Cognition sociale
505 pages
Français

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Cognition sociale , livre ebook

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Description

L'influence de la neuropsychologie sur la formation de stéréotypes sociaux.

Pourquoi sommes-nous plus attirés par tel visage que par tel autre ? Comment s’élaborent les stéréotypes et les préjugés ? Pourquoi retenons-nous davantage ceci que cela ? Sommes-nous vraiment libres quand nous posons un choix ? L’idée que nous nous faisons de nous-mêmes influence-t-elle notre façon de juger autrui ? 

Autant de questions auxquelles s’efforce de répondre la cognition sociale, discipline qui étudie les processus mentaux que nous mettons en oeuvre en tant qu’être social et de culture, et donc la manière dont nous donnons du sens à nous-mêmes et à autrui.

Autant de questions donc que Susan Fiske et Shelley Taylor, deux grandes spécialistes du domaine, abordent dans cet ouvrage fondamental appelé à devenir un classique. Les deux chercheuses retracent l’histoire de la cognition sociale, en rappellent les théories fondamentales et en exposent les recherches contemporaines. 

Leur originalité est d’intégrer à la cognition sociale les progrès les plus récents en neurosciences et en psychologie culturelle. Elles démontrent par là l’importance fondamentale du rôle de la culture, notamment dans les domaines de la santé, des relations intergroupes, de la politique, des inégalités. 

Susan Fiske et Shelley Taylor tracent ainsi un champ disciplinaire nouveau qui nous emmène des neurones à la culture : les neurosciences sociales, cognitives et affectives.

Cet ouvrage de référence permet de comprendre le rôle joué par les processus mentaux dans nos relations sociales.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE 

La cognition sociale est un champ de recherche qui s’inscrit dans le giron de la psychologie, qui vise à comprendre comment "les gens se donnent du sens, et en donnent à autrui". Cet imposant manuel (592 pages !) en présente les apports et objets d’étude : attention, mémoire, attitudes, stéréotypes, préjugés, affects... - Sciences humaines, n°233

À  PROPOS DES AUTEURS 

Shelley E. Taylor est Professeur de psychologie à l’Université de Californie. Elle est spécialiste de la cognition sociale ; ses domaines de recherches portent notamment sur les stéréotypes sociaux et la psychologie de la santé.

Susan T. Fiske est Professeure de psychologie à l’Université de Princeton, où elle est titulaire de la Chaire Eugene Higgins. Elle est l’une des auteurs majeurs du champ de la psychologie sociale contemporaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2014
Nombre de lectures 16
EAN13 9782804702311
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,3450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À Doug, Geoff, Lydia et Vanessa
et
À Mervyn, Sara et Charlie
Note sur les auteurs
SUSAN T. FISKE est Professeur de Psychologie à l’Université de Princeton, où elle est titulaire de la Chaire Eugene Higgins. C’est à l’Université de Harvard qu’elle a obtenu son titre de Docteur ; elle est également Docteur Honoris Causa de l’Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve (Belgique). On lui doit, en collaboration avec Shel-ley E. Taylor, deux ouvrages intitulés Social Cognition (1984 et 1991), consacrés à la manière dont les gens donnent du sens aux autres. S. Fiske a écrit plus de 200 articles et chapitres et a été responsable de la publication d’une douzaine d’ouvrages et de numéros spéciaux de journaux spécialisés. Elle est notamment responsable d’édition de l’Annual Review of Psychology (en collaboration avec Schacter et Sternberg) et du Handbook of Social Psychology (en collaboration avec Gilbert et Lind-zey). Elle est l’auteur de la première édition d’un texte d’importance fondamentale : Social Beings : A Core Motives Approach to Social Psychology (2004).
À l’heure actuelle, ses recherches se concentrent sur les préjugés émotionnels (la compassion, le mépris, l’envie et la fierté) aux niveaux culturel, sociétal, interpersonnel ou neuronal. Ce travail identifie les dimensions fondamentales de la cognition sociale. Aux États-Unis, un jugement important de la Cour Suprême dans une affaire de discrimination sur base du genre a évoqué son expertise dans des cas de discrimination. En 1989, S. Fiske a déposé devant le Race Initiative Advisory Board mis en place par le Président Clinton et, entre 2001 et 2003, elle a été co-auteur d’un rapport de l’Académie nationale des Sciences consacré aux méthodes de mesure de la discrimination. En 2004, Science a publié un de ses articles, consacré à la manière dont des gens ordinaires peuvent être amenés, par le biais de processus mêlant préjugés et pression sociale, à torturer des prisonniers.
S. Fiske a obtenu l’Early Career Award de l’American Psychological Association (contribution exceptionnelle à la psychologie dans l’intérêt général) pour son témoignage contre la discrimination, ainsi que le Allport Intergroup Relations Award que lui a remis la Society for the Psychological Study of Social Issues (pour sa théorie du sexisme ambivalent, prix partagé avec Glick); elle a également reçu la Harvard Graduate Centennial Medal et partage avec S. Taylor le Thomas M. Ostrom Award (pour contribution exceptionnelle à la théorie et à la recherche en matière de cognition sociale). Elle a été élue Présidente de l’ American Psychological Society, de la Society of Personality and Social Psychology et de la Foundation for the Advancement of Brain and Behavioral Sciences ; elle est également membre de l’ American Academy of Arts and Sciences.
Ses dépositions en tant qu’expert ont familiarisé S. Fiske avec la problématique de la discrimination dans des contextes aussi divers que les chantiers navals ou le travail à la chaîne, ou encore les grandes firmes internationales d’investissement. Elle a siégé au sein de plusieurs comités sur la diversité mis sur pied par diverses associations sans but lucratif. Ayant grandi au sein d’une communauté stable sans problèmes d’intégration raciale, elle se demande encore aujourd’hui pourquoi le reste du monde ne peut en faire autant.
SHELLEY E. TAYLOR est Professeur principale de Psychologie à l’Université de Californie (Los Angeles), où elle travaille depuis 1979. Après avoir obtenu en 1972 son titre de Docteur à l’Université de Yale, où elle se consacrait à la théorie de l’attribution, elle a rejoint le staff de Harvard et a mis sur pied un programme de recherche en cognition sociale, programme dans lequel était examiné l’impact de stimuli saillants sur les attributions, la mémoire ou les perceptions interpersonnelles. Dans ce contexte, elle a, en collaboration avec sa collègue S. Fiske, identifié les implications du phénomène de relief pour les membres de groupes minoritaires, et mis en évidence le fait que les « solos », ou les personnes se trouvant en position de minorité (comme, par exemple, les femmes ou les noirs sur le lieu de travail) peuvent se retrouver anormalement observés, souffrir d’inférences exagérées ou encore de stéréotypes pernicieux en raison de leur statut particulièrement exposé. Depuis 1979, les recherches de S. Taylor se sont concentrées sur la cognition sociale dans des contextes menaçants ; dès 1980, elle a mis sur pied un programme de recherche en matière de psychologie de la santé, destiné à identifier les facteurs susceptibles de faciliter ou au contraire de contrarier la convalescence dans les cas d’événements menaçants (cancer, SIDA, maladies cardiaques ou autres événements stressants). Dans ce contexte, elle a contribué à développer le Programme de Psychologie de la Santé proposé par l’UCLA.
Actuellement, le travail de recherche de S. Taylor a surtout trait au rôle que peuvent jouer les illusions positives et autres ressources psychologiques (comme, par exemple, le soutien social) dans le maintien du bien-être. Ces thèmes, ainsi que d’autres thèmes connexes, se trouvent développés dans deux autres de ses ouvrages : Health Psychology, Positive Illusions et The Tending Instinct. Par le recours à la combinaison d’expériences en laboratoire et d’études sur le terrain, son travail intègre perspectives psychologiques et méthodologies de la neuroscience (notamment relatives au fonctionnement neuroendocrinien, à la psychoneuroimmunologie, à la méthodologie de l’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique ou à la génétique). Ce travail s’intéresse en même temps aux aspects théoriques de la recherche sur des questions sociales importantes, ce qui bénéficie tant à la théorie qu’à la recherche en matière de psychologie sociale, et à des applications pratiques destinées à aider les gens à gérer les événements stressants auxquels ils sont confrontés.
Les recherches de S. Taylor ont été récompensées par l’ American Psychological Association, qui lui a décerné à la fois l’Early Career Award et le Distinguished Scientific Contribution Award. Première lauréate du Clifton Strengths Prize, elle a reçu d’autres distinctions pour son travail, notamment le Donald Campbell Award for Distinguished Scientific Contributions to the Field of Social Psychology, ou encore le Thomas M. Ostrom Award for Outstanding Lifetime Contributions to Theory and Research in Social Cognition. S. Taylor est Membre de l’American Academy of Arts and Sciences et de l’Institut de Médecine de la National Academy of Sciences. Elle a présidé la Western Psychological Association ainsi que la Society of Personality and Social Psychology.
Préface
Depuis notre premier ouvrage traitant de cognition sociale, nos vies privées ont connu de nombreux changements (des enfants sont arrivés, d’autres sont partis, nous avons connu de nouvelles fonctions, avons déménagé, etc.), et nos vies professionnelles également (toutes deux, nous nous consacrons beaucoup plus que nous ne l’aurions alors imaginé aux rapports existant entre la neuroscience et la culture). Lors de la rédaction de ce premier texte, nous dictions ou prenions nous-mêmes des notes dans des carnets lignés, et nos secrétaires tapaient à la machine nos écrits du jour ; les jours moins productifs, nous subissions leurs réprimandes. Les échanges de textes à réviser se faisaient par courrier postal. Et c’est nous qui avons choisi la couleur de la couverture de la première édition (avec des motifs de doubles de billets d’avion), dont le design était agrémenté de quelques portraits de hippies très « années ’80 ».
Ce texte a connu son heure de gloire ; il a accompagné les premiers pas de la cognition sociale dans sa forme moderne. La psychologie sociale sortait d’une crise, partiellement résolue par l’engouement suscité par les idées et méthodes offertes depuis peu par la psychologie cognitive. Les sceptiques ne voyaient dans la cognition sociale qu’un gadget sans avenir. Les adeptes de la psychologie sociale l’accusaient de ne pas être assez sociale, tandis que les psychologues cognitifs trouvaient qu’elle n’était pas assez cognitive. Mais ses explorateurs intrépides ne cessaient d’être enthousiasmés par l’approche aiguisée qu’elle permettait du champ social (attention, mémoire, inférence et schémas), approche capable de toucher à la fois le moi, la santé, les préjugés ou encore les processus fondamentaux.

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