationale de
l’éducation familiale
n ° 25, 2009


Adoption et évolutions sociétales

Coordonné par Benoît Schneider
Éditorial
Comme l’ensemble de la communauté internationale des chercheurs, les responsables des revues scientifiques en sciences humaines et sociales, dont la nôtre, s’inquiètent de la question cruciale de l’évaluation des chercheurs et des laboratoires et considèrent que les modalités récentes mises en place par les instances d’évaluation entrainent un détournement du rôle traditionnel des revues.

Il n’est pas inutile de rappeler que les revues scientifiques ont pour vocation centrale la diffusion des savoirs et des connaissances, tout en étant garantes de la validité scientifique de leur contenu, en veillant au bon déroulement du processus d’expertise tel qu’il a été défini par leurs modalités de fonctionnement. Le comité scientifique de la revue élabore sa ligne éditoriale au regard du domaine de recherches qu’il souhaite diffuser, du caractère uni/pluridisciplinaire des textes qu’il publie, de la spécificité/diversité des types d’approche méthodologique qui lui semble importante, du public visé avec une ouverture plus ou moins forte à la diffusion des connaissances en direction des professionnels de terrain, du caractère national/international des textes publiés, de la politique à l’égard de la langue de publication et des textes de langues étrangères etc.

Outre que le seul décomptage du nombre de publications dans une revue scientifique agréée par les instances d’évaluation ne saurait se substituer à la prise en compte de l’ensemble des activités et tâches quotidiennes des chercheurs et enseignants-chercheurs, les revues n’ont pas vocation à évaluer les chercheurs, ni même les recherches, mais à diffuser et valider de nouveaux savoirs. Autre question concomitante qui pose problème : celle de l’évaluation des revues, de leur classement par les instances d’évaluation selon des critères qui semblent peu clairs, en particulier pour ce qui est des revues françaises et francophones.

Le débat sur ces questions a été particulièrement vif en France et a amené les responsables de la revue internationale de l’éducation familiale, dont l’instance de gestion est en France, à s’impliquer dans l’effort de mutualisation de la réflexion autour de ces questions, effort qui s’est développé en 2008-2009, à l’initiative des représentants d’associations professionnelles d’enseignants-chercheurs en sciences de d’éducation et en psychologie {1} . C’est ainsi que nous avons participé à plusieurs réunions et échanges de courriers entre et avec les responsables de revues. Cette mobilisation a visé à expliciter nos modes de fonctionnement (modalités d’expertise, statut des lecteurs sollicités, pourcentages de textes étrangers, composition du comité de lecture, critères de sélection d’articles) et à rendre plus visibles les revues de nos disciplines, en particulier celles, qui comme la RIEF, ont pour objectif de diffuser la connaissance scientifique dans un domaine de recherche à l’interface de plusieurs disciplines.

Nous nous sommes associés aux démarches qui ont été faites en direction de l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) et du CNU (Conseil national des universités) pour demander la clarification des critères retenus pour définir ce qu’est une revue scientifique et l’ouverture d’un débat entre responsables de revues, organisations professionnelles et instances de décisions. Nous informerons nos lecteurs de la suite de ces démarches qui risque de peser lourdement à très court terme sur la vie quotidienne des revues et de nos auteurs.

Le présent numéro de la revue internationale de l’éducation familiale est consacré à l’adoption. Dans le choix des auteurs qui contribuent à ce dossier, Benoît Schneider, responsable du numéro, a privilégié d’une part des thématiques qui interrogent les évolutions actuelles de la société, tant sur le plan de la famille que sur celui des valeurs, d’autre part d’accueillir des textes émanant de chercheurs ayant travaillé la question de l’adoption dans des pays fort différents. C’est ainsi que deux textes portent sur la construction des liens familiaux au Chili et en Espagne dans les cas de plus en plus nombreux d’adoptions internationales et qu’un autre article fait le point sur la question de l’adoption par des couples homosexuels en France en 2009. En contrepoint de ces problématiques actuelles, et par souci d’offrir à nos lecteurs une ouverture disciplinaire la plus large, nous avons le plaisir d’accueillir, pour la première fois dans la RIEF, un auteur spécialiste de la littérature française du XVIII ème et XIX éme siècle qui expose ses réflexions sur une relation d’adoption particulière, celle qui unit le tuteur à sa pupille.

Faisant suite à ce dossier, nous présentons une revue de question réalisée par A. Akkari et N. Changhkoti sur le thème des relations famille-école. Le renouvellement de cette problématique est en plein essor, renvoyant d’une part à la massification de la scolarisation et à l’élévation de la diversité culturelle des publics d’enfants et de parents, d’autre part aux enjeux nouveaux de la scolarisation au regard croisé de la promotion des valeurs de réussite individuelle et des incertitudes concernant l’insertion socioprofessionnelles dans le monde actuel. La revue internationale de l’éducation familiale constitue un miroir de cette évolution sociétale et de cette déstabilisation des acteurs (parents, professionnels, enfants/élèves) comme en témoignent les récents numéros de 2007 et 2008 qui incluaient déjà un ou deux articles sur ce thème. Nous prévoyons de consacrer un dossier spécial aux relations famille-école et à l’accompagnement parental à la scolarité dans un futur numéro.

Le présent numéro voit également l’arrivée de nouvelles rubriques d’informations sur les événements de notre domaine de recherche : une rubrique porte sur l’actualité des revues, dans laquelle nous reproduisons les sommaires de revues proches susceptibles d’intéresser nos lecteurs et une autre rubrique porte désormais sur la présentation de formations et d’innovations dans le domaine de l’enseignement en éducation familiale.

Enfin ce début d’année 2009 a été marqué par un élargissement de l’équipe de pilotage de la RIEF. C’est ainsi que Véronique Francis a accepté de s’impliquer avec moi au niveau de la rédaction et qu’Anna Rurka et Virginie Aveyzou-Boutry nous ont rejointes pour travailler sur les questions de gestion, de diffusion et de développement de la revue. Les membres du comité éditorial et moi-même nous réjouissons de ces forces nouvelles qui contribuent à accroitre notre efficacité et notre dynamisme. Nous les remercions vivement pour leur investissement enthousiaste dans un domaine d’activités qui demeure malheureusement peu reconnu par nos instances d’évaluation.

Monique Robin
Introduction et présentation du dossier
Benoît Schneider {2}


Tout au long du XX ème siècle, le législateur a progressivement œuvré pour faire de l’adoption et de sa finalité une institution destinée à donner à un enfant une famille susceptible de l’aimer et de l’élever et qui lui permette de se construire.

Le succès croissant de l’adoption s’est, de fait, expliqué largement par la conjonction de deux souffrances et de deux forces : l’abandon pour l’enfant et la stérilité du couple ; la volonté d’apporter un remède à l’enfance en difficulté et la demande croissante des couples stériles d’avoir un enfant, enfant devenu plus rare, enfant devenu précieux, enfant devenu témoin et acteur attendu de la recherche du bonheur et du sens de la vie.

Ce succès s’est également étendu au champ social. Institution en 

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