Christianisme et Orient
241 pages
Français

Christianisme et Orient , livre ebook

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241 pages
Français

Description

La rencontre du christianisme et de l'Extrême-Orient, importante dès le XVIIe siècle, continue à avoir un impact considérable à l'aube du XXIe siècle, non seulement par le nombre des convertis extrême-orientaux, mais aussi par le modèle global de développement que le christianisme semble offrir ou encore par l'influence des religions et philosophies orientales sur le christianisme lui-même. L'ouvrage interroge cette rencontre du point de vue du christianisme tant en Orient qu'en Occident.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 9
EAN13 9782296492707
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait


Table des auteurs
CHEN Fangzhong, professeur à l’Université catholique Fu Jen, Taipei (Taiwan)

Pierre-François DE BÉTHUNE, monastère Saint-André de Clerlande

Carine DUJARDIN, docteur en Histoire, Katholieke Universiteit te Leuven

Ting-Kuang HAN, ancien aumônier de la communauté catholique chinoise à
Bruxelles

†Anand NAYAK, professeur à l’Université de Fribourg (Suisse)

Aurélie NÉVOT, ethnologue, chargée de recherche au CNRS-EHESS

ROU Chou-Lienne, maître en sciences sociales, animatrice dans la pastorale
chinoise à Bruxelles

Jacques SCHEUER, professeur à l’Université catholique de Louvain

SU Kaiming, membre de la Communauté Vie chrétienne, Taipei, Taiwan

Émilie TESTARD, maître de conférences en langues et littératures siamoises à
l’Institut national des langues et civilisations occidentales (INALCO)

Paul SERVAIS, historien, professeur à l’Université catholique de Louvain

Claude SOETENS, professeur émérite de l’Université catholique de Louvain

Benoît VERMANDER, professeur à l’Université catholique Fu Jen, directeur de
recherche à l’Institut Ricci de Taipei (Taiwan)











Remerciements

Ce livre a bénéficié du soutien du FNRS, de la Faculté de philosophie et lettres (UCL), du
Département d’histoire (UCL), de l’Unité d’histoire contemporaine (UCL) et du Bureau de représentation de
Taipei à Bruxelles. Il n’aurait cependant pas vu le jour sans un certain nombre de concours, dont
celui de Madame Françoise Mirguet qui en a relu les épreuves et nous a fait bénéficier de toutes ses
compétences en matière de mise en page. Que tous trouvent ici l’expression de nos plus vifs
remerciements.



.
Sommaire

Table des auteurs

Sommaire

Introduction
Paul SERVAIS

Parcours de reconnaissance. Le regard d’un historien des religions
Jacques SCHEUER

Persécutions faites aux chrétiens au Siam sous le règne du roi Taksin
Émilie TESTARD

Les missionnaires belges en Chine (1870-1940). Rencontre ou affrontement ?
Carine DUJARDIN

Vincent Lebbe. Regards sur le monde chinois
Claude SOETENS

La Société des auxiliaires des missions et l’Extrême-Orient durant la seconde
emoitié du 20 siècle
Paul SERVAIS

Paul Vial (1855-1917) – le « Père des esprits ». L’inculturation d’un prêtre
catholique en Chine
Aurélie NÉVOT

Christianisme et spiritualité hindoue en Orient et en Occident
†Anand NAYAK
Sommaire 8
Le catholicisme à Taiwan intégré dans la culture asiatique : la Communauté
Vie chrétienne
Fangzhong CHEN et Kaiming SU

Peinture, rencontre et sens spirituels. Parcours croisés
Benoît VERMANDER

Le dialogue interreligieux monastique. Rencontre et déplacements
Pierre-François DE BÉTHUNE

Pastorale des Chinois d’Europe. Questions et propositions
Chiou-Lienne ROU et Ting-Kuang HAN

Table des matières
Introduction
Paul SERVAIS
eLa rencontre du christianisme et de l’Extrême-Orient, importante dès le 17 siècle,
plus sans doute en Occident qu’en Orient d’ailleurs, continue à avoir un impact
econsidérable à l’aube du 21 siècle, moins peut-être par le poids numérique des
convertis extrême-orientaux, que, en Orient, par le modèle global de développement
que le christianisme semble offrir ou, en Occident, par l’influence des religions et
philosophies orientales et la concurrence qu’elles semblent mettre en place avec le
christianisme lui-même.
1Cette rencontre a été étudiée, en Orient, notamment du point de vue chinois ou,
2entre Orient et Occident, sous l’angle des « Passeurs de religion » , qu’ils soient
individuels ou collectifs, occidentaux ou orientaux. Elle l’a également été, en Occident,
en quelque sorte en creux, par l’analyse de la confrontation du bouddhisme et de
3l’Occident .
Compte tenu de la place de plus en plus grande faite au dialogue interculturel et
religieux, mais aussi de ses difficultés, elle mériterait aussi de l’être du point de vue
du christianisme en tant que tel. C’est l’objectif central des études rassemblées ici et
structurées autour de trois grands groupes de questions :
1. Comment les acteurs occidentaux de la rencontre du christianisme et de l’Orient
perçoivent-ils, se représentent-ils, ces mondes orientaux et quel impact ces percep-

1 Jacques GERNET, Chine et Christianisme : action et réaction, Paris, Gallimard, 1982.
2 Jacques SCHEUER et Paul SERVAIS (eds), Passeurs de religions : entre Orient et Occident, Louvain-la-Neuve,
Academia-Bruylant, 2004.
3 Parmi une très nombreuse bibliographie, on peut notamment relever Frédéric LENOIR, Le bouddhisme
en France, Paris, Fayard, 1999 ; ID., La rencontre du bouddhisme et de l’Occident, Paris, Fayard, 1999 ; Lionel
OBADIA, Le bouddhisme en Occident, Paris, La Découverte, 2007 ; ID., Bouddhisme et Occident. La diffusion du
bouddhisme tibétain en France, Paris, L’Harmattan, 1999 ; Henri DE LUBAC, La rencontre du bouddhisme et de
l’Occident, Paris, Aubier, 1952. Paul Servais 10
tions et représentations ont-elles sur leur présentation du christianisme, comme sur
les modalités de leur action de diffusion du christianisme ?
2. Comment les chrétiens orientaux perçoivent-ils la rencontre du christianisme et de
l’Orient qu’ils vivent et éprouvent et quelles questions ces perceptions
éveillentelles ?
3. Comment, en Occident, cette rencontre du christianisme et de l’Orient est-elle
perçue et de quelles manières ces perceptions orientent-elles la réflexion et l’action
des chrétiens occidentaux ?
En entrée de jeu, les réflexions de Jacques Scheuer balisent le terrain à étudier,
amplifient et approfondissent le questionnaire en articulant les questionnements autour
de cinq grands axes : les représentations de l’Orient qu’ont les acteurs occidentaux
de la rencontre du christianisme et de l’Orient, les impacts de ces représentations sur
la présentation du christianisme et sur les modalités de sa diffusion, la manière, pour
les chrétiens d’Extrême-Orient, d’éprouver cette rencontre du christianisme et de
l’Orient et les questions que ces expériences éveillent, l’évaluation de l’impact de
l’Occident sur l’Orient et de celle de l’Orient sur l’Occident, enfin les perceptions de
cette rencontre en Occident et les effets de ces perceptions sur la réflexion et l’action
des chrétiens occidentaux.
Les deux premières contributions, celle d’Émilie Testard et de Carine Dujardin, dans
des mondes différents, à des époques différentes, s’interrogent sur la confrontation
du christianisme et de l’Orient. Pour la première, ce n’est rien moins que de
persécuetion dont il est question au Siam dans la seconde moitié du 18 siècle. La situation du
royaume, après une défaite face à la Birmanie, et dans le contexte de l’installation
d’une nouvelle dynastie, est complexe et fragile. Missionnaires et chrétiens y sont
confrontés non seulement à une relative pluralité religieuse, mais surtout à un certain
nombre de rituels « civiques » et monarchiques, auxquels ils ne peuvent s’associer. Ils
en sont marginalisés, tenus en suspicion et, pour les missionnaires occidentaux,
finalement expulsés. Dans ce cas la rencontre est affrontement, mais plus à un système
politique en quête de légitimité qu’à une altérité religieuse, dans la mesure où cette
dernière intervient essentiellement comme soutien du nouveau pouvoir. Pour la
eseconde, dans la Chine du 19 siècle, ce sont les caractéristiques mêmes de la
présence missionnaire belge qui poussent à poser la question de la rencontre ou de
l’affrontement. Prenant en compte à la fois le point de vue des missionnaires et celui
des Chinois convertis, elle s’interroge d’abord sur la perception qu’avaient les
missionnaires de la société chinoise et sur l’influence de cette perception sur leur
manière d’envisager leur mission, de mener leurs activi

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