Africain : honteux et heureux de l être
112 pages
Français

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Africain : honteux et heureux de l'être , livre ebook

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Description

L'auteur s'exprime avec courage sur sa vision de la responsabilité des Africains face aux multiples échecs que connaît le continent. Continent auquel il est fier d'appartenir et pour lequel il garde un espoir mitigé, tant les aspects qu'il décrit comme étant responsables de son "chaos" sont liés aux croyances et aux émotions négatives de ses fils.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 60
EAN13 9782336266633
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Anne-Carole SALCES Y NEDEO, Ces années assassines , 2010.
Armand HAMOUA BAKA, La girouette, ou l’impossible mariage, 2010.
Aimé Mathurin MOUSSY, Le sorcier d’Obala , 2010.
Telemine Kiongo ING-WELDY, Rire est mon aventure, 2010.
Bernard MOULENES, Du pétrole à la solidarité. Un itinéraire africain, 2009.
Roger SIDOKPOHOU, Nuit de mémoire , 2009.
Minkot Mi Ndong, Les Tribulations d’un jeune séminariste, 2009.
Emilie EFINDA, Grands Lacs : sur les routes malgré nous ! , 2009.
Chloé Aïcha BORO et Claude Nicolas LETERRIER, Paroles d’orphelines, 2009.
Alban Désiré AFENE, Essola, 2009.
Daniel GRODOS, Les perles noires de Gorée, 2009.
Ilyas Ahmed Ali, Le miroir déformant, histoires extraordinaires, 2009.
Boika TEDANGA Ipota Bembela, Le Destin d’Esisi, 2009.
Patrick-Serge BOUTSINDI, L’homme qui avait trahi Moungali, 2009.
Ludovic FALANDRY, Sawaba. Une vie volée, 2009.
Jimmy LOVE, Les Émigrants, 2009.
Mamadou Dramane TRAORE, Les soupirs du baobab , 2009.
Abdoul Goudoussi DIALLO, Un Africain en Laponie , 2009.
Simplice IBOUANGA, Au pays des tyrans , 2009.
Oumar Sivory DOUMBOUYA, Chronique d’un retour en Guinée , 2009.
Yvonne OUATTARA et Jean-Luc POULIQUEN, En souvenir de L’Arbre à palabres . Lettres de France et du Burkina Faso, 2009.
Alexis KALUNGA, Mes frères, pourquoi vous me faites ça ?, 2009.
Africain : honteux et heureux de l'être

Yvon Nkouka Dienita
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296111363
EAN : 9782296111363
A mon fils, Yona N’silulu
Afin qu’au moment venu, il continue d’y croire et de donner le meilleur de lui-même
A la mémoire de mon père, qui a cessé un jour d’y croire
A tous ceux qui ont osé et œuvré pour une Afrique meilleure que celle de nos jours, mais qui pour des raisons d’époque ou de choix, ont échoué, sans avoir démérité…
A tous ceux qui y croient encore …
En commençant la rédaction de cet ouvrage, j’ai tout de suite émis des doutes quant à l’éthique et à la déontologie qui régissent tout écrivain qui se réfère à un certain nombre d’ouvrages écrits, selon le domaine ou pour l’ensemble des questions qui y sont traités.
Je me suis refusé à faire un classique. J’ai plutôt essayé de partager les réflexions et les émotions qui sont les miennes depuis plus de treize ans d’observation des us et coutumes de mes compatriotes africains.
En effet, en tant que médecin, et exerçant ma profession en Afrique, j’ai chaque jour côtoyé diverses catégories socioculturelles et raciales représentatives de l’être humain.
A force de voir les problèmes de santé auxquels sont confrontées toutes les personnes que je recevais chaque jour en consultation, j’essayais de percevoir l’explication sociale, culturelle et intellectuelle des nombreux problèmes qui étaient les leurs.
Cet ouvrage est donc le fruit de l’observation de la vie sociale, culturelle, politique et intellectuelle des personnes que j’ai côtoyées dans les différents pays où j’ai séjourné.
Toutefois, une grande partie de l’analyse politique et sociale que je porte est le reflet de ce que je vis dans mon pays d’origine, le Congo-Brazzaville.
Le mixage des populations de toutes origines rencontrées à Pointe-Noire (capitale économique et ville à activité pétrolière), ainsi que les quelques voyages réalisés dans d’autres pays africains et occidentaux, m’ont permis de faire l’analyse critique que je soumets dans cet ouvrage. Elle concerne la responsabilité des Africains dans la gestion chaotique des affaires du continent aussi bien dans le domaine privé (familial) que public (Etat).
Je ne prétends nullement que mes observations sont les plus justes. J’espère cependant susciter un débat pour mieux inciter tous mes « frères » africains à s’orienter vers une autre approche dans la résolution des problèmes rencontrés au quotidien, mais aussi vers un autre type de comportement fondamental : la franchise. Il s’agit de reconnaître ce que nous sommes « au fond de nous-mêmes », et qui nous empêche d’avancer vers le développement.
Un développement, qui avant d’être économique doit d’abord être culturel et intellectuel, afin de permettre des changements profonds qui nécessitent un énorme courage, parce qu’il va falloir toucher à de nombreux « tabous ».
Sommaire
Ecrire l’Afrique - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright Dedicace INTRODUCTION I. COLONISATION ET DÉCOLONISATION II. LA CULTURE RÉTROGRADE III. LA GESTION ÉGOÏSTE IV. TRIBALISME ET « JUSQU’AU-BOUTISME » V. L’EXIL DORÉ VI. LA MENTALITÉ D’ASSISTÉ VII. DESTRUCTIONS HISTORIQUES VIII. FÉTICHISME, SECTES ET POUVOIR IX. À QUI PROFITE LE CRIME ? CONCLUSION
INTRODUCTION
L’AFRIQUE ! Vaste continent, doté d’un potentiel humain et naturel sans précédent.
Demandez à un Européen, à un Américain ou à un Asiatique de vous dire ce qu’il en sait ?
L’un la décrira comme un repère exotique d’intérêt touristique, l’autre comme un réservoir de ressources naturelles, et un autre encore comme un vague endroit inconnu sans importance.
Au regard du reste du monde, le pourcentage de ceux qui connaissent réellement l’Afrique est faible.
Pourtant, cette Afrique, si « négligée » par ses propres fils et par les autres habitants de notre planète, a fortement contribué à l’évolution et à l’émancipation de la beauté de cette dernière.
Les multiples actions menées par les organismes internationaux et les ONG, prouvent que ce continent est d’un grand intérêt stratégique.
L’Afrique berceau de l’humanité, et de la science ;
L’Afrique, outil du grand développement économique du monde à travers la traite négrière ;
L’Afrique, base de repli et creuset de ressources humaines durant les deux grandes guerres ;
L’Afrique, source de nombreuses matières premières et de rivalités géopolitiques internationales.
Vaste continent aux multiples atouts, l’Afrique tient la corde de ce monde par « la queue ». Tant sur le plan économique que sur le plan de l’évolution sociale, l’Afrique semble vouée à la dernière place dans le concert des nations.
Il est triste de constater que les problèmes rencontrés dans ce continent n’ont pour la plupart jamais de solutions, à défaut d’adopter des « remèdes » inimaginables à multiples inconnues, qui font d’elle le sujet de toutes les préoccupations dramatiques (famine, pauvreté, crises politiques) et désespérées (le sida et son évolution).
Le plus regrettable dans ce constat, c’est que la responsabilité de tous les drames en incombe à ses propres fils qui, à travers toutes les attitudes négatives, démissionnaires et teintées de complexes, ne cessent de plonger ce vaste et fantastique univers dans le chaos.
La responsabilité des fils de ce continent est d’autant plus grande qu’ils n’ont pas encore pris, de manière inconsciente ou pas, la mesure de leur implication dans la situation de celui-ci. Pour comble de malheur, les Africains passent leur temps à accuser les Occidentaux d’être responsables de leurs misères. Ils ne cessent de pleurnicher sur le passé, le présent et les incertitudes à venir.
D’où vient donc cette attitude qui mine les cadres africains dans la gestion du continent ? Pourquoi un tel désintérêt pour leur pays ?
Comment analyser le manque de fierté et d’engouement à opérer les changements nécessaires au développement ?
Pourtant, d’aucuns diront que des choses se font, des actions sont menées, des luttes sont engagées, des combats ont été gagnés, etc.
Le constat à ce jour est plutôt minimaliste, accablant. Le continent, dans son ensemble, marche à reculons.
L’éclosion de certaines villes, dans certains pays, ne doit pas nous voiler la réalité, face à la misère généralisée.
Une réelle question se pose à tout Africain quant à la manière et aux méthodes utilisées dans les combats, les luttes, les actions engagées. Il faut bien le reconnaître : rien n’a été efficace jusqu’à ce jour.
Alors qu’en Occident les événements et les actions de développement s’enchaînent à une vitesse effrénée, en Afrique, certains « succès » sans véritable conséquence sur les comportements humains et socioéconomiques, sont clamés jour et nuit depuis des décennies, comme

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