Anti-Onfray 1
185 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Anti-Onfray 1 , livre ebook

-

185 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Emile Jalley poursuit sa tâche de longue haleine d'une critique générale de la psychologie scientifique et des neurosciences contemporaines menée en vue d'une défense argumentée de l'importance de la psychanalyse dans les sciences humaines et la culture françaises et européennes. Cette confrontation avec le phénomène Onfray poursuit cette question en l'élargissant vers l'analyse d'une configuration de crise plus vaste et multiforme : opposition d'une contreuniversité à l'université officielle, débat sur le statut de la psychanalyse au sein des sciences humaines et des autres sciences, conflit social et politique larvé entre une tendance populiste et un bastion élitiste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 91
EAN13 9782336260976
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

@ L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296117822
EAN: 9782296117822
Anti-Onfray 1

Emile Jalley
Émile JALLEY, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé de philosophie, psychologue diplômé d’État, professeur émérite de psychologie clinique et d’épistémologie à l’université Paris Nord.
Principales publications
Livres
Wallon lecteur de Freud et Piaget, Paris, Editions sociales, 1981.
Wallon : La Vie mentale, présentation, Paris, Editions sociales, 1982.
Henri Wallon : Psychologie et dialectique, (avec L. Maury), présentation, Paris, Messidor, 1990.
Atlas de la psychologie (H. Benesch), direction de traduction de l’allemand avec augmentation, Paris, Livre de Poche, 1995.
Dictionnaire de la psychologie (W. D. Fröhlich), direction de traduction de l’allemand, Paris, Livre de Poche, 1997.
« Psychanalyse, psychologie clinique et psychopathologie » : in Psychologie clinique et psychopathologie (R. Samacher et col.), Paris, Bréal,1998.
Freud, Wallon, Lacan. L’enfant au miroir, Paris, EPEL, 1998.
La crise de la psychologie à l’université en France, tomel : Origine et déterminisme, tome 2 : état des lieux depuis 1990, Paris, L’Harmattan, 2004.
La psychanalyse et la psychologie aujourd’hui en France, Paris, Vuibert, 2006.
Wallon et Piaget. Pour une critique de la psychologie contemporaine, Paris, L’Harmattan, 2006.
La guerre des psys continue. La psychanalyse française en lutte, Paris, ibid., 2007
Critique de la raison en psychologie. La psychologie scientifique est-elle une science ? ibid., 2007.
La guerre de la psychanalyse. Hier, aujourd’hui, demain, ibid., 2008.
La guerre de la psychanalyse. Le front européen, ibid., 2008.
Interventions 2008 - 2010 sur la crise de la psychanalyse et de la psychologie, ibid., 2010
Un Franc-Comtois à Paris. Un berger devenu universitaire, ibid., 2010.
Encyclopédies
« Wallon Henri » : Encyclopaedia Universalis, tome 18, Paris, 1985.
« Wilfred Bion » : ibid., tome 4,1989.
« Concept d’opposition » : ibid., tome 16,1989.
« Psychanalyse et concept d’opposition » : ibid., tome 19, 1989.
« Psychologie génétique » : ibid., tome 19,1989.
« Les stades du développement en psychologie de l’enfant et en psychanalyse » : ibid., Symposium, 1989.
« Les grandes orientations de la psychologie actuelle » : Encyclopédie médicochirurgicale, Paris, Éditions techniques, 1989.
« Psychologie clinique » (en collaboration) : ibid., 1991.
« La psychologie moderne » : Encyclopédie Clartés, Paris, Éditions Clartés, 1996.
« Wallon Henri 1879-19G2 » : Encyclopédie philosophique universelle. Dictionnaire : Paris, Presses Universitaires de France. 1992.
Articles divers
« Le thème du miroir dans l’histoire de la philosophie » : L’Unebévue, Paris, EPEL, n° 14, Hiver 1999.
« Données pour un panorama bref, partiel et provisoire de la structure institutionnelle de la psychologie française aujourd’hui » : Psychologie clinique, Paris, L’Harmattan, n° 11, 2001, pp.185-217.
« Etat de la psychologie en France : déontologie, publications, gestion des carrières », Le Journal des psychologues, n° 184, février 2001, pp. 14-18.
« La psychologie, une science fondée sur l’éthique ? », ibid., n°188, juin 2001, pp. 8-9.
« La psychologie est-elle en crise ? », ibid., n° 213, déc. 2003-janv. 204, pp. 10-15.
« Le retour de Wallon et Piaget », ibid., n° 244, fév. 2007, pp. 58-63.
Forum
www.pour-une-critique-de-1-universite.com
Pour PIERRE JALLEY, notre fils BÉNÉDICTE JALLEY-MEURISSE, mon épouse et GISÈLE PONCHARD-BONNARD, ma mère En hommage aussi à mes deux psychanalystes Madame le Docteur Anny Cordié et Monsieur le Docteur Jean Gillibert
Georges Philibert Charles Maroniez (1865-1933) : Port dans le Nord de la France.
Émile Jalley Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, psychologue diplômé d’état, professeur émérite en épistémologie et psychologie clinique à l’Université Paris Nord.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Principales publications - Livres Dedicace En guise de bref discours de la méthode CHAPITRE 1 - Nietzsche déguisé en Charlot CHAPITRE 2 - Freud habillé en satyre CHAPITRE 3 - Gare aux chiens de garde CHAPITRE 4 - L’histoire des idées vue par Cadet Rousselle CHAPITRE 5 - Tartuffe à la pêche en eau trouble Coda Références
En guise de bref discours de la méthode
Le titre de notre ouvrage se légitime non d’une hostilité particulière à l’égard de la personne même de Michel Onfray, mais se voudrait plutôt une sorte de citation en hommage rétrospectif au célèbre Anti-Dühring d’Engels (1878), dont la lecture des ouvrages, entre autres, aura compté, « au temps de ma jeunesse folle » ainsi que dit Villon, autant que celle de Nietzsche - lui dont par ailleurs ne serait pas seul à pouvoir se réclamer notre célèbre auteur normand.

Dans la suite de mon développement, je dirai Onfray plutôt que Michel Onfray ou Monsieur Onfray. Honni soit qui mal y pense : dans le débat entre philosophes, et nous en sommes l’un et l’autre, on ne dit pas d’habitude Emmanuel Kant, Georg Wilhelm Friedrich Hegel (!), Henri Bergson, Jean-Paul Sartre, mais bien plutôt Kant, Hegel, Bergson, Sartre.

La lecture de Nietzsche a beaucoup compté pour moi, comme celle de Freud. Je l’ai lu bien entendu intégralement moi aussi, Nietzsche, et depuis longtemps, Freud également, en entier plutôt deux fois qu’une, et je suis un peu étonné de voir ce qu’a fait des deux la lecture personnelle de Michel Onfray. Chacun suit sa fantaisie, son fantasme, son goût, son penchant, son plaisir : Trahit sua quemque voluptas (Virgile).

Les hasards de mon existence professionnelle et de mon trajet de lecteur et de chercheur ont fait que je n’avais jamais été amené à rien lire de Michel Onfray. C’est ainsi, je ne me suis jamais forcé, fût-ce en picorant et en zappant, à tout « lire » de ce qui paraît et passe pour important, afin de pouvoir satisfaire à propos à la conversation de mon prochain intellectuel. J’ai suivi depuis toujours un chemin personnel, aussi inconfortable que discuté par les instances collégiales de ma discipline, tenu autant que possible à l’écart de toute forme de pensée unique en mon champ de recherche, et ne lis jamais qu’en fonction des objectifs qui jalonnent celui-ci de loin en loin. Cependant, je connaissais d’Onfray son trajet existentiel qui me semblait original et courageux. Claquer la porte de l’Éducation nationale pour aller fonder sa propre Université au fond de la Normandie, il faut beaucoup de courage, d’esprit de décision, de cran, de morgue et de panache pour faire cela, et le réussir en plus. Je l’avais entendu parler pendant ses cours d’été sur France-Culture avec abondance, brio, une sorte de pétulance, d’une voix engagée et dynamique, peut-être trop vite pour à la fois de la part de l’auditeur comprendre et prendre des notes, sauf avec le moyen moderne du magnétophone. Il parlait, les quelques fois où je l’ai écouté, de manière très intéressante de ces socialistes anglais et français que la critique de Marx a probablement trop vite enterrés : Owen, Blanqui, Cabet, etc., ceux vers lesquels le philosophe politicien Vincent Peillon a récemment tourné lui-même son attention. L’athéisme virulent et de bon aloi d’Onfray, à une époque où tout retourne à la révérence aussi débile et démoralisante qu’obséquieuse du religieux, me plaisait et me semblait même une singularité aujourd’hui presque unique en son genre. Je me disais plutôt naïvement, en faisant le panorama mental de la vie intellectuelle française, que les philosophes conséquents qui subsistent, après la disparition de la très grande génération des années 70-80, pouvaient être bien vite comptés, Alain Badiou et Michel Onfray, ajoutez-y Régis Debray. Quant à Bernard-Henri Lévy, Roger Finkielkraut, Élisabeth Badinter même, franchement ralliés - avec toutes sortes de nuances - mais non moins incontestablement à l’ordre établi des choses, je les laisse volontiers au goût d’autrui plutôt qu’au mien. Allons au fait : je tiens la culture hébraïque comme l’un des piliers de la mentalité occidentale, ce dont bien des Juifs ont souvent une conscience peu claire, quand ils ne le dénient pas, mais les tendances sionistes des deux premiers ne me conviennent pas. C’est une opinion très personnelle, et je conç

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents